Journal C'est à Dire 183 - Janvier 2013

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Charquemont Quand la télé choisit le programme… Ils n’habitent pas un coin perdu mais bel et bien en pleine ville. Éliane et Michel Cheval disposent même d’un téléviseur écran plat tout à fait adapté pour rece- voir directement la T.N.T. Et pourtant, pour eux comme pour d’autres habitants du quartier, regarder la télé est devenu très aléatoire.

Fournet-Blancheroche Les parents d’élèves se transforment en employés communaux À l’école maternelle de Fournet-Blancheroche, ce sont les parents d’élèves qui se mobilisent pour améliorer la qualité de vie de leurs enfants inscrits en maternelle. Un parent élec- tricien, un autre menuisier…et le tour est joué. Le 15 décembre, “La féerie de Noël” animera le village.

“T outes les chaînes ont un crépitement ou un décalage, c’est impos- sible à regarder” explique Élia- ne Cheval “Seules les chaînes suisses fonctionnent bien en fran- çais ou encore en allemand et en italien” ajoute son mari Michel qui poursuit en plai- santant : “C’est bien pour les dis que pour la partie françai- se, on se tourne vers le relais du Lomont ou celui situé sur les hauteurs de Morteau. Dans les deux cas, les habitants de ce quartier ont le même pro- blème de réception saccadée. “Parfois, qu’on dépende d’un point ou d’un autre, on a même un message disant absence de signal” explique le couple. Dif- ficile dans ces conditions de matches de foot, on a au moins l’image.” La récep- tion dépend alors du relais du Chasseral tan-

suivre les jeux favoris de l’après- midi ou les films du soir. Selon les jours et le bon vouloir des ondes, “c’est la télé qui choisit ce qu’on peut regar- der” plaisantent les époux Che- val bien impuissants face à cet- te situation. Heureusement, il reste la possibilité de revoir les programmes grâce à Internet fiter des chaînes, publiques au moins. Car si le signal n’arrive pas jusqu’à la maison, la fac- ture de la redevance annuelle y est bien arrivée. “Nous ne savons pas vers qui nous tourner” déplore le couple. La solution viendra peut-être de l’agence nationale des fréquences, structure qui dépend de l’État. Joignables par téléphone et par Internet, ces spécialistes sont mais on comprend bien que ces contri- buables estiment à juste titre pouvoir pro-

chargés d’identifier puis de résoudre les dysfonctionnements de façon très… administrative : il faut d’abord remplir un for- mulaire et justifier des problèmes comme de l’incapacité à les résoudre. Difficultés qui doivent être certifiées par un anten- niste “à la charge du plaignant ” bien sûr, avant de pouvoir pré- tendre à une intervention de l’agence ou à une hypothétique aide financière du fonds d’accompagnement du numé- rique pour modifier son équi- pement et capter les chaînes par satellite. Alors, les personnes qui rencontrent ce genre de pro- blèmes peuvent toujours enga- ger cette procédure (voir les coor- données de l’A.N.F.R.) ou envoyer, avec plus d’espoir peut-être un formulaire, pardon, une lettre au Père Noël pour demander une parabole sous le sapin. D.A.

Formulaire ou lettre ?

Le comité des parents d’élèves de Fournet- Blancheroche mobilisé

autour de leur école.

F ournet-Blancheroche n’a pas d’employé commu- nal. Une question de budget pour cette com- mune de 350 habitants qui possède une école maternelle et un accueil périscolaire dont la chan- ce est de bénéficier de la motivation de parents d’élèves pour assurer le maintien, sinon la moder- nisation, de l’école. Sur la sel- lette de la carte scolaire à la ren- trée dernière, l’école a réussi grâ- ce à la mairie à repousser une fermeture de classe dans un espa- ce où comme ailleurs, elle est le moteur du bourg. Les enfants en ont besoin. Les parents éga- lement. Ces derniers se retrous- sent d’ailleurs les manches pour que leurs enfants disposent des meilleures conditions possibles pour travailler. Si la vente de sapins de Noël qui a eu lieu samedi 8 décembre a permis de récolter de l’argent, nécessaire à l’organisation d’événements, ce sont bien évi- demment les coups de main des parents dans l’entretien des locaux qui pèsent lourd. “Ils ont récemment remis des portes notamment pour le local à vélo. Ils ont également remis les che- naux ou créer une aire de jeux” rapporte le maire Pierre-Jean Wycart, tout heureux de pou- voir compter sur ses adminis- trés. “Il y a un papa menui- ser, un autre électricien. Cha- cun aide” témoigne Caroline Bouteille, ancienne présidente de l’association des parents d’élèves aujourd’hui trésoriè- re. Jean-Charles Petit a été élu le président et la remplace. Samedi 15 décembre, le villa- ge organise une grande fête de Noël intitulée “La Féerie de Noël” avec au centre du villa- ge, à la salle de convivialité, un spectacle par les enfants de

l’école, un concert ensuite à l’église par l’harmonie muni- cipale, la venue du Père Noël, d’un clown, et un repas (tar-

avions rouvert la maternelle. Aujourd’hui, on estime que l’école a sa place : elle évite aux enfants de maternelle de se rendre à Charquemont. Avec la création de 12 parcelles, la construction de 4 logements locatifs, nous devrions avoir de nouveaux enfants” espère-t- il. L’inspection pourrait le prendre compte… sans comp- ter que les parents d’élèves veillent de près à leur si chè- re école. Ils ne sont pas prêts à lâcher le morceau… E.Ch.

tiflette). “Cela assure l’ambiance autour du vil- lage et des parents” témoigne le premier édi- le qui s’est démené pour que l’inspection acadé- mique ne ferme pas l’école.

“Nous devrions avoir de nouveaux enfants.”

Après une réunion à l’inspection d’académie de Besançon, Four- net a bénéficié d’un an sup- plémentaire. “En 1993, nous

Éliane et Michel n’ont pas le choix des programmes… c’est leur télé qui décide.

Pour joindre l’agence : anfr.fr ou par tél. 0970 818 818 (prix d’un appel local)

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