La Presse Pontissalienne 190 - Août 2015

LE DOSSIER 16

La Presse Pontissalienne n° 190 - Août 2015

Andelot

Frasne 63 hectares Pause détente à l’étang du Moulin À l’écart des grands sites touristiques, ce plan d’eau artificiel ne manque pas d’attraits : tranquillité, tables ombragées et paysages typiques de la vallée du Drugeon.

Jura voisin À l’ombre des géants de Joux

mission de surveiller la forêt domania- le vouée à la sylviculture. Les derniers gardes sont partis à la fin des années soixante. Une partie du bâtiment a ensui- te été exploitée par les services sociaux de l’O.N.F. pour en faire une colonie de vacances. La clairière qui jouxte le bâtiment doit son origine à l’installation de camps de bûcherons canadiens pendant la pre- mière guerre mondiale. Ces forestiers sont venus couper des bois destinés au renforcement des tranchées. En deux ans, ils sont abattus l’équivalent de 200 000 m 3 . L’arboretum à l’entrée de la clairière comprend plusieurs espèces typiquement canadiennes, notamment des érables à sucre dont la feuille est l’emblème du drapeau canadien. La maison forestière est aussi le point de départ de plusieurs randonnées dans la forêt de Joux. Même si l’entretien et le balisage de ces sentiers laissent par- fois à désirer, vous pourrez sans grande difficulté faire l’aller-retour jusqu’au Sapin-président de la Joux. Ses 45 m de hauteur, son imposante circonférence de 4,3 m et son âge canonique de 250 ans en font le monarque incontesté de ces lieux. Accès à la maison du chevreuil depuis Pontarlier : Direction Frasne, Champagnole. À Censeau, prendre à droite direction Andelot jusqu’au croisement avec la route des sapins que vous suivrez alors sur la droite en suivant la signalé- tique restaurant du chevreuil.

Nichée au cœur de la forêt domaniale de Joux, la maison du chevreuil reste une destination très appréciée sous les fortes chaleurs de l’été. Un coin détente familial.

L a forêt domaniale de la Joux figu- re sans doute parmi les plus belles sapinières de France où sapins et épicéas atteignent des tailles peu communes. Telle un atoll dans un océan forestier, la clairière de la Maison du chevreuil constitue une escale privi- légiée des vacanciers à la recherche de fraîcheur, de calme et de verdure. Le site

abrite une belle aire et jeux et des équi- pements de pique-nique ainsi qu’un point de restauration-buvette ouvert en été.

Un atoll dans un océan forestier.

La maison du chevreuil a été construite en 1842 pour loger deux garde-forestiers. Ils vivaient ici pratiquement en autarcie et avaient pour

Les trois étangs de Frasne sont alimentés par le ruisseau du Lotaud.

A vec ses zones humides et ses tourbières, le ter- ritoire de Frasne est pro- pice à la création d’étangs. Les textes anciens en mentionnent déjà l’existence au XIII ème siècle. Leur exploitation fait l’objet d’accords entre les tout-puissants seigneurs de Cha- lon d’Arlay et les religieux de l’abbaye du Mont Sainte-Marie. Ils sont utilisés pour l’élevage de poissons et alimentent plusieurs moulins établis le long du Noir- bief, petit affluent du Drugeon rebaptisé aujourd’hui le Lotaud. Aujourd’hui, on dénombre trois

étangs sur le secteur. D’origine glaciaire et ceinturé de milieux tourbeux, le Grand Étang visible entre Frasne et Bonnevaux, s’étend sur 63 hectares. Deux étangs artificiels ont été créés par la commune, dont celui du Moulin en 1974. Une digue construite à l’emplacement d’un ancien chemin a permis d’inonder sept hectares de terrain en contre- bas du lieu-dit “Sur les moulins”. Loin de toute agitation touris- tique, ce site est propice aux pauses détente voire aux parties de pêche pour les disciples de Saint-Pierre.

Construite en 1842, la maison du Chevreuil abritait deux familles de garde-forestiers.

Vallée du Drugeon Tourisme nature Chasse au trésor à La Rivière-Drugeon Tout nouveau tout beau, le sentier Drugeon et Dragon invite à percer le mystère de la fibule aux deux dragons. Didactique pour les grands, palpitant pour les petits.

À défaut d’avoir des som- mets légendaires ou des lacs aux eaux turquoi- se, la vallée du Dru- geon cultive sa différence dans la promotion du tourisme natu- re. Ce nouveau sentier de décou- verte illustre cette démarche qui révolutionne l’art de se pro- mener en mettant en valeur le patrimoine naturel et bâti de La Rivière-Drugeon. Ce sentier de 4 km propose une quête ludique où le but est de retrouver la fibule disparue dans le village, en référence aux objets trouvés dans le secteur lors des fouilles des tombes datant de l’âge du fer. Avant tout, il convient de se procurer le dépliant disponible au départ du parcours, en mairie et dans les commerces du village. Jeune détective, pour retrouver ce bijou qui apportait force et courage à son propriétaire, tu auras 11 étapes à parcourir et trois indices à retenir. L’aventure s’annonce périlleuse. Du point de départ, le balisage en forme

d’empreinte de dragon te don- nera la marche à suivre. En che- min, suis bien les conseils de Rivedru le Sage, Miss Biodiva, Maître Pelisse ou encore du Père Nicolas. Ces personnages pour- raient te donner des éléments précieux pour retrouver la fibu- le disparue.

Arrivée des premiers hommes dans la vallée, création du vil- lage, du château, de l’église, guerre de Dix ans, richesse bio- logique de l’étang, programme de sauvegarde de la vallée du Drugeon, le menu est copieux mais savoureux. Bonne chan- ce.

Le sentier comprend onze bornes d’informations.

Vaux-et-Chantegrue 6 km Sur les traces du berger des vaches

plus beaux et les plus caracté- ristiques hameaux du Haut- Doubs. Le sentier du berger des vaches correspond à une boucle de 6 km organisée en 13 étapes qui vous dévoilent les secrets de ce pay- sage singulier, sculpté par la nature et les activités de l’homme. Les anecdotes nemanquent pas, Pourquoi trouve-t-on des croix sur les portes de grange des fermes du village ? À quoi ser- vait cettemaison pas comme les autres équipée de larmiers et de crochets en façade ? Quel est ce curieux bestiaire exposé dans l’ancien lavoir ? Pour le savoir, cap sur Chantegrue.

Village-rue typique des plateaux jurassiens, le hameau de Chantegrue est le point de départ d’une jolie promenade à la rencontre des pratiques pastorales passées.

À Vaux le bois, à Chante- grue l’agriculture. C’est ainsi que les anciens dis- tinguaient les deux hameaux qui forment Vaux-et-Chante- grue. Pour être exact, cette com- mune compte aujourd’hui trois départs de sentier. Le premier, accessible depuis l’école au centre deVaux,comprend quatre bornes

pour découvrir les différents visages de l’eau dans le village. Le second est situé dans les com- munaux, plus précisément à Combe noire où se trouve le site nordique. Il s’agit d’un espace d’orientation avec trois parcours de difficulté croissante. Le troi- sième démarre au centre de Chantegrue qui figure parmi les

Au centre de Chantegrue, l’ancien lavoir sert de salle d’exposition à un bestiaire fantastique.

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