La Presse Pontissalienne 166 - Août 2013

FRASNE - LEVIER

La Presse Pontissalienne n° 166 - Août 2013

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HAUT-DOUBS Trois espèces Les serpents du Haut-Doubs

On recense seulement trois espèces sur le Haut-Doubs, dont la discrète et vulnérable vipère péliade. Des animaux utiles, protégés et très rarement agressifs.

B ien connue des spécialistes des tourbières, la vipère péliade constitue le serpent emblé- matique du Haut-Doubs. Son originalité réside dans son mélanisme particulièrement prononcé au sein des populations du massif jurassien. Cet- te particularité favorise une meilleu- re absorption de la chaleur, elle rend aussi l’animal a priori moins visible aux prédateurs. “Cette vipère est can- tonnée sur le Haut-Doubs et le Haut- Jura. On la trouve souvent en tourbière et parfois dans les pâturages rocailleux même si elle préfère les milieux her- bacés humides” , indique Nathalie Dewynter, herpétologue à la Ligue de Protection des Oiseaux.

La vipère péliade est aujourd’hui ins- crite sur la liste des espèces menacées en Franche-Comté. Victimes de per- sécutions passées, elle subit également

l’impact de la fragmen- tation de son habitat. Un morcellement lié au déve- loppement des infra- structures humaines : routes, habitations, zones d’activités… Contraire- ment à l’aspic absente du Haut-Doubs, la péliade est très sensible aux transformations du pay- sage, ce qui accentue sa dispersion. “Dans le mas- sif jurassien, on recense

Tous les serpents préféreront la fuite..

seulement 51 sites souvent isolés les uns des autres. On doit absolument préserver ces stations car cette vipère est peu mobile.” L’application de mesures de protection de tourbières, la limitation des brûlis dans les zones à buissons ou encore le maintien de structures offrant des abris sont indispensables à la préser- vation de la seule espèce venimeuse du Haut-Doubs. À proscrire donc la destruction volontaire par phobie. Les petites bêtes nemangent pas les grosses et tous les serpents préféreront la fui- te face à l’homme. Beaucoup plus commune, la couleuvre à collier se laisse plus facilement obser- vée dans les cours d’eau, son milieu de prédilection où elle se nourrit essen- tiellement d’amphibiens. Pas touche non plus à ce serpent qui ne mord pas. “Quand elle se sent en danger, elle pré- fère faire le mort et répand sur son corps une odeur nauséabonde” , indique Nathalie Dewynter qui rappelle que Très caractéristique avec son anneau blanc, la couleuvre à collier passe le plus clair de son temps dans les cours d’eau.

la plupart des serpents sont intégra- lement protégés. Capture et transport sont formellement interdits. La coronelle lisse complète la famille des serpents du Haut-Doubs. Ce petit serpent de 60 à 70 cm de long sait lui aussi se faire très discret. On le trou- ve sur les murs en pierres sèches, le long des voies ferrées. “La pierre est l’élément prédominant dans son habi- tat.” F.C.

La coronelle lisse privilégie les habitats en lien avec la pierre.

La vipère péliade est inscrite sur la liste des espèces menacées .

Le camping de la Forêt bon pour la qualité LEVIER Un signe de qualité Cette structure vient de décrocher la marque “Qualité Tourisme Franche-Comté” qui valide une démarche glo- bale d’accueil, d’équipement, d’animation et de service.

L e référencement et les classe- ments de toutes sortes sont très à la mode avec la prolifération des guides et des sites Internet. Dans le tourisme peut-être plus qu’ailleurs, difficile d’y échapper. Le traditionnel classement en étoiles des sites d’hébergement touristique a été réactualisé récemment. Le camping de la Forêt se maintient dans la caté- gorie des trois étoiles. “Il nous man- quait juste un point de restauration sur place pour la quatrième étoile.Mais on ne souhaite pas franchir cette éta- pe car on tient à rester dans une gam- me de prix abordables, en privilégiant une clientèle familiale” , explique Pier- rette Jeannin qui exploite le site avec son compagnon Jacques Annaler. Dans une approche complémentaire, la Région Franche-Comté développe elle aussi une démarche qualité pour les filières hôtellerie, restauration et villages de vacances. Elle s’est dotée

d’un référentiel et d’outils de mesure adéquats. “On a eu la visite d’un client mystère en mai dernier” , poursuit Pier- rette Jeannin. Ce test prolongeait l’audit réalisé en septembre 2012. Le camping de la Forêt a réussi l’examen. La marque Qualité Tourisme Franche- Comté récompense le professionna- lisme des candidats. La qualité ne se limite pas seulement

Le camping de la Forêt a réussi l’examen “Qualité

à l’accueil. Elle se décline aussi à travers les sup- ports de présentation, le conseil aux clients, le lien entre les animations et le terroir. “En saison touris- tique, on organise des pots d’accueil le dimanche soir en invitant des prestataires locaux à venir présenter leurs activités et leurs pro- duits. On a également réno- vé la réception.” Les efforts des exploitants du cam-

La visite d’un client mystère.

Tourisme Franche- Comté”.

133 labellisés comtois La Franche-Comté compte 133 label- lisés, 41 restaurants, 74 hôtels-res- taurants, 16 campings et 2 villages de vacances.

ping de la forêt se traduisent aussi dans l’acquisition de matériel d’animation plus performant dédié par exemple aux soirées karaoké du ven- dredi soir. Le Conseil régional met du matériel de communication au servi-

ce des bénéficiaires de la marque qui doivent en retour se soumettre à des enquêtes de satisfaction. La marque est valable trois ans avant le passage d’un nouvel audit.