La Presse Bisontine 74 - Février 2007

LE GRAND BESANÇON

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EN BREF

Une personne dépendante sur trois vivra en institution en 2015 VIEILLESSE + 15% dans le Doubs

FINANCES PUBLIQUES

La C.A.G.B. veut maîtriser ses dépenses

des zones d’activités… - a nécessité la création de 62 postes, pasmoins. Rien que l’avancement d’échelon concernant 62 agents de la C.A.G.B. cette année coûtera à la collecti- vité 38 673 euros. Ajoutés à cela les frais financiers (charge de la dette…) qui représentaient fin 2005 2 % des dépenses de fonctionnement de la collectivité. Tout cela fait réagir le cabinet d’études Klopfer, missionné par la C.A.G.B. Le cabinet alerte la C.A.G.B. sur “la mon- tée en charge des frais financiers” de l’ag- glo. Les élus communautaires se sont fixé un objectif pour 2007 : aboutir à “une meilleu- re planification de nos projets pour plus de sincérité et de lisibilité.”

Théâtre La compagnie Pernet- te présente les Nau- fragées, sa dernière création. Un spectacle en trois actes aux multiples croisements entre l’homme et l’animal, le vivant et l’inanimé. Du 30 jan- vier au 2 février au théâtre de l’Espace. Renseignements au 03 81 51 60 70. Contes “Contes sucrés, contes en bouche… Bouche bée…” Les 12 et 13 février à 20 h 30, un cycle de contes dis- tillés par Véronique Febvre-Charlot. Ren- Jazz Cristina Zavalloni Quartet, le 3 février à 20 h 30 au Nouveau Théâtre de Besançon. Renseignements au 03 81 88 55 11. Tennis L’Open de tennis de Franche-Comté a lieu du 17 au février à Thise. seignements au 03 81 63 84 54.

L a communauté d’agglomération duGrand Besançon cherche le moyen de limiter la hausse de ses frais de fonctionne- ment. La structure intercommunale comp- te désormais 352 agents : 20 d’entre eux sont issus de l’ancien District du Grand Besançon, 15 sont affectés à la gestion du S.Y.B.E.R.T. (déchets) et 255 agents sont employés par la C.A.G.B. au titre des mis- sions déléguées à l’agglo (services transport, économie, P.L.I.E., collecte des déchets…). Mais la montée en puissance de la C.A.G.B. - extension du réseau Ginko, développement

L’ espérance de vie des femmes est supérieure à celle des hommes, on le sait. Dans les dix ans à venir, le nombre de personnes qui auront besoin d’une aide dans leur vie quotidienne sera en sensible augmentation. Dans notre région, 15 200 per- sonnes de 60 ans et plus sont aujourd’hui atteintes de dépen- dance. Ce chiffre devrait atteindre, selon la direction régionale de l’I.N.S.E.E. Franche-Comté, 17 000 d’ici l’année 2015. L’augmentation enmoins de dix ans de la dépen- dance atteindrait 15 % dans le département du Doubs, dépar- tement franc-comtois à être le plus touché par le phénomène. Actuellement, la dépendance sévère touche une personne sur deux chez les 90 et plus. Sur le plan du sexe, l’espéran- ce de vie plus longue des femmes entraîne une sur-féminisation

de la population dépendante. “En outre, après un veuvage ou un divorce, les femmes se rema- rient moins souvent que les hommes, et en cas de remaria- ge, les hommes se remettent plus souvent en couple avec des femmes plus jeunes qu’eux” note

NOVILLARS - TRANSFERT À ROCHE-LEZ-BEAUPRÉ

l’I.N.S.E.E. Par conséquent, les hommes dépen- dants vivent moins souvent en institution ou seuls à domicile. “Cette situation s’accentue encore avec l’âge, pour- suivent les statis- ticiens : parmi la population dépen- dante de 85 ans et plus, près d’une femme sur deux vit en institution contre un homme sur trois.”

Transfert d’activité au Château

Les hommes dépendants

Le personnel et le matériel et de l’Établissement et Service d’Aide par le Travail (E.S.A.T.) sera déplacé à Roche-lez-Beaupré d’ici fin 2007.

espace vert” , précise Jean- Christophe Renaud, le res- ponsable de l’activité recy- clage. L’E.S.A.T. de Novillars va prochainement être regrou- pée avec l’E.S.A.T. des Mont- marlots sur un même site à Roche-lez-Beaupré. “Le terrain est déjà acquis. Il reste à construire un bâti- ment de 1 000 m 2 qui abri- tera le matériel et les véhi- cules utilisés dans le cadre de nos activités qui reste- ront inchangées. Ce nou- veau site devrait être opé- rationnel en novembre 2007.”

vivent moins

C e changement procède d’une réorganisation des activités au sein du Centre d’Éducation et d’Aide par le Travail de Novillars qui gère l’E.S.A.T. des Fougères. “Quinze tra- vailleurs encadrés par trois moniteurs travaillent dans cet atelier spécialisé depuis 1996 dans la récupération et le recyclage du carton et du papier. On effectue des collectes de ramassage dans

souvent en institution.

diverses entreprises implan- tées entre Besançon et Bau- me-les-Dames. Le papier et

le carton sont récupérés sépa- rément pour être recyclés à la papeterie de Novillars. En fonction des besoins et de la saison, on s’oc- cupe également d’une activité

Un bâtiment qui abritera le matériel et les véhicules.

VENISE

Travailleur frontalier En pension depuis 17 ans à l’hôtel

Originaire de Venise, vers Marchaux, Jean-Christophe Eppler a choisi de venir gagner sa vie en Suisse. Faute d’avoir trouvé immédiatement un logement, il loge à l’hôtel et s’y sent comme chez lui.

Jean- Christophe Eppler a pris pension dans son hôtel de Montlebon en 1991.

P ourquoi changer de formule d’hébergement quand tout va bien ? En 17 ans, Jean-Chris- tophe Eppler aurait certaine- ment pu dénicher une location sur la bande frontalière mais il a fina- lement pris goût aux avantages de rési- der à l’hôtel. Après avoir travaillé pendant deux années sur Besançon, ce mécanicien en maintenance effectue son service mili-

conditions, on n’a pas tou- jours envie de se préparer un repas, c’est beaucoup plus agréable et pratique de manger à l’hôtel.” Depuis qu’il travaille en Suisse, Jean-Christophe Eppler a changé trois fois d’employeurs tout en continuant à exercer dans la maintenance. Il est actuellement dans une P.M.E. implan- tée à La Chaux-de-Fonds. En restant à l’hôtel, ce célibataire appré- cie également la compagnie d’autres frontaliers également pensionnaires. Beaucoup passent ici quelques mois le temps d’être sûrs de pouvoir continuer en Suisse avant de songer à s’installer en appartement. “J’ai connu une autre personne qui était dans le même cas que moi. Elle a vécu à l’hôtel Bellevue pen- dant 14 ans.” Jean-Christophe Eppler n’a pas souhaité rompre les liens avec Venise, sa commune d’origine. Chaque fin de semaine, il rentre au pays où il a investi dans un logement bien à lui. Autre facteur qui explique son atta- chement à l’hôtel Bellevue : l’ambiance et la qualité du service déployée par les exploitants. “Ici, je me sens comme chez moi.”

taire. À son retour, il décide d’aller tenter sa chance en Suisse. Une semaine de prospection sur le terrain et le voilà frontalier. “Il y avait une pénurie d’appartements quand je suis arrivé sur la région de Morteau en 1991. J’ai donc pris pen- sion à l’hôtel Bellevue à Montlebon” dit-il. Cette solution qu’il pensait provisoire allait s’avé- rer durable. Partant à la journée, ce frontalier est souvent contraint d’effectuer de longs déplacements en Suisse. Il rentre souvent fort tard. “Dans ces

Pas toujours envie de se préparer un repas.

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