Journal C'est à Dire 183 - Janvier 2013

Le journal gratuit du Haut-Doubs

10 décembre 2012 N° 183

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@groupe-publipresse.com I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

GARDE D’ENFANTS LE CASSE-TÊTE DES PARENTS

S O M M A I R E

Morteau, mieux que Paris ! Une récente étude de l’observatoire transfrontalier place Morteau à la huitième place des zones les plus riches de France. (page 4) Fabi ralentit la cadence. Le fleuron industriel du Val de Morteau souffre d’un marché automobile en berne. Des périodes de fermeture ont été décidées. (page 6) Le train des frontaliers bondé. Alors que de plus en plus de clients fréquentent cette ligne pour se rendre à leur travail, les moyens mis en face ne suivent pas. (page 12) Incendie : la compagne témoigne. Depuis qu’il a incendié sa maison à Bonnétage et son magasin au Russey, Frédéric Jobin n’a plus donné signe de vie. Sa compagne se confie. (page 33)

(Le dossier en pages 21 à 29)

R E T O U R S U R I N F O

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Procès entre Fournet-Blancheroche et l’hôtel de la Rasse : nouvelle étape

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. À Damprichard, il nʼy a pas un Père Noël mais 20. Grâce à la passion dʼune vingtaine de bénévoles, le village sʼhabille en lumières Noël à Damprichard : c’est cadeau des habitants !

Pragmatisme Sans tambours ni trompettes, avec une opiniâtreté peut-être toute féminine, la présidente de la Région Franche- Comté Marie-Guite Dufay a su mon- trer dans le dossier ferroviaire du Haut- Doubs tout ce que les citoyens sont en droit d’attendre de leurs élus locaux. La mise en place des nouvelles lignes de trains régionaux qui relient le Haut- Doubs, Pontarlier et Frasne, à Vallor- be et au Val de Travers depuis le 10 décembre est une illustration par- faite du rôle que doivent remplir les collectivités territoriales. Parfois raillée pour son manque supposé de charis- me, son déficit de notoriété ou son retrait, Marie-Guite Dufay a préparé ce dossier sans aucune esbroufe et annon- cé la mise en place de ces nouvelles lignes destinées à désengorger autant que faire se peut le trafic transfron- talier. Là où des comités internatio- naux, des agglomérations transfron- talières nés ad hoc ou encore des Confé- rences transjurassienne à la lourdeur de fonctionnement toute jacobine pei- nent à mettre en place des solutions concrètes, en voilà une, simple, certes coûteuse - quoique - et certainement efficace qui peut non seulement ser- vir à pallier les carences et les pro- messes en l’air de la toute puissante mais si lourde S.N.C.F. dans le dossier des T.G.V. franco-suisses, mais qui est aussi une réponse immédiate à la galè- re ressentie par des milliers de fron- taliers. Las, ces derniers ne croient plus aux promesses d’amélioration des routes, menés en bateau par un État devenu indigent. Sur ce point, et mal- gré l’énergie déployée par la nouvel- le députée Annie Genevard depuis son élection en juin dernier, on ne peut que se rendre à l’évidence : le contour- nement de Pontarlier restera sans dou- te une chimère. Et les premiers tra- vaux d’amélioration du trafic trans- frontière, côté Morteau comme côté Pontarlier, ne seront pas effectués avant au moins cinq ans, les services de l’État dépensant plus de temps et d’argent à réaliser des études et des contre- études qu’à agir. Il a donc fallu que d’autres solutions soient imaginées, plus rapides à mettre en œuvre et éga- lement plus écologiquement correctes. Certains responsables politiques raillent sous cape le manque d’autorité de la présidente de Région. L’entière dispo- nibilité qu’elle consacre à son seul man- dat à la tête de la Franche-Comté n’aboutit jamais à des coups d’éclat. On ne demande d’ailleurs rien autre chose que du pragmatisme au service des problématiques régionales. Le dos- sier des T.E.R. transfrontaliers en est l’exemple parfait. Jean-François Hauser

L es chiffres officiels de l’année 2012 ne tomberont que lemois prochain, mais on peut déjà être formel : la délinquance est en haus- se dans le Val de Morteau, et de manière générale. Plusieurs cam- briolages et vols ont récemment secoué le calme du Val deMorteau ces dernières semaines. Par trois fois, avec un véhicule volé dans le Val de Morteau, des malfrats ont dévalisé la station Tamoil des Bre- nets, dérobant plusieurs centaines de cartouches de cigarettes. “Il y a eu quatre tentatives coup sur coup, dont trois qui ont réussi. Dans deux des cas, le véhicule avait été dérobé en France. Un premier butin fait état de 300 car- touches volées, et de 200 autres la fois suivante” confirme la gen- darmerie de Morteau. Il y a quelques jours, c’est un artisan de Montlebon qui s’est fait déva- liser tout son équipement : camion, transporteur à chenille, Kärcher, etc. Selon les forces de l’ordre, S i le pont de la Rasse reliant lʼhôtel à la route de La Chaux-de-Fonds est répa- ré après de longs travaux en 2011 et un investissement de 274 694 euros, le procès entre la mairie de Fournet-Blanche- roche (propriétaire de lʼouvrage) et lʼhôtel de la Rasse (le pont est utilisé par les clients) court toujours au tribunal adminis- tratif de Besançon. La décision est attendue avant la fin de lʼannée. Le tribunal jugera si les propriétaires doivent être ou non indemnisés, à quelle hauteur, suite au préjudice lié à la fer- meture durant cinq mois du pont, seule possibilité pour les clients dʼarriver jusquʼà lʼauberge. Une nouvelle étape a été fran- chie le 15 novembre après que le rapporteur public ait donné ses

nous ne sommes plus dans de la délinquance de proximité. “C’est une délinquance qu’on a du mal à maîtriser car elle est itinéran- te : soit on a affaire à des gens des Pays de l’Est, soit à des Fran- çais originaires de la banlieue lyon- naise ou d’autres grandes villes et qui sillonnent les régions voisines. C’est un phénomène en haus- se” confirme le major Bertrand Wyrwas de la communauté de bri- gades de Morteau. Les enquêtes relatives à ces récents cambrio- lages sont toujours en cours. Face à ce regain d’infraction, la communauté de brigades de Mor- teau annonce la mobilisation d’une patrouille de deux gendarmes qui circuleront dans les rues des com- munes en fin d’après-midi, notam- ment pour rassurer la population et les commerçants aux heures de fermeture des magasins. “Nous bénéficierons aussi du concours de l’équipe cynophile de Valda- hon.” conclusions sur cette affaire. Si son avis nʼest que consultatif, ce dernier a estimé que lʼindemnisation des propriétaires de lʼhôtel était recevable. Cʼest donc un bon point pour la famil- le Menezo qui devra néanmoins patienter et attendre le jugement du tribunal administratif. Rappelons que le couple arrivé de Beauvais en février 2010 avait racheté la bâtisse avant dʼinvestir pour la réfection des chambres, du bar, du tuyé. Ils réclamaient 120 000 euros de dommage sui- te à la fermeture du pont construit en 1893, long de 32 mètres, mon- tant réclamé à la commune. En séance du conseil municipal, les élus avaient rejeté leur deman- de. Sous sapin de Noël : lʼune des deux parties aura un cadeau. Reste à savoir laquelle…

de Noël… Ce sont en effet les habitants qui ont conçu de leurs mains et installé sur la place et dans les rues des décors de Noël ou des illu- minations. Ici un igloo, là-bas un renne, vers lʼéglise une crèche… les décors sont aussi jolis que variés. La grande fête intitulée “ Noël au Village” se déroule samedi 22 décembre à partir de 17 heures avec : un mini-marché de Noël orga- nisé par lʼassociation des Parents dʼélèves (vers lʼéglise), un concert de Noël sera interprété par lʼharmonie lʼAvenir, la chorale la Cécilia et les enfants des écoles. Ensuite, des artistes de rues, peluches géantes, accordéoniste et restauration (tartiflette, crêpes, soupe au pois, marrons chauds, vin chaud) et lʼincontournable descente du Père de Noël depuis le clocher de lʼéglise animeront la journée. Cet- te fête remémore des souvenirs et des records (950 litres de vin chaud consommés) : “Cʼétait la “Féerie de Noël” organisée par Fred Racine. On a compté jusqu'à 4 000 personnes. Les spec- tateurs venaient découvrir un conte de Noël ani- mé avec des peluches géantes, des artistes de

L’équipe à l’origine des illuminations.

rues et surtout la descente du Père Noël depuis le clocher de l'église” témoigne Étienne Bobiller, bénévole et président du club Amitiés et loisirs. Si la “ Féerie de Noël” nʼexiste plus, elle a donc été remplacée par “Noël au Village” , organisé par le Comité des Fêtes. Les bénévoles se dévouent toujours autant pour édifier de nou- veaux décors comme le traîneau du Père de Noël. La crèche a été transformée, le château de Cendrillon construit. Des nouveautés pour 2012 : un nouveau chalet sur la place de Dam- prichard, un magnifique décor à la fontaine, lʼillumination de la mairie, une dizaine de pan- neaux lumineux ont été entièrement réalisés et fixés sur les candélabres. Tout cela grâce à des bénévoles et lʼaide de la municipalité. Bravo à eux. Rendez-vous le 22 décembre.

Cambriolages et vols se succèdent

La gendarmerie de Morteau annonce des patrouilles dans les rues de Morteau pour les fêtes de fin d’année.

est édité par “C.H.T. Diffusion” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Décembre 2012 Crédits photos : C’est à dire, Bazaud, École Fournet-Blancheroche, F. Vuillemin. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner

Prochaine sortie du journal C’est à dire lundi 7 janvier 2013

V A L D E M O R T E A U

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Étude

Morteau, huitième zone la plus riche de France Un rapport rendu par l’observatoire statistique trans- frontalier de l’Arc jurassien (O.S.T.A.J.) révèle que la zone d’emploi de Morteau se classe en haut du clas- sement national en terme de revenus. Avant même certaines villes de la région parisienne.

17 Route des Fins - VILLERS LE LAC

À force de le répéter, ce n’est plus un scoop : le Haut-Doubs est une région sinon prospère, du moins riche. Mais l’étude ren- due récemment par l’O.S.T.A.J. permet de mesurer encore mieux, chiffres à l’appui, ce constat évident. En effet, les chiffres de la direction générale des finances publiques sont for- mels : avec un revenu fiscal médian par unité de consom- mation égal à 22 081 euros par an, Morteau se place en 8 ème position des zones d’emploi aux

consommation et la région du genevois français qui affiche 23 293 euros. À noter que la zone d’emploi de Pontarlier se situe au 20 ème rang métropoli- tain avec un revenu fiscal médian par unité de consom- mation inférieur de 2 100 euros à celui de Morteau. Cette position de la zone d’emploi de Morteau aux som- mets du classement national s’explique facilement selon l’observatoire. “Dans une gran- de partie de la partie française de l’Arc jurassien, une propor- tion de plus en plus importante de

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Les 10 zones françaises où les revenus fiscaux des ménages sont les plus élevés.

revenus médians les plus importants de France (voir tableau ci-dessous), sur les 304 zones d’emploi fran- çaises. Elle arrive dans ce classement, juste après Paris. Aux pre-

année, 550 emplois supplé- mentaires ont été créés côté suis- se sur le territoire du futur parc naturel régional du Doubs, contre 35 seulement côté fran- çais. L’emploi industriel pro- gressait chaque année de 480 postes côté suisse pendant qu’il diminuait de 80 postes par an côté France. “La partie suisse du périmètre regroupe 70 % des emplois pour 54 % de la popu- lation.” Malgré l’importance des reve-

dans un couple en comptant un” ajoute les statisticiens de l’O.S.T.A.J. Si bien que “le reve- nu net moyen est supérieur de 2 000 euros à la moyenne dépar- tementale.” À l’inverse, les per- sonnes résidant dans la partie française et occupant un emploi en France sont moins bien rémunérées que la moyenne départementale. Cette belle médaille a pourtant un revers, souligné également dans ce récent rapport de l’O.S.T.A.J. : sa faiblesse struc- turelle, son manque d’équipements et le peu d’emplois créés côté français. Entre 2000 et 2008, chaque

Sa faiblesse structurelle, son manque d’équipements.

ménages comprend au moins un membre tra- vaillant en Suisse.” Selon les derniers chiffres, désormais, près d’un ouvrier sur

Avec la participation du Domaine de la Haute Loue.

nus frontaliers, la partie fran- çaise peine à sauvegarder son économie. Les entreprises fran- çaises de la bande frontalière regroupent en effet à peine 170 emplois pour 1 000 habitants, loin derrière la moyenne du

Doubs qui compte 260 emplois pour 1 000 habitants. Le Haut-Doubs, dortoir de la Suisse voisine ? Au-delà de ce constat, quelles solutions ? Pour l’instant, aucune. J.-F.H.

mières places de ce classement national on trouve les très hup- pées villes de Saint-Quentin- en-Yvelines, Rambouillet ou encore Versailles. Deux autres zones frontalières arrivent éga- lement dans les 10 premières places de ce classement : Saint- Louis (Haut-Rhin) avec un reve- nu fiscal médian de 23 716 euros par unité de

deux résidant sur la partie fran- çaise du territoire du futur parc naturel régional du Doubs (qui compte 91 communes françaises et 19 communes suisses) tra- vaille en Suisse. Entre 2003 et 2008, 5 000 personnes se sont établies côté Haut-Doubs fran- çais. “2 600 personnes vivent dans un couple composé de deux travailleurs frontaliers et 6 500

Part des couples dont au moins un des membres travaille en Suisse.

parc de logements, qui est pas- sé de 21 400 à 25 650 entre 1999 et 2008. La hausse est imputable quasi exclusive- ment à la progression du nombre de résidences principales (+ 3 100) constituées en majo- rité de maisons individuelles. En 2008, celles-ci représentent 65 % de lʼensemble des résidences principales. Conséquence : lʼétalement urbain se traduit par une artificialisation accrue du sol. Depuis 2000, le tissu sʼétend de 15 hectares environ chaque année au détriment des autres espaces dans le Val de Mor- teau.

Trafic et pression foncière

Lʼ essentiel des navettes domicile-travail se concentrent pendant des plages horaires relativement courtes sur le territoire côté français, de Morteau, Villers-

En 2010, le trafic constaté au Col-des-Roches était de 7 700 véhicules par jour. Ilest dirigé à 43 % vers Le Locle. A lʼhorizon 2020, ce tarfic devrait passer à 12 000 véhicules par jour. Aux

Brenets, le trafic pour- rait passer de 2 600 véhicules par jour en 2010 à 3 800 en 2020. Corollaire de ces flux

le-Lac et Les Fins et du côté suisse, Les Brenets, Le Locle et La Chaux-de-Fonds. La dispersion des

Une artificialisa- tion accrue du sol.

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économiques fgranco-suisses, lʼaugmentation de la population côté français sʼaccompagne dʼune progression très rapide du

lieux de résidence dans la par- tie française conduit à un usa- ge quasi exclusif de la voitu- re.

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V A L D E M O R T E A U

Industrie

Chômage partiel chez Bourbon Automotive Plastics

Les unités de production du groupe Plastivaloire ont recours au chômage partiel. C’est une réponse apportée à la baisse d’activité dans le secteur de l’automobile. À Morteau, l’ex-Fabi chôme- ra désormais le vendredi. L’ industrie automobile est en crise. Quand les constructeurs freinent la cadence, les sous- traitants de la filière débrayent en cascade. C’est le cas à Mor- teau de Bourbon Automotive Plastics (ex-Fabi), une des 16 filiales du groupe Plastivaloi- re. Jusqu’à nouvel ordre, les 300 salariés du site de production qui travaillent principalement pour Peugeot, seront en chô- mage partiel un jour par semai- ne, le vendredi. Ce mal est néces- saire selon Patrick Findeling, P.D.G. de Plastivaloire dans un contexte où les constructeurs ont pratiquement divisé par deux leurs objectifs. “Ils nous com- mandent moitié moins de pièces. Compte tenu de ces “non-com-

Plastivaloire cherche à diversifier son portefeuille clients dans l’automobile en essayant de se positionner en tant que sous-traitant des constructeurs allemands.

Plastivaloire en chiffres

signes qui lui permettraient de dire que la tendance va s’inverser dans les prochains mois. Une

traitants des constructeurs alle- mands dont la stratégie indus- trielle se révèle gagnante même dans le contexte houleux. “Il fau- drait que l’on puisse prendre des parts significatives dans le mar- ché allemand de l’automobile” poursuit Patrick Findeling. Plas- tivaloire travaille en ce sens. Le groupe cherche également à accentuer sa collaboration avec Toyota. Des discussions encou- rageantes sont en cours actuel-

lement. La nouvelle devrait être bien accueillie sur le site de Pelousey de Plastivaloire. Cet- te unité de production située vers Besançon qui emploie une centaine de personnes avait déjà fabriqué des pièces pour Toyo- ta. Il s’agissait d’un véhicule en fin de vie. Cette fois, Patrick Fin- deling souhaiterait ramener de la production sur ce site, liée à la construction d’un nouveau véhicule Toyota.

notre chiffre d’affaires lié à l’automobile dans les toutes pro- chaines années, ce serait l’idéal” remarque Patrick Findeling. Cela est plus facile à dire qu’à faire. Par conséquent, l’autre straté- gie étudiée actuellement par le plasturgiste est de rester pla- cé sur le marché de l’automobile mais en diversifiant les don- neurs d’ordres. Pour cela, il ten- te d’entrer dans le giron des sous-

situation inquiétante pour le sous-traitant qui réalise 70 % de son chiffre d’affaires grâce à l’automobile. Pour consolider l’activité et la pérenniser, Plas-

mandes” par rapport aux prévisions, nous sommes contraints d’arrêter nos usines. Le site de Morteau n’est pas le seul dans ce cas. Ils sont tous concernés”

70 % de chiffre d’affaires dans l’automobile.

16 sites de production 2 500 collaborateurs 400 presses à injecter 16 lignes de peinture

remarque-t-il. Les perspectives 2013 ne sont pas très encoura- geantes. Le P.D.G. ne voit de

tivaloire cherche donc le moyen de se diversifier. “Si on pou- vait réduire à 50 % la part de

40 000 tonnes de matière plastique transformée par an

Sylvain & Anne-Marie vous souhaitent d’excellentes fêtes de fin d’année !

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Pour retrouver le juste prix, tous les articles constituant les vitrines seront visibles chez vos commercants participants. Celles-ci seront exposées chez Century 21 , rue de l’Helvétie du 1 er .12 au 29.12. Le tirage au sort aura lieu place de la mairie à 15h. le samedi 29 décembre.

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Programme des manifestations Village Gourmand Patinoire Décembre

Commerçants participants :

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Décoration / Bazar Arts de la table La Maison de Béa Le Charme dʼAutrefois Super Fouille Fleurs Pom'Cannelle Des sens aux fleurs Garages Citroen Bize Peugeot Garage Garage Simon-Vermot Habillement A l'Arrière des Taxis Authentic Envol Francois Habillement Grain de Malice Mad'Boutik Picadelly Jean's Trottinou Hifi-Electroménager

Meubles Gautier Meubles Puériculture BBL Maroquinerie A la Saint Médard Optique Les Opticiens Mutualistes Papeteries / Librairie Les Trois Souhaits Papeteries Comtoises Pharmacie Pharmacie La Fontaine Pharmacie Genevard Pharmacie Pierre Bassetti Articles de sport Bobby Sport Aventures Huot-Sport - Les Fins Vélorun Café-Restauration Bar le Terminus Un Monde à Part Edition-Impression C'est-à-dire / Publipresse Voyages Thomas Cook Voyage

Père-Noël

L’association des commerçants et artisans de Morteau ainsi que leurs partenaires transforment la ville pour vous faire vivre un merveilleux Noël sur le thème du Québec.

DIMANCHE 9 INAUGURATION Place Mairie

11H -16H 11H - 16 H

MERCREDI 12 15H - 19H 14H - 19H VENDREDI 14 16H - 20H 16H - 20H SAMEDI 15 15H - 19H 14H - 19H DIMANCHE 16 15H - 19H 14H - 19H 15H - 19H ARRIVEE DU PÈRE NOEL MERCREDI 19 15H - 19H 14H - 19H 15H - 19H VENDREDI 21 16H - 21H 16H - 21H 16H - 21H NOCTURNE SAMEDI 22 15H - 19H 14H - 19H 15H - 19H DIMANCHE 23 15H - 19H 14H - 19H 15H - 19H LUNDI 24 13H - 16H 13H - 16H 13H - 16H NOEL - - - MERCREDI 26 15H - 19H 14H - 19H JEUDI 27 15H - 19H 14H - 19H VENDREDI 28 15H - 21H 14H - 21H NOCTURNE SAMEDI 29 15H - 19H 14H - 19H DIMANCHE 30 15H - 18H 14H - 18H NOCTURNE : Lors des nocturnes, une animation “contes” Traditionnels québécois et sur la Nativité vous sera proposée.

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Place de la mairie, une patinoire ouvrira ses portes le dimanche 9 jusqu’au 30 décembre. 3 € la demi-heure, fourniture de patins spéciaux comprise. Patinoire

Cabane à sucre Les associations sportives, culturelles et musicales vous proposent : Soupe aux pois, Gaufres, Crêpes, Tartes - Vin chaud, Tartines façon Québec, Marrons chauds, Boissons Chaudes ...

Le Père Noël arrive en gare de Morteau, le dimanche 16 décembre à 15h25. Il regagnera son tipi en calèche où il distribuera papillotes et friandises. L’arrivée du Père-Noël !

la Lyre Mortuacienne, Harmonie Municipale, Badminton Morteau, Gym lʼÉvolution, Judo Club vous accueilleront sur la place de l’Hôtel de Ville de Morteau

Plusieurs associations telles que le F.C. Morteau-Montlebon, Vétérans du Foot le Vélo Club V.C.C.M.M., Rugby-Club, Handball-Club, Club de Pétanque, la Saint-Michel,

Organisé par les Commerçants et Artisans de Morteau

les dimanches 16 et 23 décembre

Un grand Merci à tous nos partenaires

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V A L D E M O R T E A U

Le Haut-Doubs rattrapé par la crise Après un premier semestre dans l’euphorie de l’année 2011, le marché de l’emploi connaît un léger fléchissement sur la bande frontalière, en France comme en Suisse. Emploi

port à octobre 2011. Le bassin de Pontarlier n’est pas mieux loti avec 420 demandeurs d’emploi supplémentaires sur la même période. Le moindre fléchissement économique est toujours plus durement ressen- ti sur le Haut-Doubs où tous les coups sont doubles si l’on peut dire. Quand l’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi progresse de 9,7 % dans le Doubs, le curseur de l’augmentation monte à 13,8 % sur Morteau et 15,1 % sur Pon- tarlier. Des nuances s’imposent également entre le très fron- talier bassin mortuacien et la place commerciale pontissalien- ne mieux pourvue en emplois de services. “Le fléchissement économique touche plus les jeunes et les hommes sur le Haut-Doubs horloger. Il n’y a pas une caté- gorie spécifiquement pénalisée sur le bassin d’emploi de Pon- tarlier plus exposé en revanche au chômage longue durée” , indique Cindy Rémy de la direc- tion régionale de Pôle emploi. Quand l’activité diminue, l’emploi intérimaire en pâtit forcément. On annonce un recul de 19 % dans le Doubs. C’est l’un des départements français les plus touchés, notamment à cause de la crise automobile. “On enre- gistre une baisse de 10 à 12 % sur tout le Haut-Doubs par rap- port à 2011 qui fut au contrai- re marquée par une très forte activité” , indique Raphaël Lucas, directeur des agences Vediorbis sur Pontarlier et Morteau.

D ès que l’économie suisse marque le pas comme c’est le cas depuis quelques mois, c’est tout le Haut-Doubs qui en subit les conséquences. En octobre, le nombre de demandeurs d’emploi progresse sur le canton de Neuchâtel. Un phénomène auquel on n’était plus habitué. Toutes les branches industrielles sont impactées, y compris

l’horlogerie. Cette inversion de tendance res- te encore très modérée quand on sait que le nombre de fron- taliers a encore progressé de 10 % depuis un an. Côté Fran- ce, le nombre de demandeurs d’emploi sur le bassin de Mor- teau passe de 3 065 à 3 126 entre septembre et octobre. La haus- se est de 378 personnes par rap-

Hausse du chômage en Suisse À fin octobre 2012, le nombre de demandeurs d'emploi résidant dans le canton de Neuchâtel sʼétablit à 5 854 personnes, soit une hausse de 199 personnes par rapport au mois précédent. Lʼeffectif des chômeurs atteint 4 312 personnes, en augmenta- tion de 79 personnes. Le taux de chômage affiche une hausse de 0,1 point pour se fixer à 4,9 %. Au niveau national, la hausse est identique avec un taux passant de 2,8 % à 2,9 %. Hors secteurs tributaires des facteurs saisonniers, il convient de relever la hausse significative dans les professions industrielles (+ 57 personnes). Dans le détail : - Les professions des métaux et machines voient leur effectif augmenter de 22 personnes. Cette dégradation touche principale- ment des employés du polissage. - Au sein des professions de lʼindustrie horlogère (+ 17 personnes), ce sont plus particulièrement les employés les moins qualifiés qui sont touchés. - Même constat au sein des autres professions de l'industrie (+ 19 personnes) où la dégradation frappe en particulier des ouvriers de fabrique faiblement qualifiés. - À lʼinverse, les professions de lʼélectrotechnique et de lʼélectronique voient leur effectif légèrement diminuer (- 1 personne). Source : service de l’emploi cantonal Neuchâtel

En bref…

Pour autant, pas question de sombrer dans la sinistrose. “On attendait une reprise début 2013 et il semblerait qu’elle soit jus- te repoussée au second semestre” , conclut le professionnel de l’intérim.

À noter que les frontaliers au chômage ne se bousculent pas aux portes des agences fran- çaises puisqu’ils orientent leurs recherches en Suisse. Ce qui semble assez logique tout en soulignant cette dépendance.

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Évolution du nombre de demandeurs d’emploi par zone.

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V A L D E M O R T E A U

Musique

Morteau Morille, du rock 100 % franc-comtois

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Vous connaissiez le clown sur Internet, décou- vrez le musicien. Morteau Morille sort son pre- mier album rock aussi drôle qu’ébouriffant. À consommer sans modération.

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I l a l’énergie desWampas, et le verbe grivois d’ElmerFood Beat. Si vous êtes fan, alors il y a de fortes chances pour que le premier album épo- nyme de Morteau Morille vous éclate. C’est un concentré de rock avec des textes dans lesquels l’auteur croque à sa manière “les coutumes” locales, forçant le trait, mais sans mépris. Au contraire, il oscille entre chauvinisme et auto- hommage à la Franche-Comté “qui a de bons produits et de jolies femmes aussi” , un peu com- me Hubert-Félix Thiéfaine chan- tait “la cancoillotte” en 1978. Morteau Morille froissera sans doute quelques oreilles chastes avec ses chansons. Mais au moins, il a le mérite de nous changer des chanteurs pour midinettes qui pleurent sur leurs chagrins d’amours et les mal- heurs du monde. Lui tord le cou à la déprime à coup de guitare électrique et de “Tronçonneuse” toujours “prête à scier le bar” dérision. C’est drôle. Il est capable de faire un pied de nez aux Parisiens qui ne connaissent pas le bonheur de faire “l’amour à la pay- sanne” , et de rendre un

lorsqu’il se rend au bal. Ceux qui connaissent ses sketches décalés avec lesquels il s’est fait connaître sur Inter- net ne seront pas déçus (2,2 mil- lions de clics sur ses vidéos spon- tanées faites avec son télépho- ne portable). Cet album est dans le même esprit. Histoire de ne pas perdre le fil, chaque chan- son est précédée d’un petit sket- ch. “Je crois que nous avons réus- C’est réussi ! Seul regret, le C.D. ne compte que cinq titres dont un morceau caché en guise de rab. Mais le projet musical est bien abouti. Il a été enregistré au Cube Stu- dio à Guyans-Durnes avec d’excellents musiciens du Val de Morteau : Jules (guitare), Nas- ty Samy (guitare et basse), Max (batterie), Gégé (accordéon), Yann Morel (chœurs) et Sébastien Des- camps (arrangements piano). Pour un premier album, Mor- teau Morille n’a rien laissé au hasard. Il a poussé le détail si à trouver le bon com- promis entre les sketches et les chansons. J’ai vou- lu garder le côté décalé de Morille” explique l’auteur- compositeur-interprète.

Il tord le cou à la déprime.

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jusque dans le packaging du C.D. que l’on peut se procurer dans un emballage en forme de boî- te de mont d’or pour le modèle collector . Il a glissé à l’intérieur

un petit livret et deux autocol- lants de ses expressions favo- rites. Si ça, ce n’est pas une preu- ve d’amour de la Franche-Com- té ! Hein “ma groseille” ?

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V A L D E M O R T E A U

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triser en interne des compétences et des savoir-faire très différents, là où d’autres s’entourent de sous- traitants.Ainsi, elle met au point des procédés qui associent plu- sieurs techniques comme cette Socrate Industrie, un concentré d’innovation Installée dans la pépinière du Bélieu, la P.M.E. qui emploie six sala- riés est à la pointe de l’innovation. Elle conçoit des machines spé- ciales destinées à différentes industries et à la recherche. Le Bélieu Tout cela vous semble très com- pliqué, mais il faut comprendre que c’est avec ce genre de machi- ne que des innovations profondes vont être apportées à l’avenir à des produits du quotidien. “Dans

En bref…

Nounous Chaque mois, la M.J.C. de Mor- teau réserve un espace pri- vilégié à toutes les assistantes maternelles pour partager libre- ment des informations et échanger des idées. La pro- chaine a lieu jeudi 20 décembre à partir de 9 h 30 à la M.J.C. de Morteau. Petits gâteaux et croissants bienvenus. Transju Que les 3 000 skieurs fran- çais et internationaux déjà ins- crits à la Transju 2013 se ras- surent, lʼépreuve aura bien lieu les 9 et 10 février pro- chains. Suite au dossier pré- paré par TransʼOrganisation, lʼinstance nationale de la Pro- tection de la Nature a com- muniqué sa réponse positive quant aux parcours de la Transjurassienne 2013. Lʼannée dernière, le Grand Tétras avait posé des tracas. Pétition Les habitants du Haut-Doubs sont appelés par la mairie de Pontarlier à signer la péti- tion contre la suppression des lignes T.G.V. Lyria Paris-Ber- ne via Neuchâtel et Pontarlier et Paris-Lausanne via Fras- ne. Objectif : 5 000 signatures. Disponible dans le hall dʼaccueil de lʼHôtel de Ville, au rez-de-chaussée et en ligne sur la page dʼaccueil du site Internet de la Ville de Pontar- lier : www.villepontarlier.com.

I l n’y apas de rapport immédiat entrelenomdel’entrepriseetcelui duphilosopheantique.Onpour- raittoutefoisleurtrouverunpoint commun:des dispositions à inventer. SocrateIndustrie(acronymede socié- tédecréationd’artefactstechnologiques) est une des pépites d’innovation qui maillentletissuéconomiquelocal.Ins- tallée dans lapépinièred’entreprises duBélieu,elle conçoit desmachines

spéciales destinées,par exemple,à l’industriemédicale. Ingénieur de formation, Chris- tian Petit est à l’origine de cet- te P.M.E. qu’il a créé en 2008. Elle emploie six personnes qui ont au minimum un Bac + 3. Ici, du bureau d’études à l’atelier, la matière grise est sans cesse en éveil pour imaginer des solutions techniques de pointe à des pro-

blèmes posés par des clients. “Nous avons plusieurs façons de fonctionner indique Christian Petit. Soit on répond à un cahier des charges précis fourni par un donneur d’ordres, soit ce dernier a juste l’énoncé d’un problème pour lequel nous aurons à trou- ver des solutions.” La valeur ajoutée de Socrate Industrie est sa capacité à maî-

machine commandée par une société de l’industrie médicale basée en Suisse. “Elle doit gérer du froid (-

les trente prochaines années, il est probable que l’électronique sera supplantée par la pho- tonique qui consiste à

“Apporter une solution globale.”

90 °C), du vide, des produits chi- miques, des produits médicamen- teux. La complexité du projet ini- tial réside dans la difficulté à intégrer différentes techniques. Nous sommes capables d’apporter la solution globale, là où d’autres devraient consulter un spécialis- te du vide, un spécialiste de la cryogénie, etc. Notre savoir-faire mêle tous ces domaines” indique Christian Petit.Voilà pour le quo- tidien. Mais la fierté de Socrate Indus- trie se situe dans le local de son partenaire, 3D-Oxides. C’est là qu’est entreposé un petit bijou de technologie qu’elle a dévelop- pé avec un autre partenaire suis- se. Il s’agit d’une machine desti- née à la recherche. Sa particula- rité est qu’elle est conçue pour combiner sur un wafer (un disque fin de silicium qui sert de sup- port à la fabrication de micro- structures électroniques), plu- sieurs types de matériaux en couches minces tels que l’oxyde de titane qui est transparent en phase cristalline et qui devient électriquement conducteur s’il est associé au niobium.

mettre au point des composants transparents et conducteurs. Par exemple, demain, on peut imagi- ner que nos ordinateurs soient entièrement transparents y com- pris la carte-mère. Cette machi- ne nous fait entrer dans l’ère de la photonique.” Les champs d’application sont multiples. L’avenir est aux nou- veaux matériaux dont ne connaît presque rien. En 2013, la machi- ne unique en son genre sera transférée dans un laboratoire de Tours qui va l’utiliser pour tester des nouveaux matériaux tels que les matériaux thermo- électriques capables de transfor- mer la chaleur en électricité. Dans ce domaine, la recherche a peu avancé. Nous sommes sans dou- te au seuil d’une véritable révo- lution. À long terme, les inves- tigations scientifiques devraient trouver un débouché industriel dans la fabrication de panneaux photovoltaïques par exemple, dont la performance serait sans commune mesure avec les pro- duits que l’on trouve actuelle- ment sur le marché.

Christian Petit devant la machine qu’il a créée avec un partenaire suisse, et qui sera bientôt transférée vers un laboratoire de Tours.

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V A L D E M O R T E A U

Transports Le train des horlogers en surchauffe

Restaurant Feuvrier c’est un moment de plaisir à vos pieds ...

Les frontaliers sont de plus en plus nombreux à emprunter cette ligne très souvent surchargée aux heures de pointe. Ce qui a pour conséquen- ce des problèmes techniques et financiers.

ce. “Cet hiver, on est debout à tous les coups. Il y aurait un wagon de plus, ce serait tout aus- si bien” , confie un frontalier qui effectue pour sa part la navet- te entre Le Locle et Gilley. La gêne dure tout au plus une vingtaine de minutes. Plusieurs raisons expliquent cette sur- charge. D’abord le côté pratique du train qui séduit de plus en plus les usagers français. Ensui- te, la saison hivernale coïncide

toujours avec un pic de fré- quentation. Les Suisses ont éga- lement profité de cette ligne pour la mettre en correspon- dance avec leur train régional Neuchâtel-Le Locle à partir de La Chaux-de-Fonds. Résultats : 80 à 90 voyageurs suisses mon- tent dans le train des horlogers. Ils s’ajoutent au flux des pen- dulaires qui comprend en moyenne 60 à 70 passagers. “À 17 h 03, le système fonction-

L a ligne des horlogers est victime de son succès, ce dont on ne peut que se réjouir. C’est autant de véhicules enmoins sur les routes. De quoi améliorer la fluidité du

cun a aussi sa part de respon- sabilités. La région Franche- Comté et le canton de Neuchâ- tel ont lancé une vaste étude pour travailler sur l’optimisation de cette ligne. “On a fait le point avec nos partenaires suisses. On s’est fixé pour objectif de mettre en place des dessertes toutes les 30 minutes aux heures de pointe” , annonce Alain Fousse- ret, le vice-président du Conseil régional responsable des trans- ports. Ne crions pas victoire pour pas supporter plus de 15 trains par jour, ce qui est le cas actuel- lement. Pour aller plus loin, il faudrait moderniser les équi- pements et aménager des évi- tements. Soit des coûts sup- plémentaires toujours compli- qués à trouver en ces périodes de budgets contraints. “On exa- mine aussi l’idée d’électrifier au moins le tronçon jusqu’à Mor- teau. Mais c’est encore plus uto- piste sur le plan financier.” Enco- re quelques allers-retours debout en perspective… autant. “On peut espérer ce renforce- ment dans les 5 ans à venir” , modère aus- sitôt l’élu régional. Cette ligne ne peut

ne habituellement avec deux rames. Ce qui offre une capa- cité de 150 personnes. Il arrive cependant qu’il n’y ait plus qu’une seule rame au départ de La Chaux-de-Fonds et des clients restent à quai. On n’a pas d’autres réponses que de prier la S.N.C.F. de résoudre ce pro- blème qui relève de sa dispo- nibilité en matériel roulant” , annonce Nicolas Wälti, chef du service des transports au can- ton de Neuchâtel. En dehors de ce souci logistique, “Signum” permettant de rouler en Suisse, 3 T.E.R. circulent quo- tidiennement et 1 T.E.R. est en réserve pour permettre aux 3 autres d’aller régulièrement en maintenance et ainsi effectuer un roulement” , nous indique-t- on à la direction régionale S.N.C.F. Bourgogne-Franche- Comté. L’abandon du projet “Transrun” chez nos amis suisses qui aurait pu libérer du matériel roulant ne va pas dans le sens de faci- liter les choses. Comme quoi cha- toute la question est de savoir si l’on peut mettre plus de trains sur cette ligne ? À ce jour, la répon- se est non. “Seuls 4 T.E.R. sont dotés du système

trafic. Le problème de sur-fré- quentation ferroviaire se pose notamment le soir au retour de Suisse. Deux trains à 16 h 08 et 17 h 03 en gare de La Chaux- de-Fonds reviennent sur Fran-

“On est debout à tous les coups.”

La ligne des horlogers sature de plus en plus souvent aux heures de pointe.

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DÉGUSTATION DE FOIE GRAS

Le “no man’s land” des gymnases Sentiment d’insécurité ressenti entre les deux gymnases mortuaciens où des bandes de jeunes cohabitent avec les utilisateurs des équi- pements sportifs. Les autorités s’emparent du problème. Morteau

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À la tombée du jour, cer- taines mamans ne sont guère rassurées pour leurs enfants qui viennent pratiquer un sport dans un des deux gymnases mortuaciens situés entre le col- lège et le lycée. L’ambiance y est parfois, sinon inquiétante, du moins peu rassurante. Des petits attroupements ou des voi- tures stationnées là dont les

occupants discutent entre eux, parfois invectivent les jeunes collégiens, et il n’en faut pas plus pour semer une certaine inquiétude chez les parents. Si la gendarmerie de Morteau qui intervient régulièrement n’a jamais démantelé de trafic de stupéfiants, elle reste tout de même vigilante et annonce que les rondes vont se multiplier. Cette question a d’ailleurs fait

l’objet d’un récent débat au sein de la commission locale de sécu- rité et de prévention de la délin- quance qui se réunit une fois par mois en mairie de Morteau sous la responsabilité d’Annie Gene- vard. Regroupant la mairie, le C.C.A.S., les bailleurs sociaux, la police municipale, la gendar- merie et les établissements sco- laires, elle s’est engagée à appor- ter des solutions “suite aux petits

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le de Morteau. Ce nouvel outil de vidéo-protection porterait à cinq le nombre de caméras dans Morteau. Il en existe déjà trois dans le périmètre de la place de l’Hôtel de Ville et une quatriè-

également été saisi de la ques- tion, et répondu à la deman- de : “Nous avons accentué nos passages et nos contrôles” confir- ment les forces de l’ordre à Mor- teau. Plusieurs contrôles ont été

soucis qui nous ont été remontés cette année” confirme la mai- rie. La commission a pris la déci- sion d’installer une caméra sur le gymnase du collège afin de renforcer la prévention. “C’est en effet à l’étude confirme la direc- tion générale des services à Mor- teau. Cette caméra serait ins- tallée sur la façade du gymnase du C.O.S.E.C., propriété de la Ville. Nous prévoyons également d’installer un peu plus de lumiè- re sur cette zone qui est vite plon- gée dans l’obscurité” annonce la mairie. “Même si on n’a jamais eu de gros souci, ce n’est pas une raison pour ne rien faire et ce sentiment d’insécurité existe bel et bien, c’est de notre rôle d’agir en amont.” Ces équipements - caméra et éclairage - devraient être finan- cés sur le budget 2013 de la Vil-

me au champ-de-foire. L’idée est bien de sécu- riser les lieux afin qu’ils ne soient plus propices aux rassemblements interlopes.

effectués “sur des petits groupes d’adolescents aux attitudes un peu nonchalantes qui ont pu émouvoir certaines

Installer une caméra sur le gymnase.

personnes. Avec la collaboration de la police municipale, nous avons donc décidé d’accentuer ces contrôles.” Le problème, c’est que dès l’instant où des jeunes aperçoivent un véhicule bleu frappé du logo de la gendarme- rie, ils se font beaucoup plus dis- crets… Si bien qu’aucune inter- pellation n’a encore eu lieu à cet endroit qui devrait bientôt gagner en sérénité. J.-F.H.

Au collège, le principal se veut plutôt rassurant : “Ces soucis n’existent pas vraiment aux heures scolaires car les élèves sont surveillés jusqu’à l’arrêt des bus. C’est plutôt dans le cadre des pratiques associatives. Ceci dit, nous restons très attentifs à cette question” note Philippe Studer, le principal du collège Jean-Claude Bouquet. Du côté de la gendarmerie, on a

Le sentiment d’insécurité existe bel et bien à cet endroit selon la mairie qui va agir.

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Impôts des entreprises : le Haut-Doubs bon élève La cotisation foncière des entreprises (C.F.E.) remplaçant la taxe professionnelle a augmenté de 100 % pour des entreprises installées à Besançon, créant la polémique alors qu’à Morteau, Belleherbe, Pierrefontaine-les- Varans et Montbenoît, la base minimale a été figée. Les entrepreneurs vont-ils s’installer chez nous ? Fiscalité

Zoom Maîche : la grogne des commerçants fait plier la mairie L a moutarde est montée au nez des commerçants de Maîche après lecture de leur feuille dʼimposition. En moyenne, les augmentations ont varié de 200 à 400 euros. Une enseigne - qui a préféré garder lʼanonymat - débour- sait 3 900 euros en 2011, elle a dû sʼacquitter de 300 euros de plus (soit 4 200 euros) pour la “nouvelle” taxe version 2012. Un représentant des métiers de bouche a, lui, payé trois fois plus. Sa taxe est passée de 600 à 1 900 euros. Une réunion entre le maire et président de la communauté de communes Joseph Parrenin sʼest tenue mercredi 5 décembre avec une partie des commerçants. La mairie de Maîche fait marche arrière et revient sur son vote : “On savait que cette taxe était inégalitaire. Vu que nous avons augmenté pour Maîche et avons pris cette décision pour la commune, cela a conduit à une augmentation pour lʼensemble de la communauté de communes. Nous allons faire marche arrière en revenant à une base de 3 000 euros (au lieu de 5 000)” pré- cise Joseph Parrenin. La décision sera prise lors du prochain conseil municipal (lundi 10 décembre). Il aurait été même pos- sible de descendre jusquʼà 2 000 euros.

À Besançon et Baume- les-Dames, les chefs d’entreprise mènent la guerre contre leurs élus qui ont voté une augmen- tation des impôts des entre- prises parfois de 150 %. Dans le Haut-Doubs, pas un mot. Nor- mal, nos entrepreneurs n’ont pas dû supporter une hausse imprévue. À coup de communi- qués de presse, les Bisontins dénoncent la cotisation fonciè-

re des entreprises, nouvelle taxe remplaçant l’ancienne Taxe pro- fessionnelle (T.P.) auxquelles

novembre : “J’appelle toutes les entreprises qui souhaitent s’installer de choisir le lieu où

Les entreprises du ressort de la communauté de communes du Val de Morteau, de Pierrefon- taine-Vercel, de Dessoubre et Barbèche (Belleherbe), du can- ton de Montbenoît, du Larmont (Pontarlier), sont épargnées à l’inverse de celles de Baume-les- Dames et de Besançon (Grand Besançon) où l’augmentation peut s’élever à 150 %. Exemple de ce chef d’entreprise proprié- taire d’une boutique de peintu- re (5 salariés) à Thise qui a payé 755 euros en 2011… et doit débourser 1 575 euros cette année. “Une aberration” dit cet- te commerçante qui devra s’acquitter de la somme avant la fin de l’année. Pour la com- munauté de communes de Mor- teau, l’augmentation a été nul- le : “C’était une décision poli- tique de notre part que de ne pas augmenter l’impôt pour les entre- prises. Nous sommes restés figés sur le minimum de l’ancienne T.P.” dit la communauté de com- munes. Il est de 20,99 % pour Morteau, soit aucune rééva- luation. À Belleherbe, on regret- te que toutes les collectivités soient dans le même panier : “Nous avons reçu un courrier de mécontentement de la C.A.P.E.B. C’est dommage… car nous n’avons rien augmenté” dit un responsable économique à

sont assujetties toutes les activités, notamment les professions libé- rales… épargnées jusque-là. Le président de la chambre de Métiers et

la Cotisation foncière des entreprises (C.F.E.) n’a pas augmenté. Si les col- lectivités ne rectifient pas le tir, nous communi- querons alors une liste en disant où il ne faut

“Nous sommes restés figés sur le minimum.”

de l’Artisanat du Doubs, inter- pellé par ses adhérents, a même tapé du poing sur la table fin

pas s’implanter” menace-t-il. C’est-à-dire a donc voulu savoir où l’herbe était la plus verte.

la collectivité. Pour exemple, la C.F.E. permet à “Dessoubre et Barbèche” de recevoir 7 000 euros en impôts sur les 80 000 perçus entre les quatre taxes. Concrètement, la C.F.E. comporte deux strates : la pre- mière concerne les entreprises qui réalisent moins de 100 000 euros de chiffre d’affaires et la seconde celles qui dépassent les 100 000 euros. “Les collectivités ont-elles déci- dé ces augmentations en connais-

sance de cause ou par mécon- naissance ? On l’ignore mais on dit qu’elles ont encore la pos- sibilité de revenir en arrière” dit le représentant des artisans, confiant. Les Bisontins espè- rent un retour en arrière. Les entrepreneurs “lésés” peuvent écrire à la direction régionale des finances publiques. Les auto- entrepreneurs peuvent être ras- surés : ils sont dégrevés de tou- te taxe en 2012. E.Ch.

Le président de la Chambre de Métiers Bernard Barthod : “J’appelle les entrepreneurs à s’installer là où il n’y a pas eu d’augmentation.” Dans le Haut-Doubs par exemple.

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