Journal C'est à Dire 183 - Janvier 2013

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V A L D E M O R T E A U

Transports Le train des horlogers en surchauffe

Restaurant Feuvrier c’est un moment de plaisir à vos pieds ...

Les frontaliers sont de plus en plus nombreux à emprunter cette ligne très souvent surchargée aux heures de pointe. Ce qui a pour conséquen- ce des problèmes techniques et financiers.

ce. “Cet hiver, on est debout à tous les coups. Il y aurait un wagon de plus, ce serait tout aus- si bien” , confie un frontalier qui effectue pour sa part la navet- te entre Le Locle et Gilley. La gêne dure tout au plus une vingtaine de minutes. Plusieurs raisons expliquent cette sur- charge. D’abord le côté pratique du train qui séduit de plus en plus les usagers français. Ensui- te, la saison hivernale coïncide

toujours avec un pic de fré- quentation. Les Suisses ont éga- lement profité de cette ligne pour la mettre en correspon- dance avec leur train régional Neuchâtel-Le Locle à partir de La Chaux-de-Fonds. Résultats : 80 à 90 voyageurs suisses mon- tent dans le train des horlogers. Ils s’ajoutent au flux des pen- dulaires qui comprend en moyenne 60 à 70 passagers. “À 17 h 03, le système fonction-

L a ligne des horlogers est victime de son succès, ce dont on ne peut que se réjouir. C’est autant de véhicules enmoins sur les routes. De quoi améliorer la fluidité du

cun a aussi sa part de respon- sabilités. La région Franche- Comté et le canton de Neuchâ- tel ont lancé une vaste étude pour travailler sur l’optimisation de cette ligne. “On a fait le point avec nos partenaires suisses. On s’est fixé pour objectif de mettre en place des dessertes toutes les 30 minutes aux heures de pointe” , annonce Alain Fousse- ret, le vice-président du Conseil régional responsable des trans- ports. Ne crions pas victoire pour pas supporter plus de 15 trains par jour, ce qui est le cas actuel- lement. Pour aller plus loin, il faudrait moderniser les équi- pements et aménager des évi- tements. Soit des coûts sup- plémentaires toujours compli- qués à trouver en ces périodes de budgets contraints. “On exa- mine aussi l’idée d’électrifier au moins le tronçon jusqu’à Mor- teau. Mais c’est encore plus uto- piste sur le plan financier.” Enco- re quelques allers-retours debout en perspective… autant. “On peut espérer ce renforce- ment dans les 5 ans à venir” , modère aus- sitôt l’élu régional. Cette ligne ne peut

ne habituellement avec deux rames. Ce qui offre une capa- cité de 150 personnes. Il arrive cependant qu’il n’y ait plus qu’une seule rame au départ de La Chaux-de-Fonds et des clients restent à quai. On n’a pas d’autres réponses que de prier la S.N.C.F. de résoudre ce pro- blème qui relève de sa dispo- nibilité en matériel roulant” , annonce Nicolas Wälti, chef du service des transports au can- ton de Neuchâtel. En dehors de ce souci logistique, “Signum” permettant de rouler en Suisse, 3 T.E.R. circulent quo- tidiennement et 1 T.E.R. est en réserve pour permettre aux 3 autres d’aller régulièrement en maintenance et ainsi effectuer un roulement” , nous indique-t- on à la direction régionale S.N.C.F. Bourgogne-Franche- Comté. L’abandon du projet “Transrun” chez nos amis suisses qui aurait pu libérer du matériel roulant ne va pas dans le sens de faci- liter les choses. Comme quoi cha- toute la question est de savoir si l’on peut mettre plus de trains sur cette ligne ? À ce jour, la répon- se est non. “Seuls 4 T.E.R. sont dotés du système

trafic. Le problème de sur-fré- quentation ferroviaire se pose notamment le soir au retour de Suisse. Deux trains à 16 h 08 et 17 h 03 en gare de La Chaux- de-Fonds reviennent sur Fran-

“On est debout à tous les coups.”

La ligne des horlogers sature de plus en plus souvent aux heures de pointe.

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