Journal C'est à Dire 183 - Janvier 2013

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Immobilier Logement social ne rime pas avec rural Construire des logements sociaux est souvent une volonté des com- munes qui pour y parvenir font appel à un organisme spécialisé en la matière. Plusieurs dans le Pays Horloger ont eu recours à Néolia qui fina- lement a choisi de ne pas aller au bout des projets.

D ernier renoncement en date sur le secteur, le pro- jet que devait mener Néolia à Maîche dans le lotis- sement du bas des routes ne verra pas le jour. Pas avec ce spécialiste de l’habitat en tout cas qui devait y construire des pavillons en bande destinés à la location. La mairie cherche donc un nouveau prestataire. Même problème à l’extrémité du Pays Horloger, à Saint-Hip- polyte où six maisons devaient être construites. Là, un accord avait été passé avec la commune pour la vente du terrain à Néo- lia pour 50 000 euros. Mais l’organisme a adressé un cour- rier en mairie il y a quelques mois demandant finalement de revoir le prix du foncier et de l’acheter… pour l’euro symbo- lique. Refus catégorique et una-

nime du conseil municipal. Autre commune, autre problè- me. À Cernay-l’Église cette fois. En bas du lotissement des frênes où une dizaine de maisons indi- viduelles ont été construites, une large parcelle avait été acquise par Néolia “à prix avan- tageux” souligne le maire Michel Tissot, au bord de la départe- location pour des gens qui sou- haitent s’installer quelques mois ou quelques années mais pas forcément définitivement” pré- cise l’élu. Terrain acheté, per- mis de construire obtenu et dûment affiché sur place… et pourtant : “Nous avons reçu un courrier annonçant que Néo- lia abandonnait le projet. Main- mentale qui mène à Trévillers. “Notre objec- tif était de pouvoir pro- poser des logements en

tenant, il nous faut racheter ce terrain et envisager une autre solution” explique le maire. Sur ce dossier précis, Philippe Tor- rès, directeur territorial Sud Franche-Comté à Néolia confir- me qu’en effet sa société va pro- céder à la rétrocession du ter- rain. “Nous venons de livrer 9 logements à quelques kilomètres de là, à Damprichard et pour Cernay l’importance des travaux au niveau de la voirie et des réseaux divers nous ont ame- nés à renoncer” confie-t-il. Pour ce responsable, la raison de ces retraits successifs s’explique facilement : “La poli- tique actuelle du logement social favorise très clairement ce que nous appelons les zones 1 c’est- à-dire très urbaine voire les zones 2 dites urbaines. Les dossiers

évoqués ici sont en secteur rural, donc en zone 3 où nous accusons une baisse de 20 % de notre financement assuré par la Cais- se des dépôts et consignations.” Ce à quoi il ajoute : “Il nous est donc difficile d’apporter les 15 % nécessaires en fonds propres sur certains projets auxquels nous devons donc renoncer.” Un dis- cours franc qui pourtant ne console pas les élus ruraux de plus en plus dépités de voir leurs territoires passer au second plan, ou même au troisième si l’on reprend le zonage évoqué, alors qu’ici aussi les besoins en logements sociaux existent. D.A. À Cernay-L’Église, le terrain acheté par Néolia va être rétrocédé à la commune.

Les commerçants se recentrent sur l’animation commerciale Maîche Le Noël des commerçants maîchois aura cette année une petite touche verte, couleur de l’espoir mais aussi et surtout de la carte comtoise qui est au cœur du dispositif voulu par des organisateurs qui ont plus d’un tour dans leur hotte.

Une histoire de zones.

dra peut-être penser à une exten- sion !” Cet afflux de nouveaux prati- quants a donc nécessité une restructuration complète du club : “Un poste de professeur a été créé, il est aujourd’hui occu- pé par Romain Pierre. Nous Les courts couverts ont fait tripler les adhésions Rien n’arrête la progression du tennis-club de Maîche. Pas même la neige depuis que les courts couverts permettent une pratique locale de ce sport même en hiver. Ce qui a d’ailleurs boos- té les adhésions et élevé le niveau de jeu. Maîche qui participent à des cham- pionnats tout au long de l’année, tout comme certains adultes en individuel. La volonté des diri- geants s’est aussi portée sur la féminisation et un effort parti- culier a été porté vers l’école de tennis. “Les enfants peuvent pra-

A vec à ce jour 272 adhé- rents, le club atteint un niveau historique, une fréquentation jamais connue jusqu’alors que les responsables attribuent avant tout à l’existence depuis cinq ans des deux courts cou- verts et l’arrivée depuis trois ans d’un professeur diplômé d’État. “Avant la construction des deux courts couverts, le club ne disposait que de deux ter- rains extérieurs et le nombre de licenciés était en baisse constan-

avons ainsi pu tra- vailler plusieurs axes de développement et améliorer nos classe- ments” note le res- ponsable.

tiquer de façon ludique dès l’âge de 4 ans avec des petites raquettes et des balles adaptées” explique Pascal Tis-

te. Nous étions arrivés à moins de 100 adhérents” explique Pas- cal Tisserand, membre du comi- té. C’est l’évidence même : ce sport qui ne pouvait se prati- quer, en cas de météo clémen- te, que d’avril à septembre, est désormais accessible 365 jours par an et à toute heure. L’engouement était donc évi- dent et aujourd’hui, le planning étant de plus en plus serré et les courts très souvent occupés, on n’hésite pas à lancer sur le ton de la plaisanterie : “Il fau-

Jeunesse et féminisation.

Plus de 4 000 cartes comtoises sont déjà en circulation sur le plateau.

L’ association pour la pro- motion de Maîche (A.P.P.M.) présidée par Christophe Contejean et l’association de la carte com- toise dirigée par Fred Louvet ont décidé de s’unir le temps de la quinzaine commerciale pour offrir à leurs clientèles respectives de très beaux cadeaux. “Nous arri-

invités pour une soirée au caba- ret le Sensso à Salins-les-Bains, “et 5 000 euros seront crédités en bons d’achat sur les cartes comtoises” poursuit-il. En effet, si chaque achat, quel que soit le montant, donne droit à un ticket de participation, la dif- férence se fait ailleurs : “la car- te reste active à l’occasion des

serand, bien conscient que toutes ces actions portent déjà leurs fruits et que par consé- quent, le nombre de licenciés ne devrait pas connaître la cri- se de sitôt. La petite balle jau- ne a encore de belles années devant elle sur le plateau. Et la question de l’extension pour- rait bien vite ne plus être une simple boutade.

Si le tennis peut être pratiqué ici comme un loisir, la compé- tition tient une place impor- tante avec plusieurs équipes masculines et féminines dans chacune des catégories plus ou moins de 35 ans, une autre évo- luant au niveau pré-national pour les messieurs de plus de 55 ans, sans oublier les jeunes

vons à une dotation glo- bale de 14 000 euros, supérieure à ce qu’elle est d’habitude car nous n’avons pas engagé de dépenses liées à

fêtes et les habituels 2 % du montant des achats y seront toujours ajoutés en plus de la possibilité de gagner des lots, donc de tou-

La carte comtoise au cœur du dispositif.

l’animation extérieure qui sera prise en charge par la mairie” explique Christophe Contejean. “Toute notre énergie est donc concentrée uniquement sur la partie commerciale, celle qui nous concerne” explique-t-il. Une façon de rendre leur action enco- re plus attractive. “Chacun res- te libre quant à la déco nous suggérons juste l’idée pour être plus facilement visibles” pré- cise le président. Du 11 au 24 décembre, les com- merçants participants, une ving- taine, seront donc identifiables grâce à une décoration vert anis et blanche avec en vitrine l’autocollant représentant le premier lot : une voiture, une Renault Twingo plus précisé- ment. 45 autres gagnants seront

te façon, nos clients seront gagnants !” notent les respon- sables de l’opération. De son côté, la mairie de Maîche a déjà installé les chalets qui accueilleront les associations les week-ends des 15 et 16 puis 22 et 23 décembre. Jouets en bois et livres pour enfants seront à l’honneur et les bambins pour- ront à nouveau s’essayer à la fabrication de boules de Noël. Des promenades en calèche tirée par des comtois sont également au programme tout comme la venue du Père Noël qui le dimanche 16 partagera la rue avec les clowns de la Chiffogne venus pour redonner le sourire aux commerçants comme aux clients attendus nombreux durant cette quinzaine.

Les jeunes sont de plus en plus

nombreux à pratiquer le tennis sur le plateau de Maîche.

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