La Presse Bisontine 107 - Février 2010

La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010

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BESANÇON Deux parlementaires Françoise Branget et Jacques Grosperrin en première ligne Alain Joyandet a associé à son combat pour les régionales les parlementaires. À Besançon, il s’appuie sur les deux députés U.M.P. qui ont gagné la confiance des électeurs en 2007 lors des législatives.

P our tenter de prendre la Région, Alain Joyandet doit séduire l’électorat bisontin traditionnelle- ment ancré à gauche. Pour cela,

il compte sur les deux parle- mentaires U.M.P. du cru : Fran- çoise Branget et Jacques Gros- perrin. La première a été réélue - de justesse - lors des législa- tives de 2007.À cettemême occa- sion, le second a battu Marie- Guite Dufay, l’actuelle présidente de Région. Sur la liste du Doubs, le candidat a donc réservé des places de choix à ces élus qui ont gagné la confiance d’une partie des électeurs. La députée Françoise Branget est numéro 2. La carrière poli- tique de cette femme prend un nouvel élan. Déjà conseillère municipale d’opposition à la vil- le de Besançon, elle s’apprête à endosser unmandat de conseillè- re régionale en cas de victoire de la droite au mois de mars. Elle est l’exemple du parfait “cumulard” mais elle l’assume, en rappelant toutefois que si elle devait être élue à la Région, elle démissionnerait du conseil municipal auquel elle assiste plus rarement ces derniers temps. Pour le reste, mener de front une mission de député avec cel- le d’élu régional est un atout plus qu’un handicap. Françoi- se Branget ne redoute pas que les électeurs lui reprochent cet- te position en se présentant aux urnes. “Être au Conseil régio- nal me permettrait au contrai- re d’avoir un ancrage local” dit- elle, tout en profitant de sa tribune parisienne pour plaider la cause de la Franche-Comté. En revanche, elle n’est pas favo- rable à ce que le président de l’exécutif régional cumule les mandats dans le cas où celui-ci serait déjà parlementaire. Mais s’il s’agit d’un ministre, alors ça change tout ! “Je fais une excep-

tion pour les ministres comme Alain Joyandet. D’abord la fonc- tion de ministre n’est pas ins- crite dans la durée, ensuite c’est une chance pour notre territoi- re d’avoir un candidat de cette envergure. Toute la région va profiter de son statut” explique- t-elle. Si la Région devait basculer à droite, Françoise Branget entre- rait dans l’exécutif, ce qui lui permettrait dit-elle de faire avan- cer des projets pour Besançon, ce qu’elle n’a jamais pu faire en tant conseillère d’opposition. “Abandonner le conseil ne signi- fie pas que je vais me désinté- resser de la ville. Mais je vais disposer de nouveaux moyens d’action pour faire évoluer Besan- çon.” Alain Joyandet mise sur cette femme entrée en politique en 1995. Elle est, selon lui, un de ses meilleurs atouts pour convaincre les Bisontins. Mais ce n’est pas le seul. Le secré- taire d’État à la Coopération a associé à son combat Jacques Grosperrin. Il faudra attendre le 20 janvier pour connaître la place que ce député occupera sur la liste du Doubs. Jacques Grosperrin fera partie de l’équipe, “en bonne place” confir- me le candidat Alain Joyandet. Il s’imagine déjà défendre l’Université en Franche-Com- té, un des enjeux clés du futur mandat. “Il y a des risques que notre Université devienne un satellite de celle de Bourgogne” pense-t-il.Un risque que le dépu- té veut éviter. La place qu’il occu- pera sur la liste du Doubs l’importe peu visiblement. Du moment que la Franche-Com- té change de couleur et de pro- jets, il s’en contentera. T.C.

Françoise Branget figurera en numéro 2 aux côtés d’Alain Joyandet.

Jacques Grosperrin (à droite sur la photo) figurera aussi en assez bonne place sur la liste du Doubs d’Alain Joyandet.

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