Journal C'est à Dire 181 - Octobre 2012

P L A T E A U D E M A I C H E

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Les Fontenelles Zone artisanale : la C.C.P.R. a dû revoir son budget La zone du Champ Lovy va finalement voir le jour. L’aboutisse- ment d’un long parcours administratif semé d’embûches et de dif- ficultés à boucler le financement pour la communauté de com- munes du plateau du Russey (C.C.P.R.).

L e projet de création d’une zone d’activités aux Fontenelles ne date pas d’hier. Il a d’abord

été initié par la commune qui avait d’ailleurs déposé le per- mis de construire avant de pas- ser le relais à la communauté

de communes qui statutaire- ment dispose de la compétence économique : “Pour la réalisa- tion et la gestion de toute zone

des élus et du personnel en char- ge de ce dossier. Aucune indus- trie n’y est en effet prévue et même, encore faudrait-il que les autres professionnels résidents soient en lien avec celle-ci. Ques- tion d’interprétation apprise sur le tard et il va donc manquer quelque 100 000 euros dans le plan de financement. Deux solutions alors, tout aban- donner ou trouver cette somme ailleurs. Les élus de la C.C.P.R. ont dû voter à nouveau. “Aug- menter le prix de vente du m² fixé à 11 euros est pour l’instant exclu” explique le président solliciter les aides des réserves parlementaires.” Des démarches qui seront effectuées dans les tout prochains jours puisque les travaux d’aménagement débu- teront début novembre pour que les terrains, les 6 de la première tranche dans un premier temps, soient disponibles en début d’an- née 2013. “Quelques entreprises sont déjà prêtes à s’installer” conclut le président. D.A. Leroux, soucieux de garder l’aspect attrac- tif de cette zone. “Nous allons essayer d’obte- nir plus de D.E.T.R. et

d’activité économique notam- ment en bord de la route dépar- tementale 437 et avec au moins 5 lots” précise le président Denis Leroux. Et en effet c’est bien le cas ici avec une douzaine de lots, d’où la reprise en main du dos- sier par la C.C.P.R. au premier semestre 2011. “Pour le financement, nous avions tablé sur la dotation pour l’équipement des territoires ruraux (D.E.T.R.) et une forte subvention du Conseil général via le fonds départemental d’aménagements à vocation éco- nomique (F.D.A.V.E.) pour un Oui mais voilà, le couperet est tombé avec le refus du Conseil général d’apporter le moindre subside : “Le règlement du F.D.A.V.E. n’est pas clair : pour être éligibles, les activités peu- vent être artisanales et indus- trielles ainsi que les activités tertiaires liées à une activité industrielle.” Ce qui, pris à la lettre exclut le projet des Fon- tenelles à la grande surprise investissement total d’environ 300 000 euros dont 43 000 restaient à la charge de la com- munauté de com- munes” détaille l’élu.

Subvention attendue… puis perdue.

Les abords de la zone seront dégagés pour qu’elle soit visible depuis la route.

Saint-Julien-lès-Russey Serge Lab est le nouveau maire Décidément, les derniers mois ont été bien agités du côté de Saint- Julien-lès-Russey, village de 150 âmes, avec l’échec d’un projet de fusion très contesté, la démission en conséquence de son maire et l’élection d’un nouveau premier magistrat, Serge Lab.

R etour sur les faits : en début d’année, le mai- re de l’époque Samuel Arnoux met sur la table du conseil municipal un projet de fusion avec la com- mune voisine de Bonnétage. La loi de 2010 sur les communes nouvelles semble, pour lui, aller dans ce sens pour voir se rap- procher les deux villages qui mutualiseraient ainsi leurs

mois ? Serge Lab : J’ai toujours été contre la fusion et je ne l’ai pas caché. Aujourd’hui, après la consultation de la population et les nouvelles élections, elle est complètement enterrée. Main- tenant, il faut gérer les affaires courantes et je dois préciser que je garde toute mon estime au précédent maire. Càd : Ce n’est sans doute pas facile de se retrouver maire, c’était inattendu ? S.L. : Quand on est venu me pro- poser d’être au conseil, j’ai dit oui pour rendre service. Et quand il s’est agi de choisir le maire, il fallait quelqu’un qui a du temps, qui est disponible. Et j’ai déjà été conseiller pendant 12 ans à Frambouhans où j’habitais avant de m’installer à Saint- Julien-lès-Russey. Et maire, c’est une fonction intéressante qui permet de rencontrer beaucoup de monde. Maintenant, il faut

cord de l’ancien maire qui léga- lement aurait pu s’en passer tout comme il aurait pu ensuite balayer d’un revers de main le résultat. Il n’en fera rien et se pliera à la vox populi : la quasi- totalité des électeurs s’est expri- mée avec deux tiers contre la fusion. Samuel Arnoux en a pris acte, démissionnant dans la fou- lée comme plusieurs de ses conseillers. Il a donc fallu revo-

moyens pour être plus efficaces au service de leur population. Un argumentaire que ne partagent pas du tout les opposants qui peu à peu vont mobiliser les troupes pour ne pas voir

ter pour élire 8 repré- sentants sur 11 et aus- si choisir un nouveau maire pour terminer le mandat qui court jus- qu’en mars 2014. De ce scrutin, un nouveau conseil municipal a été

“Il fallait quelqu’un qui a du temps.”

Sege Lab, nouveau maire de Saint-Julien : “La fusion est complètement enterrée.”

Saint-Julien-lès-Russey dispa- raître. Ils demandent un réfé- rendum, ce que la loi ne prévoit pas, position confirmée par le préfet. Qu’à cela ne tienne, une consultation sous une forme moins institutionnelle est lan- cée grâce, il faut le dire, à l’ac-

mis en place et Serge Lab, retrai- té agricole de 72 ans est deve- nu premier magistrat de Saint- Julien-lès-Russey. C’est à dire : M. le maire, quel est votre avis sur les événe- ments au village ces derniers

que j’apprenne à travailler avec les différentes administrations. Càd : quels sont vos projets pour les 18 mois à venir ? S.L. : Le toit de l’église est main- tenant terminé, celui de la chauf-

ferie a aussi dû être refait. Il faut ensuite s’occuper de la voi- rie et terminer le travail de mise en place de la carte communa- le (N.D.L.R. : qui a remplacé le plan d’occupation des sols). Et je suis attentif à ce qui se pas-

se avec les ventes de bois, une ressource importante pour nous : avec la chute des cours, on pour- rait perdre jusqu’à 10 000 euros ! Propos recueillis par D.A.

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