La Presse Bisontine 107 - Février 2010

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

ALAIN JOYANDET ENQUÊTE SUR LE “SARKOZY FRANC-COMTOIS” Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans FÉVRIER 2010 N° 107 2 €

L’ÉVÉNEMENT

p.6 et 7

Enfin une maison “Victor Hugo” à Besançon ? La capitale régionale cherche toujours à faire fructifier son statut de ville natale de Victor Hugo. L’idée d’une maison Hugo est relancée. p.8 Tramway sur les quais Ils n’en veulent pas ! Le nouveau tracé à l’étude est loin de faire l’unanimité. Les commerçants riverains du quai Veil-Picard désapprouvent. Casse-tête. TRANSPORTS

(Photo Fabrice Barbier).

GRANDE VITESSE p.25 T.G.V. : plus que deux ans Les travaux de construction de la ligne à gran- de vitesse avancent à un rythme soutenu dans le Grand Besançon. Ce qui n’est pas le cas des travaux routiers d’accès à la gare…

- Ce qu’il veut pour la Franche-Comté. - Qui est-il vraiment ? - Ses principaux co-listiers. - Ses idées pour Besançon.

Lire LE DOSSIER en p. 17 à 22

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Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - publipresse@wanadoo.fr

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010 2

Volonté À peine commencée que lʼannée 2010 se teinte déjà de politique. Avec à lʼaffût un animal fin prêt à en découdre dʼici mars. Cʼest donc Alain Joyandet qui dégaine le premier dans le futur com- bat quʼil mènera pour la tentative de reconquête de la Région par la droite. Le secrétaire dʼÉtat-candidat dévoile sa liste. Suivront de près celles présentées par le P.S., les Verts et notamment enco- re celle, très attendue, promise par le candidat “libre et indépendant” Jean- François Humbert. À gauche comme à droite, et une nouvelle fois, cʼest en ordre de bataille dispersé que se présente- ront devant les électeurs les représen- tants de la droite et de la gauche. Les Verts et le P.S., pourtant alliés jusquʼau 13 mars prochain au sein de lʼexécutif régional et ayant mené la même poli- tique durant six ans, seront face à face dès le lendemain dans les urnes. À droi- te, la belle mécanique huilée de large rassemblement voulue parAlain Joyan- det est grippée par le trublion Humbert qui nʼen fera jusquʼau bout quʼà sa tête, avec a minima à son crédit, un pouvoir de nuisance certain. Lʼissue de ce scru- tin régional nʼa peut-être jamais été aus- si incertaine et promet, sans doute, de belles surprises, de quelque côté que penchera la balance. En observateurs attentifs de ces futures joutes, le million de Francs-Comtois et parmi eux, ceux qui ont gonflémalgré eux les statistiques de cette région qui brandit, peu glo- rieuse, le titre de championne nationa- le des destructions dʼemplois depuis que la crise économique sʼest répan- due en France. Alors quʼont-ils cette fois-ci à proposer ces candidats mul- tiples pour enrayer cette mauvaise spi- rale ? La gauche a tenté de panser les plaies avec ses emplois-tremplins, dont le bilan est certes encourageant mais largement insuffisant pour dynamiser lʼemploi pérenne des jeunes. Cʼest donc bien à lʼaune des propositions sur le volet économique que les électeurs devront juger les programmes. Car cʼest cette mission - lʼéconomie et lʼemploi - qui sera bientôt au cœur des politiques régionales et dʼelle aussi que tout le res- te pourra découler. Et au-delà des pro- positions de programmes, cʼest surtout la volonté farouche des candidats de sʼattaquer à cette unique question quʼil faudra mesurer avant de prendre posi- tion pour tel ou tel. Lʼannée 2010 sera celle de lʼéconomie en Franche-Com- té, ou ne sera pas. Jean-François Hauser Éditorial

INTERNATIONAL

Le journaliste irakien lanceur de chaussure se confie

Réfugié en Suisse, le journaliste irakien Munthazer Al Zaidi devenu célèbre pour avoir lancé sa chaussure au visage de George Bush nous relate sa vie avant et après son geste. Témoignage poignant. Il a pris son pied avec Bush

Q uand les Américains lâchent des bombes au-dessus des têtes irakiennes, lui a choi- si de lancer sa chaussure au visage du président américain George Bush . C’était le 14 décembre 2008. Depuis ce jour, Munthazer Al Zaidi est devenu célèbre. Mais ce n’est pas ce qu’il recherchait. Non, le journaliste irakien - ancien correspondant de la chaîne Al-Baghdadia - voulait simplement “porter à la face du monde entier les mensonges américains” dit-il. Mission réussie. Des émirs arabes lui ont promis des millions de dollars, la marque de chaussure qu’il portait est en rupture de stock. En attendant, ce coup de colè- re lui a valu neuf mois de prison et d’isolement, de la torture, des brimades et un exil forcé. Après son incarcération, le journaliste s’est réfu- gié à Beyrouth et a obtenu un visa touristique pour passer troismois en Suisse. C’est là que nous l’avons rencontré, invité par le Club 44 de La Chaux-de- Fonds. Accompagné d’un traducteur tunisien, il commente la portée de son geste et évoque la créa- tion de la fondation “Al Zaidi” qui récolte de l’argent pour construire un nouvel Irak, “sans l’occupant.” La Presse Bisontine : Qu’a-t-il bien pu se passer dans votre tête lorsque vous avez balancé votre chaussure en direction du président américain ? Munthazer Al Zaidi : Lorsque j’ai vu le visage “crimi- nel” de Bush, j’ai utilisé ma manière quand lui uti- lise les balles pour tuer. Moi, je ne pourrais jamais tuer une personne alors je lui ai montré ce que ses propres soldats font subir à nos enfants, vieillards, femmes et hommes.Avec leurs chaussures, ils mar- chent sur le sang des Irakiens… L.P.B. : Regrettez-vous votre geste ? M.A.Z. : Non, je m’étais préparé à cet acte et si c’était à refaire, je le referais. En revanche, je n’étais pas préparé à ce que j’ai subi. L.P.B. : Racontez-nous ? M.A.Z. : Une fois la chaussure lancée, j’ai été cein- turé. La sécurité m’a conduit dans une pièce voi- sine alors que Bush continuait son discours. Ils m’ont frappé, j’ai crié. On entend d’ailleurs mes cris et les services de sécurité ont demandé à ce que les caméras soit coupées. Mais un journaliste irakien diffusait en direct. On a tout entendu. L.P.B. : Puis vint le séjour en prison condamné à 3 ans, il pur- gera 9 mois… M.A.Z. : J’ai prié Dieu pour mourir et offrir ma vie pour la paix. Ils m’ont frappé avec des barres de fer, câbles électriques, m’ont cassé une table sur le dos. J’ai eu les côtes, le nez et les dents cassés puis j’ai été plongé dans l’eau froide en plein mois de décembre les pieds et poings liés avec les yeux ban- dés. Je ne regrette rien car je peux témoigner com- ment les Américains se comportent avec les êtres humains ! Pendant troismois,j’ai étémis à l’isolement et n’ai eu le droit de parler à personne.

est plus acceptable que l’occupation. Il faut un gouvernement multi- confessionnel. C’est possible. L.P.B. :À Paris,unAméricain a balancé sa chaussure contre vous.Vous sentez-vous en danger et pourquoi avoir choisi la Suis- se comme pays d’accueil, alors que les habitants viennent de voter contre les minarets ? M.A.Z. : Je m’attendais à recevoir une chaussure un jour mais je n’ai pas peur pour autant. Je me bala- de seul en Suisse, tout va bien. Je ne connais pas bien la politique suisse mais je suis assez confiant dans ce peuple qui a toujours com- battu les personnes qui ont vou- lu les priver de liberté et n’ai pas peur par rapport à ce vote. L.P.B. : En prison, on vous a promis des millions de dollars pour ce geste. Êtes- vous riche ? M.A.Z. : J’ai reçu des milliers de lettres mais pas des millions d’euros. C’est la dure réalité et c’est pourquoi j’ai créé ma fonda-

L.P.B. : Ce sont les Américains qui vous ont torturé ? M.A.Z. : Non, des Irakiens…mais ce n’était pas des Irakiens normaux. L.P.B. : L’élection d’Obama a nourri des espoirs. Les Irakiens se sont-ils trompés ? M.A.Z. : On croyait qu’Obama allait être Superman. Il y avait 150 000 hommes en Irak sous Bush. Aujourd’hui, il y a toujours 150 000 soldats ! ÀOba- ma, on devrait lui délivrer le Guinness des records de la personne qui a le plus parlé de paix mais qui n’a rien fait. L.P.B. : Les États-Unis motivent leur occupation pour “délivrer le peuple” et lui donner sa liberté. Votre réaction ? M.A.Z. : Vous pensez les États-Unis assez courageux pour sacrifier 4 000 soldats juste pour rendre la liberté aux Irakiens (il coupe). Il n’y a que dans les films d’Hollywood que l’on voit ça. Tout est straté- gie et mensonge : lesAméricains veulent contrôler tous les pays du Golfe pour se procurer le pétrole. Ils ont déjà leur base en Afghanistan et ont men- ti par rapport aux armes de destruction massive. L.P.B. : Qui commandite les attaques terroristes en Irak ? Al- Qaïda ou… les États-Unis ? M.A.Z. : Ce sont les Américains qui tirent toutes les ficelles si bien que la corruption est énorme. J’ai vu de mes propres yeux des snipers américains viser et tuer des jeunes enfants juste pour s’amuser. Mais enOccident, vous ne voyez rien car l’Amérique contrôle toutes les images, comme vous ne verrez jamais toutes les maisons détruites par les avions F-16. L.P.B. : Un Irak libre et indépendant, est-ce possible ? M.A.Z. : Il faut que tout le peuple se soulève. Tout

Munthazer Al Zaidi dit avoir

été torturé après son geste. Selon lui,

les soldats américains multiplient les exactions contre les Irakiens.

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction :

Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04

tion “Munthazer Al Zaidi” pour venir en aide aux victimes de cette guerre d’occupation : les veuves, les orphelins et les handicapés. L.P.B. : Quand quitterez-vous la Suisse pour retourner chez vous ? M.A.Z. : C’est trop risqué pour le moment.

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Janvier 2010 Commission paritaire : 1102I80130

Crédits photos : La Presse Bisontine, Ambassade de France, Fabrice Barbier, C.A.G.B., Coralie Mogis, Guillaume Perrot, R.F.F., Jack Varlet.

Propos recueillis par E.Ch.

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010

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T La Buanderie victime de son succès

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Tourisme : le plan est décalé pour être affiné

S tructure ouverte pour permettre aux sans domicile fixe (S.D.F.) de disposer d’un lieu pour prendre un petit-déjeu- ner, laver son linge ou se doucher, “La Buan- derie” située quartier Saint-Ferjeux à Besan- çon se retrouve face à un dilemme. Confrontée à une augmentation de fréquentation (11 000 passages en 2009 contre 10 000 l’an der- nier, soit 705 personnes accueillies), l’association a besoin de nouveaux moyens financiers pour assurer le maintien des ser- vices proposés en faveur des S.D.F. ou per- sonnes venues rompre la solitude autour d’un petit-déjeuner. Or, les subventions de l’État, de la Ville et du département, pour- raient rester les mêmes en 2010. Pire, elles pourraient diminuer, d’où la décision d’une nouvelle organisation dès le mois de jan- vier : “Nous accueillerons toujours les S.D.F. les mardis, mercredis, jeudis et vendredis matins mais en revanche nous ne pourrons plus accueillir les personnes qui ont un loge- ment durant ces périodes mais uniquement le samedi matin” déplore Agnès Jaeglé, directrice de la structure. Créée en 1994 par une équipe de bénévoles, 18 mois de prison purgées là-bas pour trafic de drogue supposé. Des 19 pri- sonniers français incarcérés dans les geôles dominicaines, elles sont les seules à avoir bénéficié de ce cadeau du président dominicain, un geste huma- nitaire que le secrétaire dʼÉtat franc- comtois Alain Joyandet avait “soufflé” au président. Ce dernier insiste : “Il n’y a eu aucune contrepartie. C’est la “magie” de la diplomatie et des relations qui se tissent entre deux personnes. Je me suis payé le culot de lui demander ce geste, il m’a rappelé 48 heures plus tard pour me dire son accord. la particularité aus- si, c’est qu’elles sont les plus jeunes des prisonniers incarcérés là-bas. La seule contrepartie, c’est le transfèrement de pri- sonniers dominicains détenus en France et le retour en France des 17 autres pri- sonniers français pour venir purger leur peine ici” assure-t-il. Récupération poli-

La Buanderie - antenne de la Maison de quartier Rosemont-Saint-Ferjeux - s’est pro- fessionnalisée et emploie quatre personnes. Si l’implication des bénévoles qui viennent quotidiennement préparer les petits-déjeu- ners est importante, elle ne suffira pas. Le dossier de demande de subvention a été présenté et avoisine les 110 000 euros. À la Direction départementale des affaires sani- taires et sociales (D.D.A.S.S.) de statuer mais

aussi à la Ville de Besançon et au Conseil général. Le conseil d’administration attend les réponses en mars sur les montants qui seront alloués. D’ici mars prochain, les acti- vités proposées les mardis et jeudis après- midi restent ouvertes à toutes et à tous. Renseignements : La Buanderie, comité de quartier Saint-Ferjeux - 1, avenue Ducat à Besançon. Tél. : 03 81 52 42 52

M AISON DE QUARTIER

Un pôle solidarité important

Un pôle emploi pour les plus démunis Chantiersde réinsertion, permanence emploi, accueil de la “Buanderie” pour lesplusdémunis. La maison de quartier de Saint-Ferjeux a investi le terrain du social. C omme toutes les maisons de quartierdeBesançon,onpeut faireicidel’aïkido,delagym- sil’assurancedevoirtoujoursles mêmespersonnes,denepasavoir àattendredesheuresàunguichet” , affirme-t-elle.

façon.” Labuanderie, longtemps un des raresaccueilsdejourpourlessans domicilesetlesplusdémunissur Besançon,accueilledésormaistous les matins près de 55 à 60 per- sonnespourleuroffrirlecafé,une possibilitédeselaverparfoisaus- si.Ledoubleparrapportà2003. “Çarépondàunvraibesoin.Mais onestplusqu’àlalimitedelasatu- ration” , ajoute le directeur.

nastique, de la peinture à l’huile oumêmeducirquepourlesenfants oulesadultes.Laparticularitédu lieuestailleurs.Dansl’accentmis sur la solidarité. Chantiers d’insertion - huit personnes sou- vent très éloignées de l’emploi y sontemployéestoutel’année-,per-

Régulièrement, elle reçoit dans sonbureaudespersonnes,démo- biliséespardelonguesrecherches ou perdues au milieu des offres différentes. “Les problèmes de l’emploi ne se limitent pas à la seulequestiondetrouveruntra- vail. Il y a aussi les problèmes psychologiques, financiers… Il faut déjà avoir dépassé un cer- tain nombredechoses pour être prêt à chercher un emploi.” En uneannée,prèsde130personnes différentes sont passées par la permanenceemploidelamaison dequartier. “Laproximitéapar- fois du mal à passer auprès des financeurs.Pourtant,pourlesgens, on estla première étape.Ça leur donneenviederepartir.” Outrelespermancencesemploi, lamaisondequartieramis l’accentsurlasolidarité.Ycom- prisaveclespersonnesâgées.

manence emploi, accueil dejour,lamaisondequar- tier,quifonctionnesurun mode associatif, comme celles de Palente et des Clairs-Soleils,ainvestile terraindel’actionsociale. “Toutcelavientdel’histoire

“On est plus qu’à la limite de la saturation.”

Depuis onze ans, Claude Thimel, elle,s’occupedela permanence emploi de lamai- sondequartieret

défendunepolitiquebaséesurla proximité. “C’est quelque chose qu’onatoujoursdéfendu.Êtrepré- sent sur le quartier pour recevoir les gens, c’est fondamental. Bien sûr quel’A.N.P.E. essayedeper- sonnalisersonaccueil,maisonne sesituepasaumêmemoment.Nous sommesuneétapeimportante,avant quelesgenspuissentd’euxmême fairelesdémarches.Ici,ilsontaus-

du quartier. À l’origine, il y a l’initiativedes habitants, qui se sont mobilisés. Des clochards avaientéludomiciledanslequar- tier. Les gens leur ont donné du café,defilenaiguille,celas’estins- titutionnalisé, c’est comme cela qu’estnéelaBuanderie, racontele directeurdelamaisondequartier Jean-MichelFebvre. Touts’estmis progressivement en place de cette

L e 30 décembre dernier, les deux Bisontines revenaient de Répu- blique Dominicaine, libres après tines seront néanmoins “surveillées”. “Elles doivent être exemplaires, je continuerai à les suivre et pour elles, après ces 18 mois de prison, il y a un vrai contrecoup possible. Je vais m’occuper d’elles com- me je continue à m’occuper de la petite Bahia, la rescapée du vol des Comores.” Céline et Sarah libres mais “suivies” tique à deux mois des régionales ? “Et si je n’avais rien fait, on ne se serait pas gêné pour dire qu’un ministre franc-com- tois aux affaires étrangères ne sert à rien !” rétorque M. Joyandet. Si dʼéventuelles poursuites judiciaires sʼarrêtent avec cette grâce, les deux Bison-

I l faudra attendre le mois de mars. Cʼest parce quʼelle nʼétait pas prête que la majorité a retiré le dossier tourisme de lʼordre du jour du dernier conseil municipal, le 14 décembre. Pourtant, cʼest bien ce soir-là que Jean-Fran- çois Girard, adjoint chargé du dossier devait présenter le plan de développement tou- ristique, une sorte de feuille de route fixant le cap à tenir pour les dix prochaines années. Lʼopposition qui sʼétait prépa- rée au débat, bien décidée à dérouler son argumentaire, nʼa pas beaucoup apprécié la manière de faire de la majori- té. “Ce n’est pas normal de dif- férer le débat. Il y a des règles de préséance tout de même” a lancé Jean Rosselot, rappelant

quʼun vaste débat sur le tou- risme avait déjà eu lieu en 2002, sans grands effets, “comme dirait la Madeleine Proust, vous êtes traîneau.” “Je comprends que vous soyez déçus” a sou- ligné Jean-Louis Fousseret qui, comme pour sʼexcuser, a tout de même laissé les élus de lʼopposition présenter leur per- ception du tourisme. La raison de ce décalage ? Le plan nʼétait pas ficelé au jour J. “Il nous manque des dates et des chiffres” a précisé le mai- re. Et Jean-François Girard de conclure : “Je n’ai confondu pré- cipitation et urgence. Cela fait six mois qu’on travaille sur le sujet en transversalité avec tous les acteurs du tourisme. Le train est en marche. Les propositions seront phasées et budgéti- sées.”

A

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L’ÉVÉNEMENT

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Besançon, ville de naissance de deux acteurs majeurs du rayonnement culturel mondial : Victor Hugo et les frères Lumière inventeurs du cinéma. La ville a abrité d’autres célébrités de la culture littéraires à l’image de Colette qui possédait une maison aux Montboucons. De leur passage, il reste de nombreuses traces. Paradoxalement, la ville n’a jamais su s’appuyer sur la gloire mondiale de ses personnages pour promouvoir leur image, et la sienne en même temps. En ce début d’année, plusieurs projets culturels refont surface : enfin une maison dédiée à Victor Hugo, une refonte du musée, une mise en valeur de la maison de Colette ?… Autant de chantiers que Besançon n’a encore pas eu la bonne idée de mener à bien. QU’A-T-ON FAIT DE NOS GLOIRES BISONTINES ?

BESANÇON Un projet encore embryonnaire Une maison Victor Hugo “avant la fin de ce mandat” Marie Hugo, la descente de l’auteur, est prête à aider la municipalité à concrétiser le projet d’une Maison Victor Hugo à Besançon. Un lieu qui, le cas échéant, pourrait devenir un atout majeur de l’essor culturel de la ville.

L’ idée n’est pas nouvelle, mais cette fois-ci, Jean-Louis Fous- seret semble bien décidé à concrétiser le projet d’une mai- son Victor Hugo à Besançon, la ville natale de l’auteur. Même si le conte- nu est encore à préciser, la démarche est saluée par l’opposition municipa- le. “C’est une bonne initiative” a lancé au maire Jean Rosselot lors du conseil

rôle de médiateur dans ce projet nais- sant qui visiblement lui tient à cœur. “Ce sera très positif pour Besançon. Le fait que ce soit la ville natale de Victor Hugo donne à ce projet une importan- ce particulière” poursuit l’artiste convaincue que le cas échéant ce lieu drainera des visiteurs dumonde entier. “Victor Hugo a une dimension à l’étran- ger qui tient parfois du fétichisme et en particulier en Asie” précise-t-elle. On vient de loin pour marcher sur les traces de l’auteur comme à Villequier (Seine-Maritime). Riche de son patri- moine, cette petite commune de 800 habitants nichée dans une boucle de la Seine a un musée dédié à l’homme de lettres. Il est aménagé dans la pro- priété de la familleVacquerie, qui n’était autre que la belle-famille de Léopol- dine, la fille de Victor Hugo. Pour l’his- toire, la jeune fille s’est noyée à Ville-

posé des jalons. “Il se trouve que j’ai rencontré Marie Hugo, qui s’est dite prête à nous aider” précise le maire. Il souhaite également se rapprocher d’autres musées dédiés à l’auteur dont celui de la place des Vosges à Paris qui possède du mobilier ayant appartenu à l’homme de lettres cédé au début des années quatre-vingt par la municipa- lité Schwint. En contrepartie, la Ville a hérité de deux dessins de l’écrivain. Marie Hugo, descente de l’auteur, artis- te de son état installée à Paris, confir- me avoir été approchée par la mairie de Besançon. Préférant rester discrè- te pour l’instant sur ce dossier embryon- naire qui pourrait aboutir dans deux ou trois ans, elle admet pouvoir “aider la municipalité et lui faciliter le tra- vail en la mettant en contact avec les bonnes personnes” explique-t-elle.Marie Hugo paraît donc disposée à jouer le

Pour les frères Lumière, une simple plaque sur la même place.

François Mitterrand était venu s’y recueillir. “Je ne peux qu’encourager la municipalité de Besançon à créer une maison Victor Hugo. Il ne devrait y avoir que des retours positifs” ter- mine Jacques Bardel. Jean-Louis Fousseret appréciera l’en- couragement. Le maire affirme qu’il ira au bout de la démarche “pendant ce mandat” , pour que Besançon profi- te enfin de la notoriété de Victor Hugo. Une notoriété que la ville a trop long- temps négligée sans savoir en tirer parti. T.C.

quier avec son mari. L’auteur n’a donc pas vécu dans cette bourgade dans laquelle il se rendait ponctuellement pour ces raisons fami- liales. Pourtant, lemusée Hugo accueille chaque année entre 15 000 et 25 000 visiteurs. “Villequier a cette notoriété internationale grâce à Victor Hugo. Il y a des visiteurs étrangers de très haut rang parfois qui font le déplacement. Cette maison attire beaucoup de mon- de, c’est un bienfait pour notre com- mune” observe son maire Jacques Bar- del. Des Anglais, des Belges, des Hollandais font le détour pour décou- vrir une partie de l’histoire de l’auteur.

du 9 décembre, en l’in- vitant tout de même à reconnaître que cela fait des années que l’opposition plaide “pour apporter à la pla- ceVictor Hugo la digni- té qu’elle mérite.” Le projet n’est qu’em- bryonnaire, néanmoins Jean-Louis Fousseret confirme avoir déjà

“Cette maison attire beaucoup ` de monde.”

Réaction “C’est un scandale” Le “M. Patrimoine” de lʼopposition municipale, Jean Rosselot, sʼemporte une nouvelle fois contre lʼimmobilisme de la ville à lʼégard de ses gloires culturelles : “Le cœur de la ville, c’est la Boucle. Et le cœur du cœur, c’est justement cette place Victor Hugo. Et on n’en fait rien ! La ville possède là une magnifique mai- son à arcades et tout ce qu’elle trouve à mettre dedans, c’est le Pavé dans la Mare ! Il y a 20 ans qu’il devrait y avoir à cet endroit un joyau, à la gloire jus- tement de Victor Hugo, un nom qui résonne dans le monde entier. Pourquoi ne pas y faire une maison d’écrivain, un lieu ouvert au grand public avec des films qui retracent la vie de ces personnages ? Et au lieu d’y mettre des vélos, un comble, faisons au coin de cette place une belle terrasse avec des parasols bleu clair, magnifique halte pour les touristes vers la Citadelle. Bien minérali- sée, bien identifiée, cette place peut être un joyau touristique. Aujourd’hui, il y a la plaque sur la maison de Victor Hugo, c’est insignifiant, personne ne la voit !”

La place Victor Hugo n’est pas suffisam- ment mise en valeur.

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MUSÉE

PROJET Rachetée en 2001 La maison de Colette dort profondément Propriété de la ville de Besançon, la belle bâtisse lovée dans la verdure aux Montboucons attend patiemment sa mise en valeur. Depuis long- temps discuté, son sort n’est pas encore tranché. C’ est une des premières décisions officiellesque lemaire de Besançon ait eueàprendreà son tissement majeur n’a été engagé pour redonner son lustre à cette maisonconstruiteauXIX ème siècle. Plusieurs projets ont pourtant été présentés au maire, tournant autour de la promotion littéraire (installation du centre régional du livre, centre de traduction lit- téraire, l’ouverture ponctuelle au public…) mais rien n’a encore

Rénovation du bâtiment

Les choix contestés du Musée des Beaux-Arts

Philippe Gonon du MoDem préférerait que la Ville mise davantage sur Victor Hugo que sur le Musée des Beaux-Arts dans lequel elle prévoit d’investir 7 millions d’euros.

prioritaire dans une capitale régionale qui multiplie déjà les investissements tels que le tramway (220 millions d’euros) ou la S.M.A.C. (7 millions d’eu- ros). “Je veux bien que l’on fas- se une belle ville. Mais est-on certain de pouvoir tout payer ? Quand les recettes baissent, il faut ajuster ses dépenses.” Philippe Gonon n’est pas oppo- sé aux investissements cultu- rels, mais dans ce domaine com- me ailleurs, des choix doivent être faits. Sur ce dernier point, il doute de la pertinence de la municipalité. Philippe Gonon préférerait que la ville consacre davantage de moyens finan- ciers et d’énergie à faire émer- ger le projet de maison de Vic- tor Hugo que d’envisager des aménagements techniques (transfert de bureaux, nouvel- le muséographie…) au Musée des Beaux-Arts. “C’est beau- coup plus judicieux de capita- liser sur la valeur sûre qu’est Victor Hugo, un personnage reconnu partout dans le mon- de. Le rapport qualité-prix sera sans doute cent fois supérieur sur ce projet que sur de simples aménagements au Musée des Beaux-Arts.” T.C.

convaincu Jean-Louis Fousseret. Actuellement,cedossiernesemble pas aux rangs de ses priorités. Colette y a écrit plusieurs de ses œuvres majeures.

L a Ville projette d’inves- tir 7millions d’euros pour des aménagements au Musée des Beaux-Arts. e dossier qui doit être débat- tu en conseil municipal fait bon- dir Philippe Gonon du MoDem. Le projet est mal fagoté et la dépense déraisonnable selon

l’élu de l’opposition dans un contexte de crise et de recul des finances publiques. “Nous allons alourdir la charge fiscale sur les ménages bisontins alors qu’il faudrait au contraire l’alléger dans cette période difficile” esti- me Philippe Gonon. Selon lui, ce projet est tout sauf

arrivée en mars 2001 : le rachat de la maison de campagne de Colette, où la féconde femme de lettres a passé la moitié de son temps,pendant 8années audébut duXX ème siècle. Elle appelait cet- temaison située dans le quartier des Montboucons son “roman- tique petit domaine bisontin.” C’est dans cette propriété que Colette a notamment écrit sa “Retraite sentimentale” et ses “Dialogues de bêtes”. Seulement, depuis son rachat il y a près de neuf ans, rien ou presque. Le projet dumaire était pourtant de faire de cette bâtis- se un “lieu demémoire ouvert au public.” Jean-Louis Fousseret se dit “très attaché” à cet endroit qu’il fait volontiers visiter aux hôtes de marque de passage à Besançon. Mais à part la réfec- tion de la maison du gardien, où un gardien de la ville loge à nou- veau, et l’entretien sommaire de lapropriété arborée,aucun inves-

J.-F.H.

La maison des Montboucons qui fut habitée par Colette et l’architecte Maurice Boutterin n’a encore fait l’objet d’aucune rénovation.

Le Musée des Beaux-Arts doit faire l’objet d’investissements à hauteur de 7 millions d’euros.

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BESANÇON

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TRANSPORTS L’accès de la clientèle Les commerçants du quai ne veulent pas du tramway

La F.N.A.U.T. continue à croire au passage par la Boucle La Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports et l’association des usagers de la bicyclette désapprouvent totalement l’option “quais ”. L es responsables locaux de la F.N.A.U.T. et de lʼA.U.T.A.B., Fran- çois Jeannin et Patrick Noblet, sʼinsurgent contre la nouvelle mouture du projet. “Nous avons appris avec stupeur la décision du bureau de la C.A.G.B. de poursuite des études sur la variante par les quais. En toute logique, ce tracé devrait être soumis aux mêmes contraintes (absence d’alimentation par lignes aériennes) puisque le secteur de Bat- tant dispose d’un plan de sauvegarde et de mise en valeur opposable, alors que celui de la Boucle est en cours d’élaboration. Cet élément retire toute pertinence aux partisans du passage par les quais, auquel il faut ajouter un surcoût engendré par des études supplé- mentaires nécessaires, la faisabilité qui reste à démontrer, la recons- truction du pont Battant, un rallongement du tracé, l’abattage des arbres partie intégrante du patrimoine cher aux Bisontins et surtout une des- serte de la Boucle très partielle nécessitant le maintien de nombreux pas- sages de bus. Dans ce contexte, nous continuons à soutenir le tracé par la Boucle qui ne doit pas être abandonné et reste à nos yeux le plus per- tinent” disent les deux responsables associatifs.

“P our nous, c’est non” tranche Marie-Madeleine Roquelet, la gérante du tabac-presse situé quai Veil-Picard. “Les gens ne peuvent déjà plus se garer ni circuler, où va-t-on stationner, nous com- merçants et où vont stationner les rive- rains ?” se demande la commerçante très inquiète depuis que les élus de la C.A.G.B. ont confirmé, dans la séance houleuse du 21 décembre dernier, d’approfondir les études sur un éven- tuel passage du futur tramway le long du quai. La buraliste n’est pas la seule à exprimer son désaccord. “Pourvu que ça ne se fasse pas ! Ce tram ne nous passer le tram au centre-vil- le, les commerçants du sec- teur crient leur désapproba- tion. Le casse-tête continue. Alors que l’option “quais” est mise à l’étude suite au refus du préfet de voir

Les quais seront-ils assez larges pour que deux tramways se croisent ?

ne rassure pas du tout les commerçants du quai. “Ils ne vont pas nous indemni- ser sur nos bilans, on ne peut pas attendre plusieurs mois avant d’être indemnisés. Qu’est-ce qu'on va devenir pendant les travaux ?” s’inquiète M me Roquelet. La C.A.G.B. s’est donnée 6 mois pour étudier le passage par les quais. Dans cette hypothèse, le tracé est plus long de 350 m, et plus compliqué car quatre ponts devront être franchis : le pont Charles De Gaulle jusqu’à Chamars, puis le pont Canot jusqu’au quai Veil- Picard, le pont Battant pour entrer à nouveau dans la Boucle et le pont de la République pour en ressortir ! Un tra- cé alambiqué qui, pour l’instant, ne semble convaincre que le préfet. J.-F.H.

cette ville d’à peine 120 000 habitants, c’est de la folie” estime le commerçant. Tous se disent également outrés de la mollesse des Verts bisontins qui cau- tionnent l’abattage programmé des arbres du quai. Célestin Ferreira, responsable du maga- sin d’électroménager du quai Veil-Picard, déplore également le scénario par les quais. “Comment se fera l’accès de notre clientèle en voiture pour l’achat ou le dépôt de matériel pour réparation ? Et notre propre accès, nous qui faisons des allées et venues toute la journée pour notre service en clientèle ? Sans parler des difficultés pour les piétons de lon- ger le quai en sachant que sur la lar- geur du quai ils veulent faire se croiser deux trams ! C’est aberrant” relate cet autre commerçant. La commission d’indemnisation promi- se par le maire pour compenser les pertes de chiffre d’affaires liées aux travaux

apportera rien de plus. Besançon n’est pas une vil- le à supporter des dépenses aussi importantes. Avec un peu de cet argent, qu’ils fas- sent des parkings. Plus per- sonne ne vient en ville, la période d’avant Noël a été catastrophique” enchérit la tenancière d’un bar situé rue d’Arènes. Un peu plus loin, au maga- sin d’antiquités Gérard Merchat, on apporte les mêmes commentaires spon- tanés : “Besançon perd des habitants. 36 mois de tra- vaux pour un tramway dans

“Pourvu que ça ne se fasse pas !”

Les arbres qui bordent le quai doivent être sacrifiés.

TRAVAUX

Le pont Battant doit être détruit Si l’hypothèse du passage du tram par les quais est validée, le pont Battant devra entièrement être reconstruit.

La position “réservée” des Verts Les Verts de l’agglomération bisontine prennent acte de la décision de la C.A.G.B. d’engager des études pour le pas- sage par les quais. Mais sont plus mesurés qu’avant… L es Verts expriment dʼabord leur “désaccord total avec les méthodes utili- sées par l’autorité préfectorale. Son positionnement tardif (pas d’avis contrai- re dans les premières discussions autour du projet) et confus (l’argument sur les secteurs sauvegardés est pour le moins incohérent), pose la question de l’autonomie réelle des collectivités territoriales. Qu’une décision aussi lourde que la construction d’un tramway suscite des débats est une chose qui relève de la démocratie. Que la décision finale puisse être contrainte par un positionnement partial du représentant de l’État en est une autre, en l’occurrence inacceptable” disent les Verts. Sur le fond, les Verts de lʼagglomération bisontine rappellent quʼils sont “attachés depuis longtemps au développement d’une offre de transport capable d’enrayer l’augmentation régulière de l’utilisation de la voiture.” Mais ils sont aussi “conscients que la taille de l’agglomération bisontine la situe, en l’état actuel des choses, aux limites de la rentabilité d’un tramway” , ils voient toutefois dans cet équipement “une réponse volontariste, appropriée aux exi- gences futures qu’imposent les crises énergétique et climatique.” Concernant le tracé, ils rappellent que le passage par les quais leur apparaît “moins pertinent que le passage par la Boucle (mauvaise desserte du haut de la Boucle, maintien des lignes de bus traversant le centre historique…).” Ils sʼinquiètent également des coûts supplémentaires (allongement de la ligne, éventuelle, conso- lidation des quais, transformation anticipée du pont Battant) qui pourraient rendre le budget initial “difficile à tenir.” En revanche, plus un mot sur lʼabattage des arbres qui les avait pourtant émus lors des premières discussions autour du tramway.

L e pont Battant, reconstruit au milieu des années cinquante est un des deux derniers exemples en France d’ouvrage d’art construit selon la tech- nique dite du “béton pré-contraint”. Le béton, com- primé, permet des portées plus longues et d’éviter ainsi la construction de piles reposant au fond de l’eau. En France, cinq ponts seulement ont été édi- fiés selon cette technique qui a rapidement été rem- placée par d’autres. L’obligation du “pré-contraint” est de “retendre le pont tous les 15 ou 20 ans car le béton fatigue” résument les services techniques de la ville.

Si le tramway passe par les quais, la configuration du pont Battant ne sera pas adaptée au passage de ce nouveau mode de transport. La ville avait pré- vu, d’ici une dizaine d’années, de refaire le pont qui au bout de 50 ans, arrive à fin de vie. “Quoiqu’il arri- ve, le pont Battant aurait fait l’objet d’une recons- truction. Si les travaux du tram se confirment, la reconstruction du pont sera donc avancée de quelques années.” Un coût supplémentaire qui sera, pour le coup, cer- tainement supporté par la ville, en plus de la fac- ture “tramway” prise en charge par la C.A.G.B.

Le pont Battant sera démoli puis reconstruit.

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BESANÇON

Une étude est lancée

Pas de travaux au programme pour le quai Vauban

C’est parce que le mur du quai Vauban bombe sur quelques mètres que des blocs de béton ont été installés pour le renforcer. La solution est transitoire, mais pour l’instant la mairie n’a pas les moyens d’investir dans un programme de rénovation du site.

L e souhait du conseiller municipal Philippe Gonon (MoDem) de voir dispa- raître les blocs de béton installés sur le quai Vauban ne sera pas exaucé cette année. Ces blocs dont l’élu conteste l’esthétisme sont utiles. Ils ont été posés là pour stabiliser le quai et éviter qu’il ne s’effondre à un endroit où le mur bombe dangereusement sur quelques mètres. Il en sera ainsi tant que des travaux de rénovation de ce patrimoine n’auront pas été réa-

lisés. Plus facile à dire qu’à faire. L’opération est technique et coû- teuse. La Ville lance une étude pour diagnostiquer l’ampleur des dégâts et envisager les solu- tions ainsi que leur coût. Mais sans même avoir les résultats, Christophe Lime, l’adjoint en charge du patrimoine estime qu’une intervention sur ce site est de toute façon délicate. Il ne suffira pas de démonter le mur à l’endroit où son instabilité est constatée pour le reconstruire

à l’identique. “Nous ne savons pas précisément ce qui se pas- se, mais il semblerait que le quai soit lié aux façades des bâti- ments qui le bordent. Il faut veiller à ne pas les déstabiliser davantage lors de travaux” dit- il. En effet, sur cette partie de la Boucle, les façades des mai- sons ont déjà été renforcées. Les piliers des arcades dont certains penchent depuis longtemps sont aussi une preuve d’instabilité. Les infiltrations d’eau et le gel seraient les principaux facteurs responsables de cette évolution du quai qui a été sécurisé. “Une des hypothèses est qu’il faudrait creuser le long du quai, construi- re un mur en béton avant de démonter le quai pour le recons- truire ensuite” explique Chris- tophe Lime. Ces travaux pourraient coûter plusieurs millions d’euros à la collectivité. Un investissement qui n’est pas à l’ordre du jour tant que l’ensemble ne repré-

sente pas de danger imminent. Pour l’instant, la municipalité a d’autres priorités dans l’entretien du patrimoine. Un des projets les plus gourmands financièrement est la Citadel- le, un édifice dans lequel 9 mil- lions d’euros seront investis les trois prochaines années. Une autre opération sera enga- gée en 2010. Elle conserve la rénovation des remparts qui bordent la rue de la Gare d’Eau à partir de France 3. 200 000 à 300 000 euros seront destinés à ce projet dont une des condi- tions fixées par la municipali- té aux futurs attributaires du chantier est qu’ils emploient des personnes en insertion. “Là enco- re, l’idée est de démonter les rem- parts avant de les reconstruire de façon stable et pérenne.” La rue est étroite et cette opéra- tion pose des difficultés de sécu- risation du chantier et de cir- culation. T.C.

Christophe Lime, adjoint en charge du patrimoine devant les blocs de béton qui soutiennent le mur quai Vauban.

EMPLOI Contrats aidés à Châteaufarine Trois salariés en insertion chez Subway Ouverte depuis le mois de novembre, cette nouvelle enseigne a souhaité recruter des personnes dites en insertion.

L’ emploi du public dit en insertion n’est pas enco- re ancré dans la cultu- re des entreprises fran- çaises. Anne Charles avoue elle-même avoir eu des réti- cences à élargir son recrute- ment à ce genre de candidat lorsqu’elle cherchait du per- sonnel pour Subway, une enseigne de restauration rapi- de, qu’elle a ouvert à Châ- teaufarine le 28 novembre avec son mari Vincent. Aujourd’hui, elle ne regrette pas d’avoir fran- chi le pas, accompagnée par le P.L.I.E. (plan local insertion emploi). Sur sept collaborateurs, trois bénéficient d’un contrat aidé par l’État. “Franchement, c’est une bonne surprise. Ce sont personnes motivées. Pour

l’instant, elles sont en C.D.D. de six mois. Ensuite nous envisa- gerons le C.D.I.” reconnaît-elle. “Subway les a embauchés sur la base de leurs compétences” confirme le P.L.I.E. qui travaille à la promotion de l’emploi en insertion. Ces trois collaborateurs ont trouvé leur place dans ce com- merce situé à deux pas de Géant, qui présente la parti- cularité de proposer à la clien- tèle de composer elle-même ses sandwiches et ce, sept jours sur sept. Il y a cinq sortes de pain, “la personne choisit ensuite les ingrédients : les viandes, les légumes, les sauces. Les sand- wiches sont chauds ou froids” à consommer sur place ou à emporter.

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BESANÇON S.M.A.C. Il voyait déjà en haut de l’affiche… Franck Monneur a été désigné par le maire pour suivre le projet de Scène des Musiques Actuelles (S.M.A.C). Le chantier est en cours de réalisation aux Prés-de-Vaux. Dans un an, la structure ouvrira ses portes. Visite guidée par un conseiller municipal “culturellement débordé.”

L e bâtiment est traversé par de violents cou- rants d’air. Des plaques de bois ont été posées sur le sol couvert de nappes d’eau pour faciliter le cheminement des ouvriers. Encore ouverte aux quatre vents, la grande cathé- drale de béton a les murs qui suintent l’humidité se dressant sur 14mètres de hauteur par endroits. Bienvenue à la S.M.A.C., austère et glaciale ! Les conditions météo de cette fin décembre ne sont les meilleures pour visiter le chantier des Prés-de-Vaux, mais elles ne suffisent pas à décou- rager Franck Monneur qui, une fois par semai- ne, vient faire le point sur l’avancée de la construc- tion de la Scène des Musiques Actuelles.

est vrai que vue des alentours, cette armature qui se dresse en avant de la construction est comparable à celle supportant le trépan qui sert à forer les puits de pétrole. De part et d’autre du “derrick”, un ponton de bois de 600 m 2 se déploiera en terrasse, donnant l’impression au visiteur de surplomber le Doubs. À l’intérieur cette fois, “la salle de concert prin- cipale pourra accueillir entre 900 et 950 per- sonnes debout” ajoute-t-il. La scène est vaste. “Ne joueront ici que des groupes confirmés.” Quant aux formations qui distillent une musique plus pointu ou qui sont en quête de notoriété, elles se produiront dans le Club qui leur est réservé. C’est la deuxième salle de spectacle, plus petite que la précédente, puisqu’elle est d’une capaci- té de 350 personnes. “Environ 80 concerts seront programmés chaque année à la S.M.A.C. La pro- grammation sera très diversifiée, allant du rock à la chanson française en passant par le jazz, le hip-hop ou les musiques du monde.” Ce n’est pas tout. “Il y aura une vie en journée dans cette structure. Comme c’est un lieu res- source, les jeunes groupes par exemple qui veu- lent s’informer, chercher du conseil à projet, et ceux qui veulent travailler leur musique pour- ront le faire ici puisque deux studios vont être aménagés” poursuit Franck Monneur. Des for- mations musicales seront également accueillies en résidence. Pour toutes ces raisons, la S.M.A.C aura “un rayonnement régional” bien à sa place dans une capitale comtoise qui abrite, avec les communes de l’agglomération, “les 2/3 des 700 groupes francs-comtois.” Ce chantier qui avance, c’est un peu un rêve qui

Voici à quoi ressemblera la S.M.A.C. dans un an. Un parking de 250 places sera aménagé.

Pour l’instant, le déroulement des travaux est conforme au calen- drier qui court sur 18 mois. Si tout va bien, le concert inaugu- ral du nouveau centre d’animation culturel de Besançon aura lieu à Noël 2010. L’échéance réjouit ce prof d’histoire au lycée Pasteur qui imagine déjà “le public sor- tant d’ici, après le spectacle, face à la Citadelle éclairée. C’est quand même fantastique !” Douce rêve- rie. En attendant, un casque sur la tête, il s’improvise volontiers chef de chantier, servant de guide lors de la visite d’un bâtiment sur pilo- tis qu’il connaît déjà par cœur. “L’entrée se fera par la tour en ver- re. C’est un peu notre derrick” commente Franck Monneur. Il

se réalise pour ce garçon de 39 ans, président du groupe socialiste à la mairie, qui en est à son deuxième mandat avec Jean-Louis Fousseret. C’est le maire lui-même qui l’a nommé élu pilo- te sur le projet de la salle des musiques actuelles alors qu’il venait d’avoir trente ans. Une mis- sion adéquate pour ce Bisontin d’un genre “cul- turellement débordé” et qui a toujours pensé qu’il serait plus utile à la musique en occupant une place d’élu que derrière sa guitare. Sa connais- sance du milieu musical et des tendances qui le caractérisent lui donnaient une légitimité sup- plémentaire pour s’intéresser à ce dossier. “À la fermeture du Montjoye en 1998, l’idée a émergé qu’il fallait construire autre chose. Ce fut très exaltant d’avoir à travailler en équipe sur la S.M.A.C. qui fait partie de ces projets longs qu’on ne sort pas du chapeau.” Il a fallu tout d’abord défendre le choix de l’emplacement aux Prés-de-Vaux, proche du centre-ville, alors que d’autres suggéraient la

Bouloie, cité universitaire. “La S.M.A.C s’adresse à toutes les tranches d’âge et ne se cantonne pas seulement aux étudiants et aux jeunes. En plus, avec le Bastion et la future Cité des Arts, on crée un ensemble formidable” rappelle Franck Mon- neur. Ensuite, alors que le cabinet d’architecte avait été retenu (Denu et Paradon à Strasbourg), le dossier a manqué d’être remis en cause lors de l’établissement du Plan de Prévention des Risques d’Inondations (P.P.R.I.) qui interdisait initiale- ment l’aménagement de ce périmètre. Jean-Louis Fousseret n’a pas laissé faire. Le projet a fait l’objet d’ajustements pour tenir dans une enve- loppe de 7 millions d’euros T.T.C. (équipements compris) financés à 35 % par l’Europe. De débats en procédures, les engins de travaux publics ont fini par occuper le terrain. Une émo- tion pour Franck Monneur qui sera pleinement satisfait au soir du premier concert. T.C. “Franck Monneur n’est pas obtus” “En tant qu’adjoint en charge du patrimoine, je suis le chantier de la S.M.A.C. dans ses aspects techniques. Cela fait quatre ans que je travaille avec Franck Monneur sur ce projet. Notre col- laboration s’est toujours bien passée. Franck Monneur est un élu passionné par ce qu’il fait. Il connaît bien le domaine culturel et en partie les musiques actuelles dans lequel il s’implique. Il est sérieux, à l’écoute, même si nous avons parfois des divergences politiques, cela ne nous empêche pas de collaborer. Franck Monneur n’est pas obtus.” Édouard Sassard (U.M.P.) “C’est un élu d’avenir” “Je le connais par le biais du conseil municipal. Nous sommes de la même génération. Franck Monneur est quelqu’un que je respecte. Il a des idées. Même si nous avons parfois des échanges musclés au conseil municipal, cela ne nous empêche pas d’avoir des conservations ensemble et d’échanger sur des sujets. C’est un élu qui a une charge importante au sein de la majori- té. Il occupe désormais la fonction de président du groupe socialiste à la mairie. C’est une pro- motion pour lui. À ce titre, c’est un élu d’avenir.” Ce qu’ils pensent de lui… Christophe Lime (Parti Communiste)

“C’est quand même fantastique !”

Heureux, Franck Monneur sur le chantier de la S.M.A.C. ! Il est conseiller municipal délégué à la culture, en charge des musiques actuelles et de rues.

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