La Presse Pontissalienne 166 - Août 2013

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 166 - Août 2013

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Haut-débit à Vuillecin : possible mais à quel prix ?

Co-voiturage : 1 200 inscrits à la plate-forme téléphonique L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Incurie À vot’bon cœur Messieurs dames ! Même pas perturbée suite au camouflet infligé par le conseil constitutionnel (dont on ne pas dire qu’il soit un repaire de gau- chisant), qui a invalidé les comptes de campagne du candidat Sarkozy en 2012, l’U.M.P. a encore le toupet de solliciter la générosité publique pour renflouer le trou que ses mauvais gestionnaires ont creusé au fil des ans. Avec cette déci- sion, l’U.M.P., et ce n’est pas un honneur, devient la troisième formation après l’obscur Jacques Cheminade en 1995 et Bruno Mégret en 2002 à voir ses comptes rejetés par les Sages. Il fallait pourtant en mettre de la bonne volonté pour creu- ser un trou pareil dans une formation politique qui disposait jusqu’à l’an der- nier d’un budget pharaonique de 54 mil- lions d’euros par an. Pourtant, faisant preuve d’une incroyable incurie, ses res- ponsables ont réussi à creuser (notam- ment depuis la lourde défaite aux légis- latives de 2012) un trou qui atteindrait aujourd’hui quelque 46 millions d’euros ! Quand il était au pouvoir et qu’il pouvait dépenser sans compter notamment grâ- ce aux dotations de l’État, l’U.M.P. a péché par excès de laxisme. Aujourd’hui, confron- té à la nécessité de devoir gérer, le par- ti de droite est contraint de serrer les boulons. Que penser de cette stupéfiante impéritie de la part d’un parti amené à revenir un jour aux responsabilités ? Comment peut-on penser qu’un parti au pouvoir incapable de gérer son propre budget soit assez lucide pour gérer celui de la France ? Mais là où l’appel déses- péré de son président Jean-François Copé vire au grotesque c’est quand, trémolos dans la voix, il conjure ses partisans de mettre la main à la poche pour que la voix de l’U.M.P. “ne s’éteigne pas.” Est- ce donc aux militants de base de tenter de réparer les erreurs des caciques du parti ? En ces temps où la crise balaie les espérances de millions de Français, n’y a-t-il pas une bonne dose d’indécence de faire ainsi la quête pour regonfler les caisses d’un parti politique exsangue ? Le rôle des élus nationaux n’est-il pas plutôt de sensibiliser l’opinion sur ceux qui réellement ne dépendent que de l’aide collective et des dons pour, non pas survivre, mais juste exercer leur mis- sion ? Les Restos du cœur, banques ali- mentaires, Emmaüs et toutes autres associations caritatives ont dû ressentir cet appel désespéré du parti le plus puis- sant de France comme une gifle. Il y a quelque chose d’écœurant dans ce nou- vel épisode politico-financier. Jean-François Hauser Éditorial

“O n peut avoir du haut-débit à Vuille- cin comme partout en France mais en optant pour le satellite. Pour une entreprise, cela représen- te un effort modeste si l’on prend en compte le coût du terrain beaucoup moins cher ici que près d’une grande ville” , note Domi- nique Jeannier. Le maire de Vuillecin qui est aussi res- ponsable de la couverture haut-débit au niveau de la C.C.L. n’avait guère appré- cié les critiques d’un trans- porteur qui se plaignait de l’absence d’une couverture digne de ce nom sur la zone d’activité de Vuillecin où il prévoit de s’installer pro- chainement. Son entreprise a bien été contactée par Orange qui lui proposait deux solutions satellite à 2 ou 20 mégas. “Nous répondons aux besoins et attentes des clients particuliers de la com- mune de Vuillecin avec de l'A.D.S.L. sur la base de l'A.D.S.L. classique. Concer- nant la zone d’activité, Oran- ge a des offres spécifiques adaptées aux besoins des professionnels permettant l'accès au débit sécurisé” , expliquent les services de la direction régionale Orange. Le transporteur ne souscrit

toujours pas à ces alterna- tives trop onéreuses à son goût. Contraint de quitter bientôt les locaux qu’il occu- pe aujourd’hui, ce transpor- teur qui prévoit un transfert à Vuillecin reste dans l’expectative. Le salut de la zone passera probablement par la fibre optique. Un tel équipement s’inscrit dans le cadre du Schéma Départe- mental d’Aménagement Numérique piloté par le Conseil général. Neuf com- munautés de communes du Doubs y adhèrent dont la C.C.L. par le biais du S.M.I.X. très haut-débit. “Cette zone sera concernée d’ici cinq ans au plus tard par une solution de haut-débit consistant à rapprocher la fibre optique de la zone et à créer une nou- velle armoire technique à Vuillecin, puis à moyen ter- me par une solution de très haut-débit qui permettra aux entreprises de se raccorder directement à la fibre optique. Les échéances de mise en œuvre de ces solutions au sein d’un programme plus global d’équipement pro- gressif du territoire par le très haut-débit, seront connues avant la fin de l’année” explique le Conseil général. C’est long cinq ans dans la vie d’une entreprise.

À ce jour, une soixantaine d’entreprises participe au dispositif covoiturage mis en place depuis huit mois sur la vallée de Joux, le canton du Jura et les villes du Locle et de La Chaux-de-Fonds. “On se réjouit de la forte mobilisation des entreprises” , appré- cie Giorgio Giovannini, associé directeur au sein la société Mobilidées en charge du dis- positif. Le bilan est un peu plus mitigé sur le nombre de frontaliers inscrits sur la plate-for- me téléphonique. “On en recense 1 200 alors qu’on s’était fixé un objectif de 1 600.” Le pro- jet intégrait aussi la création d’une centaine de parkings-relais notamment côté France. La moitié seulement a déjà été formalisée. Le dernier élément de ce bilan intermédiaire concerne la cinquantaine d’animations orga- nisée par Mobilidées dans les entreprises sans oublier la distribution de documents aux prin-

cipaux postes de douane. Giorgio Giovanni- ni souligne que la réalité du covoiturage ne se limite pas à 1 200 frontaliers car une bon- ne partie de ce mode de transport partagé s’effectue encore en direct. “1 200, c’est jus- te un indicateur. En général, le rapport entre frontaliers et co-voitureurs varie de 1 à 7. On se situe dans cet ordre de grandeur au niveau des 60 entreprises qui emploient 15 000 col- laborateurs dont la moitié sont des frontaliers.” Pas question de s’arrêter en si bon chemin. Une nouvelle vague de communication sera lancée à partir de la rentrée. Cette campagne s’articulera autour d’un challenge covoitura- ge. “Le groupe de pilotage souhaite prolon- ger l’opération jusqu’en 2015 ou 2016 ce qui nécessitera peut-être de solliciter les entre- prises pour finaliser le financement des pres- tations.”

Des actions de communi- cation ont été menées au sein des entreprises.

50 ans, sous le soleil de Déservillers

L e C.I.G.C. (comité interprofessionnel du gruyère de comté) a réussi un beau coup avec l’organisation impeccable vendredi 12 juillet der- nier, sous le soleil de Déservillers, de son cinquantième anniversaire en présence du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll. L’occasion pour le président du C.I.G.C. Claude Vermot-Desroches de faire le bilan de toutes ces années de coopération inter- professionnelle basée sur un modèle né il y a plus de 700 ans avec la création de la première fruitière coopérative en 1273, justement à Déservillers. La production et la notoriété du comté poursuivent leur courbe ascendante. “En 1990, l’interprofession avait écoulé 29 402 tonnes de comté. En 2002, ce chiffre est passé à 52 204 tonnes, soit une progression de 78 %. En 2000, 42 % des ménages fran- çais déclaraient manger du comté, ce chiffre est passé à 54 % en 2012, soit une pro- gression d’1 % par an. C’est une progres- sion régulière, sans à-coups, qui nous per- met d’être toujours à l’écoute de nos distributeurs et de nos consommateurs” se félicite M. Vermot-Desroches.

Ce beau tableau estival ne devait cepen- dant pas masquer les dangers qui pèsent sur la filière comté. Ils ont au nombre de trois selon le président de l’interprofession. “D’abord la sortie des quotas laitiers avec un arsenal juridique communautaire organisé pour nous empêcher de réguler notre production. Ensui- te, il y a la gangrène des imitations et des contrefaçons qui touchent toutes les A.O.P. Et enfin, l’ignorance : le formidable gisement d’emplois est en danger du fait de la sur- production organisée.” Plein d’empathie vis- à-vis de la profession, le ministre Le Foll n’a pas manqué de louer le système coopéra- tif au détriment d’une concurrence effrénée poussée par les instances européennes. “Est-ce qu’il y a une place à donner aux choix qu’ont faits des agriculteurs de promouvoir leurs traditions et leurs produits ? C’est ce message que nous comptons bien faire com- prendre à l’Europe et le Monde ” a martelé Stéphane Le Foll. Le ministre Stéphane Le Foll a profité

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de sa venue à Déservillers pour visiter l’exploitation d’Emmanuel Cœurdevey.

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