La Presse Pontissalienne 166 - Août 2013

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

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AOÛT 2013 N° 166

Mensuel d’information du Haut-Doubs

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LE DOSSIER en p. 13 à 19

LE CAHIER TOURISME p. 29 à 34 LES IMMANQUABLES DE L’ÉTÉ Sur six pages, un concentré de toutes les animations qu’il ne faut pas rater cet été dans le Haut-Doubs.

L’ÉVÉNEMENT p. 6 et 7 Mairie de Pontarlier L’enquête qui révèle le malaise des agents

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RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 166 - Août 2013

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Haut-débit à Vuillecin : possible mais à quel prix ?

Co-voiturage : 1 200 inscrits à la plate-forme téléphonique L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Incurie À vot’bon cœur Messieurs dames ! Même pas perturbée suite au camouflet infligé par le conseil constitutionnel (dont on ne pas dire qu’il soit un repaire de gau- chisant), qui a invalidé les comptes de campagne du candidat Sarkozy en 2012, l’U.M.P. a encore le toupet de solliciter la générosité publique pour renflouer le trou que ses mauvais gestionnaires ont creusé au fil des ans. Avec cette déci- sion, l’U.M.P., et ce n’est pas un honneur, devient la troisième formation après l’obscur Jacques Cheminade en 1995 et Bruno Mégret en 2002 à voir ses comptes rejetés par les Sages. Il fallait pourtant en mettre de la bonne volonté pour creu- ser un trou pareil dans une formation politique qui disposait jusqu’à l’an der- nier d’un budget pharaonique de 54 mil- lions d’euros par an. Pourtant, faisant preuve d’une incroyable incurie, ses res- ponsables ont réussi à creuser (notam- ment depuis la lourde défaite aux légis- latives de 2012) un trou qui atteindrait aujourd’hui quelque 46 millions d’euros ! Quand il était au pouvoir et qu’il pouvait dépenser sans compter notamment grâ- ce aux dotations de l’État, l’U.M.P. a péché par excès de laxisme. Aujourd’hui, confron- té à la nécessité de devoir gérer, le par- ti de droite est contraint de serrer les boulons. Que penser de cette stupéfiante impéritie de la part d’un parti amené à revenir un jour aux responsabilités ? Comment peut-on penser qu’un parti au pouvoir incapable de gérer son propre budget soit assez lucide pour gérer celui de la France ? Mais là où l’appel déses- péré de son président Jean-François Copé vire au grotesque c’est quand, trémolos dans la voix, il conjure ses partisans de mettre la main à la poche pour que la voix de l’U.M.P. “ne s’éteigne pas.” Est- ce donc aux militants de base de tenter de réparer les erreurs des caciques du parti ? En ces temps où la crise balaie les espérances de millions de Français, n’y a-t-il pas une bonne dose d’indécence de faire ainsi la quête pour regonfler les caisses d’un parti politique exsangue ? Le rôle des élus nationaux n’est-il pas plutôt de sensibiliser l’opinion sur ceux qui réellement ne dépendent que de l’aide collective et des dons pour, non pas survivre, mais juste exercer leur mis- sion ? Les Restos du cœur, banques ali- mentaires, Emmaüs et toutes autres associations caritatives ont dû ressentir cet appel désespéré du parti le plus puis- sant de France comme une gifle. Il y a quelque chose d’écœurant dans ce nou- vel épisode politico-financier. Jean-François Hauser Éditorial

“O n peut avoir du haut-débit à Vuille- cin comme partout en France mais en optant pour le satellite. Pour une entreprise, cela représen- te un effort modeste si l’on prend en compte le coût du terrain beaucoup moins cher ici que près d’une grande ville” , note Domi- nique Jeannier. Le maire de Vuillecin qui est aussi res- ponsable de la couverture haut-débit au niveau de la C.C.L. n’avait guère appré- cié les critiques d’un trans- porteur qui se plaignait de l’absence d’une couverture digne de ce nom sur la zone d’activité de Vuillecin où il prévoit de s’installer pro- chainement. Son entreprise a bien été contactée par Orange qui lui proposait deux solutions satellite à 2 ou 20 mégas. “Nous répondons aux besoins et attentes des clients particuliers de la com- mune de Vuillecin avec de l'A.D.S.L. sur la base de l'A.D.S.L. classique. Concer- nant la zone d’activité, Oran- ge a des offres spécifiques adaptées aux besoins des professionnels permettant l'accès au débit sécurisé” , expliquent les services de la direction régionale Orange. Le transporteur ne souscrit

toujours pas à ces alterna- tives trop onéreuses à son goût. Contraint de quitter bientôt les locaux qu’il occu- pe aujourd’hui, ce transpor- teur qui prévoit un transfert à Vuillecin reste dans l’expectative. Le salut de la zone passera probablement par la fibre optique. Un tel équipement s’inscrit dans le cadre du Schéma Départe- mental d’Aménagement Numérique piloté par le Conseil général. Neuf com- munautés de communes du Doubs y adhèrent dont la C.C.L. par le biais du S.M.I.X. très haut-débit. “Cette zone sera concernée d’ici cinq ans au plus tard par une solution de haut-débit consistant à rapprocher la fibre optique de la zone et à créer une nou- velle armoire technique à Vuillecin, puis à moyen ter- me par une solution de très haut-débit qui permettra aux entreprises de se raccorder directement à la fibre optique. Les échéances de mise en œuvre de ces solutions au sein d’un programme plus global d’équipement pro- gressif du territoire par le très haut-débit, seront connues avant la fin de l’année” explique le Conseil général. C’est long cinq ans dans la vie d’une entreprise.

À ce jour, une soixantaine d’entreprises participe au dispositif covoiturage mis en place depuis huit mois sur la vallée de Joux, le canton du Jura et les villes du Locle et de La Chaux-de-Fonds. “On se réjouit de la forte mobilisation des entreprises” , appré- cie Giorgio Giovannini, associé directeur au sein la société Mobilidées en charge du dis- positif. Le bilan est un peu plus mitigé sur le nombre de frontaliers inscrits sur la plate-for- me téléphonique. “On en recense 1 200 alors qu’on s’était fixé un objectif de 1 600.” Le pro- jet intégrait aussi la création d’une centaine de parkings-relais notamment côté France. La moitié seulement a déjà été formalisée. Le dernier élément de ce bilan intermédiaire concerne la cinquantaine d’animations orga- nisée par Mobilidées dans les entreprises sans oublier la distribution de documents aux prin-

cipaux postes de douane. Giorgio Giovanni- ni souligne que la réalité du covoiturage ne se limite pas à 1 200 frontaliers car une bon- ne partie de ce mode de transport partagé s’effectue encore en direct. “1 200, c’est jus- te un indicateur. En général, le rapport entre frontaliers et co-voitureurs varie de 1 à 7. On se situe dans cet ordre de grandeur au niveau des 60 entreprises qui emploient 15 000 col- laborateurs dont la moitié sont des frontaliers.” Pas question de s’arrêter en si bon chemin. Une nouvelle vague de communication sera lancée à partir de la rentrée. Cette campagne s’articulera autour d’un challenge covoitura- ge. “Le groupe de pilotage souhaite prolon- ger l’opération jusqu’en 2015 ou 2016 ce qui nécessitera peut-être de solliciter les entre- prises pour finaliser le financement des pres- tations.”

Des actions de communi- cation ont été menées au sein des entreprises.

50 ans, sous le soleil de Déservillers

L e C.I.G.C. (comité interprofessionnel du gruyère de comté) a réussi un beau coup avec l’organisation impeccable vendredi 12 juillet der- nier, sous le soleil de Déservillers, de son cinquantième anniversaire en présence du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll. L’occasion pour le président du C.I.G.C. Claude Vermot-Desroches de faire le bilan de toutes ces années de coopération inter- professionnelle basée sur un modèle né il y a plus de 700 ans avec la création de la première fruitière coopérative en 1273, justement à Déservillers. La production et la notoriété du comté poursuivent leur courbe ascendante. “En 1990, l’interprofession avait écoulé 29 402 tonnes de comté. En 2002, ce chiffre est passé à 52 204 tonnes, soit une progression de 78 %. En 2000, 42 % des ménages fran- çais déclaraient manger du comté, ce chiffre est passé à 54 % en 2012, soit une pro- gression d’1 % par an. C’est une progres- sion régulière, sans à-coups, qui nous per- met d’être toujours à l’écoute de nos distributeurs et de nos consommateurs” se félicite M. Vermot-Desroches.

Ce beau tableau estival ne devait cepen- dant pas masquer les dangers qui pèsent sur la filière comté. Ils ont au nombre de trois selon le président de l’interprofession. “D’abord la sortie des quotas laitiers avec un arsenal juridique communautaire organisé pour nous empêcher de réguler notre production. Ensui- te, il y a la gangrène des imitations et des contrefaçons qui touchent toutes les A.O.P. Et enfin, l’ignorance : le formidable gisement d’emplois est en danger du fait de la sur- production organisée.” Plein d’empathie vis- à-vis de la profession, le ministre Le Foll n’a pas manqué de louer le système coopéra- tif au détriment d’une concurrence effrénée poussée par les instances européennes. “Est-ce qu’il y a une place à donner aux choix qu’ont faits des agriculteurs de promouvoir leurs traditions et leurs produits ? C’est ce message que nous comptons bien faire com- prendre à l’Europe et le Monde ” a martelé Stéphane Le Foll. Le ministre Stéphane Le Foll a profité

est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Agence publicitaire : Anthony GLORIOD au 03 81 67 90 80 A collaboré à ce numéro : Morgane Bretillot. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Juillet 2013 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Club collectionneurs Mont d’Or, M.J.C., Organisateurs de manfestations.

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L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Pontissalienne n° 166 - Août 2013

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POLITIQUE Encarté à l’U.D.I. “Je suis prêt à repartir” Adjoint pontissalien à l’économie, à l’urbanisme et aux sports, vice-président de la C.C.L., Daniel Defrasne, de par ses responsabilités, occupe une place importante sur la scène politique du Haut- Doubs, sans compter l’influence qu’il peut exercer auprès de Patrick Genre. Confidences.

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L a Presse Pontissalienne : Qu’est-ce que vous a décidé de rejoindre l’U.D.I., le par- ti de Jean-Louis Borloo ? Daniel Defrasne : Je ne suis pas extré- miste et la façon de faire de l’U.M.P. ne me va pas. L’U.D.I. constituait alors une alternative. L.P.P. : Est-ce que votre soutien à Nathalie Ber- tin aux dernières législatives a perturbé vos relations avec Patrick Genre ? D.D. : Non. Cela n’a rien changé. Le mai- re a su faire la part des choses. L.P.P. : Vous sentez-vous motivé pour un nou- veau mandat à Pontarlier ? D.D. : J’ai toujours envie de poursuivre. L’U.D.I. va proposer des noms à la tête de liste Patrick Genre. J’ai proposé mon nom et je suis prêt à repartir. L.P.P. : Vous n’êtes pas las des responsabili- tés ? D.D. : A 66 ans, je me sens encore d’attaque et en bonne santé. Mon par-

re… C’est un mandat très riche.

d’engager les travaux en 2014. Au niveau des candidats, on gère une qua- rantaine de dossiers dont une dizaine avec de bonnes chances d’aboutir. L.P.P. : Les petites communes se sentent par- fois ignorées au sein de la C.C.L. face à Pon- tarlier. Y a-t-il un clivage ? D.D. : La question des représentations est toujours complexe. Dans cette logique-là, un gros quartier pontissa- lien pourrait tout aussi bien se plaindre de ne pas être représenté. Je pense qu’il faut arrêter avec ce positionne- ment de clocher. L’intercommunalité, c’est d’abord un état d’esprit. J’apprécie de la même manière la qualité envi- ronnementale, architecturale de Pon- tarlier ou quand je passe dans un vil- lage du Haut-Doubs. On doit aider chaque commune à préserver son patri- moine. L.P.P. : Inutile de vous demander si vous êtes favorable à la dynamique Pays du Haut-Doubs ? D.D. : On doit aller dans cette direction. Dans la qualité de vie à Pontarlier, on peut tout à fait intégrer le lac, le châ- teau de Joux, la station de Métabief… L.P.P. : La maison de l’intercommunalité prend forme dans l’ancien bâtiment Sbarro ? D.D. : C’est en cours de réalisation. On aura assez de place pour loger la C.C.L. et les services techniques de la Ville, surtout qu’il y a des possibilités constructives. Ce bâtiment à tous les avantages : facilité d’accès, proximité avec la Rocade, la déchetterie. Il est situé en position centrale au sein de la C.C.L. L.P.P. : Du nouveau sur l’avenir du site de la Belle Vie à Houtaud qui abrite la C.C.L. ? D.D. : On étudie les solutions de céder ou louer les parties qui seront libérées par le transfert de la C.C.L. en sachant que cela représente la moitié de la sur- face. Le taux d’occupation de cet hôtel d’entreprise varie toujours entre 85 et 90 %. Il remplit donc parfaitement son rôle et offre souvent des solutions de repli pour les entreprises qui restruc- turent leurs locaux. Ce bâtiment est amorti depuis longtemps. C’est une très belle opération. L.P.P. : Quelques mots sur l’abattoir du Haut- Doubs et le conflit avec Champagnole ? D.D. : Suite à l’incendie, cette structu- re a retrouvé son fonctionnement habi- tuel. Heureusement, on était bien assu- ré. Le conflit avec l’abattoir de Champagnole reste d’actualité. On est toujours à la recherche d’une solution pour que les deux sites puissent vivre sereinement l’un à côté de l’autre. On peut signaler qu’on a bénéficié d’un accompagnement efficace de la sous- préfète Laura Reynaud et du trésorier municipal Frédéric Grasser.

cours d’élu municipal a débuté avec André Cuinet. J’étais alors simple conseiller et président de l’Office muni- cipal des sports. Je suis passé conseiller délégué quand Patrick Genre lui a suc- cédé. Aumandat suivant, j’étais adjoint au sport puis j’ai repris l’économie, l’urbanisme et la gestion du matériel roulant aux dernières élections. Avec ces fonctions, je représente la Ville ou

L.P.P. : Cela a l’air de vous aga- cer…

L.P.P. : Vous avez vécu en direct la montée de l’intercommunalité ? D.D. : Ce transfert de compétences vers la C.C.L. se fait assez naturellement. Tout concourt vers l’intercommunalité. Avec un outil comme le S.C.O.T. (sché- ma de cohérence territoriale), on aurait probablement évité d’avoir une entrée de ville si catastrophique quand on vient de Besançon. Le S.C.O.T. per- mettra de réguler ce genre d’inepties. L.P.P. : Vous trouvez que les choses ont chan- gé en 15 ans ? D.D. : Bien sûr et dans tous les domaines. La gestion en bon père de famille chè- re à Patrick Genre nous permet de gérer les difficultés à venir tout en maintenant les projets même s’il s’avère nécessaire de les lisser dans le temps avec la réduction des aides publiques. En France, on a vécu pendant 35 ans au-dessus de nos moyens.

D.D. : Je suis surpris que les politiques nous aient emmenés dans une telle situation. Je ne peux pas admettre que les parle- mentaires s’allongent leur période de chômage jus- qu’à 60 mois. Beaucoup d’entre eux sont fonc- tionnaires et ils gagnent plus de toucher des indemnités de député le plus longtemps possible. Je ne comprends pas non plus qu’on n’ose pas s’attaquer à la question des régimes spéciaux sous prétexte que ces personnes soient en capacité de bloquer le pays. L.P.P. : Êtes-vous favorable au cumul des man- dats ? D.D. : Je ne suis pas contre mais à condi- tion de plafonner les revenus. L.P.P. : Quel est votre sentiment sur les pro- jets autour de la R.N. 57 qui n’avancent pas ? D.D. : Si cela continue, elle ressemble- ra bientôt à un chemin vicinal. On argumente toujours autour dumanque de moyens mais il y a eu de l’argent pour contourner une ville comme Cham- pagnole en construisant des ouvrages d’art. Aujourd’hui, on est incapable de faire des créneaux de dépassement à la Main ou dans la Combe.Àmon sens, c’est peut-être la conséquence de la non-représentation de la ville de Pon- tarlier qui n’a pas d’élu dans les sphères de décision. Si Annie Genevard se trou- ve en capacité d’apporter des capitaux dans la région, quel choix fera-t-elle entre Morteau et Pontarlier ? L.P.P. :Vous offusquez-vous de la suppression du T.G.V. Paris-Berne ? D.D. : Je ne suis pas surpris. Cela relè- ve de la logique économique. On ne peut pas demander de la rigueur éco- nomique et ne pas l’accepter. Quand le prix à payer est trop lourd, on doit pouvoir dire non. L.P.P. : Parlons des projets intercommunaux, où en est le dossier de la piscine ? D.D. : Rappelons que le pilotage de ce projet a été confié à Jean-François Ligier, élu d’Houtaud. Tout ce que je peux en dire, c’est que les membres de la commission dont je fais partie esti- ment que c’est maintenant une prio- rité. L.P.P. : Et la zone des Gravilliers ? D.D. : On a 24 hectares de terrain mobi- lisables dont 7 ou 8 hectares au niveau du Crêt de Dasle. Ce dossier sera fina- lisé prochainement. On devrait pou- voir proposer des parcelles à la pré- vente d’ici la fin de l’année avant “Avoir une entrée de ville si catastro- phique.”

la C.C.L. auprès des bailleurs sociaux, au Syn- dicat d’électricité de Pon- tarlier, à l’Agence régio- nale de développement et à Développement 25 qui est l’agence écono- mique du Conseil géné- ral. J’ai eu la chance d’être impliqué dans tous les grands dossiers struc- turants : P.L.U. de Pon- tarlier, zone des Gra- villiers, aménagement de la place Saint-Pier-

“Arrêter avec ce positionne-

ment de clocher.”

Daniel Defrasne est prêt à reprendre du service pour un prochain mandat municipal à Pontarlier.

Propos recueillis par F.C.

PONTARLIER

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Pollutions toxiques : la solution du traitement à la source ENVIRONNEMENT Une opération collective

L’opération collective engagée depuis 2011 sur la C.C.L. pour réduire les effluents toxiques porte ses fruits. Le dispositif est reconduit jusqu’en 2015 en ciblant d’autres secteurs d’activité. Schrader : 580 000 euros investis dans la maîtrise des rejets

L’ état des lieux établi en 2009 par l’Ascomade (association des col- lectivités comtoises pour la maî- trise des déchets et de l’environnement) sur le territoire de la C.C.L. mettait en évidence quatre secteurs prioritaires : bois, industrie, garages et assimilés et transport terrestre où il importait d’agir. Cette base de travail a servi à la mise en place en 2011 de l’opération collec- tive qui associe quatre partenaires : C.C.L., Agence de l’eau, Ascomade et C.C.I. Les enjeux s’articulent autour du respect des réglementations en matiè- re de rejet, du fonctionnement de la sta- tion d’épuration de Doubs et de la qua- lité des eaux de surface et souterraines “La nappe de l’Arlier constitue une res- source stratégique sur le Haut-Doubs” , comme le souligne Laurent Tessier, le directeur régional de l’Agence de l’eau lors du renouvellement de l’opération collective validé le 12 juillet en présence des financeurs.Sur 168 entreprises visi- tées dans le cadre de l’opération col- lective, 48 % ne rejettent pas d’eaux usées non domestiques dans le réseau, 37 % ont fait l’objet d’une demande de mise en conformité.La plupart du temps, il s’agit de sécuriser les stockages de produits dangereux et demettre en pla- ce des pré-traitements des effluents comme les séparateurs à hydrocarbures. “Cela représente près de 670 000 euros

Le fabricant de valves a entrepris de rénover en 2008 sa station traitement des effluents. “On a décidé de profiter des aides de lʼAgence de lʼeau pour sʼéquiper dʼun évaporateur qui nous permet dʼatteindre lʼobjectif “zéro rejet” dans les déchets industriels” , note Olivier Parrod, directeur qualité et Environnement chez Schrader. Coût de lʼopération : 340 000 euros avec 50 % dʼaides. Cette année, lʼentreprise poursuit dans sa démarche en réorganisant le stockage de produits dangereux. “On aménage une zone sécurisée avec des cuves doubles parois.” Un projet à 240 000 euros. Micro.érosion : 55 000 euros Basée à Doubs, cette entreprise emploie 14 personnes et produit des pièces de micro-mécanique à destination du médical et de lʼhorlogerie. La gestion des effluents dans cette P.M.I. se traduit par la construction dʼun abri avec bac de rétention, la centralisation des compresseurs et pompes à chaleur et la récu- pération des eaux de lavage. Montant global : 55 000 euros dont 70 % dʼaide. U.N.A.P. Pontarlier : la contrainte Haut-Doubs “À Pontarlier, il faut savoir que les normes de rejets sont plus contraignantes quʼà Besançon car le milieu est plus sensible” , indique Isabelle Maya de lʼU.N.A.P. Pontarlier. Dʼoù la difficulté dʼajuster les obligations environnementales aux réalités économiques. “Sur lʼannée, on a touché 22 394 euros de subventions, soit 12 % des investissements en lien avec la gestion des effluents.”

Les quatre partenaires de l’opération collective ont signé le 11 juin la reconduction du dispositif jusqu’en 2015

prises. Il est important aujourd’hui d’intervenir sur le tissu des P.M.E.-P.M.I. et auprès des artisans qui se préoccu- paient peut-être moins de leurs rejets” , note Christine-Noëlle Baudin, élue à la C.C.I. Le dispositif s’élargit à l’ensemble des entreprises reliées à la station d’épuration dont certaines sont instal- lées sur les communautés de communes de Montbenoît et de Mont d’Or-Deux Lacs. “Ce partenariat 2013-2015, c’est 600 000 euros d’aide à disposition des entreprises en sachant que cet argent ne sera plus accessible après 2015 alors que les obligations seront toujours en vigueur” , poursuit Laurent Tessier. Et PatrickGenre de conclure sur la réflexion menée actuellement autour du projet de redevance incitative appliquée aux entreprises. F.C.

d’investissement. Globalement, on voit déjà un impact sur le rendement de la station et la qualité de l’eau” , apprécie Patrick Genre. Les résultats des ana- lyses sont probants. Depuis 2010 des I.B.G.N. (indice biologique global nor- malisé) sont réalisés chaque année en amont, aval et aval éloigné de la sta- tion d’épuration de Doubs. La qualité globale du Doubs s’améliore. La sta- tion-aval éloignée, située près de la confluence avec leDrugeon,passemême d’une note de 14 en 2010 à 19 en 2012. “Mention très bien, sourit Patrick Gen- re en se gardant de crier victoire. Rien n’est jamais acquis. Il ne faut pas bais- ser la garde.” La reconduction de l’opération collective procède d’une logique de toucher le plus grand nombre d’opérateurs. “Un gros travail a déjà été accompli auprès des grandes entre-

L’ÉVÉNEMENT

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ENQUÊTE : L ES SALARIÉS

DE LA MAIRIE

ONT LE BLUES

La fonction publique territoriale n’est plus ce qu’elle était. Le voca- bulaire a changé. Désormais, comme dans le privé, on y parle de rentabilité, d’efficience, de productivité, en adoptant les méthodes de management qui vont avec ces mots-là. C’est un changement de culture auquel sont confrontés les agents de la fonction publique que beaucoup vivent assez mal. Une récente enquête de la C.F.D.T. Interco a permis de prendre le pouls des agents dans la fonction publique. Elle met en évidence un malaise à la ville de Pontarlier où 98 % des 250 personnes qui ont répondu à l’enquête disent avoir des relations difficiles avec leur hiérarchie.

PONTARLIER Le syndicat C.F.D.T. Interco a mené l’enquête Ça coince entre les agents et leur hiérarchie Le chiffre est éloquent : 98 % des 251 agents interrogés en 2012 par le syndicat C.F.D.T. Interco estiment que les relations avec l’encadrement sont difficiles. Selon cette organisation, par rapport aux autres collectivités sondées, c’est le taux le plus élevé du département. E n 2012, le Syndicat C.F.D.T. Inter- co a réalisé une enquête intitu- lée “Votre vie au travail” auprès du personnel de plusieurs col- visiblement attendue dans les services où les agents ne se sont pas faits prier pour donner leur avis. “À la mairie de Pontarlier, nous avons obtenu un taux de retour de 80 %, soit 251 agents” se félicite Isabelle Bachetti, permanente syndicale et défenseur juridique.

Repères Les résultats de l’enquête de la C.F.D.T. Interco Pontarlier En 2012, le syndicat C.F.D.T. Interco a distribué un questionnaire à tous les agents de la mairie de Pontarlier. 80 % ont répondu anonymement. Voici le détail des résultats qui donne une idée de l’état de la fonction publique à Pon- tarlier et de l’ambiance qui y règne.

mais, si ce n’est pas fait en temps et en heure,il y a un rappel à la règle” explique Béatrice Shuh-Neff.En tentant demettre un peu d’ordre dans l’organisation de la vie au travail, les cadres font visi- blement grincer des dents les agents de la maison Ville. Le syndicat Interco n’a pas encore iden- tifié toutes les causes de ces problèmes relationnels dont certaines seraient plus graves qu’une simple difficulté à communiquer. Pour le savoir, il va pous- ser plus loin ses investigations. T.C. à 10 % que le travail est très stres- sant et vous le vivez de plus en plus mal à 33 % que vous êtes stressés mais que vous vous en sortez à 26 % que le travail est plutôt mau- vais pour la santé Source C.F.D.T. Interco 3- Les aspects de votre travail Ce qui vous motive : à 76 % le contact avec le public à 74 % les horaires à 73 % l’ambiance avec les collègues à 72 % l’intérêt du travail Ce qui vous démotive : à 52 % les perspectives profession- nelles à 41 % la relation avec la hiérarchie à 34 % la charge de travail 4 - Ce qui vous dérange le plus dans votre environnement professionnel : à 31 % la chaleur et/ou le froid à 30 % le bruit à 24 % le port de charges lourdes En ce qui concerne la pénibilité, vous dites : à 46 % qu’elle est plutôt forte à très forte

Beaucoup estiment ne pas être enten- dus par leur hiérarchie. Il faut recons- truire une culture de la fonction publique qui soit partagée par tous” remarque la C.F.D.T. Interco. Si avant un agent pouvait être convo- qué par son supérieur pour régler un problème, désormais, selon le syndicat, le message passe le plus souvent par une note de service qui le rappelle à l’ordre. “Par exemple,unagent a 48heures pour transmettre à la ville son arrêt de travail. Avant, on tolérait qu’il puisse dépasser légèrement ce délai. Désor- 2 - Votre temps de travail Vous êtes 72 % à faire des heures en plus de votre temps de service qui sont à 27 % imposées Vous êtes 12 % à emporter du tra- vail à la maison Vous êtes 12 % à avoir un temps de travail non choisi 1 - De votre travail vous pensez que : à 26 %, vous avez trop de travail à 23 % on vous demande trop par rapport à votre grade à 9 % vous avez le sentiment d’être au placard à 45 % votre travail est mal défini par votre hiérarchie à 47 % vous effectuez des tâches qui ne sont pas de votre ressort à 44 % vous vous impliquez dans votre travail, mais vous avez le senti- ment de n’être pas reconnu à 48 % vous recevez des ordres contradictoires à 98 % la relation avec l’encadrement est difficile à 33 % vous avez le sentiment d’être mal informé

fie pas en revanche de dramatiser la situation. “Ces problèmes relationnels résultent surtout de difficultés de com- munication entre la hiérarchie et les agents. C’est dans la transmission de l’information que le bât blesse. On a l’impression qu’ils ne parlent pas la même langue” notent les représentantes de la section C.F.D.T. Interco de la vil- le de Pontarlier. Le syndicat va réflé- chir à la manière dont il est possible d’améliorer le dialogue social car ces problèmes relationnels “affectent les conditions de travail des agents.” La dégradation des relations dans les rapports hiérarchiques serait liée à un changement de la culture “d’entreprise” qui a bousculé les habitudes. “Avant, il y avait unmanagement “familial”.Tout le monde se connaissait. Désormais, la ville se gère comme une société privée. Ondemande aux agents du service public de s’adapter. La hiérarchie impose des règles, sans prévenir parfois, que les agents ne comprennent pas toujours.

lectivités duDoubs. L’étude a étémenée entre autres, au Conseil général, au Conseil régional, dans les municipali- tés de Besançon et deMontbéliard,mais également à la ville de Pontarlier, au C.C.A.S. et à la communauté de com- munes du Larmont. Les résultats de l’enquête viennent d’être publiés pour ce qui est la mairie de Pontarlier. Ils le seront dans les pro- chaines semaines pour le C.C.A.S. et la C.C.L. “Le questionnaire a été remis par nos soins à plus de 500 agents dans ces trois structures” précise Béatrice Shuh- Neff, secrétaire de section pour la ville de Pontarlier. Les questions portaient sur le temps de travail des salariés, sur ce qui les dérange dans leur environ- nement professionnel, ce qui les moti- ve ou les démotive, et sur ce qu’ils pen- sent de leur emploi. L’enquête était

La C.F.D.T. Interco a synthétisé les réponses à ce questionnaire anonyme. Les résultats délivrent un certainnombre d’informations sur l’ambiance généra- le qui règne à lamunicipalité. L’enquête met en évidence des tensions dans les rapports hiérarchiques. Un chiffre est éloquent : 98 % des personnes qui ont répondu estiment que “la relation avec l’encadrement est difficile.” Selon le syn- dicat, c’est le taux le plus élevé de toutes les enquêtes réalisées dans les collec- tivités du Doubs. “On se doutait qu’il y avait des soucis mais pas à ce point-là” remarque Béatrice Shuh-Neff. Cependant, la C.F.D.T. Interco est pru- dente dans l’interprétation de ce chiffre. S’il traduit un vrai malaise, il ne justi-

Béatrice Shuh-Neff,

secrétaire de section de la C.F.D.T. Interco, syndicat majoritaire à

la ville de Pontarlier.

7 La Presse Pontissalienne n° 166 - Août 2013

“Le chef a toujours raison” Un agent de la ville a accepté de témoigner sous couvert d’anonymat. Selon lui, les difficultés relationnelles vont au-delà de simples problèmes de communication avec la hiérarchie. TÉMOIGNAGE Un agent parle

L e syndicat C.F.D.T. Interco a conseillé aux agents que nous avons contacté de ne pas donner leur avis sur les relations au tra- vail au sein de la mairie afin de leur éviter d’éventuelles sanctions. Un seul a accepté de raconter son quotidien à condition de respecter son anonymat et celui du service dans lequel il travaille. Ce qu’il décrit va au-delà de simples difficultés de communications avec la hiérarchie. “C’est infernal. Tous les jours, il y a des consignes qui tombent et qui contredisent celles de la veille. Vous pouvez toujours donner votre point de vue, pointer du doigt un dysfonc- tionnement, ça ne sert à rien, on n’est pas entendu. Le chef a toujours raison. Mais en cas de souci, on vous fait por- ter le chapeau. Parfois, on est proche du harcèlement. Ce n’est pas sain” déplore l’agent de maîtrise. Ce salarié estime recevoir des ordres de la part de cadres qui ne connais- sent pas toujours la réalité de son métier. Il déplore qu’ils ne s’appuient pas sur son expérience pour évoluer la structure. Forcément, ça coince. “À mon sens, il y a beaucoup de personnes que j’appelle des “petits chefs”, qui n’ont pas les compétences, mais qui ont du poids. Face à eux vous, n’avez le droit

que de vous taire. On nous demande d’être toujours plus polyvalents, et tout cela sans compensation de salaire.” C’est auprès du syndicat que cet agent a trouvé l’écoute qu’il attendait.

“Il est normal que des agents se sentent mal à l’aise” COMMENTAIRE Patrick Genre

L a Presse Pontissalienne : Que pen- sez-vous de l’initiative du syndicat C.F.D.T. Interco qui réalisé une enquê- te sur “la vie au travail” auprès des agents de la ville et de la C.C.L. ? Patrick Genre : Je n’ai pas de com- mentaire à faire. Cette enquête fait partie des missions d’un syndicat d’établir, à un moment donné, une sorte de cartographie du personnel.

Le maire de Pontarlier a pris connaissance de l’enquête réalisée par le syndicat C.F.D.T. Interco. Il en commente les conclusions.

Patrick Genre : “C’est un changement de culture qui peut prendre

plusieurs années.”

DÉPART

7 à 8 % des effectifs Ils quittent la fonction publique pour un travail en Suisse Une trentaine d’agents de la fonction publique territoriale de la ville et de la C.C.L. bénéficient, pour la plupart, d’une disponibilité pour convenances personnelles. Un régime particulier qui leur permet d’aller travailler dans des entreprises en France ou en Suisse, tout en gardant un statut de fonctionnaire.

pas, d’autres encore ressentent des difficultés avec leur hiérarchie ce qui n’est pas le cas de tous. Dans une organisation de cette taille, ces sentiments sont normaux. C’est le lot quotidien de tout groupe humain important. L.P.P. : La mairie et la C.C.L. sont-elles en train d’adopter le même fonctionnement que les entreprises privées ? P.G. : Je parle de rentabilité,d’efficience, de productivité. Nous n’avons plus le choix aujourd’hui que d’appliquer ces règles-là au regard de nos contraintes budgétaires. On se doit d’évoluer et faire en sorte de rendre un service public de qualité et en coûtant moins cher à la collectivité. Notre chiffre d’affaires provient prin- cipalement de la fiscalité. Je ne peux pas augmenter les impôts pour cou- vrir les dépenses de fonctionnement. Il est normal que des agents se sen- tent mal à l’aise.Tous les ans, je leur présente le budget pour qu’ils mesu- rent l’environnement économique dans lequel nous sommes. C’est un changement de culture qui peut prendre plusieurs années. Je note que les syndicats ont su évoluer dans leur approche. L.P.P. : Allez-vous tenir compte cependant des informations fournies par cette enquê- te dans la gestion des ressources humaines ? P.G. : L’enquête dégage des grandes lignes. Cela peut aider à la prise de décisions. Je précise que chaque année, le médecin du travail nous remet un rapport. En comparant les deux enquêtes, on s’aperçoit qu’il y a des éléments de comparaison. Propos recueillis par T.C.

Cela ne me heurte pas. Il y a un bémol cependant, propre à ce genre d’exercice, c’est la façon dont les questions sont formulées qui peut orienter les réponses. Si dans cette enquête des choses sont positives et d’autres négatives, elle ne reflète pas ce que pense tout le personnel, puisque tout le monde n’a pas été interrogé. L.P.P. : 98 % des agents disent que les rela- tions avec l’encadrement sont difficiles. C’est très important. Êtes-vous surpris ? P.G. : Oui et non car je ne sais pas dans quelle disposition était le per- sonnel qui a répondu. Je vous l’ai dit, je me méfie des questions sur les relations au travail. À l’inverse, le syndicat n’a pas interrogé la hié- rarchie pour savoir ce qu’elle pen- sait des agents. Peut-être qu’à 90 %, elle aurait manifesté un mécon- tentement. Il faut donc être pru- dent. Ce qui est juste, c’est qu’il y a une évolution très forte dans la fonction publique. Les chefs de ser- vice sont là pour faire appliquer la politique demandée. Les agents doi- vent faire preuve de capacité d’adaptation, de polyvalence, de mobilité, je peux comprendre que cela puisse poser des problèmes. Il peut y avoir des éléments d’incompréhension. L.P.P. : Ces tensions sont-elles normales ? P.G. : La communauté de communes du Larmont et la mairie qui parta- gent des services mutualisés comp- tent 450 salariés. C’est une entre- prise dans la laquelle des gens se sentent bien, d’autres moins, cer- tains ont des ambitions, d’autres

L a sécurité de l’emploi ne suffit plus à retenir les fonctionnaires. La ville de Pontarlier et la com- munauté de communes de Lar- mont sont confrontées au départ de collaborateurs qui quittent leur fonc- tion pour aller travailler en Suisse. “Le niveau de rémunération, moins de 1 200 euros par mois pour certains agents, et la difficulté d’obtenir aujour- d’hui une promotion, sont deux fac- teurs qui encouragent le personnel à quitter la fonction publique territoria- le pour tenter sa chance en Suisse” remarque Le syndicat C.F.D.T. Inter- co. Mais à la différence des salariés du privé, les fonctionnaires ne sont pas contraints de démissionner pour aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Ils peuvent demander une “disponibi- lité pour convenances personnelles” dont la durée maximale est de dix ans. Ce régime leur permet d’être embau- chés dans une entreprise, en France ou en Suisse, sans perdre le statut de fonctionnaire. Pendant cette période, la mairie qui les employait ne les rému-

nère plus. En revanche, elle doit réin- tégrer ses ex-collaborateurs s’ils déci- dent de revenir à leurs anciennes amours : la fonction publique. Ces départs sont gérables pour une collectivité quand ils sont rares. Mais cela devient vite un casse-tête lors- qu’ils sont anormalement nombreux comme c’est le cas à la ville de Pon- tarlier et à la C.C.L. qui partagent le

qui a décidé de réagir. “Je commence à refuser les disponibilités pour conve- nances personnelles, car ces départs déstabilisent les services. Désormais, je considère que le fonctionnaire qui veut partir dans le privé doit assumer son choix et démissionner de la fonc- tion publique.” La collectivité fait enco- re preuve de compréhension vis-à-vis de ceux qui s’en vont pour créer leur entreprise car ils prennent un risque. L’ambiguïté du système pour la muni- cipalité (comme pour la C.C.L.) est qu’elle doit remplacer l’agent en ques- tion le temps de sa disponibilité. “Qui dit départ, dit recrutement d’un C.D.D. qui sera titularisé dans le temps. Le risque que l’on prend en procédant ain- si est de se retrouver un jour à n’avoir qu’un poste pour deux personnes” obser- ve Patrick Genre. Le cas s’est déjà pro- duit. C’est justement pour gérer le sur- nombre, que la ville de Pontarlier a dû imaginer un pôle de remplacement qui lui permet de réintégrer ses ex-agents. Ce pôle compte actuellement trois per- sonnes.

même service des res- sources humaines. “Actuellement, une tren- taine d’agents sont en disponibilité, dont la plupart le sont pour convenances person- nelles. Cela représente 7 à 8 % des effectifs, et le phénomène s’accélère ! Beaucoup vont en Suisse. On fait face au même problè- me que les entreprises françaises de la bande frontalière” déplore le maire, Patrick Genre,

Les disponibilités refusées par le maire.

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 166 - Août 2013

8

Concours L’entreprise bisontine Cryla organise durant tout l’été un grand concours sur le thème “Imagine l’entreprise du XXI ème siècle” à l’attention des jeunes de 6 à 25 ans. Un texte, un dessin, une sculpture ou une maquette, ou encore un montage vidéo : dans une de ces quatre catégories, les participants à ce concours ouvert à tous les jeunes (répartis en quatre catégories d’âge également) trouveront de quoi occuper leur été s’ils craignent d’être guettés par l’oisiveté. La société Cryla (80 salariés à Besançon) lance ce grand concours ouvert à tous les volontaires de 6 à 25 ans. Le règlement, téléchargeable sur le EN BREF indications pratiques pour postuler à cette vaste boîte à idées dans laquelle les jeunes devront exprimer le mieux possible la vision qu’ils ont de l’entreprise industrielle. À la clé de ce concours, des récompenses offertes par les partenaires de chèques, mais aussi des cadeaux en lien avec le monde de l’industrie encore une fois, comme ce voyage à Paris pour la visite de la Cité des sciences et de l’industrie. La date limite de participation à ce concours est fixée au 31 août, la remise des prix aura lieu le 25 septembre. www.facebook.com/ima ginelentreprise site www.cryla.fr, donnera toutes les Cryla : quelques gratifications en

2 790 places de stationnement gratuites A ceux qui en doutaient et ils sont nombreux, Patrick Genre au der- nier conseil municipal a prou- vé chiffres en main que le nombre de places de sta- tionnement nʼa jamais été aus- si élevé quʼaujourdʼhui à Pon- tarlier. On en dénombre en effet 2 790 dont 2 015 en longue durée et 775 en zone bleue. Si lʼon ajoute les 395 places à créer avec le projet de pôle multimodal, on arri- ve à un total de 3 195 places gratuites. “On continue à défendre cette gratuité” , nʼoublie pas de mentionner le maire très attaché à cette tradition pontis- salienne.

VILLE

Des nouveaux disques Stationnement : gare aux prunes

La Ville durcit les règles en zone bleue et vient de recruter deux Agents de Surveillance de la Voie Publique spécifiquement dédiés au contrôle du stationnement.

l’attractivité du centre-ville. Le reste de la zone bleue n’est pas soumis à cette mesure et vous disposerez toujours d’1 h 30 de répit. Pour rappel, ces règles

aux habitants par la Ville et les associations de commerçants ne sont plus valables. Poubelle. Le nouveau modèle comprend un cadran central indiquant l’heure d’arrivée et une graduation en heures, demi-heures et tranches horaires de 10 minutes. L’usage des disques “ancienne généra- tion”, jusqu’alors toléré, sera ver- balisé dès le lundi 29 juillet. En effet, l’utilisation de dispositifs non conformes est considérée comme un “défaut de disque” et sera sanctionnée par une contra- vention de 1 ère classe d’un mon- tant de 17 euros. Courez (vite) chez votre buraliste ou votre point presse préféré vous pro- curer le disque conforme.

s’appliquent tous les jours de 8 heures à 12 heures et de 14 heures à 19 heures sauf dimanche et jours fériés. L’autre changement impose l’utilisation du nouveau disque de stationnement réglementaire. Ceux qui avaient été généreusement dis- tribués il y a quelques années

J uin restera peut-être le mois de tous les records à Pontarlier. Il est tom- bé beaucoup d’eau et beaucoup de contraventions au centre-ville pour défaut de sta- tionnement. 846 procès-verbaux dressés en juin contre 250 en moyenne. Les nouveaux agents ont marqué efficacement leur passage sur les pare-brise d’automobilistes sans doute pris en flagrant délit de relâchement.

846 procès- verbaux dressés en juin.

Et mieux vaut changer ses habi- tudes car la collectivité semble décidée à s’attaquer à ce pro- blème récurrent du stationne- ment en zone bleue. Le premier changement, et non des moindres, concerne les zones de livraison et aux 53 places amé- nagées dans la rue de la Répu- blique où la durée est désormais limitée à 30minutes. Cettemesu- re favorisera le turn-over des véhicules et devrait conforter

Les anciens modèles de disques de stationne- ment (à gauche) ne seront plus valables à Pontarlier à

partir du 29 juillet. Place aux nouveaux (à droite).

État civil de juillet 2013

05/07/13 – Jules de Guillaume BEAU- CAMP, cuisinier et de Emmanuelle MATHELIN, généraliste ressources humaines. 05/07/13 – Noé de Cyril LAMBERT, exploitant agricole, et Amandine PAS- SARD, employée commerciale. 06/07/13 – Florian de Fabien ROVE- RIO, ingénieur qualité et de Johan- na VATIN, agent administratif. 06/07/13 – Yaëlle de Jonathan VICHOT, logisticien et de Pauline ROUSSELET, ouvrière. 07/07/13 – Tony de Guillaume CHE- HET, chauffagiste et de Johan DUMAI- RE, sans profession. 06/07/13 –Marie de Dominique DEVIL- LERS, agent société nationale de chemins de fer français, et de Fran- çoise COLLILIEUX, formatrice. 07/07/13 – Ryan de Christopher PARI- SOT, couvreur zingueur et PRÊTRE Delphine, ouvrière. 08/07/13 – Soline de Jean-Baptiste CATTIN, agriculteur et de Stéphanie REGNIER, secrétaire. 08/07/13 – Emmi et Alyssa de Yohan RAULT, recruteur et de Sandra FAVA- RO, assistante médicale. 08/07/13 – Lisa de Jean-Louis FER- NANDEZ, enseignant et de Nathalie DUFFAIT, horlogère. 08/07/13 – Moudane de Abdillahi DAOUD DABAR, sans profession et Saada IDLE OUMAR, sans profes- sion.

10/07/13 – Valentin de Christophe GUINARD, magasinier et de Fanny MANCHE, professeur des écoles. 10/07/13 – Wesley de Karl LEF- FONDRE, paysagiste et de Angélique MIGLIORINI, aide soignante. 10/07/13 – Mattéo de François VIAL, employé et de Carole GUÉRENDEL, maître nageur. 10/07/13 – Lilou de Damien SAUGE, agriculteur et de Elodie VERDOT, hor- logère. 11/07/13 – Anna de Bruno LAGIOIA, maçon et de Laura LOYE, comptable. 11/07/13 – Emy de Stéphane ZAGAR- RIO, ouvrier et de Jessica DELGA- DO, infirmière. 11/07/13 – Alizée de Julien PETITE, cuisinier et de Gaëlle ESTANAVE, employée grande surface. 11/07/13 – Ilan de DavidMÉNÉTRIER, charcutier et de Morgane RÉMOND, aide à domicile. 11/07/13 – Alexandre et Clara de Nicolas BONGAY, agriculteur et de Virginie BALANCHE, aide médico- phsychologique. 11/07/13 – Stan de Yohanne GRE- GET, chef d'équipe de manutention et de Vanessa ROUGET, employée de banque. MARIAGES 28/06/13 – Ludovic NOTARNICOLA, magasinier vendeur et Céline LOM- BARDOT, infirmière.

29/06/13 – Hugo DOS SANTOSQUEI- ROS, dessinateur industriel et Blan- dine BOISSET, responsable accueil. 29/06/13 – Bilal NADJAÏ, comptable et Meryem HARID, secrétaire. 06/07/13 – Matthieu TODESCHINI, régleur et Aurélie FAIVRE, vendeuse. 06/07/13 – Hafid BOUDYHY, ouvrier et Malika SBIRI, sans profession. 06/07/13 – Laurent MONCOLIN, res- ponsable commercial et EveMAGNE- NAT, infirmière. 06/07/13 – Frédéric SOLER, chef d'entreprise et de Marie-Grace MAROTTA, employée administrative. DECES 24/06/13 – André MARTIN, 83 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs). 26/06/13 – Simonne FAIVRE, 89 ans, retraitée, domiciliée à Les Fins (Doubs) veuve de Louis REMONNAY. 30/06/2013 – Simone BRUCHON, 86 ans, retraitée, domiciliée à Goux-Les- Usiers (Doubs), épouse de Félix FAIVRE. 01/07/2013 – Maïté GRIFFOND, 50 ans, aide soignante, domiciliée à Pon- tarlier (Doubs), épouse de Antoine MARDAY. 07/07/13 – Christiane DUBREZ, 84 ans retraitée, domiciliée à Bannans (Doubs) veuve de Henri TROUTET. 10/07/13 – Denis STOFLETH, 61 ans, charpentier retraité, domicilié à Char- quemont (Doubs) époux de Michel- le ROUSSEY.

NAISSANCES 21/06/13 – Luc de Joffrey ROATA, conseiller horticole et de Emmanuelle DREZET, technicienne de production. 23/06/13 – Tiago de Fabrice DUMANS, technicien de production et de Mary- line BASTO, infirmière. 23/06/13 – Léo de Jean-Philippe TIÉ- BAUD, magasinier et de Claudia VER- NIER, vendeuse. 23/06/13 – Lucas de Cyril DAUDAN, technicien en décolletage et de Julie ROLANDO, opératrice en horlogerie. 23/06/13 – Lisa de Frédéric DESPU- JOL, ouvrier et de Patricia MONNIER, ouvrière. 24/06/13 – Alessio de Cindy DEVAUX, sans profession. 24/06/13 – Flavie de Ludovic COUR- DIER, technicien de maintenance et de Ghislaine COMTE, vendeuse. 24/06/13 – Jade de Frédéric ROL- LEE, technicien de maintenance et de Charline BROCARD. 24/06/13 – Matt de Julien TRONCI, responsable logistique et de Virginie REVUZ, responsable logistique. 26/06/13 – Muhammed Ali de Haci INAN, maçon et de Mezüre ARSLAN, sans profession. 26/06/13 – Sasha de Michaël GAZ- ZOLA, assistant régleur et de Nadia SAULDUBOIS, visiteuse sur implants dentaires. 26/06/13 – Marius de Thierry GACHET,

technicien chimiste et de Sophie PER- RIN, conseillère commerciale; 26/06/13 – Sammy de Hakim DJEL- KHIR, serrurier et de Hélène ROUS- SELET, vendeuse. 26/06/13 – Alice de Matthias FORES- TIER, kinésithérapeute et de Gaëlle WITTRANT, kinésithérapeute. 26/06/13 – Louise de Cédric DAVI, ouvrier en fabrication et de Sophie- Anne TODESCHINI, aide-soignante. 27/06/13 – Tilio de Grégory MOREL, chauffeur routier et de Céline VACE- LET, chef de produit. 27/06/13 – Noé de Yohann CLERC, agent de méthode et de Virginie BALANCHE, horlogère. 28/06/13 – Gabin de Rémi VAUCHY, charpentier et de Amandine CARON, enseignante. 28/06/13 – Nina de Nicolas DEBIEE, conducteur d'engin de manutention et de Claudy GIRARDET, secrétaire. 27/06/13 – Samy de Dogan YILDIZ, décolleteur et de Cindy LABBÉ, pro- thésiste ongulaire. 29/06/13 – Félix de Lionel RAOUX, soudeur et de Amélie TIQUET, sans profession. 28/06/13 – Bastien de Virgile GUYON, agriculteur et de Pauline CHARLI- GNY, auxiliaire de puériculture. 29/06/13 – Esteban de Sylvain CHA- BOD, ouvrier et de Kathy GABRY, employée commerciale.

30/06/13 – Nina de Mickaël LANCIA, maçon et de Justine BERTIN, secré- taire. 30/06/13 – Nina de Alexandre TOU- BIN, agriculteur et de Delphine TRA- VERSIER, auxiliaire de vie sociale. 01/07/13 –Mathéo de Thomas NORIS, horloger et de Marie-Hélène VAU- THIER, horlogère. 01/07/13 – Hugo de Clément TRUS- SARDI, frigoriste et de Elodie RIGAUD, infirmière. 02/07/13 – Alice de Romain SAINTE MENE, enseignant et de Sophie HEN- RIET, comptable. 02/07/13 – Alice de Yvan JOBARD, exploitant forestier et de Anna GUILLE- MIN, maîtresse de maison. 03/07/13 – Basile de Julien BOUR- GEOIS, fromager et de Claire WIMET, assistante maternelle. 03/07/13 – Nesrin de Deniz SEN, arti- san façadier et de Semiha ALTAN, sans profession. 04/07/13 – Armand de Mounir KOS- SOU, chef de projet en automatisme et de Charline ROY, kinésithérapeute. 04/07/13 – Emy de Damien PIGNY, responsable produit et de Delphine BERTEAUX, assistante maternelle. 04/07/13 – Enguerrand de Jérémy BEPOIX, employé de bureau et de Laetitia DEBOIS, dessinatrice en archi- tecture.

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