Journal C'est à Dire 183 - Janvier 2013

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É C O N O M I E

Décorations Bazaud illumine Noël Spécialisée dans la création de décors de Noël pour les collectivités, la P.M.E. franc-comtoise installée aux portes du Haut-Doubs continue de se déve- lopper. Elle crée, fabrique et commercialise ses illu- minations. Une production 100 % française.

discrets la journée quand ils ne sont pas allumés. Elle a déci- dé également de ne pas peindre l’aluminium qu’elle utilise pour la fabrication afin de pouvoir recycler très facilement le pro- duit. C’est un des exemples de la démarche écologique qu’elle a mise en place en interne. À la création succède une troi- sième étape : la commercialisa- tion. Bazaud répond aux appels des communes. C’est à ce moment-là que se constitue le carnet de commandes. Dans ce secteur économique, l’activité est globalement stable, preuve que les mairies sont toujours attentives à égayer leur ville au moment des fêtes de fin d’année. Les produits de la P.M.E. franc- comtoise sont acheminés aux quatre coins de France. Certains décors sont mêmes loués pour une durée de trois ans. Cette société tire son épingle du jeu en se démarquant sur le mar- ché des illuminations de Noël. Tout d’abord sa production est 100 % française, ce qui est rare dans le métier. Ensuite, elle s’est structurée de manière à pouvoir proposer à ses clients qui le sou- haitent, des décors sur mesure. “Nous avons développé des motifs spéciaux pour des villes com- me Poitiers ou Le Plessis-Robin- son” poursuit Jean-François Des- biez-Piat. Bazaud illuminations se déve- loppe progressivement. Créée en 1998 à Montgesoye par son actuel gérant, Jean-Luc Bazaud, elle vient d’investir dans la construction de deux bâtiments (3 000 mètres carrés au total) dans la nouvelle zone d’activité de L’Hôpital-du-Grosbois. T.C.

Le cordon lumineux en P.V.C. est posé allumé, car en chauffant il est plus malléable.

S on activité est saison- nière. La période de fabrication vient de s’achever pour l’entrepriseBazaud Illu- minations installée à L’Hôpital- du-Grosbois. En trois mois, elle a fabriqué près de 3000décors lumi- neux qui ornent désormais les rues

appel temporairement à une main-d’œuvre qui maîtrise un savoir-faire manuel étonnant. Ici on coupe, on soude, on cintre des pièces d’aluminium brut, un matériau à la fois léger et soli- de, pour donner la forme à un décor dont les contours seront bientôt soulignés par un cordon

elle imaginera de nouveaux modèles qui viendront agré- menter le prochain catalogue. Tous les ans, Bazaud renou- velle 25 % de sa gamme de pro- duits. Les concepteurs antici- pent les tendances, cherchent de nouvelles formes. “Le design est une partie difficile mais importante. Il faut tenter de déter- miner les motifs qui vont plai- re” poursuit le directeur de pro- duction. La conception se fait sur ordinateur. Proposer de nouvelles formes, amener dans les décors d’autres couleurs que le blanc et le bleu toujours très tendance, sont des choses qui font partie de la réflexion. Bazaud a apporté d’autres innovations, sur la struc- ture de ses décors en particu- lier. Par exemple, sauf cas excep- tionnel, elle a pris le parti de ne pas leur mettre de cadre péri- phérique, ce qui les rend plus

de nombreuses villes en France pour les fêtes de fin d’année. Un laps de temps très court,pendant lequel l’atelier a tourné à plein régime avant de

lumineux fait de leds moins gourmandes en énergie. “Notre profes- sion a fait beaucoup d’efforts pour diminuer la consommation élec-

Une économie de 1 800 euros par an.

retrouver son calme. “Durant la saison, nous employons 25 per- sonnes, alors que le reste de l’année nous sommes 3. On réa- lise 90 % de notre chiffre d’affaires de septembre à novembre” précise Jean-Fran- çois Desbiez-Piat, responsable de production. Pour honorer les commandes des collectivités, Bazaud illuminations fait donc

trique des illuminations. Les leds permettent de la diviser par quatre comparé aux ampoules qui étaient utilisées avant” ajou- te Jean-François Desbiez-Piat. Une fois terminés, les décors sont testés avant d’être livrés. La fabrication est l’ultime éta- pe du processus de création qui rythme la vie de l’entreprise sur un an. Dès le mois de janvier,

De nombreuses villes font confiance à l’entreprise franc-com- toise partout en France. Dans la région, elle travaille pour ces communes telles que Morteau, Ornans, Valdahon ou Lure.

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