Journal C'est à Dire 183 - Janvier 2013

V A L D E M O R T E A U

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Étude

Morteau, huitième zone la plus riche de France Un rapport rendu par l’observatoire statistique trans- frontalier de l’Arc jurassien (O.S.T.A.J.) révèle que la zone d’emploi de Morteau se classe en haut du clas- sement national en terme de revenus. Avant même certaines villes de la région parisienne.

17 Route des Fins - VILLERS LE LAC

À force de le répéter, ce n’est plus un scoop : le Haut-Doubs est une région sinon prospère, du moins riche. Mais l’étude ren- due récemment par l’O.S.T.A.J. permet de mesurer encore mieux, chiffres à l’appui, ce constat évident. En effet, les chiffres de la direction générale des finances publiques sont for- mels : avec un revenu fiscal médian par unité de consom- mation égal à 22 081 euros par an, Morteau se place en 8 ème position des zones d’emploi aux

consommation et la région du genevois français qui affiche 23 293 euros. À noter que la zone d’emploi de Pontarlier se situe au 20 ème rang métropoli- tain avec un revenu fiscal médian par unité de consom- mation inférieur de 2 100 euros à celui de Morteau. Cette position de la zone d’emploi de Morteau aux som- mets du classement national s’explique facilement selon l’observatoire. “Dans une gran- de partie de la partie française de l’Arc jurassien, une propor- tion de plus en plus importante de

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Les 10 zones françaises où les revenus fiscaux des ménages sont les plus élevés.

revenus médians les plus importants de France (voir tableau ci-dessous), sur les 304 zones d’emploi fran- çaises. Elle arrive dans ce classement, juste après Paris. Aux pre-

année, 550 emplois supplé- mentaires ont été créés côté suis- se sur le territoire du futur parc naturel régional du Doubs, contre 35 seulement côté fran- çais. L’emploi industriel pro- gressait chaque année de 480 postes côté suisse pendant qu’il diminuait de 80 postes par an côté France. “La partie suisse du périmètre regroupe 70 % des emplois pour 54 % de la popu- lation.” Malgré l’importance des reve-

dans un couple en comptant un” ajoute les statisticiens de l’O.S.T.A.J. Si bien que “le reve- nu net moyen est supérieur de 2 000 euros à la moyenne dépar- tementale.” À l’inverse, les per- sonnes résidant dans la partie française et occupant un emploi en France sont moins bien rémunérées que la moyenne départementale. Cette belle médaille a pourtant un revers, souligné également dans ce récent rapport de l’O.S.T.A.J. : sa faiblesse struc- turelle, son manque d’équipements et le peu d’emplois créés côté français. Entre 2000 et 2008, chaque

Sa faiblesse structurelle, son manque d’équipements.

ménages comprend au moins un membre tra- vaillant en Suisse.” Selon les derniers chiffres, désormais, près d’un ouvrier sur

Avec la participation du Domaine de la Haute Loue.

nus frontaliers, la partie fran- çaise peine à sauvegarder son économie. Les entreprises fran- çaises de la bande frontalière regroupent en effet à peine 170 emplois pour 1 000 habitants, loin derrière la moyenne du

Doubs qui compte 260 emplois pour 1 000 habitants. Le Haut-Doubs, dortoir de la Suisse voisine ? Au-delà de ce constat, quelles solutions ? Pour l’instant, aucune. J.-F.H.

mières places de ce classement national on trouve les très hup- pées villes de Saint-Quentin- en-Yvelines, Rambouillet ou encore Versailles. Deux autres zones frontalières arrivent éga- lement dans les 10 premières places de ce classement : Saint- Louis (Haut-Rhin) avec un reve- nu fiscal médian de 23 716 euros par unité de

deux résidant sur la partie fran- çaise du territoire du futur parc naturel régional du Doubs (qui compte 91 communes françaises et 19 communes suisses) tra- vaille en Suisse. Entre 2003 et 2008, 5 000 personnes se sont établies côté Haut-Doubs fran- çais. “2 600 personnes vivent dans un couple composé de deux travailleurs frontaliers et 6 500

Part des couples dont au moins un des membres travaille en Suisse.

parc de logements, qui est pas- sé de 21 400 à 25 650 entre 1999 et 2008. La hausse est imputable quasi exclusive- ment à la progression du nombre de résidences principales (+ 3 100) constituées en majo- rité de maisons individuelles. En 2008, celles-ci représentent 65 % de lʼensemble des résidences principales. Conséquence : lʼétalement urbain se traduit par une artificialisation accrue du sol. Depuis 2000, le tissu sʼétend de 15 hectares environ chaque année au détriment des autres espaces dans le Val de Mor- teau.

Trafic et pression foncière

Lʼ essentiel des navettes domicile-travail se concentrent pendant des plages horaires relativement courtes sur le territoire côté français, de Morteau, Villers-

En 2010, le trafic constaté au Col-des-Roches était de 7 700 véhicules par jour. Ilest dirigé à 43 % vers Le Locle. A lʼhorizon 2020, ce tarfic devrait passer à 12 000 véhicules par jour. Aux

Brenets, le trafic pour- rait passer de 2 600 véhicules par jour en 2010 à 3 800 en 2020. Corollaire de ces flux

le-Lac et Les Fins et du côté suisse, Les Brenets, Le Locle et La Chaux-de-Fonds. La dispersion des

Une artificialisa- tion accrue du sol.

2 rue Maulbronn (face Super U) 25800 VALDAHON - 03.81.51.68.79 Ouvert du Mardi ou samedi de 9h à 12h et de 14h à 19h

économiques fgranco-suisses, lʼaugmentation de la population côté français sʼaccompagne dʼune progression très rapide du

lieux de résidence dans la par- tie française conduit à un usa- ge quasi exclusif de la voitu- re.

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