Journal C'est à Dire 181 - Octobre 2012

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P L A T E A U D E M A Î C H E

La campagne devient-elle un eldorado pour les cambrioleurs qui y trouvent moins de surveillance ? Le phénomène en tout cas n’est pas que local et les apparences en matière de délinquance peuvent être trompeuses. Et les commerces ne sont pas plus visés qu’avant, contrairement aux résidences principales. Casses, braquages, cambriolages… L’insécurité gagne-t-elle du terrain ?

U necertaineinquiétudes’est installéedanslapopula- tionduplateaudeMaîche auvudes faits-divers des derniersmois.Spectaculaires,ceux-ci ont forcément interpellé. “Des évé- nements importants se sont en effet produits” résume en effet Joseph Parrenin,maire deMaîche qui confirme par ailleurs que, sans pour autant parler de psy- chose, les gens s’interrogent sur leur sécurité ou plutôt celle de leurs biens. Du côté de la gen- darmerie, on nuance, chiffres à l’appui, en expliquant que le dan- ger n’est pas forcément là où il est le plus visible. Oui, dans le Doubs, les cambriolages ont aug-

menté de 25 % depuis le début de l’année. C’est un fait confir- mé par le capitaine Oudot du groupement de gendarmerie du Doubs. “Un phénomène national notamment constaté dans les sec- teurs péri-urbains” explique-t-il. Un déplacement avéré de la délin- quance. Joseph Parrenin par- tage cette analyse : “On voit en effet que le problème gagne nos campagnes. La délinquance rura- le existe bel et bien et pas seule- ment du côté de Maîche.” Alors bien sûr, les braquages de commerces sont beaucoup plus visibles et, étant largement rela- tés dans les médias, ils font beau- coup parler. Et pourtant : “Sur

le secteur de Maîche Belleher- be, nous avons enregistré 10 cam- briolages chez des professionnels contre 14 l’an dernier à pareille époque. Les chiffres sont donc en baisse” note le capitaine Oudot qui ne nie pas pour autant que des problèmes existent ici com- me ailleurs : “Le gros souci, ce sont les résidences principales. Dans les secondaires, les voleurs ne sont pas sûrs de trouver un butin suffisant alors ils visent directement les habita- tions principales.” Les malfrats savent en effet que souvent, en journée notamment, des quar- tiers entiers sont vidés de leurs habitants partis au travail. Ce

qui amène le militaire à insister sur les réflexes que doivent impé- rativement prendre les ruraux en matière de protection des biens. “Il faut changer les habi- tudes. Même dans un village, ne plus laisser sa porte ouverte ou ses clés de voiture sur le contact. Ni même un sac à main visible sur le siège. Les temps ont chan-

gé.” Une évolution qui l’amène à conseiller aux particuliers de s’équiper d’alarmes. Être plus méfiants et attentifs. Et les gen- darmes sont là eux aussi : “Tout le monde connaît l’opération tran- quillité vacances qui est en pla- ce et pas seulement en été. Il faut savoir que dès que quelqu’un quit- te son domicile, il peut le signa-

ler à la brigade la plus proche pour que des rondes plus fré- quentes soient effectuées dans le quartier.” La peur du gendarme fonction- ne encore en effet. Encore faut- il qu’ils soient assez nombreux sur le terrain, malgré les baisses d’effectifs et les regroupements qui font débat. D.A.

Sécurité Les communautés de brigades : une bonne solution ?

Depuis quelques années, la gendarmerie a été réorganisée sur le terrain. Les brigades territoriales ont été regroupées pour former des commu- nautés de brigades (C.O.B.), une mutualisation des moyens mais aussi de fait un territoire plus large à couvrir pour les militaires. Peut-on y voir un lien avec le développement des cambriolages en milieu rural ?

d’efficacité.” Un point de vue partagé par Joseph Parrenin, maire de Maîche qui souligne que “c’est aussi un moyen d’assurer une présence sur le terrain, si imparfaite soit-elle.” Sans cette mise en commun des moyens humains en effet, selon l’élu, avec les temps de repos nécessaires, il serait difficile pour une simple brigade d’assurer les astreintes. Par contre, une autre question doit selon lui être posée, le décou- page des C.O.B. : “Je ne com- prends pas que la brigade du Russey soit désormais rattachée à Morteau et Montbenoît. La logique voudrait qu’elle revien- ne vers Maîche et Le Russey.” Ce qui pour lui assurerait une meilleure efficacité.

Le dernier casse en date en plein centre de Maîche a marqué les esprits.

I l y a quelques mois, alors que l’avenir de la brigade du Russey était source de bien des inquiétudes, le président de la communauté de

la communauté soit aux Allliés et qu’elle soit appelée en urgen- ce à Bretonvillers. En plein hiver, il lui faudra 1 h 30 pour s’y rendre !”

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communes et par ailleurs avocat de profession Denis Leroux donnait un avis largement répandu et partagé

Le capitaine Oudot du groupement de gendarmerie du Doubs ne considère pas cette réorgani- sation comme un pro-

“Plus de moyens et de matériel.”

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dans la population sur la cou- verture du territoire : “Imagi- nez que l’équipe d’astreinte sur

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Zoom Quelques faits marquants Les derniers mois ont été très mouvementés sur le plateau de Maîche. Avec des chiffres de la délinquance pas forcément en hausse, au contraire, mais des affaires spectaculaires qui attisent le sentiment d’insécurité.

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B ien sûr, le récent casse du Crédit Agrico- le à l’aide d’un camion-grue volé est enco- re dans toutes lesmémoires.En plein centre- ville, les malfaiteurs ont réveillé bon nombre de riverains médusés devant un tel spectacle et qui n’ont pu que constater que la façade de l’établissement bancaire avait beaucoup souffert de l’arrachage du distributeur automatique de

de la banque. À ces faits spectaculaires s’ajoutent quelques affaires aussi étonnantes qu’un braquage à main armé un samedi après-midi, sur le parking d’un supermarché à deux pas de la gendarmerie pour essayer de voler une voiture. Ou encore le cam- briolage en pleine nuit pour quelques dizaines d’euros du magasin de… pompes funèbres.

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te même rue au cœur de Maîche qu’une voi- ture-bélier avait défoncé la devanture de la Cais- se d’Épargne dans le même but. Plus loin enco- re, à la sortie de Maîche, des voleurs s’étaient jetés avec leur véhicule contre le grillage et l’entrée d’un magasin de matériaux qui a depuis été la cible d’autres cambriolages dont celui du camion-grue qui a été utilisé pour l’attaque

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