La Presse Bisontine 74 - Février 2007
Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon
N° 74
Février 2007
1,90 € Le troisième mercredi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans.
ET SI BESANÇON REDEVENAIT UNE VILLE THERMALE ? La réflexion est lancée
Économie : Les 232 salariés d’E.M.T. dans l’attente Des dizaines de travailleurs pauvres et de retraités bénéfi- cient de l’aide apportée par l’En- traide, une association du val saint-vitois. Reportage au cœur de la pauvreté. p. 26 et 27 Jean De Gribaldy : 20 ans déjà…
Lire le dossier p. 13 à 17
Autoroute, zones humides, déchets verts… L’environnement bisontin menacé Trois dossiers dénoncés
Décédé en 1987, ce Bisontin a marqué l’histoire du cyclisme français en tant que cycliste et directeur sportif. Il était aussi un homme proche des stars. Séquence souvenirs… p. 30-31
Lire l’événement p. 6 et 7
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Besançon • Pontarlier • Chateaufarine
Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
L’INTERVIEW DU MOIS
2
Éditorial
SPORT
Agence mondiale antidopage
“Cela devient de plus en plus difficile de se doper”
Visionnaire Vauban, un homme d’exception, un patri- moine pour l’Humanité. C’est ainsi que Besançon fanfaronne et célèbre son héros. Celui qui, envoyé par Louis XIV pour fortifier les confins du royaume, doit sortir, trois cents ans après sa mort, la capitale comtoise de sa langueur grâ- ce à une inscription - espérons-le pour 2008 - sur la liste des sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. Au même titre que le Mont Saint-Michel ou que le canal du Midi. Ce long chemine- ment, voulu par Jean-Louis Fousseret, après que certains proches lui ont souf- flé l’idée à l’oreille - Paulette Guinchard fut de ceux-là - est sans doute lameilleu- re initiative du maire de Besançon en faveur de sa ville. Et certainement de bien de ses prédécesseurs. Parmi les autres bonnes idées, plus confidentielles pour l’instant mais toujours à vocation promotionnelle pour la ville, figure dans le programme “Besançon 2020” la pers- pective de redonner à la capitale com- toise son ancien statut de ville d’eau qui lui a valu, il y a une centaine d’années, l’appellation plutôt “vendeuse” de Besan- çon-les-Bains. Et pourquoi pas ? Seu- lement, lemaire actuel hérite hélas d’une situation peu glorieuse sur le plan de la préservation du patrimoine. Si Besan- çon - on s’en enorgueillit assez - garde le privilège de présenter un des centres sauvegardés les plus vastes de France, la ville a sérieusement souffert, sans que sur une génération on ait assez de recul pour s’en apercevoir, de destructions en tout genre ou d’édifices qui ont défi- guré son visage historique. Qui se sou- vient aujourd’hui, sinon les plus anciens, qu’à l’image de l’antique Porte Noire vers Saint-Jean, Besançon était ponc- tuée de nombreuses autres portes - Arènes, Battant… - que les maires suc- cessifs se sont échinés à démolir pour y faire passer le progrès ? Le funiculai- re ou les thermes justement sont d’autres œuvres que la modernité avait relégué parmi les vestiges inutiles. Un maire visionnaire est certainement celui qui sait deviner que les choses inutiles ou passées de mode peuvent des décen- nies plus tard devenir les atouts inesti- mables de l’attractivité d’une ville. À ce titre, ni Jean Minjoz ni Robert Schwint pour ne citer que ses prédécesseurs, tout auréolés qu’ils soient de louanges, n’ont su avoir la clairvoyance patrimo- niale. L’actuel maire semble en être aujourd’hui mieux doté.
L a Presse Bisontine : L’été dernier, on a entendu plu- sieurs voix de sportifs mais aussi de médecins s’ex- primer en faveur d’un dopage encadré par des méde- cins. Qu’en pensez-vous ? Alain Garnier : C’est inacceptable pour des raisons éthiques et purement médicales. Souvent, derriè- re cette thèse, il y a des arguments erronés, voire une incitation au dopage qui n’ont rien à voir avec la santé du sportif. Pour le médecin du sport, le dopage pose un certain nombre de questions de fond, qui sont aussi des enjeux de société : quelles sont les limites légitimes à l’intervention médica- le chez un homme sain ? On sait par exemple que demain la thérapie génique va pouvoir vraiment modifier l’homme. L’autre question, c’est quelle est la place de l’homme dans le sport moderne qui s’ins- crit de plus en plus dans le débat politique et éco- nomique général. Si l’on considère que le sportif fait partie intégrante d’une dimension économique, alors le rôle du méde- cin est d’adapter le sportif à cet enjeu, quelles qu’en soient les coûts pour la santé et on en arrive à la conclusion que le dopage est incontournable. Mais bien sûr, je ne partage pas du tout cet avis. Pour moi, c’est le sport que l’on doit revoir à la baisse et adapter à l’homme. Ce qui signifie revoir le nombre de compétitions, les plages de repos. Quand on prend l’exemple du tennis, les charges de travail, les déplacements en avion incessants, etc., ne sont pas tout à fait en accord avec les règles physiolo- giques de base. Pareil pour le football où les phases de récupération sont de plus en plus limitées. Cela ne veut pas dire qu’il faut bouleverser les calen- driers mais un même sportif n’est pas obligé de jouer tous les matches. Une équipe peut tourner avec son effectif. La question est : est-ce qu’on veut changer le sport ou changer l’homme ? L.P.B. : Certains arguent que puisque le dopage ne pourra jamais être éradiqué, autant l’encadrer pour limiter les risques encourus par les sportifs… A.G. : C’est répondre à une vraie question par une mauvaise réponse qui est aussi hypocrite. C’est faux de dire que le dopage serait moins dangereux s’il était encadré. L’usage de tout médicament, quel que qu’il soit, comporte des risques. Le médecin doit évaluer le rapport entre les bénéfices et les Alain Garnier, originaire de Besançon, la lutte contre le dopage progresse. Même si des lacunes existent encore. Cas Floyd Landis sur le tour de France, scandale du dopage sanguin en Espagne. En 2006, le dopage a fait la une de l’ac- tualité. Pour le directeur médical de l’agence mondiale antidopage à Lausanne (A.M.A.), le docteur
Pour le docteur Alain Garnier, “parler de dopage médicalisé, c’est inacceptable.”
risques. Dans le cadre du dopage, il n’y a aucun bénéfice pour la san- té du sportif. L.P.B. : L’A.M.A. autorise certains médica- ments selon les pathologies des sportifs. Mais on s’aperçoit que dans certaines dis- ciplines, le nombre d’asthmatiques est très élevé par exemple. Est-ce que ce n’est pas une porte d’entrée pour le dopage ? A.G. : La vraie question est de savoir ce qu’on fait face à un sportif réel- lement malade : est-ce qu’on lui interdit le sport ? Je ne pense pas que ce soit acceptable humainement. On est donc obligé d’imaginer un système qui autorise l’usage demédi- caments dans certains cas bien pré- cis. C’est toujours un équilibre entre un système trop souple qui va per- mettre le détournement d’usage de produits et un autre trop rigide qui va fermer la porte à certains spor- tifs. Il faut trouver le juste milieu. Ce n’est pas du tout évident. Il faut aussi avoir le courage de dire que
L.P.B. : Est-ce que vous avez le sentiment que la lutte anti- dopage est efficace actuellement ? A.G. : Si on regarde l’ère avant et après la création de l’agence mondiale anti-dopage en 2000, il y a eu une mini-révolution. Cela ne veut pas dire que la situation actuelle est totalement satisfaisante. Mais dans certaines disciplines, auparavant, vous n’aviez même pas le droit de dire qu’il y avait du dopage, tout était fait pour l’occulter. Le positionnement est complètement opposé maintenant. Le fléau du dopage, tout le monde le reconnaît, c’est une pre- mière étape. L’autre révolution, c’est que désor- mais, les règles sont les mêmes pour tous. Cette harmonisation était fondamentale. Aujourd’hui, elle est réalisée et on rentre dans l’étape de mise en œuvre de ces dispositifs. L.P.B. : Peut-on imaginer éradiquer le dopage ? A.G. : Éradiquer, non. Car si on considère l’histoire, le dopage est lié au sport depuis l’origine. Il y a tou- jours une faible proportion de tricheurs. Y en a-t- il moins maintenant ? C’est toujours difficile à éva- luer. Le seul indicateur dont on dispose, ce sont les contrôles, au coup par coup. Même s’il y en a beau- coup plus maintenant, cela ne reste qu’une petite quantité. C’est dur d’avoir une image globale. Mais cela devient de plus en plus difficile de se doper et de plus en plus de sportifs se font d’ailleurs prendre, quel que soit leur niveau et leur nationalité. Avant, certains sportifs, quel que soit ce qu’ils faisaient, n’auraient jamais été inquiétés. Désormais, des têtes d’affiches peuvent être sanctionnées. Il y a une vraie prise de considération d’une volonté poli- tique de lutter contre le dopage. L.P.B. : Que reste-t-il à faire ? A.G. : Il faut anticiper les problèmes avant qu’ils ne se présentent dans la pratique de ceux qui se dopent. Avant, on attendait que les sportifs utilisent une substance pour rechercher le moyen de la détecter aux contrôles. Maintenant, on travaille en amont avec les laboratoires pharmaceutiques, avant que les molécules ne soient mises sur le marché, pour mettre au point dès le départ des moyens de contrô- le et de détection. C’est également ce qu’on est en train de faire avec le génie génétique aussi. L’autre élément, c’est d’augmenter la connaissan- ce de l’utilisation du dopage. Cela nécessite de pas- ser du contrôle ponctuel à un suivi plus permanent avec un “passeport de l’athlète” qui nous permet- trait d’avoir du recul sur plusieurs années du spor- tif. On pourrait ainsi mieux détecter quand quelque chose semble étrange. Propos recueillis par S.D.
“Désormais des têtes
d’affiches sont sanctionnées.”
certains médecins aident les sportifs à se consti- tuer de faux dossiers médicaux. Face à cela, on est désarmé. Il faut encore améliorer le dispositif de contrôle, ce qui signifie pour le sportif honnête enco- re plus de contraintes. Mais il y a un moment où on ne peut pas toujours durcir les contrôles. L.P.B. : Y a-t-il des abus ? A.G. : Je pense qu’actuellement, le dispositif, pour ceux qui veulent bien se donner la peine de le mettre en place tel qu’il est voulu par le code mondial anti- dopage et se donner les moyens, est tout à fait accep- table. C’est aux agences nationales, aux fédérations au niveau international, à les appliquer. Le code assure une équité de traitement avec les mêmes règles pour tous, quelle que soit la nationalité ou la discipline. Au niveau international, nous rece- vons tous les duplicatas des autorisations théra- peutiques. On a le droit de revenir sur l’autorisa- tion si on considère qu’elle n’est pas justifiée. Ce n’est encore jamais arrivé. Le système a ses limites : s’il y a des complicités médicales de structures, on a du mal à lutter. On peut avoir des suspicions mais on ne peut pas aller au delà. L’agence n’aura jamais les moyens de convo- quer les sportifs pour refaire une contre-expertise d’un dossier médical.
Jean-François Hauser
est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction :
Bio express 1992: Médecinchefdescli- niquesolympiques lorsdes J.O. d’hiver d’Albertville. 1994 : Médecin du sport, le docteur Alain Garnier devient chef du bureau médical au ministère de la jeunesse et des sports, et s’occupe entre autres du programme nationale antidopage
2000 : Rejoint l’agence mondiale antidopage qui vient de se créer. Il devient ensuite le directeur médi- cal de l’agence mondiale antidopage. Il supervise lamise en place des auto- risations d’usage demédi- caments à des fins théra- peutiques
Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Solène Davesne, Jean-François Hauser. Régie publicitaire :
Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04
Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Janvier 2007 Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Bisontine,A.M.A., Casino de Besançon, C.P.E., Pierre Diéterlé, Denis Maraux, Mathprod, M.J.C. Palente.
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RETOUR SUR INFO
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L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
Les militaires passent, le commerce trépasse
L e quartier Vauban est pratiquement vidé de toute sa garnison. Il ne reste qu’une trentaine de per- sonnels affectés au service médical, et un poste de gar- de. Dans quelques semaines, les 1 350 soldats qui étaient basés rue Voirin auront tous déserté ces murs pour rejoindre les locaux flambant neufs de la caserne Joffre (rue de Dole). Les bâtiments de Vauban passeront bientôt sous le contrôle de la Ville de Besançon qui va urbaniser cet espace de plusieurs hec- tares. En attendant, les com- merces de tout le secteur entrent dans une période de vaches maigres. Avec le départ des bidasses, l’acti- vité des enseignes du coin fléchit. “C’est vrai, il y a notam- ment une boulangerie où nous
allions souvent” indique un lieutenant. Et puis rue Villar- ceau, il y a aussi un bar-tabac pour lequel le passage desmili- taires représentait une part importante de son activité. “Nous avions beaucoupde pas- sage lematin et le soir. Lesmili- taires venaient acheter des ciga- rettes, prendre un repas. C’est clair que pour nous, c’est un grand vide depuis qu’ils sont partis à Joffre” constate le res- ponsable du Petit Villarceau qui ajoute, bon joueur : “Tant mieux pour les collègues qui récupèrent les soldats de l’autre côté.” Quand le quartier Vauban aura été transformé en zone d’ha- bitat et en quartier administra- tif, il est probable que l’activi- té commerciale reprenne des couleurs dans le secteur.
La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Les dépassements d’honoraires font jaser
L es deux pages consacrées le mois dernier à cette question sensible dans La Presse Bisontine n’ont pas man- qué de susciter la réaction de professionnels liés au secteur de la santé. Il y a ceux qui, à l’image du docteur Dreyfus- Schmidt, chirurgien du genou et de la hanche à la clinique Saint-Vincent, qui assure n’avoir “jamais, depuis mon installation en secteur 2, réalisé de dépas- sement d’honoraire sur mes interventions chirurgicales.” Le praticien ajoute que “pour des raisons éthiques, j’ai toujours conservé mon secteur 2 mais je n’ai jamais franchi le pas à demander des dépassements d’honoraires.” Plusieurs de ces confrères agissent de la sorte selon lui. “Il est donc possible sur le site de la clinique Saint- Vincent pour les patients de choisir une chirurgie orthopé- dique avec ou sans dépasse- ment d’honoraires” termine M. Dreyfus-Schmidt. D’autres acteurs de la filière santé ne partagent pas cet avis. Christian Demouge, vice-pré- sident de la caisse primaire d’as- surance maladie de Besançon
(C.P.A.M.), estime que contrai- rement aux affirmations de certains praticiens, comme le docteur Denis Bertin, “la sécu- rité Sociale n’est pas bout de souffle. L’Assurance Maladie a réussi par des efforts trop rare- ment salués, à faire baisser ses coûts de gestion (c’est-à-dire ses frais de fonctionnement) à moins de 3 % (2,51 % pour la C.P.A.M. de Besançon), ce qui signifie que plus de 97 % des cotisations reçues sont réser- vées aux assurés sociaux” assu- re Christian Demouge. Il ajou- te : “Non, la Sécurité Sociale n’est pas à bout de souffle, elle est solide et nécessaire. Il est vrai que du fait de cette prise en charge des dépenses de san- té pour tous, les Français se rendent un peu plus que leurs voisins chez les médecins et autres professionnels de san- té. Mais est-ce à tel ou tel de ces médecins à critiquer ce sys- tème, eux qui en bénéficient, eux qui vivent et pour certains vivent très bien grâce à la Sécu- rité Sociale ? En langage popu- laire, cela s’appelle “cracher dans la soupe” estime le vice- président de la C.P.A.M.
Augé : les deux options tranchées en février
L e 21 février prochain, les salariés d’Au- gé Découpage devraient en savoir enfin plus sur l’avenir de leur entreprise. Le tribunal de commerce de Besançon devrait en effet décider du plan retenu pour sortir la société de la procédure de redres- sement judiciaire lancée depuis juillet 2005. Deux options existent actuellement. Le plan de continuation de l’entreprise por- té par le P.D.G. André-Pierre Augé et qui s’ap- puie sur le groupe américain Interplex, déjà basé à Dannemarie-sur-Crète, avec lequel un joint-venture serait créé. Ou bien le plan de cession et le rachat d’Augé par l’entre- prise Griset, filiale du groupe allemand Diehl, l’un des principaux fournisseurs d’Augé auquel l’entreprise doit près de 10 millions d’euros. Dans le second cas de figure, la famille Augé perdrait le contrôle de l’entre- prise. Selon l’option retenue par le tribunal, les conséquences devraient être cepen- dant différentes sur l’emploi. Si le plan de reprise d’Augé ne prévoit aucune sup- pression de postes parmi les salariés en C.D.I. et les intérimaires, celui de Griset annonce la suppression de vingt emplois et de l’ensemble des intérimaires. Le tri- bunal devra trancher.
BESANÇON
5
EN BREF
LÉGISLATIVES 2007 Décision le 18 janvier au P.S. Qui remplacera Paulette ? Une chose paraît sûre : ce sera une femme. À moins que le jeu des alliances nationales entre Verts et P.S. donne la possibilité à Éric Alauzet de se positionner sur une des deux circonscriptions bisontines.
Franois La commission dépar- tementale d’équipe- ment commercial (C.D.E.C.) du 14 décembre dernier a donné son accord à l’extension du maga- sin ED de Franois. ED est une enseigne de hard discount. “Voyage blanc” Exposition du 18 jan- vier au 25 février du Fonds régional d’art contemporain au Gymnase, espace cul- ture de l’I.U.F.M. de Franche-Comté. Entrée libre. Handicap La Maison Départe- mentale pour les Per- sonnes Handicapées (M.D.H.P.) a intégré sa nouvelle adresse au 6, boulevard Diderot, bâtiment C à Besan- çon. Elle regroupe dans ses locaux au rez-de-chaussée un large espace d’accueil et une équipe de pro- fessionnels au service des usagers. Les sites actuels de la place Jean Cornet (ex- C.O.T.O.R.E.P.) et du boulevard Carnot (ex- C.D.E.S.) sont donc définitivement fer- més.
B esançon est disciplinée : la ville respectera totalement le princi- pe de la parité, si bien que pour être en conformité avec la loi, les deux circonscriptions bisontines - sur les cinq que compte le Doubs - sont réser- vées à des candidats féminins pour ce qui est du P.S. À Montbéliard et dans le Haut-Doubs, les trois candidats socialistes seront des hommes. Dans le Pays de Montbéliard notamment, deux anciens font de la résistance : Joseph Parrenin et Pierre Moscovici (celui-là même qui a participé au gou- vernement instaurant la parité). “Par rapport à la reconquête du Pays de Montbéliard, le P.S. a pensé qu’il valait mieux placer des valeurs sûres” com- mente un membre du P.S. Quant à la
5 ème , le Haut-Doubs, elle aurait dû être dévolue à une femme, mais la can- didate à la candidature, Martine Jeannin, avait obtenu 0 voix parmi les militants du Haut-Doubs qui ont préféré le rural Christian Bouday. La gauche bisontine aura donc deux candidates : Barbara Romagnan dans la 1 ère circonscription, le choix ne fait plus aucun
Paulette Guinchard aura passé dix ans en tant que parlemen- taire (photo
400 militants P.S. sont appelés aux urnes.
archive L.P.B.).
doute. Là où le débat a été boulever- sé, c’est sur le 2 ème où le retrait de Pau- lette Guinchard a obligé les instances socialistes à relancer un débat inter- ne.
Lesmilitants devront trancher le 18 jan- vier entre deux candidates déclarées : Marie-Marguerite Dufay, 58 ans, proche de Paulette Guinchard. Elle est la pre- mière vice-présidente de la Région et l’adjointe au maire de Besançon. Face à elle, Fanny Gerdil, 32 ans, ancien chef de cabinet de Jean-Louis Fous- seret et de Raymond Forni à la Région. “Une belle opposition de style” analy- se Nicolas Bodin, le responsable de la section bisontine de Besançon. Une des deux sera la candidate officielle au soir du 18 janvier, à moins que les Verts ne bouleversent la donne. “Les Verts insistent lourdement pour avoir une des deux circonscriptions bison- tines ” commente ce proche du P.S. Le 18 janvier, 400 militants P.S. rési- dents dans la deuxième circonscrip-
tion (Besançon Centre et Est, secteurs de Roulans, Marchaux, Ornans et pla- teau de Saône) sont appelés aux urnes. “Pour la première fois, les nouveaux adhérents, environ 200 que les 400 votants, pourront participer au scru- tin. C’est pour cela que rien n’est joué” ajoute Nicolas Bodin. Face à celle qui voudra remplacer Pau- lette Guinchard dans cette circons- cription que l’ancienne secrétaire d’É- tat tenait à bout de bras depuis 1997, l’U.M.P. Jacques Grosperrin croit plus que jamais en ses chances. “La 2 ème cir- conscription est traditionnellement moins à gauche que la 1 ère . Depuis le retrait de Paulette, Grosperrin a un boulevard devant lui” analyse un élu P.S. bisontin. J.-F.H.
Réflexion lancée autour d’un palais des congrès C e n’est que le début. La ville de Besançon vient
Avant de savoir où mettre cet équipement, nous sommes en train d’étudier sa faisabili- té et déterminer si on a besoin d’un tel équipement et de quel- le nature” , affirme-t-on au sein des services urbanisme de la
ville. Le palais des congrès, qui fait également partie des projets de Besançon 2020, pourrait voir le jour en 2012 ou 2015 à Besançon, avec pour objectif de “développer le tourisme d’affaire.”
de lancer une étude autour de la création d’un nouveau palais des congrès. “Nous n’avons commencé la réflexion que depuis la fin décembre.
L’ÉVÉNEMENT
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L’environnement bisontin MENACÉ É
L’environnement est souvent malmené. Ce n’est pas propre à un secteur en particulier. Le Grand Besançon a aussi son lot d’affaires diverses où il apparaît que le respect de la nature est souvent passé au second plan des intérêts économiques. Les associations de protection de l’environne- ment comme la commission de protection des eaux veillent sur la santé de la terre et sur ceux qui l’exploitent. Les agriculteurs font partie des acteurs les plus critiqués par ce genre d’organisme qui les assignent sans hésiter au tribunal car ils ont asséché une zone marécageuse ou qu’ils ont modifié le lit d’un cours d’eau pour optimiser la rentabilité de leur terre. Mais les agriculteurs ne sont pas les seuls à se faire épingler. Voici quelques exemples d’affaires réglées ou en cours que la commis- sion de protection des eaux a sur le feu.
VILLERS-SOUS-MONTROND Depuis le 1 er janvier Les déchets verts partiront à Roche-lez-Beaupré
L’épilogue de l’histoire de la plateforme de traitement des déchets verts de Villers-sous-Montrond se conclut par une fermeture progressive du site.
rien. La collectivité ne l’a pas recon- duite dans sa mission. Résultat, ce site qui a connu une his- toire à rebondissements depuis son ouverture en 2002 va muer. “Cette plateforme va stopper progressive- ment son activité. Plusieurs pistes de reconversion sont à l’étude. Elle va changer tout ou partie de son acti- vité. Il y a là un bel outil de travail qui nous a coûté trop cher pour l’aban- donner” estime Damien Collet. C’est donc une page qui se tourne pour Villers-sous-Montrond où l’im- plantation de ce dispositif avait été mal perçue par les habitants d’une partie du village de Mérey-sous-Mon- trond plus proche de l’installation. L’équipement a ensuite été pointé du doigt par l’association de défen- se de l’environnement, la commis- sion de protection des eaux, qui n’est pas contre ce genre de structure à
condition que les règles d’implanta- tion soient respectées. C’est là que le bât blesse. À l’origine, cette plateforme traitait aussi les boues résiduelles des sta-
bancale. Cela s’est arrêté d’un coup suite à la pression des écologistes” ajoute le chef d’entreprise. À la contestation des riverains s’est donc ajoutée l’action de la commis- sion de protection des eaux qui est entrée dans le détail de l’affaire. Elle a contesté le fait que cette société ait pu commencer à fonctionner sans avoir l’autorisation délivrée par les services de l’État au titre des ins- tallations classées. L’association a déposé plainte à deux reprises en juin et en décembre 2002. Toutes les deux ont été classées sans suite. “Pour ce genre d’équipement, l’autorisation n’est donnée qu’après une étude d’impact et une enquête publique” affirme Français Devaux de la commission de protection des eaux. Dans ce dossier, les étapes se sont enchaînées dans le désordre puisque l’enquête publique a démar- ré après que le site entre en fonc- tionnement. Collet Environnement n’a obtenu son autorisation qu’un an et demi après avoir ouvert ses portes à Villers-sous-Montrond. “Une fois de plus, nous sommes dans une situation de fait accompli. La pré- fecture s’en moque” s’insurge Fran- çois Devaux. Le 5 septembre 2003, la commission de protection des eaux avait déposé une nouvelle plainte en s’adressant directement au doyen des juges d’ins- truction du Tribunal de Grande Ins- tance de Besançon. L’affaire a été jugée, la société Collet vient d’éco- per de 5 000 euros d’amende dont 4 000 avec sursis. L’association doute également de l’étanchéité du bassin de collecte des jus résiduels issus de la décomposi- tion des matières organiques. D’une capacité de 1 400 m 3 , les défenseurs de l’environnement supposent qu’il puisse déborder en cas de forte pluie et que les jus normalement traités en station d’épuration s’écoulent dans la nature. La question ne se posera plus si le site change de des- tination. T.C.
tions d’épuration. Face à la propaga- tion des odeurs pes- tilentielles qui s’échappaient de cet espace à l’air libre, les habitants s’étaient mobilisés en signant des péti- tions pour que ça cesse. Quinze mois
“Nous sommes dans une situation de fait accompli.”
C’ est fait ! Depuis le 1 er janvier, suite à un appel d’offres, les déchets verts collectés par le S.Y.B.E.R.T. (syndicat mixte de Besançon et de sa région pour le trai- tement des déchets) seront compos- tés par la société Compo France de Roche-lez-Beaupré. C’est la dure loi d’attribution des marchés publics qui peut priver d’un coup une entre- prise de sa pitance. La société bour- guignonne Collet Environnement “qui n’a toujours été qu’un presta- taire de service” rappelle Philippe
Gonnier directeur du S.Y.B.E.R.T., vient d’en faire l’expérience. Au début des années 2000, elle a construit une plateforme de traite- ment des déchets verts à Villers- sous-Montrond, vers Tarcenay, “pour répondre à l’appel d’offres lancé par le S.Y.B.E.R.T.” raconte Damien Col- let, un des responsables de la socié- té qui décrochera le marché. En 2006, sur cette plateforme de 26 000 m 2 , elle a traité encore près de 10 000 tonnes de matières végétales en pro- venance du syndicat. Et puis plus
plus tard, Collet Environnement a perdu les boues. “Pour nous, la sup- pression du poste de valorisation des boues s’est accompagnée d’une perte d’activité de l’ordre de 70 %, soit 600 000 euros. Sans les boues, la situation devenait financièrement
La plateforme de Villers-sous- Montrond va progressive- ment stopper son activité.
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A UTO
AMÉNAGEMENT Luxiol sur l’A 36 Les autoroutes sont progressivement mises aux normes La société des autoroutes Paris-Rhin-Rhône installe des équipements pour traiter les eaux de ruissellement de ces axes routiers là où se trouvent les points de captage en eau potable.
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L e 17 mai 2005, la préfec- ture du Jura a mis en demeure la Société des Autoroutes Paris Rhin-Rhône pour qu’elle réalise une étude sur l’incidence des rejets liés à l’activité autoroutière sur l’en- vironnement. Le 16 octobre 1999, un point de captage des eaux
de la ville de Lons-le-Saunier a été fermé suite à un accident sur cet axe de communication. La S.A.P.R.R. a mené cette étu- de, et confirme que sur l’en- semble de son réseau (2 200 km à travers la France), elle a défi- ni un certain nombre de sec- teurs prioritaires qui doivent
être aménagés au nomde la sau- vegarde de l’environnement. “La priorité est de protéger les zones de captage des eaux potables et les zones à forte densité urbai- ne” indique la cellule environ- nement de la direction franc- comtoise de la S.A.P.R.R. qui estime que l’impact de “l’auto- route sur le milieu est faible com- paré aux pollutions agricoles.” Si les nouvelles autoroutes répondent à toutes les normes fixées par la loi sur l’eau, ce sont surtout les anciennes voies qui posent problème, comme l’A36. Les investissements qui se chif- frent en millions d’euros ne seraient pas supportables par la S.A.P.R.R. si elle devait d’un
coup mettre aux normes l’ensemble de son réseau. Le concessionnai- re avance par petites touches en construi- sant, en fonc- tion des besoins, des ouvrages de col- lecte et de trai-
entre Baume-les-Dames et Mar- chaux, où des aménagements seront réalisés à l’horizon 2010 pour protéger le point de cap- tage de Luxiol, “sachant que celui de Chailluz est déjà pro- tégé.” Ensuite, les efforts de la Socié- té des Autoroutes Paris-Rhin- Rhône porteront sur la mise à 2 x 3 voies de l’autoroute entre Montbéliard et Belfort. Comme à chaque fois, tous les travaux de modernisation du réseau s’ac- compagnent de mises aux normes environnementales. “L’ A 36 à cet endroit sera équipée de murs anti-bruit, de caniveaux et de bassins de collecte des eaux de ruissellement.”
“Protéger les zones à forte densité urbaine.”
tement des eaux de ruisselle- ment le long de la chaussée, des bassins de décantation, ou enco- re des caniveaux pour canali- ser les fluides. Sur l’A 36, un des prochains chantiers concerne le tronçon
La S.A.P.R.R. qui estime que l’impact de l’autoroute sur le milieu est faible.
BONNAY Un agriculteur condamné On ne badine pas avec les ruisseaux Le petit ruisseau du “Bon Bief” qui
L’ intervention des gendarmes et des garde- pêche n’y a rien changé. L’exploitant agri- cole a élargi, sur 450 m de longueur, à la pelle mécanique le cours d’eau du Bon Bief, un ruisseau qui méandre à travers les communes de Bonnay et Mérey-Vieilley. Tout cela sans la moindre autorisation comme l’impose la loi sur l’eau. Malgré les avertissements lancés par les autorités publiques, le site n’a pas été remis en état. C’est le genre de comportement que la com- mission de protection des eaux juge inacceptable. Le 25 février 2003, l’association a donc déposé plainte avec constitution de partie civile “pour travaux non autorisés en rivière (et autres infrac- tions concomitantes) réalisés au printemps 2000 sur ce ruisseau.” Selon Cédric Guillaume, per- manent de l’association de défense de l’environ- nement, l’objectif des contrevenants était pro- bablement de “drainer la parcelle pour éviter qu’elle ne soit inondée.” Un classique du genre. L’affaire a été jugée par le tribunal correction- nel de Besançon le 25 octobre 2006. Après une audience de deux heures, l’agriculteur mis en cause dans ce dossier a été reconnu coupable des faits. Le procureur a notamment requis une amende de 1 000 euros contre lui. La com-
serpente sur les communes de Mérey-Vieilley et Bonnay, vers Devecey, a été rectifié par un agri- culteur qui vient d’être condamné.
GRANDFONTAINE 20 hectares Les zones humides ne servent pas à rien C’est vrai, le foncier est plus rentable quand il s’agit de terre ferme que d’un espace marécageux. Ce n’est pas une raison pour assécher les zones humides. C’est interdit par la loi !
E n 2006, le tribunal de Besançona condamnédeux agriculteurs deGrandfon- taine à un mois de prison avec sursis et 3 000 euros d’amende parce qu’ils avaient drainé 20 hectares de zone humides dans cette commune. Si dans le lan- gage des exploitants, on parle de d’amélioration de terre agricole, du côté des associations de défen- se de l’environnement, on évoque plutôt la destruction d’espaces protégés par la loi sur l’eau de 1992. La nécessité de ces espaces naturels n’est pas discutable. Ils servent de zone-tampon dans la régulation des flux hydrauliques. En cas de forte pluie, ces zones marécageuses emprisonnent l’eau qui ruissellebeaucoupmoins dans
que le cas d’un terrain imper- méable. En période de sécheres- se, elles restituent l’eau accu- mulée et alimentent ainsi les ruisseaux et les rivières. Ce genre d’entorse à la législa- tion sur des surfaces aussi vastes est assez rare en Franche-Com- té où l’on recense plusieurs petites zones humides. “Ce jugement de 2006 est intéressant, car ilmontre que les magistrats sont de plus en plus sensibles à ces questions d’environnement” estime Cédric Guillaume, de la commission de protection des eaux qui a suivi ce dossier. Cette association veut aller au- delàde la condamnationdes deux agriculteurs. En juillet dernier, elle a saisi le préfet pour deman-
der des régularisations admi- nistratives pour que le site en question soit remis en état. Dans le cas contraire, elle réclame des mesures compensatoires qui consisteraient àréhabiliterailleurs des zones humides qui ont été asséchées. Endécembre, les deux agriculteurs en question ont été mis en demeure par la préfectu- re pour qu’ils déposent dans les six mois un dossier de régulari- sation administrative. Toutefois, les entorses à la régle- mentation qui prône lemaintien des zones humides restent fré- quentes dans le Département. À Morteau par exemple, une zone marécageuse a été remblayée pour développer une zone d’acti- vité économique. ÀTarcenay, une
mission de protection des eaux, à la suite de l’audience est reve- nue sur ce dossier en insistant sur l’importance de préserver de ce cours d’eau dans lequel viennent se loger des poissons. “Comme toutes les afférences de la rivière l’Ognon, il a la par- ticularité de faire partie des zones refuges, de nourrissage et de reproduction de certaines espèces de poissons, qui pour- raient être plus nombreux demain si l’on arrête enfin d’agresser le milieu aquatique.”
“Drainer la parcelle pour éviter qu’elle ne soit inondée.”
petite zone humide a subi pro- gressivement le même traite- ment. Pourtant, à partir du moment où ces espaces sont pro- tégés, ils sont soumis à des auto- risations pour être aménagés. En 2007, la commission de protec- tion des eaux va s’attarder sur le cas de Tarcenay. Les deux exploitants de Grandfontaine ont été condamnés.
BESANÇON
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S.M.A.C.
Ouverture en 2009 “Une salle hors des circuits commerciaux” Alors que l’avant-projet définitif de la future salle des musiques actuelles de Besançon doit être présenté en mars, qu’y aura-t-il dans cette S.M.A.C. ? Le point avec les initiateurs du projet, Manou Comby le directeur et Franck Mon- neur, conseiller municipal en charge des musiques actuelles.
MONTJOUX
Plan Local d’Urbanisme
Le P.L.U. fait grincer des dents dans les petites rues Le plan local d’urbanisme prévoit l’élargissement de plusieurs petites rues qui ne sont pourtant pas des axes de circulation. Les riverains s’inquiètent. L e plan local d’urbanisme ne fait pas que des heureux. Mi-décembre, une pétition a circulé dans la boulange-
Manou Comby, Franck Monneur et Bernard Billot, du service culture de la mairie.
ouvrir leurs portes et ont été obligés de sortir par l’arrière du camion. On est obli- gé d’avoir des rues plus grandes et de s’adapter à l’évolution des véhicules. Si un camion de déménagement s’engage, il risque de rester bloqué” , affirment les services de la ville, qui ont retenu une largeurminimale de 6mètres pour toutes les chaussées. Mais pour lamairie, pas question de réa-
rie de l’avenue du commandantMarceau. Dans la ligne de mire : les modifications prévues par le document d’urbanisme apportées à la rue Bertrand, une petite artère à l’écart des grands axes de cir- culation, un lieu d’habitation tranquille. Le P.L.U. prévoit d’élargir la ruelle à une largeur de six mètres et de créer, en contrebas, une impasse nouvelle. La créa- tion de cette impasse, qui empiéterait largement sur les parcelles des riverains n’apporterait “aucune amélioration d’ac- cès aux habitations” , affirment les rive- rains dans un document remis au com- missaire enquêteur dans le cadre de l’enquête publique. Celui-ci reproche éga- lement l’absence de consultation des rive- rains pour un projet qui “n’apporte pas d’avantage concret réel pour le fonction- nement général de la ville” et que le coût de ce projet, “tant pour la collectivité que pour les riverains, sera exorbitant.” “On n’a pas pris en compte la vie des gens, mais uniquement une réflexion technique” , regrette ainsi l’un des riverains. Rien que dans le quartier de Montrapon, six autres rues à l’écart des grands axes seraient concernées par des projets d’agrandissement et d’extension comme la rue des Artisans, qui devraient être prolongée, celle des Brosses ou Claudel. Pour la rue Bertrand, “les pompiers ont déjà été bloqués, ils ne pouvaient pas
liser tout de suite l’en- semble des modifications pointées sur le P.L.U. Les aménagements sont à très long terme. “Ce ne sont pas des projets, mais des inten- tions de projets. On ne tra- vaille pas pour demain, mais pour dans 20 ou 30 ans. Cela nous permet de
Des alignements décidés en 1850 pas encore terminés.
L a Presse Bisontine : Où en est-on du projet de construction de la S.M.A.C. tout d’abord ? Franck Monneur : Pour des ques- tions de risque d’inondation, on a reculé d’une dizaine de mètres l’emplacement du bâtiment par rapport au Doubs. Mais sinon, le projet reste le même. L’avant-pro- jet sommaire a déjà été adopté, l’avant-projet définitif doit être présenté en mars. Là, nous en sommes aux derniers détails. Dans la foulée, la procédure d’appel d’offres devrait être lancée en mars pour un début des travaux à la fin de l’année. L.P.B. : Quelle va être la vocation de cet- te S.M.A.C. ? Manou Comby : C’est un lieu qui aura vocation à défendre le tra- vail des musiciens sur un circuit proche du circuit marchand. On veut soutenir les pratiques au sens très large, des groupes qui ont des projets professionnels - de futursAldebert si on peut dire - et d’autres moins ambitieux. Pour des groupes locaux, se pro- duire sur une scène de ce type, cela permet d’être exposé et de rentrer dans le circuit national des autres S.M.A.C. On accueille- ra aussi des résidences d’artistes, ce qu’on ne pouvait pas faire jus- qu’à présent à Besançon. L.P.B. : À Reims, la S.M.A.C. qui a été inaugurée l’année dernière est critiquée.
F.M. : Une grande diversité, pour aiguiser la curiosité du public. C’est pour cela qu’on a besoin de subventions publiques. On ne va pas assurer à chaque coup. Il faut ouvrir sur des champs musicaux qui sont plus ardus. C’est comme pour le théâtre ou la danse contem- poraine, il doit y avoir un secteur aidé, qui propose des choses dif- férentes. Surtout qu’on a une poli- tique publique volontariste avec une tarification de 10 à 15 euros. M.C. : Régulièrement, on aimerait faire une “scène ouverte”. Un soir par semaine, le public pourra venir, sans connaître à l’avance la programmation. C’est l’esprit de la découverte. On va accueillir des publics très différents, très larges. La musique actuelle, c’est loin de n’être que du rock ou du pop rock. On aura aussi de la musique du monde, du jazz, de l’électro… On veut aussi donner une place aux groupes locaux. Ne pas tomber dans le régionalisme pour autant mais ne pas tomber non plus dans la tendance inver- se. L.P.B. : Quel sera le lien avec les autres lieux bisontins ? M.C. : Dans la S.M.A.C., on ne fait pas de locaux de répétition, le Bastion le fait déjà. Quand au Cylindre, en tant que lieu de musiques actuelles, il va forcé- ment s’arrêter. Propos recueillis par S.D.
On lui reproche notamment une pro- grammation trop commerciale et de ne plus jouer le jeu des groupes plus confi- dentiels. Certains craignent la même chose ici. M.C. : On est dans d’autres logiques. La Cartonnerie de Reims est un intermédiaire entre ce qu’on veut faire à Besançon et quelque cho- se comme Micropolis, ce qui pose des questions. C’est surdimen- sionné par rapport à la taille de la ville. Avec 1 200 places comme à Reims, il faut aller vers l’éco- nomie et faire du show biz , pour que cela tourne. Ils ont une ving- taine de permanents pour faire fonctionner la salle alors que nous
réserver certaines zones afin de ne pas figer l’avenir” , rassureAlain Grillot, l’un des responsables du service urbanisme. En clair, la rue ne devrait pas changer de visage de sitôt. La réalisation de cer- tains alignements décidés en 1850 n’est pas encore terminée. Mais toutes les nou- velles constructions devront respecter le nouvel alignement. “Le P.L.U. demande de densifier les îlots existants. Pour le moment, il n’y a que de petites maisons individuelles. Mais si un jour, certains décident de vendre et qu’un projet d’im- meuble voit le jour, on aura besoin d’avoir des accès adéquats” , justifieAlainGrillot. S.D.
serons 10 à Besan- çon. Avec 800 places au total - la capacité de la S.MA.C. de Besançon -, ce n’est pas le même problème. Nous sommes trop petits pour inté- resser les tour- neurs profession-
Le public pourra venir, sans connaître la program- mation.”
Les riverains de la rue Bertrand estiment inutile l’élargisse-
nels. Dans la logique d’un outil culturel, il y a un seuil à partir duquel on devient trop directe- ment économique. À Besançon, à partir du moment où Micropolis existe, nous n’avions pas à rem- plir ce rôle. LP.B. : Au niveau de la programmation, qu’y trouvera-t-on ?
ment de leur rue.
L’îlot quartier des Chaprais laisse sceptique une association
EN BREF
Les Bisontins avaient jusqu’au 23 décembre dernier pour déposer leurs remarques sur le futur plan local d’urba- nisme de la ville devant le commissaire enquê- teur chargé de l’enquête publique. En tout, ce sont un peu plus de 270 contributions qui ont été laissées. Parmi celles-ci, l’association “Chaprais-Rotonde” cri- tique entre autres le traitement particulier appliqué à l’îlot quartier
des Chaprais, classée en zone de plan-masse, “ce qui permet d’appliquer des règles différentes d’urbanisme” , selon le président de l’associa- tion. La zone en question - qui concerne les ter- rains derrière les bâti- ments industriels Hugenschmitt sur les- quels doivent se construire plusieurs immeubles - sera tra- versée par un chemin piétonnier. “Mais per-
sonne ne veut de ce che- min, surtout pas les riverains pour des ques- tions de nuisance. Et deux permis de construi- re ont déjà été accordés pour des immeubles, on n’y comprend plus rien” , poursuit l’association qui critique également la trop forte densifica- tion du quartier des Chaprais et l’obligation dans certaines zones de respecter des hauteurs minimales de construc- tion de trois étages.
Planoise Une enquête est en cours, menée par le bureau d’études A.I.D. Observatoire, destinée à connaître les habi- tudes et les lieux de consommation des habitants de Planoise. Cette enquête est menée dans le cadre du programme de rénovation urbaine (P.R.U.) lancé par la ville de Besançon.
Évolis Évolis ville est un service individuali- sé proposé par Gin- ko à destination des personnes à mobilité réduite. Créé fin 2000, il vient d’être étendu à toutes les com- munes de la Com- munauté d’Agglo- mération. Renseignements au 03 81 65 07 00.
Musique L’Orchestre Philharmonique de
Besançon “André Stapffer” accueillera le mardi 7 février le pianiste suisse Marc Pantillon au Grand Kursaal. Ce soliste international a enregistré de nombreux C.D. Il est professeur de piano au Conservatoire de Neuchâtel. Au programme de cette soirée, le 2ème concerto pour piano de Chostakovitch ainsi qu’une pièce pour piano seul. L’orchestre interprétera le poème symphonique “Dans les champs et les bois de Bohème” de Smetana, et la sui- te tchèque de Dvorak.
BESANÇON
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IL
Hauts-du-Chazal
CONSEIL MUNICIPAL Polémique Le prix de l’eau enflamme le conseil municipal L’opposition a reproché à la municipalité bisontine de ne pas facturer 300 000 m 3 d’eau utilisés dans les fontaines publiques.
L’A
Y aura-t-il un nouveau Resto U à Besançon ? Les restaurants universitaires sont au nombre quatre sur la ville. La Région Franche-Comté souhaiterait en créer un nouveau sur le pôle santé des Hauts-du-Chazal.
DIT…
“2014… Ce sera le début de mon troisième mandat” Jean-Louis Fousseret, lors du conseil municipal du 14 décembre 2006 “Vous venez au secours de vos collègues. 50 % de vos interventions, c’est cela. On va vous a ppeler saint Jean-Louis Fousseret à l’adresse de Bernard Bonnet, élu de l’opposi- tion (U.M.P.) lors du conseil municipal du 14 décembre 2006 Bernard bientôt.”
H ouleux, le débat autour du budget de l’eau, lors du dernier conseil muni- cipal. À l’origine, c’est une tri- bune publiée dans le journal municipal par Claire Caseno- ve, élue de l’opposition, qui a mis le feu aux poudres. L’élue y accusait la municipalité de faire supporter une partie de sesdépensesinternesd’eauaux utilisateurs bisontins et de ne pas facturer 300 000m 3 d’eau. “Propos fantaisistes” , affirme lemaire, qui a accusé l’opposi- tion de “mensonges.” “Ce qui estinjuste,c’estdedirequenous surchargeons les famillesnom- breuses” , reprend-il. Pour la municipalité, ces 300 000 m 3 correspondent seule- ment à la consommation des fontaines publiques. Et, affir- me celle-ci, des travaux devraient d’ailleurs permettre d’économiser 40 000 à
aussi bientôt êtremenés pour celles deGranvelle etMicaud. Pour preuve de sa bonne ges- tion, la ville vante d’ailleurs le coût de l’eau avec un centi- me d’augmentation seulement entre 2002 et 2007 - le mètre cube est passé de 0,85 à 0,86 centime - tandis que l’assai- nissement est resté au même tarif, avec 0,91 centime. “Il n’y a euaucune aug- mentation
de l’eau et le budget général. “Il y a des dépenses de per- sonnels supportés par l’impôt. Il y a des porosités. On peut imaginer que l’excédent revient dans le budget principal” , reprendJeanRosselot (U.M.P.). Faux rétorque le maire, pour qui “le budget de l’eau est un budget annexe et est complè- tement étanche.” L’union civique des contri- buables citoyens (U.3.C.) à l’ori- gine des chiffres cités par l’op- position enfonce le clou en affirmant que “près de 300 000 m 3 d’eau, qui correspondent à des compteurs d’équipements publicsmunicipaux, sont comp- tabilisés et non facturés” , ce qui selon elle, “à 2,4599 euros le m 3 , représente la coquette somme de 737 970 euros” , reprend l’U.3.C. dans un com- muniqué.
L e projet de création d’un nou- veau restaurant universi- taire est étroitement lié au déménagement programmé de la faculté demédecine du centre- ville vers le nouveau pôle san- té des Hauts-du-Chazal (entre le C.H.U. Minjoz et Châteaufa- rine). Ce projet de Resto U figu- re parmi les priorités affichées sur ce quartier bisontin dans le futur contrat de projets État- Région. Actuellement, une partie des étudiants de médecine a déjà migré sur les Hauts-du-Chazal, notamment les années supé- rieures et les services de la biblio- thèque universitaire. Assez en tout cas pour justifier l’ouver- ture à lami-décembre 2006 d’une cafétéria destinée à ces nou- veaux arrivants. “C’est une café- téria où une centaine d’étudiants sont déjà accueillis mais qui est capable d’en accueillir encore plus. L’ouverture d’un restau- rant universitaire n’est donc pas urgente, tant que tous les ser- vices de la fac de médecine n’au-
ront pas déménagé aux Hauts- du-Chazal. Pour l’instant, nous n’envisageons donc pas d’aller beaucoup plus loin” estimeChris- tian Chazal, le directeur du C.R.O.U.S. de Besançon. L’urgence apparaît d’autant moins aux yeux du C.R.O.U.S. que la plupart des étudiants de dernières années de médecine effectuent leurs cursus au sein de l’hôpital qui dispose lui-même d’un restaurant. “Je ne suis pas défavorable à l’ouverture d’un
“Ce qui représente la coquette somme de 737 970 euros.”
depuis dix ans, malgré une aug- mentation de près de 30%des investissements” , affirme Jean- LouisFousseret. Reste pour l’op- position des doutes sur la séparation du budget annexe
nouveau restau- rant universitaire mais je reste pru- dent pour l’instant sur la réelle oppor- tunité de ce projet” confie Christian Chazal. Les étudiants bisontins disposent actuellement de quatre Restos U : deux sur le site de la Bouloie, un à Canot et un à Mégevand.
Tant que tous les services de la fac n’auront pas déménagé.
50 000m 3 par an sur la seule fon- tainedeChamars tandis que des travaux doivent
Les fontaines bisontines
auraient- elles des fuites ?
Formation
La langue japonaise a la cote On pourrait penser que le chinois est en vogue. Mais sous l’influence de la culture Manga, la langue nippone a de plus en plus d’adeptes à Besan- çon. La Maison des Langues confirme le phénomène.
L a Maison des migré du 29, rue de Vesoul au 13, rue des Fluttes-Agasses dans des locaux plus spacieux et fonctionnels, offrant des places de stationnement en plus grand nombre. De la dizaine de langues enseignées à la Maison des Langues de Besan- çon, c’est certainement l’émergence du japonais qui étonne le plus. L’ex- plication est simple : Langues a changé d’adresse. Elle a
langues étrangères - et de la formation en général - n’est pas près de se tarir, avec l’entrée en vigueur du droit individuel à la formation (D.I.F.). “Il existe depuis deux ans mais sa montée en puis- sance ne fait que com- mencer. Tout salarié a désormais droit à deman- der à partir en formation 20 heures dans l’année” précise Éric Jego. Renseignements au 03 81 53 44 51.
“Certes on sent un frémis- sement pour la langue chinoise mais le phénomè- ne actuel, c’est la deman- de pour des cours de japo- nais, indique Éric Jego, le directeur de la structure. Cet engouement est direc- tement lié à la grande mode des Mangas, les bandes dessinées japo- naises qui touche la jeune génération. Ce sont essen- tiellement les jeunes de 16-18 ans qui s’inscrivent à des cours de japonais.” L’engouement des
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