La Presse Pontissalienne 166 - Août 2013

La Presse Pontissalienne n° 166 - Août 2013

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PASSONFONTAINE 3 km L’étang du Barchet Le massif du Jura possède une multitude de lacs et d’étangs dont certains jouissent d’une grande notoriété. À l’opposé, aux abords d’un petit village tranquille des plateaux du Doubs, Passonfontai- ne, un petit étang très discret, classé Site naturel sensible, vaut bien un petit détour.

FRASNE

1,5 km Bons baisers de Laponie Le sentier des tourbières invite à découvrir une facette Sentier de découverte des tourbières Point de départ : parking des tourbiers entre Frasne et Bonnevaux Longueur : 1,4 km Durée : entre 30 minutes et 1 heure

L’étang du Barchet Départ : Passonfontaine, parking du Barchet (740 m) entre Besançon (42 km) et

Morteau (25 km) Distance : 3 km Dénivelée : 50 m Durée : 1 heure Balisage : jaune/bleu

O utre sa valeur patrimoniale, ce circuit présente aussi quelques avantages tech- niques. Il est labellisé depuis janvier dernier “Tourisme et handicap” donc accessible aux personnes à mobilité réduite. Autre atout avec l’application“TourbièreAltitude”pour Ipho- ne, Ipad et Ipod. Sans oublier les audioguides en anglais et allemand disponibles au Point Info de Frasne. Du parking des tourbiers, le circuit emprunte le ponton qui ne tarde pas à pénétrer dans la couronne végétale autour de la tour- bière. Un mélange d’épicéas, de saules, de bou- leaux. On quitte peu à peu le Haut-Doubs pour une ambiance plus nordique. Le ponton atteint la boucle qu’on emprunte sur la gauche dans le sens de la balade. Une ancienne fosse remplie d’eau témoigne de l’exploitation de cemilieu par les hommes. Cet itinéraire comprend une dizai- ne de tables d’interprétation qui renseignent les visiteurs. La balade se poursuit toujours sous couvert forestier. Elle accède à une seconde fos- se plus importante, vestige d’une tentative d’ex- ploitation industrielle de ces milieux. La pro- chaine bifurcation laisse la possibilité de rejoindre en aller-retour la tourbière vivante située à deux kilomètres de là. De retour au ponton, la tourbière bombée s’offre aux regards dans toute sa splendeur. Cette for- me caractéristique marque le dernier stade d’évolution de ces milieux peu à peu colonisés par la callune, les myrtilles. En fin d’évolution apparaissent quelques arbres, notamment des pins à crochets qui constituent l’une des rares inattendue du Haut-Doubs à très haute valeur environne- mentale. Dépaysement garanti.

Celui que l’on nomme le roi des forêts est ici un épicéa. Il est de coutume dans le massif du Jura de désigner sur chaque commune forestière le sapin le plus important, le plus gros ou le plus haut. Cette tradi- tion qui remonte au XIX ème siècle donne lieu à une cérémonie, parfois perpétuée en fête. À Passonfontaine, ce spécimen n’est pas forcément le plus important en volume, mais avec ses 55 m, élagué jus- qu’à 38 m, il est l’un des plus haut du massif du Jura.

L e bassin de Passonfon- taine compte 14 tour- bières dont celle de l’étang du Barchet.À l’origine, le ruis- seau de l’étang permettait de faire fonctionner une scierie et un moulin. La digue a été rehaussée dernièrement. Le site présente une grande diver- sité d’espèces végétales des milieux forestiers et desmilieux humides comme l’andromède et le droséra. On note aussi la

présence de nombreux oiseaux d’eau tels que le héron cendré, la foulque macroule et le milan, ou des insectes comme le papillon nacré de la canne- berge, le cuivré de la bistorte et le pokémon. Le site classé Site naturel sensible est géré par le Conservatoire des espaces naturels. Une île mys- térieuse composée de joncs et de phragmite se déplace en fonction du vent.

espèces à s’adapter à ces milieux extrêmes. D’autres tables présentent les secrets de la tour- bière avec sa flore et ses hôtes atypiques. Ici pousse par exemple le droséra ou rossolis. Cet- te petite plante carnivore est capable d’attirer, de capturer et digérer des petits insectes.Cueillet- te interdite bien sûr car cette flore est protégée. La tourbière appartient à la réserve naturelle régionale de Frasne qui s’étend sur 150 hec- tares. À la prochaine halte, le visiteur complè- te sa connaissance de l’extraction de la tourbe qui servit longtemps de combustible aux familles de Frasne et des alentours.Le charbon du pauvre comme on l’appelait faisait l’objet d’une exploi- tation collective et suivait un mode opératoire très précis. Le circuit accède à la première fosse témoin de l’exploitation des tourbières par les hommes.

Le lieu est classé Site naturel.

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