Journal C'est à Dire 176 - Avril 2012
Le journal gratuit du Haut-Doubs
30 avril 2012 N° 176
Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr
1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@groupe-publipresse.com I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S
ALGÉRIE, 50 ANS APRÈS DES HAUT-DOUBISTES DANS LA GUERRE ILS RACONTENT…
S O M M A I R E
Cuves de fioul : la colère déborde. À Villers-le-Lac, le projet d’implantation d’un centre de distribution du fioul provoque la colère de riverains qui menacent d’aller jusqu’au tribunal. Le maire soutient le projet. (page 4) La droite part désunie. Tandis qu’Annie Genevard a été investie par l’U.M.P. pour les prochaines législatives, l’élue pontissalienne Nathalie Bertin tente de lui barrer le chemin. Jean-Marie Binétruy essaie de jouer les arbitres. (pages 42-43) Ils ont construit leur maison. Qui sont ces “autoconstructeurs” qui ont décidé de bâtir eux-mêmes leur habitation ? Trois exemples dans le Haut-Doubs de ces bâtisseurs qui n’ont pas compté leur temps. (page 44) Patricia, ancienne Clodette. Cette Mortuacienne d’adoption a fait partie de la troupe mythique des danseuses de Clo-Clo, dont le souvenir est intact aujourd’hui. (page 55)
(Le dossier en pages 19 à 26)
R E T O U R S U R I N F O
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ÉDITORIAL Diabolisation Ceux qui hurlaient au méchant loup il y a encore dix jours contre des électeurs méprisables du seul fait qu’ils aient l’intention de glisser un bulletin Le Pen dans l’urne cares- sent désormais ces animaux autre- fois dangereux dans le sens du poil, et veulent en faire des moutons. Nicolas Sarkozy comme François Hollande se sont trompés. Com- prendront-ils un jour que le vote Le Pen n’est pas systématiquement un vote de rejet, un vote de crise ou un vote anti-système ? Compren- dront-ils enfin que 21,70 % des élec- teurs de Montbenoît, que 25,81 % des électeurs des Alliés, que 35,71% des électeurs de Thiébouhans ne sont pas plus racistes qu’ailleurs ? Dénoncer les faiblesses du pro- gramme prôné par Marine Le Pen aurait dû être le vrai combat de ces candidats aujourd’hui embarrassés. La nouvelle idole de la droite popu- laire parvient en effet avec peine à dissiper les relents souvent nau- séabonds d’un programme qui atteint très vite ses limites. Mais dénoncer la faiblesse de ceux qui y croient à ce programme, c’est leur faire insulte. Il faudra un jour que les grands partis cessent de penser que le vote Le Pen n’est pas un vote d’adhésion. Oui apparemment on peut adhérer à l’idée que l’Europe n’est pas efficace, oui on peut aus- si estimer que la politique d’immigration est mal gérée en Fran- ce, oui on peut aussi juger que l’euro et les marchés financiers n’ont pas eu l’effet escompté sur le porte- monnaie, oui on peut en même temps penser que la juste recon- naissance des rapports de force poli- tique en France voudrait qu’on ins- taure une dose de proportionnelle aux législatives. Pour avoir adhéré à ces idées, ces électeurs sont-ils pour autant des parias infréquen- tables ? Certainement pas. Le meilleur moyen de saborder les thèses du Front National et de mon- trer au grand jour leurs limites, c’est bien de les confronter aux autres programmes. Non de les diaboliser. En votant Le Pen, ces Français ont voulu dire que les programmes des autres n’étaient pas, ou plus cré- dibles à leurs yeux. Ce n’est pas une faute. À vouloir s’acharner dans cet- te vaine tentative de diabolisation d’un parti qui rassemble aujourd’hui 20 % du corps électoral français, c’est le nourrir. Et c’est finalement leurs programmes et leurs discours à eux qui ont été diabolisés par des électeurs silencieux qui n’ont eu que cette unique occasion d’exprimer leur sentiment. Aujourd’hui, ils sont plus que jamais courtisés. Mais pas dupes. Jean-François Hauser
Sangliers portent plainte contre fromagers
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. J ean-Marie Binétruy, le pré- sident de la communauté de communes du Val de Poubelles : une redevance indigeste
L e lynx tué à La Cluse-et- Mijoux par une voitu- re Dans La Presse Pontis- salienne de mars, nous avions publié la photo d’un lynx qui se baladait au niveau de La Clu- se-et-Mijoux. Sans savoir si c’est le même, un animal de cette espèce a été percuté le vendre- di 4 avril à 18 heures par une voi- ture sur la R.N. 57 à hauteur de La Cluse-et-Mijoux au lieu-dit le Frambourg. Touché, il s’est blot- ti sur le côté de la route. Rapi- dement appelés, les agents de l’O.N.C.F.S. (Office national de la chasse et de la faune sauvage) accompagnés d’un vétérinaire puis rejoints par le centre Athéna sont arrivés sur place pour secourir l’animal âgé d’environ trois ans. En vain. Ce mâle périra quelques minutes après le choc. Ce genre de collisions est assez fréquent. Il y a un an, un lynx avait été tué par une automobile au niveau d’appellation d’origine contrô- lée qui utilisent des sangles d’importation des pays de l’Est. Lasse d’avoir le sentiment de parler à des murs depuis trop longtemps, elle espère par cet- te démarche judiciaire jeter un pavé dans la mare de l’A.O.C. mont d’or qu’elle juge “caduque à partir du moment où les fabri- cants utilisent des sangles d’importation” dit-elle. Actuel- lement, 60 % des sangles d’épicéa qui servent à mainte- nir le fromage à l’intérieur de sa boîte en le parfumant en même temps sont importées. Un non- sens pour Agnès Ambert car cela ne colle pas avec ce que devrait être un produit de terroir dont l’A.O.C. garantit l’origine géo- graphique. “C’est une trompe- rie pour les consommateurs. Ils doivent être informés. Il faut révi- ser l’obtention des A.O.C. sur- tout à l’heure où les gens deman- dent de la traçabilité.” Rappe- lons qu’en 2008, la répression des fraudes avait prélevé des sangles au hasard chez les fabri- A gnès Ambert hausse le ton. Le 23 avril, la prési- dente de l’association “Sangles du Haut-Doubs” a porté plainte contre les fabri- cants de mont d’or
d’Orchamps-Vennes, non loin du passage à faune. Trois ans plus tôt, deux jeunes lynx périssaient non loin du Mont de Fuans. Une large étude de comptage de lynx est menée en collaboration avec la fédération des chasseurs. Soixante-dix appareils photogra- phiques ont été placés de Pon- tarlier à Chapelle-des-Bois. La méthode donnera des indications précises sur une population éva- luée à 25 ou 30 adultes. Les cli- chés sont relevés une fois par semaine en lien avec les résultats enregistrés de l’autre côté de la frontière. Arrivé de Suisse au début des années soixante-dix, le lynx est présent du Mont d’Or jusqu’à la vallée du Dessoubre. Un animal est même régulièrement aperçu depuis un an à Montfaucon, non loin de Besançon. légende : Le lynx a succombé au choc malgré les soins du centre Athénas (Pho- to Gilles Moyne). Les membres de l’association “Sangles du Haut-Doubs” l’espèrent, eux qui ne digèrent pas que pour que quelques cen- times d’euros, les fromagers pré- fèrent les sangles d’importation aux leurs qu’ils lèvent sur les résineux d’ici. Les sangliers locaux disent rencontrer des pro- blèmes économiques liés à la difficulté qu’ils ont à écouler leur production. “Je voudrais rappe- ler ce qu’est le terroir à ceux qui le confondent avec le tiroir-cais- se” déclare Agnès Ambert avant d’ajouter : “À une époque où l’on parle du produire en France, je veux un mont d’or 100 % fran- çais. Si certains fabricants ont vendu leur âme pour deux cen- times d’euros, il ne faut pas qu’ils oublient que les sangliers du Haut-Doubs font partie du patri- moine franc-comtois.” cants de mont d’or pour les ana- lyser. L’examen avait révélé une contamination au cadmium, un métal lourd, à des degrés variables : 0,013 mg/kg pour les sangles les moins contaminées. La dose était 400 fois supérieu- re pour d’autres. L’affaire en était restée là, mais cette question sanitaire pourrait bien ressurgir et faire débat dans le cadre de cette procédure judiciaire.
Morteau, ne sʼattendait sans dou- te pas à une telle de levée de boucliers. Une cinquantaine de chaises prévues et à lʼarrivée, près de 300 contribuables venus assister à la réunion organisée sans tambours ni trompettes à la salle des fêtes de Morteau le 18 avril dernier ! Lʼintention était dʼexpliquer aux habitants la mise en place prochaine de la rede- vance incitative pour le ramas- sage des ordures ménagères. Cʼest à une véritable bronca quʼa dû faire face lʼélu. À tel point que le système prévu est ajourné. La communauté de communes promet de revoir sa copie. “Heu- reusement que les gens ont râlé, sinon les tarifs nouveaux sʼappliquaient et on se faisait tous arnaquer. Le nouveau sys- tème, cʼest 4 à 8 fois moins de service mais le double du prix.
Pour certains contribuables, la facture serait multi- pliée par 8.
À quand la taxe sur les monstres, les déchets papier, sur le verre, sur le soleil ou sur la pluie” sʼinsurge Gilles Bournez, un habi- tant de Montlebon. Le Mortua- cien Pierre Charpier a fait ses comptes. Pour lui, avec le nou- veau système, la facture sera multipliée par… 7 ! “Nous payons actuellement 164 euros par an. Là, nous serions obligés de payer plus de 1 246 euros ! Jʼai pei- ne à croire que lʼon puisse dʼun seul coup et sans consultation préalable de la population, dans une période de crise, appliquer une charge supplémentaire de
cette importance.” Ce ne sont que quelques-unes des innombrables réactions de rejet quʼa provoqué ce sujet devenu hautement polémique dans le Val de Morteau. Jean- Marie Binétruy a promis de reprendre la réflexion au début. Une seule question demeure : comment les élus locaux ont-ils pu décemment valider le scé- nario dʼun cabinet dʼétudes sans se rendre compte des consé- quences quʼun tel dispositif engendrera sur le portefeuille des ménages ? Un tel niveau dʼirresponsabilité interroge.
Encore un lynx tué par une voiture
est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Avril 2012 Crédits photos : C’est à dire, anciens combattants, E.S.S.S., F.N.A.C.A., Harmonie, V.C.C.M.M. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré à ce numéro : Maxime Berthet.
Le lynx a succombé au choc malgré les soins du centre Athé- nas (Photo Gilles Moyne).
Faites des économies d’énergie avec l’entreprise Salvi En décrochant le label “Reconnu Grenelle Environnement”, l’entreprise Salvi donne un coup de pouce financier à ses clients. En faisant appel à ses services pour des travaux d’isolation, ils pourront bientôt bénéficier d’aides publiques. Publi-information
Le personnel de l’entreprise Salvi a suivi des formations spécifiques pour obtenir ce label qualité.
L e secteur du bâtiment se met au vert ! Salvi Peinture à Morteau est une des dix entreprises franc-com- toises à avoir le label “Reconnu Grenelle Environnement”. Cette référence signifie qu’elle a fait évoluer son savoir-fai- re dans les systèmes d’isolation par l’extérieur de manière à lutter efficacement contre les déperditions de chaleur dans un
d’énergie. Cet agrément s’inscrit dans la suite logique du développement de cette société artisanale qui a trente ans d’expérience en matière d’isolation. Mal- gré son expérience, elle a dû apporter la preuve de son savoir-faire dans ce domai- ne pour obtenir cette accréditation. “Nous sommes aptes aujourd’hui à proposer à nos clients du B.B.C. (bâtiment basse consom-
mation). Sans aller jusque-là, nous pouvons travailler sur des systèmes graduels. Tout dépend des attentes du client” poursuit Serge Salvi. En décrochant ce label, Salvi Pein-
bâtiment neuf ou à rénover. Si beau- coup de sociétés s’auto-proclament spécialistes de la performance éner- gétique, rares sont celles qui, com- me Salvi Peinture peuvent justi-
Pros de la performance énergétique.
ture devance les futures réglementations. Les clients seront les premiers à en béné- ficier. En effet, à partir du 1er janvier 2014, dans le cadre de travaux d’amélioration énergétique, les particuliers pourront pré- tendre à des aides publiques comme le cré- dit d’impôt développement durable ou l’éco- prêt à taux zéro, qu’à la seule condition qu’ils confient le chantier à une entrepri- se portant la mention “Reconnu Grenelle Environnement.” Les économies d’énergie sont dans la cul- ture de la société Salvi Peinture. Sa pres- tation va du conseil personnalisé à la pose de matériaux isolants. “On effectue un dia- gnostic d’une maison comme un garagis- te dresse le bilan d’un véhicule lors du contrôle technique. Nous utilisons pour cela une caméra thermique. En fonction des résultats, nous faisons un certain nombre de propositions au client pour rendre son habitation moins énergivore” explique Ser- ge Salvi. L’isolation par l’extérieur est une solution qui permet d’éliminer les ponts thermiques responsables de 10 à 15 % des déperditions de chaleur d’une habitation. Salvi Peinture peut également conseiller son client en l’invitant à changer ses fenêtres ou son système de chauffage. “Nous n’avons pas la compétence pour réaliser des tra- vaux de chauffage. En revanche, si le client le souhaite, il peut nous confier la maîtri- se d’œuvre d’un projet complet de réduc- tion de la consommation d’énergie. Nous nous chargerons à sa place de contacter les artisans compétents dans chaque domai- ne.” Une prestation complète pour un ser- vice optimal.
fier de véritables compétences dans ce domai- ne. “Tous nos collaborateurs ont suivi des formations spécifiques pour obtenir cet agré- ment. Nous avons signé la charte “person- nel formé à la performance énergétique” indique Serge Salvi. La réputation de l’entreprise mortuacien- ne n’est pas usurpée en matière d’économie
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L’entreprise Salvi Peinture est le partenaire des particuliers, des professionnels et des collectivités locales.
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V A L D E M O R T E A U
Villers-le-Lac
Cuves de fioul : la colère déborde
Q uitter un endroit dégra- dé, voire dangereux, pour un autre, sécurisé, propre et accessible. L’intention est louable et c’est d’ailleurs le mai- re de la commune lui-même qui a sommé Christian Chopard de trouver un nouvel emplacement pour ses cuves à fioul. La com- mune a d’ailleurs refusé de renou- veler son bail. L’entrepreneur a donc démonté son installation située dans la ligne droite entre Villers et Morteau. Il est aujour- d’hui prêt à construire sa nou- velle installation, au lieu-dit les Combottes, entre l’usine F.F.B. et la route départementale, sur un terrain d’un peu plus de 4 ares qu’il acquiert à un privé, l’ancien maire de la commune ClaudeVer- mot. Seulement, ce projet n’est pas du goût de tout le monde, notam- ment des plus proches voisins. Exploitant agricole en retraite, Bernard Taillard veut le faire savoir. “Nous avons 50 génisses à proximité, l’accès est difficile, les camions ne pourront pas tour- ner et je ne parle pas des odeurs et des désagréments. Il est hors de question de venir installer ces cuves ici” s’emporte le riverain qui s’est fendu de plusieurs cour- riers aux autorités préfectorales. “On nous a répondu que c’était du ressort du maire. Comme les cuves seront enterrées, il n’y a pas besoin de permis de construi- re. C’est donc à Jean Bourgeois Le projet d’installation d’un poste de stocka- ge de fioul à l’entrée de la commune n’est pas du goût des voi- sins proches. Prêts à aller jusque devant les tribunaux disent-ils.
Les cuves à fioul doivent être enterrées à cet endroit, à une cinquantaine de mètres devant l’entreprise F.F.B.
Morteau
Le maire de Villers-le-Lac assu- me totalement sa démarche. “Nous sommes sur une instal- lation complètement sécurisée. Il n’y a aucun souci par rapport à l’environnement. Il n’y a aucu- ne raison à ce que je m’oppose à ce projet. C’est d’ailleurs moi qui ai demandé à M. Chopard de déménager. Toutes les solutions ont été envisagées, nous n’avons pas de terrain communal à pro-
départementale. Vrai, sauf que la mairie de Villers-le-Lac a pré- vu dans son plan local d’urbanisme, une dérogation à cet article L 111-1-4 du Code de l’urbanisme qui prévoit en effet cette interdiction. “Dans les com- munes dotées d’une carte com- munale, le conseil municipal peut, avec l’accord du préfet et après avis de la commission départementale compétente en matière de nature, de paysages et de sites, fixer des règles d’implantation différentes de celles prévues par le présent article” stipule la loi. Envers et contre tous, les riverains Taillard se disent prêts à contes- ter devant les tribunaux le pou- voir de police du maire. Ce der- nier œuvre depuis trois ans pour que le marchand de fioul adop- te, enfin, des méthodes plus “propres”. J.-F.H.
que nous en appelons. Si le pro- jet se poursuit, on ira devant les tribunaux. Comme s’il n’y avait pas d’autre emplacement pos- sible !” ajoute-t-il. La direction du site F.F.B. à Vil- lers-le-Lac s’en est mêlée, elle désapprouve également le pro- jet. Dans un courrier adressé à la sous-préfecture de Pontar- lier, le directeur du site s’interroge “quant au respect de
La vidéo-protection est-elle un luxe ? Les caméras de vidéo-protection installées depuis l’été 2010 à Morteau ont servi à quelques reprises seulement : pour une décoration de Noël volée ou pour retrouver un auto- mobiliste qui avait dégradé du mobilier urbain.
la législation par les ini- tiateurs du projet, dans la mesure où aucune information officielle ne nous est parvenue. Par ailleurs, la surface d’implantation se trou-
poser. Personne ne sera impacté par cette ins- tallation” assure Jean Bourgeois. Le porteur de projet espère pouvoir réaliser cette installa- tion “en juillet ou en
Le maire assume totalement sa démarche.
L es adolescents qui s’étaient amusés à cha- parder le champignon utilisé comme décora- tion de Noël placée devant l’hôtel de ville ont dû être bigre- ment surpris lorsque les gen- darmes sont venus les inter- peller. Juste une frayeur et un rappel à l’ordre de la maré- chaussée à ces plaisantins confondus grâce aux caméras de vidéo-surveillance de la vil- le. Morteau n’est pas Chicago en terme de faits divers et de cri- minalité. La preuve, les camé- ras de vidéo-protection filmant jour et nuit les bâtiments publics du centre de Morteau (office de tourisme, bibliothèque, château Pertusier, théâtre, poli- ce municipale) ou à proximité de la gare ont peu de choses à se mettre sous la dent. Ce n’est pas pour déplaire à la municipalité ou aux deux agents de police, les seuls habilités avec
le maire et le secrétaire géné- ral de mairie à visionner les films. De là à dire qu’elles sont inutiles, il y a un fossé : “Elles peuvent servir à tout moment, surtout lors des grands ras- semblements comme le Flam- bée de la Morteau. Petite ou gros- se incivilités, le but est qu’elles ne soient pas impunies” explique la municipalité qui peut trans- mettre les fichiers à la gen- darmerie sur demande. Installées sur les angles de l’hôtel de ville, les caméras sont là pour dissuader. Elles ont coû- té 30 000 euros. Les fichiers enregistrés sont supprimés tous les 10 jours et aucune caméra ne filme les propriétés privées. Dernièrement, elles ont permis aux gendarmes de retrouver la piste d’un automobiliste qui avait dégradé du mobilier urbain… et qui n’avait laissé aucune adresse. Morteau ne prévoit pas d’en installer de nouvelles.
août” indique Christian Cho- pard qui assure lui aussi être tout à fait en règle. D’après Bernard Taillard, la réglementation veut qu’une tel- le installation doive se situer à au moins 75 m d’une route
ve en zone inondable. De plus, l’accès au terrain convoité n’est absolument pas conçu pour per- mettre un trafic fluide de camions” argumente Thierry Biegun, le responsable du site F.F.B.
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V A L D E M O R T E A U
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DIAGNOSTIQUEUR I M M O B I L I E R &
Délinquance Des délits qui font tache d’huile La gendarmerie de Morteau a enregistré plusieurs plaintes de particuliers dont le réservoir du véhicule a été délibérément percé. Une enquête est ouverte.
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R écemment, dans le Val de Morteau et sur le Plateau du Russey, plu- sieurs particuliers ont eu la mauvaise surprise de
constater que le réservoir de leur véhicule stationné sur la rue avait été percé pendant la nuit. C’est le cas de cette habi- tante de Villers-le-Lac. “Quand
cule” dit-elle. Diagnostic du gara- giste : réservoir troué à la per- ceuse probablement. “J’ai por- té plainte dans la foulée” racon- te la jeune femme. Elle n’est pas la seule à avoir fait de même. La gendarmerie de Morteau a enregistré une dizaine de plaintes de personnes qui ont subi les mêmes méfaits sur le secteur. Une enquête est ouver- te pour tenter de confondre le ou les auteurs de ces actes délic- tueux. Il n’est pas impossible qu’ils agissent plus avec la volon- té délibérer de nuire à autrui, qu’avec l’intention de siphon- ner de l’essence. “Nous avons eu trois cas avérés sur le Quartier Neuf à Villers. Le ou les auteurs n’ont pas agi le même jour. En revanche, ils ont suivi le même trajet, la R.D. 215 entre le centre-ville et Le Barboux” indique la Police Muni- cipale de Villers-le-Lac. Cela serait le fait de délinquants locaux.
j’ai pris ma voiture le matin, j’ai été alertée par l’odeur du gasoil. C’est en me garant sur un par- king que j’ai remarqué que du carburant coulait sous mon véhi-
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se dont les victimes de cette délinquance se passeraient bien. En France, en 2011, les vols de carburant ont bondi de 20 %, conséquence de la flambée des prix de l’essence à la pompe. Transporteurs routiers, entre- prises de travaux publics, gérants de stations-service se plaignent de ce fléau qui concer- ne désormais les particuliers propriétaires d’un véhicule. T.C.
une réparation provisoire car c’était une voiture diesel. En revanche, la deuxième fois, sur un véhicule essence, le réservoir
était percé à cinq reprises. Il a fallu le changer” explique Vincent Marcelino. En fonction des
Garagiste à Villers- le-Lac, Vincent Mar- celino de V.M. Auto- mobile, est intervenu
Réservoir percé à cinq reprises.
récemment sur deux véhicules qui avait eu le réservoir per- cé. “La première fois, il n’y avait qu’un petit trou. J’ai pu faire
modèles de voiture, il faut comp- ter environ 500 euros pour chan- ger un réservoir pièces et main- d’œuvre comprises. Une dépen-
On ne sait pas aujourd’hui si le ou les auteurs agissent dans le but de siphonner de l’essence ou dans le simple but de dégrader les véhicules dans l’idée de nuire à autrui.
Petite enfance
Une bulle de détente pour les jeunes mamans La nouvelle association “Bulles naturelles” propose aux jeunes mamans de se réunir deux fois par mois pour évoquer des questions de… jeunes mamans. Prochaines réunions les 2 et 16 mai.
E lles appellent ces rendez- vous les “cafés-pous- settes”. Le concept : se retrouver entre jeunes mamans et discuter des problématiques liées à la grossesse, à la mater-
venants professionnels : atelier massages pour bébés avec un kinésithérapeute, atelier bébés- signes basé sur la communica- tion gestuelle avec les bébés, atelier de chant prénatal (pré- paration à l’accouchement avec la voix) ou encore atelier por- tage en écharpe. Bulles naturelles organise éga- lement son premier vide-gre- niers le samedi 9 juin, une bour- se au matériel de bébé qui aura lieu sur le Val de Morteau. J.-F.H.
et des goûters. Et pendant que les enfants s’amusent, on papo- te” indique Aurore Sauge. Mais ici, on ne parle pas de la pluie ni du beau temps. Les cau- series sont sérieuses et, dans
nité et à l’éducation des enfants. Forte du succès que rencontrent ces réunions, l’association “Bulles naturelles” créée cette année à Morteau
la mesure du possible, utiles aux mamans : l’école à domicile, la grossesse, l’éducation… “On choisit les thèmes en fonction des souhaits
Atelier massages pour bébés.
a décidé d’augmenter leur fré- quence et c’est désormais tous les quinze jours que les mamans se retrouvent, à Morteau ou aux Fins. “Ces rencontres sont très sympathiques. On vient avec nos enfants, des couvertures, des jeux
des mamans et jusqu’ici, on n’a pas encore parlé deux fois de la même chose.” Outre ces cafés-poussettes, l’association mortuacienne a mis en place des ateliers thé- matiques animés par des inter-
Renseignements au 06 76 43 69 82
Aurore Sauge, secrétaire de l’association Bulles naturelles, est maman de deux jeunes enfants, de 20 et 8 mois.
V A L D E M O R T E A U
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Projet
Une “voie douce” La Chaux-de-Fonds Pontarlier via Morteau C’est le projet initié par le Lion’s club du Val de Morteau, repris officiellement par une association créée pour l’occasion. Grande journée de sensibilisation le 2 juin.
S illonner paisiblement à vélo, à pied, en pousset- te ou en roller un sentier sécurisé qui parcourt le Haut-Doubs, joue à saute-fron- tière et mène jusqu’à La Chaux- de-Fonds. Ce devrait être dans quelques années une réalité. L’Association pour le Chemin des Rencontres Val de Morteau a été spécifiquement créée pour mener à bien ce projet ambitieux qui entre
désormais dans une active phase préparatoire. “Le premier pro- jet est né côté suisse il y a une douzaine d’années. Le Lion’s club suisse avait lancé l’idée de relier Le Locle à La Chaux-de-Fonds par une voie douce. Ils sont venus nous présenter le projet il y a trois ans et l’idée a mûri chez nous. Nous souhaitons aujour- d’hui en faire un grand projet transfrontalier” résume Cédric
Bôle, le président de cette tou- te nouvelle association dont l’objectif est de lancer officielle- ment le projet qui devra être repris par une collectivité (la communauté de communes du Val de Morteau avec laquelle une charte a été signée). L’étude du tracé est en cours. Il reste à le définir précisément avant de lancer les procédures de maî- trise du foncier. “La grande dif- ficulté sera de gérer la portion
Patrice Mollier, Cédric Bôle, Élisabeth Lartaud et Armand Myotte, tous membres de l’Association pour le Chemin des Rencontres Val de Morteau.
Conférence-débat au Club 44 (La Chaux-de-Fonds), jeu- di 26 avril à 20 h 15 : “Le Che- min des Rencontres franco-suis- se : Perspectives et Défis”. Exposition Itinérante sur le Chemin des rencontres : À Villers-le-Lac, en mairie, du 14 au 19 mai et à GrandʼCom- be-Chateleu, en mairie, du 28 mai au 2 juin Découverte du Chemin des Rencontres Franco-suisse le 2 juin dès 13 heures à la salle des fêtes de Villers-le-Lac Rens. 06 82 20 63 14
à pied ou à vélo depuis le Crêt- du-Locle côté suisse ou depuis Montlebon ou Morteau et tout le monde se retrouvera à la salle des fêtes de Villers-le-Lac” pour- suit Patrice Mollier, un des membres de l’association. Cette future voie à mobilité dou- ce sera aussi l’occasion de mettre en valeur le patrimoine bâti et culturel local à travers les lieux qu’elle traversera. “Le chemin des rencontres est appelé à deve- nir un parcours incontournable au fil du temps entre La Chaux- de-Fonds, Morteau et Pontarlier” résument ses promoteurs. J.-F.H.
située entre Sobey et la Griotte à Villers, c’est une zone inon- dable.” Du côté de Remonot, l’idée d’une passerelle qui enjambe- rait le Doubs a été évoquée. Au total, cette voie douce s’étirerait sur une cinquantaine de kilo- mètres. Pour familiariser la population locale et l’impliquer au maxi- mum dans ce projet, l’association a monté une exposition itiné- rante (voir plus bas) et prépare pour le 2 juin prochain une gran- de journée festive. “Ce sera une vraie fête populaire autour du projet. Les gens pourront venir
chemindesrencon- tresvm@gmail.com
Le tracé prévisionnel de cette future voie à mobilité douce.
Publi-information
C’est le printemps ! Le Restaurant du Port à Villers-le- Lac vous accueille en terrasse où vous profiterez d’un panorama exceptionnel sur les bassins du Doubs pour déguster une friture, spécialité de la maison. Bienvenue à la terrasse du Restaurant du Port !
Il est toujours possible de
manger à l’intérieur
dans un cadre chaleureux et tranquille.
I l se dégage de la terrasse du Restaurant du Port à une quiétude enveloppan- te. La tranquillité des lieux bercés par le clapotis de l’eau sur la coque des bateaux et le vent qui agite les feuilles des arbres alentour, est une invi- tation à s’attabler. Situé à l’écart de l’agitation du monde, au bord du lac de Chaillexon, porte d’entrée des bassins du Doubs,
le restaurant offre un pano- rama exceptionnel qui vous séduira. Le midi et le soir, cent couverts
Car on vient dans cet établisse- ment pour profiter du cadre et des spécialités annoncées à la carte. “La cuisine traditionnel- le prédomi- ne. Mais ture notre spécialité” explique Christophe Beddeleem, gérant du restaurant depuis dix ans. Les gourmands qui préfèrent la nous avons fait de la fri-
bonne viande, les pizzas au feu de bois, et les spécialités franc- comtoises seront servis eux aus- si. Les cuisines du Restaurant du Port savent tenir en éveil les papilles gustatives de leurs hôtes, en mettant en scène les produits régionaux dans de copieuses assiettes. Cela fait partie du bien vivre et du plai- sir de recevoir, propres à l’équipe du Restaurant du Port.
sont dres- sés en ter- rasse dont la moitié
La friture est une spécialité.
sous chapiteau. Cette capacité d’accueil est idéale pour les groupes qui ont le choix parmi un ensemble de menus spéciaux.
Christophe Beddeleem est propriétaire du restaurant qu’il gère depuis dix ans.
Du printemps à l’automne, la terrasse du Restaurant du Port vous accueille. Elle offre un panorama exceptionnel sur le lac de Chaillexon.
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Présents aux portes ouvertes :
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S ur le bord des courses cyclistes, si un homme est couché dans un fos- sé, ne cherchez pas : c’est Jean-Marie Picard ! Pour immortaliser de la plus belle des façons les coureurs cyclistes régionaux et nationaux, le Mor- tuacien n’hésite pas à utiliser les postures les plus folles. “Je recherche un angle original…” dit-il. Le résultat est souvent au rendez-vous. Bénévole au Vélo-Club des Can- tons de Morteau-Montbenoît (V.C.C.M.M.), Jean-Marie est un passionné qui fait rimer vélo Mitrailleur de cyclistes Le Mortuacien Jean-Marie Picard s’est forgé une soli- de réputation dans le milieu régional du cyclis- me en prenant des pho- tos originales. Sous l’angle de son appareil, il met en valeur les champions… et les anonymes. Des mil- liers d’images à son actif. Morteau
En bref…
Rock Grosse soirée Rock vendre- di 11 mai à la Salle des Fêtes de Morteau. Proposée par lʼassociation Roller Derby Mor- teau via les Molly Hatchets, lʼéquipe du Haut-Doubs. Une belle affiche organisée avec lʼaide de la M.J.C. pour fêter lʼarrivée d'Amélia Scareheart, entraîneuse de lʼéquipe de France de Roller Derby. Goumois Du 12 mai au 3 juin, une expo- sition “Quand Rousseau her- borisait entre France et Suis- se” est organisée à la Maison du tourisme de Goumois. Gra- vures, dessins, extraits de textes. Maison ouverte de 15 heures à 17 heures ou sur demande. Une présentation des herbiers prêtés par le muséum de Montbéliard se tiendra avec une conféren- ce dimanche 3 juin par Thier- ry Malvesy, conservateur du muséum. Il évoquera Charles Contejean, ancien maire de Montbéliard et naturaliste. Rens. 06 64 84 78 39. Montlebon Videz votre grenier. À lʼoccasion de la 23 ème gran- de Foire du 1 er mai, le Comi- té dʼAnimation de Montlebon organise, comme de coutu- me, un vide-greniers à l'extérieur, sur la place du vil- lage. Toute personne intéres- sée peut contacter Alain Jac- quet au 4, rue Bellevue au 03 81 67 33 05 ou au 06 82 22 94 92.
Le Mortuacien Jean-Marie Picard voue une passion sans faille pour le vélo et la photo. Rendez-vous le 6 mai au Prix du Saugeais.
jamais vraiment été. Son père a bien voulu le pousser mais lui
jeunes. “Ma famille, c’est le cyclisme” dit-il, avec un large sourire. J.-M., comme certains le surnomment, fait partie de ces bénévoles qui donnent de leur temps. Une espèce en voie de disparition. C’est avec Michel Vardanega qu’il a appris à aimer ce sport. Il n’a jamais vendu une de ses
images. Idem pour les dessins qu’il réalise. Chaque dimanche, il prend sa voiture et se rend sur les courses, qu’il neige ou qu’il vente. “C’est un sport dur. Il mérite le respect. Et puis quand je vois que des jeunes m’ont adressé des messages de sympathie alors que j’étais mala- de, cela me prouve que l’on ne
fait pas tout cela pour rien” avoue-t-il comme pour dire mer- ci. Il sera bien évidemment au Prix du Saugeais dimanche 6 mai pour aider et encourager “ses” coureurs et tous les autres. Et puis, viendra le Tour de Franche-Comté puis le Tour de France les 7, 8 et 9 juillet. E.Ch.
avec photo. Chaque week-end, il écume les courses. Lorsque les cyclistes l’aperçoivent sur le
préférait la caravane et tout ce qu’il y avait autour. Aujourd’hui, il fait partie des bénévoles
“Ma famille : le cyclisme.”
bord de la route, ils savent que leur trombine sera le soir visible sur internet. Cycliste, il ne l’a
du club mortuacien et prévoit de passer un diplôme d’encadrant pour former les
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Football Championnes en herbe C’est paradoxal et pourtant, alors que les adhésions à la Fédération Française de Football connaissent un certain recul, le nombre de filles adhérentes à l’E.F.F. (École de Foot Féminin) est en constante augmentation.
Coup de griffe au Grill du Trappeur Fermé depuis 14 mois, l’ex-Grill du Trappeur rouvre ses portes sous une nouvelle enseigne, La Patte d’Ours. Les Fins
Q ui a dit que le football n’intéressait que les gar- çons ? Pas les filles de l’U.S. Les Fins en tout cas. Mal- gré le vent, ce jour-là sur la pelou- se du stade du Bas-de-la-Chaux aux Fins, elles enchaînent les passes, les contrôles et les dribbles avec une motivation infaillible. Depuis quatre saisons déjà, une quinzaine de filles de 10 à 15 ans s’entraînent durement pour peut- être un jour marcher dans les pas de l’équipe de France féminine qui s’est classée troisième à la dernière Coupe du Monde. Si leur enthousiasme égale celui des garçons, quelques différences se dégagent tout de même au niveau du jeu et de l’entraînement comme l’explique Nadine Pourchet, ancienne joueuse aujourd’hui reconver- tie dans l’entraînement. “La mentalité est différente, les filles ont un style de jeu moins brutal que celui des garçons. Elles sont également plus à l’écoute.” Au niveau technique, elle confirme que quelques talents se déga- gent. Le but est maintenant de démocratiser la pratique du foot- ball féminin. Les bons résultats de l’équipe de France et la qua- lification de Lyon pour la fina- le de l’U.E.F.A.Women’s Cham- pions League le 22 avril dernier
ont participé à la médiatisation et donc à la popularisation de cette pratique. Même si Nadi- ne Pourchet confie amusée que “certains pères, ayant eux-mêmes été joueurs, sont parfois réticents au fait que leur fille joue aus- si…” Gaétan Henriot est le coordina- teur et gérant des équipes de filles dans le district Doubs-Sud. Selon lui, la stratégie de la Fédé- ration en direction du foot fémi- nin privilégie désormais le déve- loppement de la masse et non plus de l’élite. Pour ce faire, des actions de communication sont
organisées avec assez de succès dans les écoles. “Il s’agit d’attirer plus de joueuses pour mettre en place le perfectionnement des clubs et essayer ensuite de gui- der les jeunes espoirs” dit-il. Actuellement, seuls Les Fins et Pontarlier disposent d’une équi- pe féminine, ailleurs les ama- trices jouent en équipe mixte. Gaétan Henriot estime à un petit millier le nombre de foot- balleuses dans la Franche-Com- té, avec peut-être parmi elles les futures Gaétane Thiney ou Corine Franco. M.B.
N ouvelle enseigne, nou- velle équipe.Après 14 mois de fermeture, l’ex- Grill du Trappeur rouvre ses portes aux Fins sous le nom de La Patte d’Ours. Ambiance canadienne pour ce res- taurant où la carte tourne autour de pommes de terre au four, de grillades de viande de bœuf et de bison origine Haut-Doubs, de salades et desserts maison. “Pré- server l’accueil, l’assiette et le ser- vice, voilà notre recette” explique Christophe Beddeleem. C’est lui, le tenancier du Restaurant du Port à Villers-le-Lac qui a repris l’établissement de la route de
Christophe et Aymeric Beddeleem ont repris le restaurant des Fins qui propose un service tardif les vendredis et samedis soir. (Renseignements : 03 81 64 18 66).
Besançon, suite “à un concours de circonstances”, avec son fils Aymeric,cuisinier de métier. “À
“Tous les commerces sont là.”
très optimiste pour la suite. Je dis souvent que notremétier,on émar- ge sur le bonheur. À mon sens, il y a une place sur leVal de Mor- teau pour la Patte d’Ours” ajou- te-t-il. Si le décor de la salle a été peumodifié, la cuisine a été entiè- rement refaite. La réouverture du restaurant est une bonne nouvelle pour Fré- déric Roland, qui gère le bar- tabac Le Celtic Café situé dans la prolongation de La Patte d’Ours. “Ici, c’est un peu le
“centre-ville” des Fins. La plu- part des commerces sont là. Depuis la fermeture du Grill du Trappeur, c’était plus calme le week-end. Le fait que le restau- rant ne soit plus allumé, ça créait une place sombre qui n’était pas très engageante pour les clients. Cette fois-ci, c’est reparti, La Patte d’Ours ne peut apporter que du plus” observe Frédéric Roland qui estime que cette acti- vité est complémentaire à la sienne.
chaque fois que je passais devant ce restaurant, celame faisait mal au cœur de le voir fermé” obser- ve Christophe Beddeleem qui va désormais partager son temps entre Les Fins et Villers-le-Lac, le temps d’accompagner la nou- velle équipe qui va faire vivre la Patte d’Ours et ses 150 cou- verts. “Ils sont dix, ils sont jeunes, ils ont de l’enthousiasme. Je suis
Les jeunes footballeuses de l’U.S. Les Fins sont entraînées par Nadine Pourchet, ancienne joueuse elle-même.
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Les contrebandiers sur le bon chemin Le Pays horloger en partenariat avec la Suisse crée les “chemins de la contrebande” avec quatre itinéraires destinés aux randonneurs à partir de l’été 2013. Un pont de singe sera installé au niveau de la Goule. Les anciens postes de douane seront réhabilités. Pays Horloger
En bref…
Hommage Dans le dernier numéro de Cʼest à dire, un article était consacré à la maladie du petit Hugo, de Villers-le-Lac, atteint du syndrome de Prader-Willi. Une semaine de solidarité et de sensibilisation à cette maladie rare était organisée à Villers-le-Lac. Entre-temps, et après le bouclage de ce dernier numéro, nous avons appris la disparition brutale du petit Hugo. La rédaction de Cʼest à dire sʼassocie à la douleur de la famille du petit Hugo. Le chef Hugues Droz et toute son équipe du Fran- ce ont décidé de poursuivre malgré tout lʼaction en faveur de lʼassociation Prader-Willi. Elle a permis de récolter la coquette somme de 1 195 euros grâce aux menus spéciaux et à des dons. Cet- te somme va certainement pouvoir cofinancer des tra- vaux de recherche génétique. Toutes les personnes confron- tées quotidiennement à cette maladie génétique sont très reconnaissantes à toute lʼéquipe du France. Fermes La chambre dʼagriculture du Doubs organise le concours des fermes fleuries 2012. Ouvert aux fermes en activi- té, aux anciennes fermes réaménagées et aux fruitières. Date limite dʼinscription : le 30 juin. Renseignements : Éli- sabeth Droz-Bartholet au 03 81 65 52 52. Fermes La chambre dʼagriculture du Doubs organise le concours des fermes fleuries 2012. Ouvert aux fermes en activi- té, aux ancie
Les contrebandiers font partie de notre patrimoine.
A vec 300 000 nuitées tou- ristiques marchandes par an et 30 millions d’euros dépensés par les visiteurs, le Pays horloger se situe dans la bonnemoyenne au niveau des retombées touristiques. Le syndicat espère améliorer encore ce chiffre. Outre son projet de créer un Parc Naturel régional d’ici 2016, le Pays engage un développe- ment touristique avec la créa- tion du chemin de la contre- bande entre France et Suisse. “Il y a bien des sentiers pédestres mais pas de boucles franco- suisses” explique Aurélien Col- lenot, chargé de mission au syn- dicat mixte du Pays horloger. En partenariat avec nos voisins suisses, l’objectif est de donner Les itinéraires Le parcours des horlogers. Mor- teau-La Chaux-de-Fonds : ouverture été 2013. Durée : 5 jours. 62 km. Possibilité de retour en train. Le parcours de la “Bricotte”. Maîche-Charquemont-Les Bois. Ouverture 2014. Durée 4 jours. 51 km. Le parcours “Le colporteur”. Saint-Hippolyte-Sainte-Ursan- ne. Ouverture 2014. La Ronde des Gabelous. 19 étapes, 250 km. À travers le Doubs franco-suisse. Ouver- ture 2014.
une plus-value touristique au territoire sur le thème de la contrebande. Quatre itinéraires
Le Pays horloger espère vendre des séjours en créant une struc- ture commerciale commune entre France et Suis- se.
ont déjà été ciblés. Le but est de créer de l’itinérance pédestre sur plusieurs jours. Ain- si, les randonneurs pourront durant cinq
Un itinéraire avec 19 étapes.
Des carnets détaillant chaque parcours seront téléchargeables sur internet et disponibles.
jours relier Morteau et La Chaux-de-Fonds (chemin de l’horloger). “Cet itinéraire fait 62 km. De Morteau, les touristes pourront se rendre au musée de la montre à Villers-le-Lac, Le Locle, La Chaux-de-Fonds. Ils reviendront en train” expliquent les concepteurs. Le second itinéraire est celui de la “Bricotte”. Entre Maîche, Charquemont, Les Bois (Suis- se), ce sont 51 km qui permet- tront de découvrir les gorges du Doubs. “Nous allons créer deux franchissements du Doubs : le premier avec un pont de singe au-dessus du Doubs et le second avec un passage en barque” explique Anne Girardet, char- gée de mission pour le Parc Naturel Régional (P.N.R.). Un troisième itinéraire sera des- siné entre Saint-Hippolyte et Sainte-Ursanne. Il se nomme- ra le colporteur. Enfin, le plus long (250 km - 19 étapes) inti- tulé la Ronde des Gabelous empruntera toutes les crêtes. Ce sentier reliera toutes les cabanes de douaniers qui seront réhabilitées d’ici 2014. Pour la première fois, des iti- néraires communs entre Fran- ce et Suisse seront donc offerts dans les brochures touristiques.
Les marcheurs pourront fouler le sentier à partir de l’été 2013 avec l’ouverture au public de l’itinéraire Morteau-La Chaux- de-Fonds. Les autres seront ouverts en 2014. Bonne marche. E.Ch.
Contrôle d’une “voiture” au niveau de Pontarlier.
Mise en scène ou pas, il arrivait que des contrebandiers interpellent les gabelous.
Cette cabane de douaniers à Charmauvillers sera par exemple restaurée.
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Concours Les “Miss rondes” font escale à Morteau Les hommes préfèrent les rondes ? C’est certainement l’avis de celles qui postulent au très officiel concours de Miss Ronde dont le casting faisait étape à Morteau début avril pour une séance photo.
Grand’Combe-Chateleu
Alain Reymond écrit par amour Suite au décès de sa com- pagne, Alain Reymond a commencé à écrire. Origi- naire de Grand’Combe-Cha- teleu, il publie deux romans poignants aux éditions Elzé- vir. À découvrir.
L e charme de ces jeunes filles n’est pas lié à leur taille mannequin. Pour- tant, mannequins elles le sont, et leurs formes, elles les assu- ment pleinement. À tel point qu’elles en font un atout et s’alignent au concours de Miss Ronde 2012, dont le comité d’organisation a fait escale à Morteau pour une séance d’essayage et de photos dans la boutique Chryst’XL. “C’est un sujet certes peu connu, mais en pleine actualité. L’élection de Miss Ronde Fran- ce s’est déroulée cette année pendant le salon du Prêt à Por- ter à Paris devant une salle comble, et de nombreux jour- nalistes, avec Charlotte de
Turckheim en présidente du jury” note Chrystelle Vuille- min, la gérante du magasin de prêt-à-porter dédié aux formes généreuses. L’élection Miss Ronde Franche- Comté 2012 aura lieu le 25 août à Lure au cours d’un repas de gala pour lequel 400 places seront disponibles à la vente et à la réservation sur le site de Miss Ronde dès ce mois-ci (franche-comte.missronde.fr). “Les gens oublient que devenir ronde est parfois dû à un fac- teur héréditaire, parfois à un dysfonctionnement de la thy- roïde, la naissance d’enfants ou bien d’autres raisons. Les rondes luttent quotidiennement face au regard des autres,
regards de moqueries ou de mépris des imbéciles. Victimes de discriminations, elles ont du mal à trouver des vêtements à leur taille, une place assise dans les lieux publics… Mais quand elles parviennent à trouver un équilibre, elles peuvent être des femmes passionnantes, pleines de joie de vivre, de jovialité. Mais derrière cela, il y a sou- vent des larmes dissimulées. La ronde est avant tout une femme comme une autre” plai- de Sophie Abenzoar, l’organisatrice du concours qui cherche à “réhabiliter” celles qui encore n’assument pas leurs rondeurs. J.-F.H.
C hacun soigne comme il peut les blessures de la vie pour se reconstruire.Alain Reymond panse les siennes en écrivant. L’écriture s’est imposée à ce directeur commercial deux mois après le décès de sa com- pagne. C’était en 2009.“J’ai écrit pour mes filles et l’une d’elle m’a dit : “tu devrais faire un roman.” J’ai poursuit dans cette voie” raconte Alain Reymond. À bientôt soixante ans, ce Bel- fortain natif de Grand’Combe- Chateleu où il a encore ses attaches familiales, est l’auteur de deux romans poignants, qui ont une part autobiographique. Dans le premier volume “Quelques mots pour toi mon amour” il raconte l’histoire d’une famille recomposée, joyeuse et unie, brutalement bouleversée par la maladie insidieuse qui frappe Christine, l’épouse. Vincent, son compagnon, l’accompagnera sans relâche jusqu’au dernier jour de sa vie. Le roman se lit comme un journal intime dans lequel on suit mois après mois le parcours de cet- te famille qui se bat avec Chris-
Les romans d’Alain Reymond ont eu un retentissement jusqu’au Québec.
tine contre la maladie. En vain. Alain Reymond a donné une suite à cette histoire dans “On peut se revoir encore une fois”.
De l’amour à la tragédie, Alain Reymond ne désarme pas et rend avant tout hommage à cel- le qui fut sa raison de vivre. L’écriture lui permet d’accepter cette douloureuse absence, fort d’un amour intarissable. Ces deux romans publiés aux édi- tions Elzévir sont disponibles en librairie. Alain Reymond vien- dra les dédicacer dans les pro- chaines semaines dans le Haut- Doubs.
L’équipe de Miss Ronde Franche- Comté Alsace a fait escale chez Chrystelle Vuillemin, gérante de la boutique Chryst’XL à Morteau.
C’est un long rêve, d’une nuit, durant lequel Vin- cent retrouve Christine son amour. L’occasion de dire tout ce qu’il n’avait pas eu le temps
“Tu devrais faire un roman.”
d’exprimer, contraint par l’inéluctabilité d’une mort cer- taine.
photos non contractuelles
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