La Presse Bisontine 107 - Février 2010

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 107 - Février 2010

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BESANÇON

Une étude est lancée

Pas de travaux au programme pour le quai Vauban

C’est parce que le mur du quai Vauban bombe sur quelques mètres que des blocs de béton ont été installés pour le renforcer. La solution est transitoire, mais pour l’instant la mairie n’a pas les moyens d’investir dans un programme de rénovation du site.

L e souhait du conseiller municipal Philippe Gonon (MoDem) de voir dispa- raître les blocs de béton installés sur le quai Vauban ne sera pas exaucé cette année. Ces blocs dont l’élu conteste l’esthétisme sont utiles. Ils ont été posés là pour stabiliser le quai et éviter qu’il ne s’effondre à un endroit où le mur bombe dangereusement sur quelques mètres. Il en sera ainsi tant que des travaux de rénovation de ce patrimoine n’auront pas été réa-

lisés. Plus facile à dire qu’à faire. L’opération est technique et coû- teuse. La Ville lance une étude pour diagnostiquer l’ampleur des dégâts et envisager les solu- tions ainsi que leur coût. Mais sans même avoir les résultats, Christophe Lime, l’adjoint en charge du patrimoine estime qu’une intervention sur ce site est de toute façon délicate. Il ne suffira pas de démonter le mur à l’endroit où son instabilité est constatée pour le reconstruire

à l’identique. “Nous ne savons pas précisément ce qui se pas- se, mais il semblerait que le quai soit lié aux façades des bâti- ments qui le bordent. Il faut veiller à ne pas les déstabiliser davantage lors de travaux” dit- il. En effet, sur cette partie de la Boucle, les façades des mai- sons ont déjà été renforcées. Les piliers des arcades dont certains penchent depuis longtemps sont aussi une preuve d’instabilité. Les infiltrations d’eau et le gel seraient les principaux facteurs responsables de cette évolution du quai qui a été sécurisé. “Une des hypothèses est qu’il faudrait creuser le long du quai, construi- re un mur en béton avant de démonter le quai pour le recons- truire ensuite” explique Chris- tophe Lime. Ces travaux pourraient coûter plusieurs millions d’euros à la collectivité. Un investissement qui n’est pas à l’ordre du jour tant que l’ensemble ne repré-

sente pas de danger imminent. Pour l’instant, la municipalité a d’autres priorités dans l’entretien du patrimoine. Un des projets les plus gourmands financièrement est la Citadel- le, un édifice dans lequel 9 mil- lions d’euros seront investis les trois prochaines années. Une autre opération sera enga- gée en 2010. Elle conserve la rénovation des remparts qui bordent la rue de la Gare d’Eau à partir de France 3. 200 000 à 300 000 euros seront destinés à ce projet dont une des condi- tions fixées par la municipali- té aux futurs attributaires du chantier est qu’ils emploient des personnes en insertion. “Là enco- re, l’idée est de démonter les rem- parts avant de les reconstruire de façon stable et pérenne.” La rue est étroite et cette opéra- tion pose des difficultés de sécu- risation du chantier et de cir- culation. T.C.

Christophe Lime, adjoint en charge du patrimoine devant les blocs de béton qui soutiennent le mur quai Vauban.

EMPLOI Contrats aidés à Châteaufarine Trois salariés en insertion chez Subway Ouverte depuis le mois de novembre, cette nouvelle enseigne a souhaité recruter des personnes dites en insertion.

L’ emploi du public dit en insertion n’est pas enco- re ancré dans la cultu- re des entreprises fran- çaises. Anne Charles avoue elle-même avoir eu des réti- cences à élargir son recrute- ment à ce genre de candidat lorsqu’elle cherchait du per- sonnel pour Subway, une enseigne de restauration rapi- de, qu’elle a ouvert à Châ- teaufarine le 28 novembre avec son mari Vincent. Aujourd’hui, elle ne regrette pas d’avoir fran- chi le pas, accompagnée par le P.L.I.E. (plan local insertion emploi). Sur sept collaborateurs, trois bénéficient d’un contrat aidé par l’État. “Franchement, c’est une bonne surprise. Ce sont personnes motivées. Pour

l’instant, elles sont en C.D.D. de six mois. Ensuite nous envisa- gerons le C.D.I.” reconnaît-elle. “Subway les a embauchés sur la base de leurs compétences” confirme le P.L.I.E. qui travaille à la promotion de l’emploi en insertion. Ces trois collaborateurs ont trouvé leur place dans ce com- merce situé à deux pas de Géant, qui présente la parti- cularité de proposer à la clien- tèle de composer elle-même ses sandwiches et ce, sept jours sur sept. Il y a cinq sortes de pain, “la personne choisit ensuite les ingrédients : les viandes, les légumes, les sauces. Les sand- wiches sont chauds ou froids” à consommer sur place ou à emporter.

L’équipe de Subway accueille la clientèle sept jours sur sept.

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