La Presse Bisontine 74 - Février 2007

BESANÇON

10

IL

Hauts-du-Chazal

CONSEIL MUNICIPAL Polémique Le prix de l’eau enflamme le conseil municipal L’opposition a reproché à la municipalité bisontine de ne pas facturer 300 000 m 3 d’eau utilisés dans les fontaines publiques.

L’A

Y aura-t-il un nouveau Resto U à Besançon ? Les restaurants universitaires sont au nombre quatre sur la ville. La Région Franche-Comté souhaiterait en créer un nouveau sur le pôle santé des Hauts-du-Chazal.

DIT…

“2014… Ce sera le début de mon troisième mandat” Jean-Louis Fousseret, lors du conseil municipal du 14 décembre 2006 “Vous venez au secours de vos collègues. 50 % de vos interventions, c’est cela. On va vous a ppeler saint Jean-Louis Fousseret à l’adresse de Bernard Bonnet, élu de l’opposi- tion (U.M.P.) lors du conseil municipal du 14 décembre 2006 Bernard bientôt.”

H ouleux, le débat autour du budget de l’eau, lors du dernier conseil muni- cipal. À l’origine, c’est une tri- bune publiée dans le journal municipal par Claire Caseno- ve, élue de l’opposition, qui a mis le feu aux poudres. L’élue y accusait la municipalité de faire supporter une partie de sesdépensesinternesd’eauaux utilisateurs bisontins et de ne pas facturer 300 000m 3 d’eau. “Propos fantaisistes” , affirme lemaire, qui a accusé l’opposi- tion de “mensonges.” “Ce qui estinjuste,c’estdedirequenous surchargeons les famillesnom- breuses” , reprend-il. Pour la municipalité, ces 300 000 m 3 correspondent seule- ment à la consommation des fontaines publiques. Et, affir- me celle-ci, des travaux devraient d’ailleurs permettre d’économiser 40 000 à

aussi bientôt êtremenés pour celles deGranvelle etMicaud. Pour preuve de sa bonne ges- tion, la ville vante d’ailleurs le coût de l’eau avec un centi- me d’augmentation seulement entre 2002 et 2007 - le mètre cube est passé de 0,85 à 0,86 centime - tandis que l’assai- nissement est resté au même tarif, avec 0,91 centime. “Il n’y a euaucune aug- mentation

de l’eau et le budget général. “Il y a des dépenses de per- sonnels supportés par l’impôt. Il y a des porosités. On peut imaginer que l’excédent revient dans le budget principal” , reprendJeanRosselot (U.M.P.). Faux rétorque le maire, pour qui “le budget de l’eau est un budget annexe et est complè- tement étanche.” L’union civique des contri- buables citoyens (U.3.C.) à l’ori- gine des chiffres cités par l’op- position enfonce le clou en affirmant que “près de 300 000 m 3 d’eau, qui correspondent à des compteurs d’équipements publicsmunicipaux, sont comp- tabilisés et non facturés” , ce qui selon elle, “à 2,4599 euros le m 3 , représente la coquette somme de 737 970 euros” , reprend l’U.3.C. dans un com- muniqué.

L e projet de création d’un nou- veau restaurant universi- taire est étroitement lié au déménagement programmé de la faculté demédecine du centre- ville vers le nouveau pôle san- té des Hauts-du-Chazal (entre le C.H.U. Minjoz et Châteaufa- rine). Ce projet de Resto U figu- re parmi les priorités affichées sur ce quartier bisontin dans le futur contrat de projets État- Région. Actuellement, une partie des étudiants de médecine a déjà migré sur les Hauts-du-Chazal, notamment les années supé- rieures et les services de la biblio- thèque universitaire. Assez en tout cas pour justifier l’ouver- ture à lami-décembre 2006 d’une cafétéria destinée à ces nou- veaux arrivants. “C’est une café- téria où une centaine d’étudiants sont déjà accueillis mais qui est capable d’en accueillir encore plus. L’ouverture d’un restau- rant universitaire n’est donc pas urgente, tant que tous les ser- vices de la fac de médecine n’au-

ront pas déménagé aux Hauts- du-Chazal. Pour l’instant, nous n’envisageons donc pas d’aller beaucoup plus loin” estimeChris- tian Chazal, le directeur du C.R.O.U.S. de Besançon. L’urgence apparaît d’autant moins aux yeux du C.R.O.U.S. que la plupart des étudiants de dernières années de médecine effectuent leurs cursus au sein de l’hôpital qui dispose lui-même d’un restaurant. “Je ne suis pas défavorable à l’ouverture d’un

“Ce qui représente la coquette somme de 737 970 euros.”

depuis dix ans, malgré une aug- mentation de près de 30%des investissements” , affirme Jean- LouisFousseret. Reste pour l’op- position des doutes sur la séparation du budget annexe

nouveau restau- rant universitaire mais je reste pru- dent pour l’instant sur la réelle oppor- tunité de ce projet” confie Christian Chazal. Les étudiants bisontins disposent actuellement de quatre Restos U : deux sur le site de la Bouloie, un à Canot et un à Mégevand.

Tant que tous les services de la fac n’auront pas déménagé.

50 000m 3 par an sur la seule fon- tainedeChamars tandis que des travaux doivent

Les fontaines bisontines

auraient- elles des fuites ?

Formation

La langue japonaise a la cote On pourrait penser que le chinois est en vogue. Mais sous l’influence de la culture Manga, la langue nippone a de plus en plus d’adeptes à Besan- çon. La Maison des Langues confirme le phénomène.

L a Maison des migré du 29, rue de Vesoul au 13, rue des Fluttes-Agasses dans des locaux plus spacieux et fonctionnels, offrant des places de stationnement en plus grand nombre. De la dizaine de langues enseignées à la Maison des Langues de Besan- çon, c’est certainement l’émergence du japonais qui étonne le plus. L’ex- plication est simple : Langues a changé d’adresse. Elle a

langues étrangères - et de la formation en général - n’est pas près de se tarir, avec l’entrée en vigueur du droit individuel à la formation (D.I.F.). “Il existe depuis deux ans mais sa montée en puis- sance ne fait que com- mencer. Tout salarié a désormais droit à deman- der à partir en formation 20 heures dans l’année” précise Éric Jego. Renseignements au 03 81 53 44 51.

“Certes on sent un frémis- sement pour la langue chinoise mais le phénomè- ne actuel, c’est la deman- de pour des cours de japo- nais, indique Éric Jego, le directeur de la structure. Cet engouement est direc- tement lié à la grande mode des Mangas, les bandes dessinées japo- naises qui touche la jeune génération. Ce sont essen- tiellement les jeunes de 16-18 ans qui s’inscrivent à des cours de japonais.” L’engouement des

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