Journal C'est à Dire 181 - Octobre 2012

Le journal gratuit du Haut-Doubs

29 octobre 2012 N° 181

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@groupe-publipresse.com I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

RELIGION CATHOLIQUE LE HAUT-DOUBS EST-IL TOUJOURS UNE TERRE DE MISSION ?

S O M M A I R E

2+2=5 * * 2 Maisons OSSATURE BOIS, 2 Maisons TRADITIONNELLES, 1 LIEU UNIQUE, 5 BONNES RAISONS de nous rencontrer LES JOURNÉES DUO Le trafic d’enfants démantelé. Un ignoble trafic de mineures impliquait une famille installée à Maîche. Les jeunes filles étaient “revendues” jusqu’à 30 000 euros. (page 4) L’indemnité gonflée de 85 %. Le président de la communauté de communes du Val de Morteau a fait voter une hausse de son indemnité qui passe de 780 à 1 440 euros par mois. (page 5) Insécurité en hausse à Maîche ? Une certaine inquiétude s’est installée sur le Plateau de Maîche suite à une série de faits-divers. (page 35) Créations Perrin : la croissance. La manufacture de bracelets installée à Orchamps- Vennes a renoué avec la croissance. Elle développe la maroquinerie de luxe. (page 36)

(Le dossier en pages 19 à 23)

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R E T O U R S U R I N F O

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Villers-le-Lac : des commerces à la place de l’ancien casino

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. plète le maire. Sur la commu- ne des Fins, une vingtaine de décès surviennent en moyen- ne tous les ans et “7 à 8 empla- cements nouveaux sont solli- cités chaque année par les familles.” Le cimetière des Fins a été agrandi re des Fins coïncident avec un changement de gestion du ser- vice cimetière aux Fins. “Nous en profitons en effet pour infor- matiser complètement la ges- tion du cimetière dans le but d’améliorer le service” com-

Pigeons La France serait-elle devenue un pays communiste où, au nom de l’équité, on prône désormais un égalitarisme à tout crin, quitte à niveler par le bas ? Le projet de loi sur la taxation des plus-values, dictée par une idéologie érigée en promesse de campagne, n’a pas fini de faire des dégâts dans la tête de tous ces entrepreneurs, dégoûtés de constater que dans ce pays, la prise de risque ne paie- ra jamais. Ils sont combien ces dirigeants d’entreprises, partis de rien, consacrant tout leur temps, tout leur argent, toute leur éner- gie et parfois jusqu’à leur santé, pour tenter d’innover en lançant une activité et en contribuant ain- si à créer des emplois ? Scanda- lisés d’apprendre que le gouver- nement envisage de leur piquer plus de 60 % du fruit de leurs efforts au moment où, méritants, ils envisagent de transmettre leur affaire. Car oui il s’agit bien là de racket , ni plus ni moins, que ce système imaginé dans des cabi- nets ministériels par des ronds de cuir qui n’ont jamais mis un pied en entreprise et qui pensent être les chevaliers blancs d’on ne sait quelle dérive, mettant dans le même sac le spéculateur qui engrange des profits indécents et le chef d’entreprise qui a d’abord comme responsabilité de dégager les salaires de ceux à qui il a pu proposer un emploi. Dans ce pays - ce constat semble encore plus criant depuis quelques mois -, celui qui réussit, qui parvient à créer de l’emploi et, horreur, à gagner de l’argent, passe pour un nanti, il est jalousé et vilipendé. Mais celui qui a le malheur d’échouer, parce que la conjonc- ture ne lui a pas été favorable ou parce qu’il a peut-être eu trop d’audace, devient un looser , un perdant, un banni. Belle mentali- té ! Le ministre Arnaud Monte- bourg a beau s’afficher en mari- nière une montre Herbelin au poi- gnet pour vanter le Made in Fran- ce, c’est juste bon pour l’image. Mais qu’il accorde ensuite son dis- cours en ne promettant pas à l’inverse le châtiment à ces “pigeons” qui travaillent à faire prospérer la France et qu’on veut ponctionner plus que de raison. Le gouvernement ne s’y prendrait pas mieux s’il voulait dégoûter à tout jamais un porteur de pro- jet de se lancer ou inciter un créa- teur d’entreprise installé dans le Haut-Doubs à délocaliser son siè- ge social en Suisse voisine. En revanche, dans le même projet de loi relatif au budget, le gou- vernement prévoit aussi d’épargner les œuvres d’art de l’I.S.F. et d’exonérer totalement les plus- values après douze ans. Les Fran- çais croyaient avoir élu un gou- vernement de gauche… Ils sont déjà sûrs d’avoir élu une équipe apparemment hostile à ceux qui entreprennent et plus encore à ceux qui réussissent. J ean-François Hauser

L e triathlète de Morteau a réussi le pari qu’il s’était fixé : terminer l’Ironman d’Hawaï, épreuve de triath- lon réputée la plus difficile au monde. Parti à l’autre bout du globe pour réaliser ce défi après s’être qualifié dans la catégorie vétéran, le Mortua- cien a bouclé les 3,8 km de natation, 180 km de vélo et 42,195 km de course à pied après 12 h 03 d’effort ! Il se classe 1 327 ème au général et 104 ème de sa catégorie. Philip- pe s’était fixé un temps de 12 heures. Il est donc dans les temps d’autant qu’il n’avait pu se préparer à sa convenance en raison d’une blessure. S’il revient avec ce titre “d’homme de fer”, le triathlète revient avant tout avec des images plein la tête comme la nage avec les tortues ou l’entraînement vélo avec Lau- rent Jalabert et quelques… cour- batures. “Il y a eu de la souf- france durant la course mais lorsque 5 000 personnes vous applaudissent vers la ligne d’arrivée, vous oubliez tout” dit- il avec émotion. “Une fois que l’on a vécu un moment comme celui-là, on a envie de le refaire même si la partie vélo a été assez difficile avec de longues lignes droites balayées par le vent. La natation a été très délicate car il y avait beaucoup de houle. Les meilleurs ont mis quinze minutes de plus.” L’ ancien casino, la salle des fêtes de Villers-le-Lac désaf- fectée puis démolie en début d’année, a laissé place à un bâtiment neuf à ossature bois, aux couleurs saumon, où pren- nent place deux nouveaux com- merces, déjà présents sur la com- mune et qui changent d’emplacement : l’institut de beau- té “Un temps pour soi” géré par Gaëlle Brenet et le magasin de fleurs “Brindille” géré par Sophie Renaud. Le premier était installé sur la route de la Suisse, “au bout du pont” tandis que le second avait pris place rue Saint-Jean. Les deux entrepreneuses ont donc saisi l’opportunité de cet empla- cement que leur proposait la com- mune. La commune leur laissait le terrain en échange du finale-

ment par les deux gérantes de la démolition du casino. En arrivant sur la place Droz-Bartholet, “Brin- dille” et “Un temps pour soi” espè- rent profiter de l’attractivité de cette place sur laquelle est ins- tallé le parking d’ATAC. L’activité des deux enseignes devrait donc être dynamisée. Surtout, les deux enseignes bénéficieront d’une surface plus importante que dans leur ancien emplacement. “Je passe de 42 m 2 à 120 m 2 . Ces nouveaux locaux me permettront aussi de lancer de nouvelles acti- vités, de renforcer notamment les soins du corps” commente Gaël- le Brenet. La fleuriste “Brindille” s’est déjà installée dans ce nouveau bâti- ment. L’institut de beauté doit y emménager le 10 novembre.

C’ est la troisième exten- sion que subit le cime- tière des Fins. Les tra- vaux menés par la société Dubat sont en phase de fina- lisation. 47 nouvelles tombes murées 2 places, 16 caveaux 4 places ainsi que 16 petites tombes au sol destinées à accueillir les urnes cinéraires ont été aménagées en contre- bas de l’ancien cimetière, sur du terrain communal. L’aménagement d’un nou- veau colombarium est éga- lement prévu, ainsi qu’un jar- din du souvenir pour la dis- persion des cendres. “Il res- te encore quelques places dans l’ancien cimetière mais cet agrandissement était devenu une nécessité”, remarque le maire Gérard Colard. Les tra- vaux devaient être quasiment terminés pour les célébration de la Toussaint. Les travaux d’agrandissement du cimetiè-

Philippe Lambert après 12 h 03 d’effort

Les travaux d’agrandissement du cimetière des Fins devaient être finalisés pour la toussaint.

Licencié au club de triathlon de Pontarlier, le Mortuacien va pouvoir s’offrir quelques jours de repos même s’il avoue avoir assez bien récupéré. Après ces moments vécus, il remercie sa famille qui l’a soutenu, et ses partenaires. S’il venait à vali- der son billet pour Hawaï 2013, Philippe modifiera son plan d’entraînement et s’équipera d’un vélo de contre-la-montre, idéal pour grappiller de précieuses secondes… et peut-être des places au général. Philippe Lambert a bouclé l’édition d’Hawaï après 12 h 03 d’effort.

Ses partenaires : Sauge assurances, Salvi peintures, A.C.F. fermetures, Sport Aventures

Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : David Aubry, Jean-Marie Steyner. Crédits photos : C’est à dire, Amicale des frontaliers, C.G. 25, C.P.E., Fracotec, P. Lambert, H. Leiser, Musée de Pontarlier, Pause Théâtre,T.V. Mont Blanc, F. Vuillemin.

est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Octobre 2012

V A L D E M O R T E A U

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Comment préparer sereinement ma retraite tout en réduisant mes impôts?

Affaire

Le trafic d’enfants sévissait dans le Haut-Doubs

E lle a à peine 16 ans, elle est déjà encein- te. Malgré elle. Cet- te adolescente de sei- ze ans vivait à Maîche. Com- me sept autres jeunes filles, elle a été placée dans un foyer pour mineurs après son arres- tation, elle était en possession de faux papiers. Quatorze autres personnes, adultes, ont été interpellées et mises en garde à vue, et six d’entre eux ont été dirigés vers la juri- diction interrégionale spécia- lisée de Nancy pour être entendus. C’est un vaste réseau de tra- fic d’enfants qui a été déman- telé par la police judiciaire de Besançon en collaboration avec la police aux frontières, basée à Pontarlier. Plus de 7 mois d’enquête auront été néces- saires, en lien notamment avec les forces de l’ordre allemandes, pour démanteler ce réseau qui avait des ramifications en Bel- Une stupéfiante affaire de traite de jeunes mineures a éclaboussé le Haut-Doubs le 25 octobre. La P.A.F. de Pontarlier a collaboré au démantèlement de ce réseau qui était notamment implanté à Maîche.

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La police aux frontières confirme que la jeune Maîchoise arrêtée était en possession de faux papiers.

Les trafiquants achetaient les filles mineures, âgées entre 13 et 16 ans et en âge de procréer, environ 1 500 euros, leur “prix de revente” pouvant atteindre les 30 000 euros selon nos infor- mations. “Des prix exorbitants” confirme le commandant Jean- Michel Comte, commandant de la P.A.F. à Pontarlier. À Maîche, cette famille était peu connue. Cependant, le mai- re de Maîche Joseph Parrenin dit avoir alerté les services

immense” et ce, même si l’enquête n’est pas terminée. Selon les premiers éléments de l’enquête, une quarantaine

d’enfants seraient concernés par cet ignoble trafic à gran- de échelle. J.-F.H.

Morteau

Un bâtiment commercial sort

de terre aux Champs Caresses

D es travaux de terras- sement importants ont démarré au bord de la route départe- mentale 437 à l’entrée du lotis- sement Les Champs Caresses à Morteau. Ce chantier n’annonce pas la construction d’un nouvel immeuble d’habitation, mais celle d’un bâtiment d’environ 600 mètres carrés à usage professionnel et s’installer dans le futur bâtiment qui abritera dou- ze lots indépendants. Livraison fin 2013. Commerçants, artisans, bureaux pourront

gique et en Allemagne. Une des familles impli- quées habitait donc Maîche, l’autre était installée à Valdahon. Leur activité : acheter au Kosovo des filles mineures et les

sociaux et la gendar- merie sur la présence de cette famille dont le train de vie posait ques- tion. Et ce, bien avant que la police aux fron- tières n’intervienne : “Le train de vie parais-

Rens. : S.C.I. du Plateau 06 08 70 58 23

Une quarantaine d’enfants seraient concernés.

commercial segmenté en 12 lots de 50 mètres carrés chacun. “Actuellement, un tiers des cel- lules sont vendues” explique Christel Bulthé, de la S.C.I. du Plateau qui porte le projet. Les premiers espaces réservés vont accueillir des bureaux, mais l’ensemble immobilier équipé de vitrines est proposé également aux commerçants et aux arti- sans. Les surfaces modulables sont commercialisées à l’état brut, charge aux futurs occu- pants de les aménager. “Les tra-

revendre à des familles de la même communauté, en engran- geant un bénéfice énorme. Ces filles étaient ensuite revendues pour être mariées contre leur gré. Une pratique pas forcément choquante dans la culture de cette communauté pour laquel- le cela correspond un peu à un rite. Mais ces faits, en Fran- ce, sont évidemment un crime.

sait aisé alors qu’ils n’avaient pas d’activité. Ils étaient suivis par nos services sociaux. On n’en sait pas plus” affirme-t-il. Cet- te famille, au préalable à Val- dahon, avait déménagé à Maîche. Elle était logée par Habitat 25. D’après le responsable de la P.A.F. à Pontarlier, “l’ampleur des dégâts de cette affaire est

Le bâtiment “L’Hélios” fera environ 600 mètres carrés. (Architecte Hubert Prillard).

par les Champs Caresses. Il n’y aura pas de sortie directe sur la route départementale. À ceux qui trouvent l’idée saugrenue d’aménager à cet endroit des sur- faces commerciales, Christel Bul- thé répond simplement qu’il n’est pas possible d’y faire autre chose. “Le plan d’occupation des sols indique qu’à cet endroit, sur 35 mètres, le terrain ne peut accueillir que de l’activité.” Après avoir tenté de céder le ter- rain nu pendant un an et demi, Christel Bulthé a finalement déci- dé d’entreprendre la construction de ce bâtiment.

vaux de construction du bâti- ment vont démarrer au prin- temps. Les locaux seront dispo- nibles à la fin de l’année 2013” annonce Christel Bulthé. Mais au préalable, ce projet nécessite des travaux importants d’aménagement de la plateforme qui le terrain est réputé instable. “Ce n’est pas un secret, le lieu-dit s’appelle l’Éboulement.Nous allons mener des études géotechniques et construire un mur de soutè- nement” poursuit-il. L’accès au futur complexe se fera accueillera le bâti- ment. Car à cet endroit,

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V A L D E M O R T E A U

Morteau

Les élus votent une rallonge financière à l’ancien député Les élus de la communauté de communes ont voté à la quasi-unanimité l’augmentation de l’indemnité du président Jean-Marie Binétruy

D égagé de sa fonction de député, Jean-Marie Binétruy n’est plus désormais que prési- dent de la communauté de com- munes du Val de Morteau. Lors du dernier conseil communau- taire, les élus ont voté majori- tairement, sans sourciller, l’augmentation de ses indem- nités qu’il perçoit mensuelle- ment. Selon nos informations,

té depuis la fin de son mandat en juin dernier. De plus, M. Binétruy perçoit par ailleurs sa retraite de député (la pen- sion brute moyenne d’un dépu- té après deux mandats effec- tués s’élève actuellement à 2 400 euros par mois environ), et une retraite d’ancien maire de Morteau. Sans parler de sa retraite d’enseignant. Les fonc- tionnaires-députés sont net- tement avantagés car pendant leur mandat de parlementai- re, leur avancement suit son Le moment est en effet mal choi- si pour revaloriser à ce point ses émoluments, dans une pério- de où le chômage augmente et où les Français sont appelés à se serrer la ceinture. Il y a deux poids deux mesures. En revanche, contrairement à ce qui se dit parfois, Jean-Marie Binétruy n’a pas continué de percevoir son salaire de dépu- té dans les six mois qui ont sui- vi la fin de son mandat. Cepen- dant, l’allocation de retour à l’emploi existe pour les parle- cours. Quand ils quit- tent le Parlement, ils bénéficient d’une retraite de la fonction publique à taux plein…

le sujet a été plié en cinq minutes, sans susciter de véri- tables objections, hormis une seule abstention sur les 21 votants. Pourtant, on pouvait supposer que dans le contexte actuel, le sujet allait soulever la controverse au sein de l’assemblée compte tenu du niveau de l’augmentation qui est de 85 % ! On est bien loin des 2 % de revalorisation du S.M.I.C. actée en juillet dernier (1 425 euros bruts mensuels pour 35 heures hebdomadaires). l’indice brut 1 015, établi à 3 801,47 euros, soit 783,87 euros par mois. À partir du 1 er novembre 2012, sa rému- nération sera de 38 % de ce même indice, soit 1 444,56 euros par mois. La législation l’autorise cependant à demander un maxi- mum de 48,75 % de cet indice 1 015, soit 1 853,22 euros. Mais sur le principe, cette augmen- tation peut être jugée comme abusive, alors qu’il la sollicite au moment même où l’élu ne perçoit plus ses revenus de dépu- Jusqu’à présent, Jean- Marie Binétruy perce- vait pour sa fonction de président de la C.C.V.M. une indemnité équiva- lente à 20,62 % de

qui passe pour ce seul mandat de 783,87 euros à 1 444,56 euros bruts par mois.

Sa retraite de député en plus.

mentaires. Mais elle ne s’adresse qu’aux députés du secteur pri- vé qui ne sont pas en retraite au moment où s’achève leur mandat. “Cette allocation peut aller jusqu’au maintien des 5 500 euros par mois pendant six mois, le temps qu’un dépu- té qui est battu aux élections retrouve un travail” précise René

Dosière, député socialiste de l’Aisne, spécialiste de la gestion de l’argent public. En 2007, sur 204 députés battus, 30 d’entre eux ont demandé une aide de retour à l’emploi. Le salaire le plus élevé qui a été perçu par un ex-élu dans le cadre ce dis- positif a été de 2 713 euros. T.C.

Selon nos informations, la question des indemnités du président n’a pas suscité la controverse à l’assemblée communautaire.

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V A L D E M O R T E A U

Rappel Ce que gagnent nos députés Les députés viennent de consentir à une baisse de 10 % de leur indemnité de frais de représentation. Pour autant, on ne peut pas parler d’économie… ni de baisse de salaire.

F in septembre, le pré- sident de l’Assemblée Nationale Claude Bar- tolone (P.S.) a annon- cé la baisse de 10 % de l’indemnité pour frais de man- dat (I.R.F.M.) perçue men- suellement par les députés et qui s’élevait jusqu’à présent à 6 412 euros. Pour autant, on ne peut pas parler d’économie puisque selon le principe des vases communi- cants, cet abattement sera reversé au “crédit collabora- teurs” perçu par ces mêmes députés. Si l’I.R.F.M. est soumise à la C.S.G. et à la C.R.D.S., elle échappe encore à l’impôt et au contrôle fiscal. Cette indem- nité a été mise en place afin de permettre aux parlementaires “de faire face aux diverses dépenses liées à l’exercice de leur mandat qui ne sont pas direc-

d’un cadre supérieur), les dépu- tés se hissent dans les 5 % des Français les mieux payées. Enfin, l’État met à leur dispo- sition une troisième somme de 9 138 euros bruts par mois qui correspond au “crédit affecté à

tement prises en charge ou rem- boursées par l’Assemblée.” Pour l’instant, les députés n’ont de compte à rendre à personne sur l’utilisation de cette enveloppe. Une opacité que dénonce le député socialiste René Dosière

(voir interview page suivante) qui appel- le à plus de transpa- rence à propos de l’I.R.F.M. qui coûte 44 millions d’euros par an. L’indemnité pour frais de mandat est une des trois sources de revenus des dépu- tés.

la rémunération des col- laborateurs”. Avec cet argent, nos élus rému- nèrent donc leurs employés. S’ils ne consom- ment pas ce crédit dans sa totalité, ils sont même autorisés à le reverser en partie à l’indemnité de représentative pour frais

5 189 euros nets par mois en salaire de base.

de mandat (I.R.F.M.). Ces trois sources de revenus fonction- nent donc en circuit fermé. En 2011, les charges parle- mentaires (salaires et indem- nités des députés) ont repré- senté 56,62 % du budget de l’Assemblée Nationale, soit 289,26 millions d’euros.

La première est leur “salaire” qui s’élève à 5 189 euros nets par mois. Il englobe la somme de 165 euros qui correspond à une indemnité de résidence qui leur permet de se déplacer à Paris. Avec ce salaire, soumis à l’impôt, (qui correspond à celui

Chaque député dispose chaque mois d’une enveloppe totale d’environ 20 000 euros.

V A L D E M O R T E A U

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Explication “Nous devons vivre plus modestement”

Le député socialiste de l’Aisne dénonce depuis longtemps dans ses livres le train de vie de l’État. Il plaide pour plus de transparence concernant l’indemnité représen- tative pour frais de mandat perçue par les députés.

transférés au “crédit collabora- teurs” perçu par chaque député. Càd : Vous faites partie des élus qui défendent l’idée qu’un parlementaire peut cumuler des mandats à condition qu’il ne perçoive qu’une seule indemnité. Vous ne devez pas vous faire que des amis en disant cela ? R.D. : J’ai présenté un amen- dement en ce sens qui n’a pas été accepté. L’idée était qu’un parlementaire qui voulait conser- ver un mandat de maire ne per- cevait plus que son indemnité de député. Si on faisait cela, nous aurions une diminution rapi- de du cumul des mandats. Nor- malement, la loi sur le non- cumul des mandats s’appliquera à partir de 2014. Mais rien ne nous empêche de penser à sup- primer dès maintenant le cumul des indemnités. C’est une idée qui progresse. Des députés trou- vent que mon travail est bon. D’autres pensent que je les ennuie, ils ne me le disent pas, mais je le sens. Ce qui est impor- tant, c’est que le gouvernement suive mes préconisations. Càd : Combien de parle- mentaires sont des cumu- lards ? R.D. : 75 % des parlementaires cumulent. En supprimant le cumul, on ferait une économie de 12 millions d’euros sur les indemnités. L’effet serait per- ceptible dans les budgets des collectivités locales puisque les

C’ est à dire : Combien gagne un député ? René Dosière : Un député per- çoit trois dotations. La premiè- re est sa rémunération qui s’élève à 5 500 euros nets par mois. La seconde est l’indemnité représentative de frais de man- dat (I.R.F.M.) qui est de 5 900 euros nets par mois. La troisième est le crédit collabo- rateur qui est de 9 300 euros par mois. Càd : L’indemnité représen- tative pour frais de mandat versée à l’ensemble des dépu- tés s’élève à 44,75 millions d’euros en 2011. Est-il envi- sageable de la supprimer ? R.D. : On ne peut pas la sup- primer car un député gère une petite entreprise de service public qui emploie trois ou quatre col- laborateurs en moyenne. Cet- te indemnité lui permet de la faire fonctionner en payant les loyers et les charges de sa per- manence par exemple, de cou- vrir des frais divers d’achat de gerbes de fleurs lors des céré- monies, de se déplacer, etc. Càd : Cependant l’utilisation de l’I.R.F.M. est opaque. Ne serait-il pas normal d’imposer plus de transpa- rence alors que les députés

ne sont pas contraints de jus- tifier de l’utilisation de cet- te enveloppe ? R.D. : Il faut savoir en effet qu’on ne sait pas du tout si cette indemnité est suffisante ou pas. Il y a une sorte de suspicion générale qui consiste à dire que c’est un complément salarial. Pour clarifier la situation, Noël- le Lenoir, qui a été nommée déon- tologue de l’Assemblée Natio- nale, va interroger les députés pour savoir comment ils dépen- sent cette indemnité. Ce travail est nécessaire, car à ce jour, tout ce que l’on sait c’est qu’un dépu- té a utilisé l’I.R.F.M. pour autre chose que de la représentation, et qu’une dizaine d’autres, dont je suis, affichent dans le détail la manière dont ils utilisent l’indemnité. J’ajoute encore qu’un rapport de commission indique que l’I.R.F.M. pouvait entraîner une augmentation du patrimoine d’un parlementaire de l’ordre de 200 000 euros. Cela signifie que des élus capitalisent au moins une partie de cette indemnité. Mais nous ne savons pas com- bien de personnes sont dans ce cas, ni s’il s’agit des dépu- tés ou de sénateurs. La réalité est sûrement entre les deux. Comme il n’y a pas de trans- parence, on peut tout suspecter.

Les travaux de René Dosière ne sont pas toujours bien perçus par ses collègues députés.

Càd : On peut donc supposer que tous les députés n’utilisent pas de la même manière cette indemnité ? R.D. : Je dirais qu’un député qui ne cumule pas, dépense la tota- lité de l’I.R.F.M. En revanche, si le parlementaire a par ailleurs des responsabilités locales de maire, ou d’adjoint, il n’est pas impossible que la collectivité dans laquelle il est élu mette à sa disposition des moyens qui font qu’il n’utilisera pas l’ensemble de l’I.R.F.M. Je plai- de pour de la transparence et pour plus de contrôle. Il est pos- sible de mettre au point des pro- cédures pour cela. Càd : Le montant de l’I.R.F.M. est baissé de 10 %. Peut-on parler pour autant d’économie ? R.D. : Non puisque les 10 % sont

R.D. : C’est toute la philosophie de mon travail. Je dis que dans une période comme celle-là, les responsables publics doivent se montrer exemplaires. Nous devons vivre plus modestement afin que nos concitoyens se ren- dent compte que leurs élus font aussi des efforts.

députés comme les sénateurs ne percevraient plus leurs indemnités de maire, ou de pré- sident de Conseil général ou régional. En France, le montant global des indemnités versées à tous les élus s’élève à 1,6 mil- liard d’euros. La part des inter- communalités est en augmen- tation de 30 %. Càd : Vous comprenez que l’argent des parlementaires puisque susciter l’exaspération des Français dans un contexte où on leur demande de se serrer la cein- ture ?

Propos recueillis par T.C.

À lire : “L’État au régime” de René Dosière Éditions du Seuil

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V A L D E M O R T E A U

Éducation “Nous avons la chance d’être dans une région privilégiée” Depuis la fusion des collèges de Morteau et de Villers-le-Lac, l’établissement est devenu un des plus importants de l’académie. Présentation avec Pascal Stu- der, principal de l’établissement qui réunit 870 élèves et emploie 120 personnes.

C’ est à dire : Depuis la rentrée de septembre, les collègesdeMorteau et de Villers-le-Lac ne forment plus qu’un seul établissement. Comment s’est passée la fusion? Pascal Studer : Elle s’est bien passée. L’opération s’est dérou- lée en plusieurs étapes. Il y a eu tout d’abord une mise en réseau

le des collèges de Pont-de-Roide et de Saint-Hippolyte. D’autres exemples existent aussi dans le Jura et en Haute-Saône. Càd : Des travaux seraient nécessaires sur le site de Vil- lers-le-Lac. Y a-t-il toujours des projets ? P.S. : Cela relève de la compé-

l’enseignement général, il y a à Morteau une S.E.G.P.A. (sec- tion d’enseignement général et professionnel adapté), un dispo- sitif Ulis (scolarisation des enfants handicapés), et un inter- nat d’excellence ouvert à des enfants qui s’engagent à réussir scolairement, socialement et cul- turellement. Ce dispositif fonc- tionne très bien. Sur 28 internes, 17 sont en excellence. Au total, 120 personnes (profes- seurs, techniciens, assistantes sociales, conseillers d’orientation…) assurent l’accueil des élèves. Càd : Il y a en ce moment un débat autour des rythmes sco- laires à l’école primaire. Y êtes-vous attentif puisque ces enfants seront les collégiens de demain ? P.S. : La focale sur le primaire est très importante, même si, à mon sens, tous les maillons, y compris celui du collège, sont à regarder de plus près pour amé- liorer la qualité de service. Dans le bassin d’éducation du Haut- Doubs qui s’étend de Mouthe à Maîche, je rencontre mes homo-

Càd : Le Haut-Doubs est un territoire plutôt aisé du fait de l’activité frontalière. Ce contexte préserve-t-il votre établissement de certaines dérives constatées ailleurs comme la violence, le manque de respect ? P.S. : Il est évident que nous avons la chance d’être dans une région privilégiée. Il y a un tis- su social, un tissu associatif, un tissu économique, nous entrete- nons des liens avec les familles. La notion de solidarité est mar- quée sur ce territoire. Lorsque nous avons organisé le cross, les élèves avaient apporté des den- rées alimentaires pour les Res- tos du cœur. Ce sont des éléments favorables. Nous avons 95 % de réussite au brevet des collèges sur les deux sites, c’est au-delà de la moyenne académique. La réalité est beaucoup plus diffi- cile pour des établissements qui se trouvent dans des régions où il y a une désespérance sociale et économique. Càd : Les téléphones portables sont devenus le fléau des éta- blissements scolaires. Quel- le est la règle au collège ? P.S. : Un élève peut avoir un por- table au collège à condition qu’il soit éteint. C’est dans le règle- ment intérieur. Tous les élèves qui font usage de leur télépho- ne se le voient confisquer. Il est remis à l’équipe de direction et nous demandons aux parents de prendre rendez-vous pour le récu- pérer. Sans cette rigueur, ce serait n’importe quoi. Propos recueillis par T.C.

saire et on les accompagne.

logues toutes les sept semaines pour évoquer, lors des réunions, des points importants. La liai- son entre l’école primaire et le collège en est un. Cette année nous allons initier une réflexion entre des professeurs de collège et des professeurs des écoles sur la notion du travail personnel des élèves de C.M.2 afin d’éviter la rupture entre le primaire et le collège, et favoriser leur adap- tation. Par ailleurs, nous organisons tout au long de l’année des ren- contres pour préparer les enfants de C.M.2 à leur entrée en 6 ème . Ils viennent passer une journée dans l’établissement au mois de mars. Il y a des portes ouvertes, nous organisons deux réunions avec les parents, le jour de la rentrée nous n’accueillons que les 6 èmes . Tout est fait pour favo- riser leur adaptation. Càd : En France, la propor- tion des élèves de 15 ans en échec scolaire est passée entre 2000 et 2009 de 15 % à 20 %. Quelle est la réalité de votre établissement ? P.S. : L’année dernière, nous avons eu un enfant en décrocha- ge scolaire. Il a décroché pen- dant deux semaines, et nous sommes parvenus à “le rattra- per” grâce à un travail de tou- te l’équipe pédagogique, de l’infirmière, de l’assistante socia- le. Nous sommes très vigilants sur ce point. Toutes les semaines nous nous réunissons avec les cadres de l’établissement pour évoquer les absences d’élèves, les problèmes disciplinaires.Avec ces informations, nous pouvons réagir rapidement. On voit les élèves, on les sanctionne si néces-

des deux collèges avant de procéder à la fusion définitive actée à la ren- trée 2012. Nous avons désormais deux sites mais plus qu'une seule entité administrative.

tence du Conseil général. Je sais que le Départe- ment est attentif à ce site et à son avenir. C’est lui qui a donné son accord pour la fusion. Globale-

Càd : Le redoublement est- il souvent envisagé pour des élèves qui ont des difficul- tés scolaires ? P.S. : Au collège, ne redoublent que les élèves pour qui le dia- gnostic est sûr. On le propose que si nous sommes certains que cela va permettre à l’enfant de progresser. Le choix se fait tou- jours en accord avec la famille et l’élève. Le redoublement est à la marge. L’année dernière à Morteau, 9 élèves de 5 ème et de 6 ème ont redoublé. Càd : Compte tenu du contex- te économique du Haut- Doubs, de la proximité de la Suisse, sentez-vous un engoue- ment pour les filières tech- niques des élèves de 3 ème pour réfléchissent à leur orienta- tion ? P.S. : Le marché de l’emploi est porteur. Nous avons la chance d’être adossé à un lycée qui pro- pose à la fois des filières géné- rales et professionnelles dont certaines sont très prisées com- me l’horlogerie et la bijouterie. Des élèves veulent intégrer ces filières car elles aboutissent à des emplois et répondent à la réalité de l’économie locale. Mais ce que je dis aux parents, c’est qu’il convient toujours d’être pru- dent et de ne pas se déterminer trop tôt. Un élève peut avoir envie de travailler dans l’industrie, mais il peut le faire après avoir obtenu un bac et un B.T.S. Il est préférable d’avoir un bon baga- ge, car on ne sait pas ce que deviendra le marché de l’emploi demain dans le Haut-Doubs.

“95 % de réussite au brevet.”

ment, ces locaux sont plutôt en bon état grâce au travail quo- tidien des agents qui les entre- tiennent. Càd : Le nouvel établissement compte combien d'élèves ? P.S. : L’effectif est de 870 élèves dont 682 à Morteau et 188 à Vil- lers-le-Lac. Nous sommes en croissance sur les deux sites, ce qui nous place aujourd’hui dans le peloton de tête des col- lèges les plus importants de l’académie de Besançon. Notre établissement est complexe dans sa diversité. En plus de

Càd : Quel était l’intérêt de cette fusion ? P.S. : L’intérêt était d'assurer la pérennité du collège de Villers- le-Lac. Le deuxième élément consistait à mutualiser les pra- tiques pédagogiques. Il n’y a plus qu’un seul projet d’établissement, mais les spécificités de chaque site ont été préservées. Càd : Ce genre de fusion est- il fréquent ? P.S. : Il y a eu des précédents. La fusion la plus proche est cel-

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Pascal Studer est principal du collège de Morteau depuis deux ans.

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V A L D E M O R T E A U

ciation de protection, “la répé- tition de ces cas de mortalité en un lieu précis (tous les cadavres Campagnols et bromadiolone à nouveau sur le tapis vert Le pic de pullulation est attendu dans les prairies. Le 22 novembre, un colloque à Besan- çon permettra de faire le bilan en matière de recherche et d’action sur les 10 dernières années. Agriculture Jusqu’à 60 000 L’association demande - com- me l’arrêté préfectoral actuel- lement en vigueur le permet -

En bref…

Solidarité Soirée solidarité à Terra Vinéa (place Carnot) à Morteau le 2 novembre à 20 heures. Pour lʼaide au financement du fau- teuil électrique de Chacha, jeu- ne fille tétraplégique. Organi- sée par le rugby du Val de Mor- teau. La différence ne fait pas lʼindifférence. Morteau Plusieurs animations dans le Val de Morteau en ce mois de novembre. Concert de la Lyre mortuacienne samedi 17 novembre à 20 h 30 au théâtre de Morteau. Concert des jeunes de la Fraternité et de lʼHarmonie de Villers-Le-Lac samedi 17 novembre à 20 h 30 à la salle des fêtes de Villers- Le-Lac. Exposition de lʼAssociation Artistique du Val de Morteau du 16 au 18 novembre salle du temps Présent au Château Pertusier à Morteau. Gala Varappe et Montagne vendredi 23 nov. au théâtre de Morteau. Beugnon Les fermes-musées du Beu- gnon sont ouvertes durant les vacances de Toussaint vendre- di 2 et 9 novembre à 14 h.pour la visite guidée du musée, ven- dredi 9 novembre à 10 h. pour la visite “enquête au musée” à destination des familles.

bablement à la fin de l’été n’a pas permis de réaliser d’analyses toxicologiques sur les carcasses collectées par l’O.N.C.F.S. (3 Milans royaux et 1 Buse variable, espèces intégralement protégées en France) durant la semaine 39 ou encore repérés par la C.P.E.P.E.S.C. lors d’une recherche organisée le 7 octobre (1 Milan royal et 1 Renard). Selon cette asso-

une interruption à effet immédiat des traite- ments sur toute la zone incluant Chapelle- d’Huin, Septfontaine, Évillers, Boujailles, etc. par précaution. Pour

ont été ramassés dans le même périmètre) et la récurrence des traite- ments sur ce secteur (en mars-avril-août-sep- tembre et encore mainte- nant) confortent

hectares touchés.

L e débat de l’utilisation de la bromadiolone a été relancé par la commission de protec- tion des eaux, qui, le 8 octobre,

adressait un communiqué de presse après avoir retrouvé à Chapelle-d’Huin des cadavres d’animaux. L’état avancé de décomposition remontant pro-

l’heure, aucune décision n’a été prise. Elle se réserve le droit de saisir la justice si d’autres victimes venaient à être consta- tées en l’absence de suspension des traitements. La C.P.E.P.E.S.C. regrette que les agriculteurs du Doubs, à l’inverse de leurs homologues jurassiens, utilisent toujours autant cet outil chimique. Il faut dire qu’en moyenne, un agriculteur jurassien dispose de deux fois plus de terres cul- tivables qu’un du Doubs (50 hectares contre 100 hectares). Les conséquences des rongeurs ne sont donc pas les mêmes. La Fredon (fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles) rappelle qu’entre 30 000 et 60 000 hectares pour- raient être touchés par les cam- pagnols d’ici la fin de l’automne dans le Doubs. Les secteurs allant de Dampri- chard à Charquemont, Morteau, Pontarlier, plaine d’Arlier jus- qu’aux plateaux de Nozeroy et Belleherbe à l’extrémité pour- raient être les plus durement touchés. Valdahon et Vercel qui ont connu un pic dernièrement devraient être épargnés.

l’hypothèse selon laquelle ces animaux auraient été victimes des traitements chimiques.”

Plusieurs cadavres, dont un

renard, ont été retrouvés dans le Haut-Doubs récemment. (photo archive).

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V A L D E M O R T E A U

AUBERGE DE LA ROCHE DU PRÊTRE

Les Fins Feu vert au nouveau supermarché Après un retard à l’allumage dû à un recours judiciaire, le dossier Aldi peut démar- rer sur la zone commerciale du Clair. Ouverture prévue au printemps prochain.

FRITURE DE CARPE · TRUITES DU VIVIER · FILETS DE PERCHES FEUILLETÉ DE BŒUF AU MORBIER · CÔTE DE VEAU AUX MORILLES

U n supermarché de 712 m 2 à l’enseigne Aldi va ouvrir ses portes aux Fins, dans la nouvelle zone com- merciale du Clair, sur la com- mune des Fins. Les travaux vien- nent de démarrer, l’ouverture est programmée au printemps prochain. Avec quelques mois de décalage sur le calendrier initial puisqu’un recours judiciaire ini- tié par la S.A. Descassette et la S.C.I. Descassette a retardé le dossier. Le permis de construi- re avait pourtant été accordé le 21 avril 2011. Il a été attaqué, le recours enregistré le 27 juillet de la même année a été exami- né par les juges qui ont rendu leur décision le 5 juillet der- nier seulement. “Le recours contre le permis de construire a été jugé irrecevable. Ce recours a fait perdre un an au porteur de pro- jet” note Gérard Colard, le mai- re des Fins. La mairie a donc pu

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Le futur supermarché sera situé à côté du magasin Huot Sport (image Fracotec).

par des produits régionaux. “C’est une bonne nouvelle pour la com- mune des Fins d’avoir un vrai supermarché de proximité” ajou- te le maire. Après la pharmacie et les pro-

resse un investisseur qui a le pro- jet d’y faire des cellules commer- ciales.” Aldi apportera une attractivité supplémentaire à la partie hau- te des Fins qui n’était pourtant pas dépourvue de commerce ali- mentaire avec l’existence de Spar à quelques mètres de là. Le sou- ci de Spar, depuis le départ de l’ancien gérant, ce sont ses heures d’ouverture pour le moins res- treintes. Le bail qui lie l’enseigne à Casino court jusqu’en 2014. Après cette date, il est probable que les murs de Spar soient revendus à un autre investis- seur. Le dossier Spar n’a donc pas été un obstacle à l’arrivée d’Aldi. J.-F.H.

fessions paramédicales à l’entrée de la zone, l’enseigne Huot Sport et le peintre Charles Faivre- Pierret, l’institut de beau- té Opale est également en train de construire ses

dans la foulée confirmer la transaction de vente du terrain à la société Procure construction, désormais propriétaire du terrain (4 000 m 2 avec 60 places de parking) et

“Il reste quatre parcelles d’environ 2 500 m 2 .”

des murs (le bâtiment totalise 1 083 m 2 avec les réserves) qui les louera à la société Aldi. Le supermarché Aldi proposera une palette large de produits, des marques traditionnelles aux marques discount en passant

futurs locaux sur la zone. Aldi viendra compléter l’offre de ser- vices sur cette nouvelle zone du Clair qui prend peu à peu for- me. “Il reste quatre parcelles d’environ 2 500 m 2 chacune com- plète M. Colard. L’une d’elle inté-

Les travaux ont démarré mi-octobre.

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V A L D E M O R T E A U

Éducation “Le Fin du Fin des Fins”, grand journal d’école Chaque année, les enfants de l’école élémentai- re Pierre-Bichet aux Fins participent à la rédac- tion du journal de l’établissement. Cette publica- tion qui a un intérêt pédagogique, est un lien avec la population des Fins depuis 1999.

Grand’Combe-Chateleu Un forfait pour entretenir le réseau d’eau La commune prélève

associés tous les enfants de l’école, du C.P. au C.M.2. “Toutes les classes participent sachant que ce sont les C.M.2 qui gèrent la plus grande partie. J’ai pu observer que des enfants ont eu un réel plaisir à écrire” ajou- te-elle. Travail d’écriture des textes, photographies, tout au long de l’année, les élèves ont l’occasion de jouer les reporters en herbe accompagnés dans cet- te démarche par leurs ensei- gnants. “C’est un support péda- gogique intéressant, et un lien entre l’école, les parents, les euros, le journal est diffusé à environ 300 exemplaires et les bénéfices sont reversés à la coopérative de l’établissement. Preuve de la qualité de cette publication, le Fin du Fin des Fins a reçu en 2010 à Paris, le prix Varenne. “Grâce à cette récompense, nous avons pu ache- ter un ordinateur sur lequel les enfants peuvent taper les textes, et toucher un peu à la mise en page” remarque Sylvie Pierrot. Cette année, il ne devrait y avoir qu’une parution du Fin du Fin des Fins, un petit journal qui ne laisse pas le lecteur sur sa faim. grands-parents et la popu- lation des Fins. Il est attendu par certaines familles” explique l’école. Vendu au prix de deux En 2010, quatre enfants de l’école Pierre-Bichet sont allés à Paris pour recevoir le prix Varenne. En hommage au peintre franc-comtois, ils étaient vêtus comme les enfants de ses tableaux.

U n habitant de Gran- d’Combe-Chateleu s’inquiète de voir sur sa facture d’eau un prélèvement de 50 euros qui correspond au “forfait part fixe eau par ména- ge.” Il s’ajoute à la redevance et à l’abonnement compteur. Ce prélèvement n’est pas nouveau, puisqu’il a été mis en place lors du précédent mandat dans cet- te commune qui est une des rares à fonctionner encore en régie comme Besançon et Pon- tarlier. Dans ce village, le prix 50 euros sur chaque foyer pour entretenir le réseau d’eau du village. Le procédé n’est pas nouveau.

D irectrice de l’école élé- mentaire des Fins, Sylvie Pierrot est partie en retraite à la fin de l’année der- nière. Elle a quitté ses fonctions mais a proposé à l’équipe péda- gogique ses services afin de suivre, pour quelque temps encore, la réalisation du journal de l’école “Le Fin du Fin des Fins”. “Je sou-

haite m’occuper de sa mise en page” annonce Madame Pier-

rot. Cette publication bis- annuelle, d’une douzaine de pages, qui raconte la vie de l’école depuis 1999 et aborde quelques sujets

“Du plaisir à écrire.”

d’actualité, est un peu son bébé. Elle est à l’initiative de ce pro- jet pédagogique auquel sont

du mètre cube est de 1 euro (hors assainisse- ment), soit

Des canalisations vieillissantes.

A Grand’Combe-Chateleu, le prix du mètre cube d’eau est de 1 euro (hors part assainissement).

un prix inférieur à celui de Mor- teau qui est 1,52 euro (hors assainissement). La collectivi- té est autorisée à prélever ce forfait de 50 euros qui est le même pour les 600 foyers du Beugnon. Il lui permet de finan- cer les travaux sur les infra- structures de distribution d’eau dans le village. “Chaque foyer

ser avec ces paramètres pour garder un budget eau équilibré. Car ce budget est indépendant. En aucun cas, la collectivité ne pourrait reverser ce forfait au budget général pour financer d’autres infrastructures. Une fois encore, la somme ne peut être investie que dans travaux relatifs au réseau d’eau.

s’acquitte de ce forfait de base qui nous permet d’entretenir le réseau” explique-t-on du côté de la mairie de Grand’Combe- Chateleu. Les conduites vieillis- sent et la consommation d’eau des ménages a tendance à bais- ser du fait de l’installation de citernes dans les habitations. La municipalité doit compo-

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V A L D E M O R T E A U

«Tu bois bien tu manges bien Tu reviens» Auberge du Charron L’Auberge sera fermée jusqu’au 7 novembre Christine et Christophe vous accueillent dans un cadre chaleureux dès le 8 novembre avec leur nouvelle carte «Ambiance d’autrefois»

Morteau Un cœur qui va battre plus fort

Les Restaurants du Cœur de Morteau se pré- parent à la campagne d’hiver, plus intensive. Pour en bénéficier, il faudra s’inscrire mercre- di 21 et jeudi 22 novembre sur place.

financière venues chercher des denrées alimentaires ou produits d’hygiène. On vient aussi ici pour trouver du réconfort, des conseils, comme Pascal, un habitué des lieux. Il y a aussi les petits nou- veaux : “Lorsque j’ai dû franchir la porte des Restaurants du cœur il y a un an, c’était dur pour le moral. Sans ça, je ne pourrais pas vivre” dit Gérard, la qua- rantaine. Depuis avril, 33 familles vien- nent deux fois par mois remplir leur sac de provisions. Il y a aus- si des jeunes mais surtout des personnes âgées, voire à la retrai- te, ce qui inquiète Jean-Clau- de Lobre, l’animateur du centre depuis 2007 : “Un jeune, on peut espérer ne pas le revoir, mais c’est différent pour une personne âgée car sa pension de retraite n’augmentera pas de 50 %. Elles sont de plus en plus nombreuses” explique-t-il. Lait, shampooing,

L e café fume sur la table en bois au centre de laquelle est déposé un morceau de gâteau de ménage. Il est 14 heures aux Res-

taurants du cœur de Morteau situés derrière le bureau de Pos- te. Ça discute, ça rigole. C’est un moment de répit pour une tren- taine de personnes en difficulté

La voie Bournez 25500 Montlebon Tél. 03 81 67 19 40

teau (14 200 repas) à 78 familles du secteur, jusqu’au Russey. Ensuite, Maîche - qui a servi 12 010 repas en 2010-2011 et Valdahon (13 679) - prennent le relais. Le Doubs en a servi 565 499 en un an. Sur ces 78 familles soit 159 per-

pâtes et viandes sont dis- tribués par 46 bénévoles que sont Guy, Marcel, Tamara, Norreene… afin que chacun puisse se composer un repas équi- libré durant la semaine.

sonnes, 37 sont des per- sonnes seules. Les Res- tos de Morteau ne sont pas simplement une aide alimentaire. Existe une aide à la personne : “Des

Maîche a servi 12 010 repas.

bénévoles aident les bénéficiaires pour monter des dossiers de demande de microcrédits par exemple, un coiffeur vient gra- tuitement couper les cheveux” explique-t-on dans la maison de Coluche. L’opération Solidari- té Fioul se poursuit : des cou- pons sont remis aux personnes pour se chauffer. E.Ch.

Avec le froid approchant, la cam- pagne d’hiver va bientôt débu- ter. Ce devrait être la dernière semaine de novembre. Cet automne, il n’y aura pas de col- lecte car les stocks sont suffi- sants pour le centre de Morteau qui a bénéficié de nombreux dons. L’année précédente, 1 000 repas de moins ont été servis à Mor-

Jean-Claude Lobre, animateur des Restos de Morteau : “Nous avons servi 1 000 repas en moins l’année dernière.”

Tamara, bénévole, remplit le sac de provisions d’un bénéficiaire.

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