Journal C'est à Dire 181 - Octobre 2012

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V A L D E M O R T E A U

Éducation “Nous avons la chance d’être dans une région privilégiée” Depuis la fusion des collèges de Morteau et de Villers-le-Lac, l’établissement est devenu un des plus importants de l’académie. Présentation avec Pascal Stu- der, principal de l’établissement qui réunit 870 élèves et emploie 120 personnes.

C’ est à dire : Depuis la rentrée de septembre, les collègesdeMorteau et de Villers-le-Lac ne forment plus qu’un seul établissement. Comment s’est passée la fusion? Pascal Studer : Elle s’est bien passée. L’opération s’est dérou- lée en plusieurs étapes. Il y a eu tout d’abord une mise en réseau

le des collèges de Pont-de-Roide et de Saint-Hippolyte. D’autres exemples existent aussi dans le Jura et en Haute-Saône. Càd : Des travaux seraient nécessaires sur le site de Vil- lers-le-Lac. Y a-t-il toujours des projets ? P.S. : Cela relève de la compé-

l’enseignement général, il y a à Morteau une S.E.G.P.A. (sec- tion d’enseignement général et professionnel adapté), un dispo- sitif Ulis (scolarisation des enfants handicapés), et un inter- nat d’excellence ouvert à des enfants qui s’engagent à réussir scolairement, socialement et cul- turellement. Ce dispositif fonc- tionne très bien. Sur 28 internes, 17 sont en excellence. Au total, 120 personnes (profes- seurs, techniciens, assistantes sociales, conseillers d’orientation…) assurent l’accueil des élèves. Càd : Il y a en ce moment un débat autour des rythmes sco- laires à l’école primaire. Y êtes-vous attentif puisque ces enfants seront les collégiens de demain ? P.S. : La focale sur le primaire est très importante, même si, à mon sens, tous les maillons, y compris celui du collège, sont à regarder de plus près pour amé- liorer la qualité de service. Dans le bassin d’éducation du Haut- Doubs qui s’étend de Mouthe à Maîche, je rencontre mes homo-

Càd : Le Haut-Doubs est un territoire plutôt aisé du fait de l’activité frontalière. Ce contexte préserve-t-il votre établissement de certaines dérives constatées ailleurs comme la violence, le manque de respect ? P.S. : Il est évident que nous avons la chance d’être dans une région privilégiée. Il y a un tis- su social, un tissu associatif, un tissu économique, nous entrete- nons des liens avec les familles. La notion de solidarité est mar- quée sur ce territoire. Lorsque nous avons organisé le cross, les élèves avaient apporté des den- rées alimentaires pour les Res- tos du cœur. Ce sont des éléments favorables. Nous avons 95 % de réussite au brevet des collèges sur les deux sites, c’est au-delà de la moyenne académique. La réalité est beaucoup plus diffi- cile pour des établissements qui se trouvent dans des régions où il y a une désespérance sociale et économique. Càd : Les téléphones portables sont devenus le fléau des éta- blissements scolaires. Quel- le est la règle au collège ? P.S. : Un élève peut avoir un por- table au collège à condition qu’il soit éteint. C’est dans le règle- ment intérieur. Tous les élèves qui font usage de leur télépho- ne se le voient confisquer. Il est remis à l’équipe de direction et nous demandons aux parents de prendre rendez-vous pour le récu- pérer. Sans cette rigueur, ce serait n’importe quoi. Propos recueillis par T.C.

saire et on les accompagne.

logues toutes les sept semaines pour évoquer, lors des réunions, des points importants. La liai- son entre l’école primaire et le collège en est un. Cette année nous allons initier une réflexion entre des professeurs de collège et des professeurs des écoles sur la notion du travail personnel des élèves de C.M.2 afin d’éviter la rupture entre le primaire et le collège, et favoriser leur adap- tation. Par ailleurs, nous organisons tout au long de l’année des ren- contres pour préparer les enfants de C.M.2 à leur entrée en 6 ème . Ils viennent passer une journée dans l’établissement au mois de mars. Il y a des portes ouvertes, nous organisons deux réunions avec les parents, le jour de la rentrée nous n’accueillons que les 6 èmes . Tout est fait pour favo- riser leur adaptation. Càd : En France, la propor- tion des élèves de 15 ans en échec scolaire est passée entre 2000 et 2009 de 15 % à 20 %. Quelle est la réalité de votre établissement ? P.S. : L’année dernière, nous avons eu un enfant en décrocha- ge scolaire. Il a décroché pen- dant deux semaines, et nous sommes parvenus à “le rattra- per” grâce à un travail de tou- te l’équipe pédagogique, de l’infirmière, de l’assistante socia- le. Nous sommes très vigilants sur ce point. Toutes les semaines nous nous réunissons avec les cadres de l’établissement pour évoquer les absences d’élèves, les problèmes disciplinaires.Avec ces informations, nous pouvons réagir rapidement. On voit les élèves, on les sanctionne si néces-

des deux collèges avant de procéder à la fusion définitive actée à la ren- trée 2012. Nous avons désormais deux sites mais plus qu'une seule entité administrative.

tence du Conseil général. Je sais que le Départe- ment est attentif à ce site et à son avenir. C’est lui qui a donné son accord pour la fusion. Globale-

Càd : Le redoublement est- il souvent envisagé pour des élèves qui ont des difficul- tés scolaires ? P.S. : Au collège, ne redoublent que les élèves pour qui le dia- gnostic est sûr. On le propose que si nous sommes certains que cela va permettre à l’enfant de progresser. Le choix se fait tou- jours en accord avec la famille et l’élève. Le redoublement est à la marge. L’année dernière à Morteau, 9 élèves de 5 ème et de 6 ème ont redoublé. Càd : Compte tenu du contex- te économique du Haut- Doubs, de la proximité de la Suisse, sentez-vous un engoue- ment pour les filières tech- niques des élèves de 3 ème pour réfléchissent à leur orienta- tion ? P.S. : Le marché de l’emploi est porteur. Nous avons la chance d’être adossé à un lycée qui pro- pose à la fois des filières géné- rales et professionnelles dont certaines sont très prisées com- me l’horlogerie et la bijouterie. Des élèves veulent intégrer ces filières car elles aboutissent à des emplois et répondent à la réalité de l’économie locale. Mais ce que je dis aux parents, c’est qu’il convient toujours d’être pru- dent et de ne pas se déterminer trop tôt. Un élève peut avoir envie de travailler dans l’industrie, mais il peut le faire après avoir obtenu un bac et un B.T.S. Il est préférable d’avoir un bon baga- ge, car on ne sait pas ce que deviendra le marché de l’emploi demain dans le Haut-Doubs.

“95 % de réussite au brevet.”

ment, ces locaux sont plutôt en bon état grâce au travail quo- tidien des agents qui les entre- tiennent. Càd : Le nouvel établissement compte combien d'élèves ? P.S. : L’effectif est de 870 élèves dont 682 à Morteau et 188 à Vil- lers-le-Lac. Nous sommes en croissance sur les deux sites, ce qui nous place aujourd’hui dans le peloton de tête des col- lèges les plus importants de l’académie de Besançon. Notre établissement est complexe dans sa diversité. En plus de

Càd : Quel était l’intérêt de cette fusion ? P.S. : L’intérêt était d'assurer la pérennité du collège de Villers- le-Lac. Le deuxième élément consistait à mutualiser les pra- tiques pédagogiques. Il n’y a plus qu’un seul projet d’établissement, mais les spécificités de chaque site ont été préservées. Càd : Ce genre de fusion est- il fréquent ? P.S. : Il y a eu des précédents. La fusion la plus proche est cel-

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Pascal Studer est principal du collège de Morteau depuis deux ans.

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