Journal C'est à Dire 142 - Mai 2009

Le journal gratuit du Haut-Doubs

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31 mars 2009 N° 142

Le journal du Haut-Doubs

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1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - F AX 03 81 67 90 81 I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

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S O M M A I R E

Licenciements à Morteau. Quelques suppressions d’emplois sont déjà à déplo- rer dans les entreprises mortuaciennes. À la choco- laterie Klaus ou à La Pratique, on tente d’analyser le phénomène et on attend les éclaircies. (page 5) Permis citoyen à Morteau. La mai- rie de Morteau met en place un dispositif à l’intention des jeunes de la commune qui souhai- tent passer le permis de” conduire. En échange d’une aide financière, le jeune doit offrir 35 heures de son temps à la collectivité. (page 8) Haro sur les lâchers d’eau. Les lâchers d’eau effectués sans concertation en aval du barra- ge de la Goule font bondir les pêcheurs. Le biotope est en danger, les fraudeurs rarement condamnés. Débat au fil du Doubs. (page 22) La pisciculture est fermée. Dans le Dessoubre, la fédération de pêche. avait créé une pis- ciculture pour y créer des truites. Face au gouffre financier de l’opération, elle ferme son installation de Rosureux. (page 25) Bâle revoit ses gammes. Moins d’extravagance, moins de prix démentiels et plus de traditionnel. “Baselworld 2009” a connu un retournement de tendance en ces temps difficiles. Les horlogers français s’en sortiraient mieux que leurs homologues suisses. (page 36)

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(Dossier pages 9 à 14)

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Selon autorisation préfectorale n° 2009-03

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. F rançois Guérin du Bas-de-Ville et Julien Gagnor qui officie de façon itinérante sous lʼenseigne PizzʼAcro participeront aux prochains championnats du mon- Deux pizzaïolos du Val de Morteau aux championnats du monde

Capitalisme Le mot “capitalisme” ne doit pas être considéré comme une insul- te et ceux qui se disent capitalistes ne doivent pas être vus comme les grands méchants loups. Seu- lement, les débats actuels qui entourent lʼattribution éhontée de ces stock-options - on lʼa enco- re vu récemment à la Société Générale - ou la rémunération obs- cène de certains capitaines dʼin- dustrie est dʼautant plus vif quʼil est réactivé en pleine crise. Si bien que lʼon retombe actuellement dans un manichéisme idiot qui a pour conséquence de vouer aux gémonies toute entreprise qui affiche des résultats brillants ou toute initiative individuelle à suc- cès. Un mal bien français. Ces exemples de capitalisme dévoyé ont logiquement contribué à pol- luer le débat sur les bien-fondés de ce système économique, fon- dé à la base certes pour produi- re des profits mais aussi sur dʼautres valeurs qui nʼont rien de répréhensible comme la saine concurrence ou la rémunération du travail par un bon salaire. Le débat sur le bouclier fiscal, tran- ché par Nicolas Sarkozy lors de sa visite dans le Doubs le 17 mars dernier est un exemple de plus de conflit caricatural entre pro et anti- capitalisme. Si le fait que quelques nantis aient touché un chèque de plusieurs dizaines voire centaines de milliers dʼeuros grâce à la mise en place de ce fameux bouclier fiscal a pu choquer lʼopinion, paraît tout à fait compréhensible à lʼheu- re où beaucoup de Français sont dans lʼangoisse du chômage. Mais une fois de plus, au-delà de ces réactions épidermiques, il paraît tout aussi scandaleux quʼun État ponctionne plus de 50 % des fruits du travail de toute une vie. Ceux qui payent des impôts sont aus- si ceux qui créent des richesses, et donc de lʼemploi. Ce sont aus- si ceux qui réinjectent ces richesses dans lʼéconomie. Lʼincompréhen- sion actuelle entre les citoyens français et leurs élites vient cer- tainement du fait que ces dernières ont vidé de sa substance lʼidée même du capitalisme. Un patron ne devrait pas gagner plus de 40 fois ce que son salarié le moins bien payé ne gagne. Cʼest Hen- ry Ford en personne qui lʼaffirmait il y a plus de 100 ans. Un des pères du capitalisme doit se retourner dans sa tombe à constater ce que ses descendants peu scrupuleux ont fait de ce modèle économique qui reste pourtant le meilleur sys- tème possible, à condition quʼil soit mis en application à bon escient. J ean-François Hauser

tition. Nos deux représentants locaux sʼaligneront dans la formule “classique”. “C’est la chasse gardée des Ita- liens qui dominent cette spécialité, confie Julien. Dans cet exercice, on est jugé sur la qualité de la pâte, la maniè- re d’accommoder les ingrédients, l’aspect visuel, le goût.” Le secret dʼune pâte à pizza réussie réside avant tout dans le coup de main de celui qui la fabrique. “On utili- se une farine spéciale, riche en gluten. Elle se tient mieux qu’une pâte à pain et se prête plus facilement à la matu- ration en chambre froide.” Chaque concurrent se rend en Italie avec ses propres préparations. Pas question non plus dʼutiliser un rou- leau. La pâte est toujours étendue à la main, ce qui la rend plus légère à déguster. François a aussi décidé de concourir dans la catégorie “acrobatie”. Les clients du Bas-de-Ville ont régulièrement lʼoccasion dʼapprécier sa maîtrise gestuelle. Les Canadiens et les Américains sʼimposent pour lʼinstant dans cette discipline specta- culaire. “J’y vais juste avec l’objectif de figurer parmi les meilleurs Français” , modère le représentant mor- tuacien qui nʼa pas franchement le temps de sʼentraî-

de de la pizza organisés du 6 au 8 avril à Salsomag- giore près de Milan (Italie). Julien a appris le métier chez François. Ces deux cuisiniers de formation se sont per- fectionnés au contact du triple champion du monde Pao- lino Bucca qui était venu leur transmettre son savoir- faire pendant un séjour mortuacien dʼune semaine en 2006. “Cela nous a d’abord permis d’aller aux cham- pionnats de France en 2007 et 2008” , explique Fran- çois Guérin. De quoi vous inoculer le virus du concours et surtout de sʼimpliquer dans la promotion de la pizza de qualité. “On a adhéré à la Fédération des pizzaïolos de France qui est parrainée par l’acteur José Garcia.” Créée en 2008, cette toute jeune Fédération bénéficiait dʼune vingtaine de places pour les mondiaux dont deux ont été accor- dées à François et Julien qui vont ainsi se frotter pour la première fois au gratin de la spécialité. Plusieurs catégories figurent au menu de cette compé-

ner à fond pour prétendre rivaliser avec les stars de lʼacrobatie. La compétition reste pour les deux Mortuaciens un bon moyen de progresser, de sʼévaluer par rapport aux autres. “Ce qui nous motive en priorité, c’est la défen- se du produit. Avec les actions et les échanges menés par le biais de la fédération, on souhaite se démar- quer des assembleurs. La finalité de la démarche serait d’aboutir à l’élaboration d’un label ou d’une charte de qualité.”

Plainte déposée contre des agriculteurs aux Fins

L a commission de protection des eaux ne rigole pas avec lʼépandage du lisier sur la nei- ge. Cette pratique est interdite par la loi. Mi-mars, un des représen- tants de lʼassociation de défense de lʼenvironnement de passage dans le Haut-Doubs a pris en fla-

au moment de la fonte des neiges. Les sols nʼen profitent pas. Les agriculteurs se débarrassent dʼune matière organique censée valori- ser la terre mais qui au final pol- lue les eaux souterraines” indique la commission de protection des eaux qui rappelle que “les écou-

lements de purin dans la nature sont réglementés depuis plus dʼun siècle.” Ce débat nʼest pas nouveau. À chaque fois quʼun hiver dure un peu trop longtemps et sʼaccom- pagne de fortes chutes de neige, la polémique ressurgit. Les fosses à lisier des exploitations agricoles sont pleines. Les agriculteurs sont contraints de les vider, neige ou pas. “Sʼil laisse déborder sa fos- se, il risque de provoquer une pol- lution concentrée. Il peut aussi déci- der dʼagir à lʼabri des regards en épandant en forêt ou dans une doline. Dans les deux cas, il tom- be sous le coup de la loi. La moins pire des solutions, cʼest encore dʼépandre sur la neige en prenant soin de cibler des parcelles planes, à sol profond, de façon à limiter B eau coup de projecteur en perspective pour la société des Gras Chalets Garnache. Dimanche 5 avril aux alentours de 20 h 30, juste après le journal télévisé de TF1, le programme court “Du côté de chez vous”, parrainé par Leroy Merlin, sera consacré à une maison réalisée par la socié- té Garnache. Cʼest à Serre-Chevalier (Hautes- Alpes) que lʼémission est allée poser ses caméras pour dévoi- ler les charmes de ce chalet réa- lisé en bois brossé chauffé et à la décoration raffinée, posé au milieu de la station alpine face à la piste “Luc Alphand”. “L’équipe de “Du côté de chez vous” a repé- ré ce chalet dans le magazine “Maisons et bois international” et notre client a été contacté. Cette réalisation est un bel

les écoulements directs dans le milieu karstique” , précise Pierre- Emmanuel Javel du service sʼoc- cupant des plans dʼépandage à la Chambre dʼAgriculture du Doubs. Lʼadministration semble vouloir fai- re preuve dʼune certaine indul- gence cette année en particulier. Le 6 mars, une réunion sur le sujet sʼest tenue à la sous-préfecture de Pontarlier en présence dʼune délé- gation dʼagriculteurs. “On est par- venu à un consensus, indique Éric Liégon, le secrétaire général de la F.D.S.E.A. Les autorisations dʼépandre sur la neige sont accor- dées au cas par cas sur lʼensemble du département.” Pour la com- mission de protection des eaux, ces autorisations nʼempêchent pas quʼil y ait tout de même entorse à la loi. exemple de notre savoir-faire” se félicite Jean-Paul Garnache, le directeur général de lʼentreprise. Le côté tradition et famille que le propriétaire de cette maison a voulu imprimer à sa propriété devrait se traduire dans ce mini- reportage. Pour la société Garnache, le mar- ché alpin représente avant tout une très belle carte de visite. “Nous réalisons de temps en temps des chalets dans les Alpes, sans y faire forcément de publi- cité mais le bouche à oreille est très intéressant dans cette région. Nous en avons fait un à Châ- tel, aux Gets plus récemment…” poursuit le directeur de cette entreprise qui fêtera lʼan prochain son centième anniversaire. “Un grand événement se prépare pour l’occasion” confient les diri- geants.

grant délit deux agriculteurs aux Fins en train de disperser les effluents dans les champs. La C.P.E. nʼa pas attendu pour por- ter plainte. “Cʼest un sujet sur lequel nous sommes très réactifs vues les conséquences que lʼépanda- ge du lisier a sur lʼenvironnement

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Garnache, du côté de chez vous

est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser.

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Et tout ceci sans compter la prime à la casse de 1000 € pour la reprise de votre véhicule de plus de 10 ans !!!

Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés)

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Avril 2009 Crédits photos : C’est à dire, Brass-band, Chan- tal Eden, Citron Vert, Henri Leiser, Alain Prêtre, U.C.A.F.

face à Champion - MORTEAU 03 81 67 16 39 / 06 82 23 98 07

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. F rançois Guérin du Bas-de-Ville et Julien Gagnor qui officie de façon itinérante sous lʼenseigne PizzʼAcro participeront aux prochains championnats du mon- Deux pizzaïolos du Val de Morteau aux championnats du monde

Capitalisme Le mot “capitalisme” ne doit pas être considéré comme une insul- te et ceux qui se disent capitalistes ne doivent pas être vus comme les grands méchants loups. Seu- lement, les débats actuels qui entourent lʼattribution éhontée de ces stock-options - on lʼa enco- re vu récemment à la Société Générale - ou la rémunération obs- cène de certains capitaines dʼin- dustrie est dʼautant plus vif quʼil est réactivé en pleine crise. Si bien que lʼon retombe actuellement dans un manichéisme idiot qui a pour conséquence de vouer aux gémonies toute entreprise qui affiche des résultats brillants ou toute initiative individuelle à suc- cès. Un mal bien français. Ces exemples de capitalisme dévoyé ont logiquement contribué à pol- luer le débat sur les bien-fondés de ce système économique, fon- dé à la base certes pour produi- re des profits mais aussi sur dʼautres valeurs qui nʼont rien de répréhensible comme la saine concurrence ou la rémunération du travail par un bon salaire. Le débat sur le bouclier fiscal, tran- ché par Nicolas Sarkozy lors de sa visite dans le Doubs le 17 mars dernier est un exemple de plus de conflit caricatural entre pro et anti- capitalisme. Si le fait que quelques nantis aient touché un chèque de plusieurs dizaines voire centaines de milliers dʼeuros grâce à la mise en place de ce fameux bouclier fiscal a pu choquer lʼopinion, paraît tout à fait compréhensible à lʼheu- re où beaucoup de Français sont dans lʼangoisse du chômage. Mais une fois de plus, au-delà de ces réactions épidermiques, il paraît tout aussi scandaleux quʼun État ponctionne plus de 50 % des fruits du travail de toute une vie. Ceux qui payent des impôts sont aus- si ceux qui créent des richesses, et donc de lʼemploi. Ce sont aus- si ceux qui réinjectent ces richesses dans lʼéconomie. Lʼincompréhen- sion actuelle entre les citoyens français et leurs élites vient cer- tainement du fait que ces dernières ont vidé de sa substance lʼidée même du capitalisme. Un patron ne devrait pas gagner plus de 40 fois ce que son salarié le moins bien payé ne gagne. Cʼest Hen- ry Ford en personne qui lʼaffirmait il y a plus de 100 ans. Un des pères du capitalisme doit se retourner dans sa tombe à constater ce que ses descendants peu scrupuleux ont fait de ce modèle économique qui reste pourtant le meilleur sys- tème possible, à condition quʼil soit mis en application à bon escient. J ean-François Hauser

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au moment de la fonte des neiges. Les sols nʼen profitent pas. Les agriculteurs se débarrassent dʼune matière organique censée valori- ser la terre mais qui au final pol- lue les eaux souterraines” indique la commission de protection des eaux qui rappelle que “les écou-

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Garnache, du côté de chez vous

est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser.

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Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés)

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Avril 2009 Crédits photos : C’est à dire, Brass-band, Chan- tal Eden, Citron Vert, Henri Leiser, Alain Prêtre, U.C.A.F.

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V A L D E M O R T E A U

Une seconde vie pour le Café du Commerce Les contours du projet ne sont pas encore totalement arrêtés. En 2010, un nouvel espa- ce restauration s’installera à Morteau, à la pla- ce de l’ancien Café du Commerce. Morteau

En bref…

Montlebon Une microcrèche en projet à Montlebon. La municipalité, en association avec Familles rurales et la M.S.A. de Franche-Comté, organise une réunion dʼinformation et de pré-inscription pour la créa- tion dʼune micro-crèche. Le mercredi 1 er avril à 20 h 30 à la salle polyvalente. Cette réunion permettra de mieux cibler les besoins de la popu- lation. La structure pourrait accueillir des enfants de trois à six mois. Vide-grenier À lʼoccasion de la 20 ème gran- de Foire du 1 er mai, le Comi- té dʼAnimation de Montlebon organisera, comme chaque année, un vide-grenier à lʼextérieur, sur la place du vil- lage. Toute personne inté- ressée pour “déballer” peut contacter Alain Jacquet au 03 81 67 33 05 ou 06 82 22 94 92. Environnement Le réseau franco-suisse dʼéducation à lʼenvironnement organise un forum franco-suis- se sur le thème “Vers de nou- veaux projets transfrontaliers dʼéducation à lʼenvironnement” samedi 18 avril de 9 heures à 17 heures au centre nature et plein air A. Bermont à Char- quemont. Renseignements au 03 81 44 00 69.

I l était prévuque dans le cadre du projet de rénovation de l’ensembleimmobilier,l’ancien Café du Commerce reste un commerce. Ce sera le cas. Ce bar emblématique du centre-ville de Morteau qui a fermé ses portes il y a près de deux ans,après que son propriétaireaitdécidédes’en sépa- rer, va revivre sous la forme d’un espacerestauration.L’établissement devraitouvriren2010.Leprojetest portépar JacquesBarnachon.Pour l’instant, le chef étoilé de l’Étang duMoulinàBonnétagerestediscret surlaformulequ’ildévelopperadans ce lieu. “Ce ne sera pas haut de gamme, mais il y aura unequalitédepro- duits” prévient-il sim- plement. Le bon goût sera au rendez-vous mais il faudra attendre avant d’en savoir plus. En tout cas, l’arrivée d’un lieu de vie à cet endroit, qui ouvri- ra sur une large terrasse, satis- fait Annie Genevard, maire de Morteau. “C’est le genre de com- merce qui a toute sa place au centre-ville. L’emplacement est magnifique. Jacques Barnachon est un professionnel de qualité. Chaque fois qu’il y a un porteur de projet économique, je suis heu- reuse. C’est la preuve que la vil- le est attractive” s’enthousiasme

l’élue. Ces opportunités com- merciales sont en effet impor- tantes pour Morteau où les enseignes se diversifient. C’est un atout de plus pour que la clientèle consomme sur place. “C’est bien pour tout le monde” ajoute Annie Genevard. Il reste néanmoins en ville des commerces vides. Ils le sont par- fois depuis plusieurs années. Des baux commerciaux à céder ne sont pas repris. Loyers trop éle- vés, volonté des propriétaires de ne pas louer, difficulté pour les investisseurs d’obtenir les prêts n’encourage pas non plus la créa- tion commerciale. Pourtant il semble qu’avec la “crise” la clien- tèle renoue progressivement avec un commerce de proximité. De son côté la municipalité veut jouer son rôle dans l’accompagnement des porteurs de projets et des cédants. Elle est également disposée à exer- cer son droit de préemption sur les baux commerciaux si elle le juge nécessaire et ce dans le but de préserver la diversité com- merciale de la ville. bancaires dans le contexte actuel, les explications à cette situation sont nom- breuses. La conjonctu- re économique

“C’est bien pour tout le monde”

Les travaux de rénovation du Commerce n’ont pas encore débuté.

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V A L D E M O R T E A U

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Fonte limitée des effectifs à la chocolaterie Klaus Morteau Huit licenciements sont prévus en avril à la chocolaterie mortua- cienne. C’est la plus grosse baisse d’activité enregistrée depuis dix ans. Les explications du P.D.G. Philippe Leroux.

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C’ est à dire : Ces huit licenciements en annoncent-ils d’autres ? Philippe Leroux : Jusqu’à main- tenant et depuis dix ans, l’effectif de Klaus a toujours été en pro- gression, nous comptons 67 sala- riés en C.D.I. Ces suppressions d’emplois liées à une nécessaire amélioration de la productivité trouvent leur origine dans plu- sieurs facteurs : certaines gammes de produits évoluent à la baisse, d’autres s’arrêtent. Et bien sûr, nous sommes confrontés à une baisse conjonc- une telle baisse d’activité. Huit personnes doivent donc partir en avril, ces réductions d’effectifs ne devraient pas se renouve- ler, les choses se sont à peu près stabilisées aujourd’hui. Càd : Cette mesure était inévi- table ? P.L. : L’objectif d’une entreprise est d’assurer la pérennité de l’ensemble. Notre problématique actuelle est le manque total de visibilité. L’ajustement des charges, donc cette baisse des turelle d’activité. La consommation est en baisse depuis le mois d’octobre. C’est la première fois en dix ans que je vois

effectifs, est forcément drama- tique pour les gens qui la subis- sent, mais elle était nécessaire dans le contexte actuel. Et si demain ça redémarre, on aura besoin de réembaucher. Nous ne pouvions pas nous permettre de compromettre la pérennité de l’entreprise et vendre en dessous du point mort. La seule variable d’ajustement, hélas, c’est le per- sonnel. Càd : On a entendu circuler le chiffre de 11 licenciements ? P.L. : Il s’agit précisément de 8 personnes du conditionnement. revenus au volume de 2007, c’est- à-dire que nous avons perdu 15 %. Depuis 5 ans, nous étions en progression de 10 % par an. Le chiffre d’affaires 2008 est de 8 millions d’euros. Càd : Quels sont les produits qui subissent essentiellement ce ralentissement ? P.L. : Les tablettes et les napo- litains (chocolats pour le café) se maintiennent bien. Là où on a senti une baisse, c’est essentiel- lement sur les chocolats à la Càd : La produc- tion a baissé dans quelles propor- tions ? P.L. : Nous sommes

liqueur qui ne sont pas forcé- ment un produit d’avenir. Càd : Et les fameux caramels Klaus ? P.L. : Ils ne représentent “que” 15 % de notre activité globale. Le volume de caramels est à peu près stable. On a d’ailleurs des projets de développement sur le caramel. On prépare une offen- sive assez forte car on pense que c’est un produit différenciant, qua- litatif qui à mon sens est plus intemporel que le chocolat. Ce pro- duit-là peut sans doute mieux résister à la crise que le choco- lat qui est un produit plus noble, plus cher et plus sophistiqué. Càd : Le cours du cacao qui est passé de 950 à 1 950 livres anglaises la tonne a-t-il pesé dans cette décision de rédui- re la voilure ? P.L. : C’est un des éléments aus- si. Le cacao est hélas devenu lui aussi un produit de spéculation, une valeur-refuge intéressante. De notre côté, nous ne pouvons pas répercuter ces hausses dans le prix final du produit en rai- son de la schizophrénie actuelle sur le pouvoir d’achat. Nos dis- tributeurs n’auraient pas accep- té la moindre hausse. Et dans un contexte de baisse générale de la consommation, augmenter les prix

*Sur stock concession. Sans reprise.

est très difficile.

Càd : Une issue à cette cri- se ? P.L. La situation en France, très honnêtement, n’est pas la plus mauvaise car on est hyper-pro- tégés. Ce n’est qu’un problème de confiance. La peur qui paralyse la consommation engendre le chô- mage. Il faut sortir de ce cercle vicieux en positivant un peu. Càd : Malgré la conjoncture, allez-vous poursuivre votre politique d’ouverture demaga- sins de vente directe en Fran- ce ? P.L. : Nous en avons aujourd’hui 13 à travers la France, nous allons poursuivre cette stratégie malgré la situation actuelle. Il faut impé- rativement travailler avec d’autres réseaux que la grande distribu- tion. Nous avons ouvert 3 maga- sins en 2008, nous en ouvrons un nouveau à Roubaix en avril. Propos recueillis par J.-F.H.

“Des projets de développement sur le caramel.”

Philippe Leroux, P.D.G. de la chocolaterie Klaus : “Il faut faire le dos rond et attendre que ça passe.”

Morteau

Fête des Grand-Mères Les Jardins Comtois

La Pratique, en attendant la reprise Le fabricant mortuacien d’aiguilles de montres réduit lui aussi son effectif, de 35 à 30 personnes. Tourmente passagère espère son res- ponsable qui y verra sans doute plus clair après Bâle.

Dimanche 1 er mars

G illes Buliard, le res- ponsable de cette entre- prise familiale, ne veut pas s’épancher sur le sujet et on le comprend. En plei- ne période “foire de Bâle”, le diri- geant mortuacien ne souhaite qu’une chose :conserver la confian- ce de ses clients. La décision de licencier 5 personnes,prise récem- ment, se justifie là encore par “la chute du volume des commandes. On est dans le flou” avoue le diri- geant. Pourtant, rien n’indiquait ce revirement soudain de la situation car jusqu’à Noël, la Pratique enchaînait les com-

mandes à un rythme effréné. Pour l’instant, il n’y aura pas d’autres licenciements. “On a fait cela pour ne pas avoir à en faire d’autres plus tard” ajou- te M. Buliard. La foire de Bâle ne devrait donner que quelques tendances au fabricant d’aiguilles, mais pas de certi- tudes. “Nous n’aurons pas d’indications pour la suite avant la fin avril” estime le respon- sable. C’est la première fois que l’entreprise mortuacienne qui existe sous cette forme depuis la fin des années trente, est

contrainte de se séparer d’une partie du personnel. Tout le mon- de espère ici que ce sera la seu- le et dernière fois pour cette société discrète qui fournit pour- tant des aiguilles de montres aux plus grandes manufactures d’horlogerie du monde. La qua- si-totalité des aiguilles qui sor- tent de la manufacture mor- tuacienne partent à l’export, essentiellement en Suisse. Pour que la belle mécanique repar- te, c’est juste une histoire de confiance, une nouvelle fois. J.-F.H.

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V A L D E M O R T E A U

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Société Passeport : vous n’avez plus le choix Pour obtenir un passeport biométrique, il faut s’adresser à l’une des cinq mairies de l’arrondissement de Pontarlier ou à une des huit de l’arrondissement de Besan- çon. Et à aucune autre. Le dispositif fait déjà polémique.

Zoom Les mairies du Doubs équipées Arrondissement de Besançon : Baume-les-Dames, Besançon, École-Valentin, Marchaux, Ornans, Quingey, Saint-Vit, Saône. Arrondissement de Pontarlier : Levier, Morteau, Mouthe, Pon- tarlier, Vercel. Arrondissement de Montbéliard : Audincourt, Étupes, Grand-Char- mont, Hérimoncourt, LʼIsle-sur- le-Doubs, Maîche, Montbéliard, Pont-de-Roide, Sancey-le-Grand, Valentigney. handicapées ?” , s’interroge ce dernier. Et d’ajouter : “J’ai eu le cas d’une personne musulmane qui ne voulait pas être photo- graphiée par un homme. Aura- t-elle le choix du photographe ?” Selon Éric Gulot, les personnes photographiées ne pourront pas choisir leur image alors qu’ils en avaient la possibilité aupa- ravant. Certaines enseignes pourraient ainsi perdre 20 voi- re 30 % de leur chiffre d’affaires. “Plus qu’une perte qui peut dépasser les 20 000 euros, ce sera une baisse de fréquentation sen- sible. L’État dit que l’on va pou- voir se récupérer avec les photos de la carte vitale…On l’espère” , souffle Jean-Michel Fleury sans vraiment trop y croire. Pour le citoyen, il en coûtera 1 euro en mairie contre 8 dans un établissement spécialisé. Ras- surons ceux qui ont un problè- me avec leur image : ils pour- ront toujours choisir un pho- tographe afin d’être flashé sous leur plus bel angle…

T out doit être prêt pour le 28 juin.Au plus tard.Fini alors les demandes de passeport dans son lieu de résidence. Dans l’arrondissement de Pontarlier, tout va être centralisé autour de cinq communes. Pontarlier, Levier, Morteau, Mouthe et Vercel vont

équipé. Comme beaucoup d’autres com- munes, Vercel s’inquiète. Après avoir trouvé un local, la mai- rie devra sans doute embaucher une personne afin de répondre à cette nouvelle charge… Pro- blème : les indemnités versées sont jugées “insuffisantes d’autant que nous regroupons la population de deux cantons (environ 2 500 personnes)” , note Colombe Fleury, secrétaire géné- rale. Pour le maire Albert Gros- perrin, “c’est tout de même un service de proximité rendu à la population même si nous ris- quons d’y perdre des plumes financièrement”. La mairie de Mouthe propose- ra également ce service sans la prise de photo. À Pontarlier, l’aménagement d’un local a été réalisé. Du travail et sans dou- te des soucis en plus pour les communes et leurs administrés. Mais à écouter l’État, “la sécu- rité de ce nouveau passeport n’a pas de prix.”

scanner les empreintes digitales, de prendre des photographies d’identité et de transmettre tout ceci à la préfecture du Doubs, à Besançon. Cette nouvelle mesure satisfait les mairies déchargées de cette fonction, avec à la clé, la possi- bilité pour les employés muni-

donc en hériter et seront, à terme, équipées d’une station d’acquisition de passeports biométriques. À quelques semaines de l’échéance, l’heure est à la concertation et à la

cipaux de s’employer à d’autres tâches. Pour celles qui ont été rete- nues par l’État, c’est l’effet inverse même si un apport financier est apporté avec une

L’État aide les communes à hauteur de 2 500 euros pour installer un équipement.

“Les indemnités sont insuffisantes.”

Polémique Photographes en colère Pour un euro, les mairies pourront tirer le portrait. Du travail et un chiffre d’affaires en moins pour les pho- tographes. Problème : on ne choisira plus sa photo.

prise de contacts entre ces mai- ries et l’agence nationale des titres sécurisés (A.N.T.S.) en charge du dossier. Car l’arrivée du passeport biométrique sus- cite encore pas mal d’interrogations. Et provoque des grincements de dents du côté des photographes (lire ci-des- sous) et même du côté des mai- ries, qui n’ont pas vraiment eu le choix d’accueillir ces stations. Elles ont été choisies par rap- port à leur influence géogra- phique. À terme, les employés communaux seront capables de

dotation annuelle de fonction- nement de 5 000 euros. “Ce mon- tant évoluera chaque année, à compter de 2010, en fonction du taux d’évolution de la dotation globale de fonctionnement” pré- cise un rapport de la loi des finances. Pour chaque station installée entre le 1 er janvier et le 28 juin 2009, la dotation ver- sée est fixée à 2 500 euros. Concernant l’aménagement du site, l’A.N.T.S. a provisionné sur son budget une dotation cal- culée sur la base d’une dépense moyenne de 4 000 euros par site

“O nnous pique notre travail.” Responsable de l’enseigne “Gulot photographie” à Pontar- lier, Éric Gulot est inquiet. Si les photographies d’identité ne constituent pas une somme importante dans son chiffre d’affaires, le professionnel n’en demeure pas moins désabusé. “À quand des pizzas dans les mairies ?” ironise ce dernier qui estime que certains magasins pourront perdre jusqu’à 30 % de leur chiffre d’affaires. Même son de cloche au studio Fiximage àMorteau qui ne com- prend pas cette décision gou- vernementale : “On a investi il

y a deux ans dans des images pour être aux normes (environ 4 000 euros) et aujourd’hui on nous l’enlève !” regrette Jean- Michel Fleury. En quatre ans, 6 500 des 13 000 photographes auraient déjà mis la clé sous la porte en raison de l’arrivée du numérique. Bien qu’installé devant l’hôtel de ville de Pontarlier, M. Gulot ne “tirera” plus le portrait puisque la commune a cette res- ponsabilité. Ou plutôt cette char- ge. “Les mairies arriveront-elles à photographier les cas difficiles, comme les personnes à peau sombre, les bébés ou les personnes

E.Ch.

Morteau La vérité sur le “coin des mensonges” Au carrefour entre les rues de la Chaussée et la Glapiney se trouvait un lavoir autour duquel ces dames chuchotaient…

Le lavoir du “coin des mensonges” photographié aux environs de l’année 1890. En arrière-plan, on voit le presbytère devenu depuis la M.J.C.

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C’ est en flânant au hasard, sur un marché de Pro- vence, que leMortuacien Maurice Roux a mis la main sur une photo au format carte pos- tale datée de 1919 du “coin des mensonges.” La prise de vue est rare. Paraît-il que ce lieu situé au carrefour entre les rues de la Chaussée et de la Glapiney doit son nomà la présence d’un lavoir, aujourd’hui disparu,autour duquel venaient papoter ces dames tout

fonctionnel qu’esthétique, et cou- vert par un abri dont le toit part en ruine. Le bâtiment situé en arrière-plan est le presbytère qui le restera jusqu’en 1905, date de la séparation de l’Église et de l’État. Cette photo a été pri- se quelques années après l’incendie de 1871 qui ravagea tout une partie de ce quartier, dont l’Hôtel du Cheval Blanc qui se trouvait entre les actuels locaux des pompiers rue de la Glapiney, et la rue de la Chaus- sée. Cette maison fut détruite lors de l’incendie de 1871 avant d’être “reconstruite l’année suivante à l’identique” selon l’historien local Henri Leiser. En 1919, elle accueillait un bistrot et un coiffeur. Son tuyé a été démonté en 1946. La maison qui se situe à l’arrière-plan abritait une menuiserie. Ce bâtiment a été démoli et remplacé par un parking.

en nettoyant leur linge. Des places de parking ont désor- mais remplacé ce point d’eau aménagé dont l’architecture avait d’ailleurs été modifiée. En effet, il existe un autre cliché de l’endroit daté aux environs de l’année 1890 qui a été reproduit par M. Curtit, photographe. Sur cette image du XIX ème siècle, la place du lavoir est la même, mais sa forme est différente. Il est plus cossu, sans doute plus

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V A L D E M O R T E A U

Alexandre Chouffe change de braquet Parcours L’ancien cycliste professionnel du V.C.C.M.M. est aujourd’hui un artisan polyvalent. Autodidacte et opiniâtre, il se lance seul dans des projets de rénovation colossaux.

Hommage à Joseph Brocard Grand’Combe-Chateleu

Décédé en février dernier à 88 ans, l’ancien résistant du Haut-Doubs Joseph Brocard emmène une page de l’histoire locale avec lui. Il était le dernier survivant du réseau “Agir”. C ontrairement au Journal de Genève, au Figaro ou au New-York Times, nous ne demanderons pas 850 euros au fils de Joseph Brocard pour publier un avis de décès dans nos colonnes pour rendre un der- nier hommage à son père, disparu en février dernier. Plus qu’un principe, rendre “un dernier hommage” à cet ancien résistant était un devoir. C’est en tout cas ce qu’estime XXXXX Pourchet qui avait rencontré l’homme lors de l’inauguration de l’Eurostar reliant Londres à la France. “Quand j’ai appris son décès, je trouvais qu’il était nor- mal de faire quelque chose” déclare M. Pourchet . Décédé à l’âge de 88 ans, les contemporains de la seconde guerre mondiale ont connu ou déjà entendu parlé de Joseph Brocard et de ses exploits. Avant d’être résistant, il tenait un bar- restaurant à Pontarlier. Avec sa disparition, il laisse le réseau Résistance Agir orphelin, lui qui a œuvré le long de la frontière suisse, de Gran- palmes, la King Medal for Courage décernée par les Britanniques. Avec Michel Hollard, autre résistant, il a notamment fourni, via l’ambassade du Royaume-Uni en Suisse, des informations essentielles sur l’emplacement des bases de fusées V1 lancées par les Allemands sur la capi- tale de la Grande-Bretagne. “Durant toute la guerre, mon père n’a jamais, bien qu’armé en permanence, tué un homme. Sa meilleure arme et protection étaient la discrétion” dit Michel Brocard, son fils qui a gardé des attaches avec la famille Cuenot demeurant au hameau Der- rière-le-Mont. Cette dernière est aujourd’hui installée à La Chaux-de-Fonds. Elle avait accueilli Joseph Bro- card alors que celui-ci venait de s’évader des “Redevable envers la famille Cuenot.” d’Combe-Chateleu jusqu’à Pontarlier. Joseph Brocard avait reçu de nombreuses décorations pour ses faits d’armes, parmi lesquelles, outre la Légion d’honneur et la Croix de guerre avec

I l en viendra à bout. La déter- mination de ce garçon est trop forte pour qu’il se laisse décou- rager par le chantier de rénova- tion de l’ancienne Maison de la réserve de Labergement-Sainte- Marie qu’il a entrepris. Il y a pourtant tout à faire pour rendre habitable ce bâtiment de quatre étages à la silhouette fantoma- tique. Sa carcasse austère en béton armé, érigée pendant l’entre deux guerres, se dresse à l’entrée de ce village du Haut-Doubs pon- tissalien. Tout est à faire pour transformer cette ancienne friche industrielle en un petit collec- tif de 13 appartements. Un chantier de taille pour un promoteur qui confierait chaque poste à des entreprises du bâti- ment. Mais il devient colossal pour un seul homme qui l’exécute dans ses moindres détails com- me le fait en ce moment Alexandre Chouffe. Il s’est atte-

lé en solitaire à la rénovation de cet édifice ! “Il y a cinq ans, je ne savais rien faire, même pas poser une tringle à rideau sourit- il en faisant le tour du proprié- taire. À 34 ans, ce gaillard serein et tranquille est devenu un bâtis- seur. Un rôle qu’il assume depuis

j’étais en pleine force de l’âge, je faisais 700 km par semaine.” Pour le grand public, Alexandre Chouffe est toujours ce coureur, un routier sprinteur, tenace et puissant, qui après avoir fait ses preuves chez les amateurs que ce soit à l’Amicale cycliste bison- tine ou auV.C.C.M.M. (Vélo Club

qu’il a quitté brutale- ment le cyclisme. C’était en juin 2003, à Plume- lec enBretagne, lors des Championnats de Fran- ce. Après avoir passé

des Cantons deMorteau et Montbenoît) de 1995 à 1997, s’est hissé chez les pros. En 1998, il intègre l’équipe Bigmat- Aubert. C’est avec elle

“Je n’acceptais plus le système.”

quatre ans chez les pros, il venait de retrouver le peloton amateur et courait sous le maillot du S.C.O.D. (Sprinter Club Olym- pique Dijon). Il chuta violemment pendant l’épreuve après avoir été bousculé par une voiture de cour- se. Rideau. “Cette chute m’a cas- sé moralement. Ça a été le tour- nant de ma vie et de ma carriè- re car j’ai tout arrêté. À l’époque

qu’il gagnera une étape sur le Tour de l’Avenir et participera à de grandes courses comme Paris- Roubaix et leTour duQatar avant de signer en 2002 chez Oktos. Il devait être au départ duTour de France 2001 mais il fut écarté de la sélection au dernier moment. Alexandre Chouffe se targue d’avoir toujours roulé à l’eau clai- re. Il n’a jamais pu se résigner à accepter le dopage, cette “tri- cherie organisée.” Cette facette peu glorieuse du cyclisme pro- fessionnelle - entre autres - l’a toujours répugné. “J’ai aussi vou- lu quitter les pros car j’en avais marre de me battre contre des extraterrestres. Je n’acceptais plus le système.” La roue tourne mais Alexandre Chouffe n’a jamais vraiment tour- né cette page sportive de sa vie. Licencié à Pontarlier il roule enco- re aujourd’hui pour le plaisir avec des amis, comme Vincent Phi- lippe et Didier Faivre-Pierret. L’artisan passe plus de temps à se passionner pour le patrimoi- ne que pour le vélo. T.C.

Natif de Pontarlier, Joseph Brocard est décédé à l’âge de 88 ans. Il était le dernier résistant du réseau Agir. Pour les Anglais, son nom de code était Bart.

mains de la Gestapo. Il avait été surpris en train de relever des plans d’un aérodrome dans le Cal- vados. Blessé à la colonne vertébrale, il avait été opéré en Suisse. “Nous sommes redevables envers cette famille” précise le fils de Joseph Bro- card. “Elle a facilité le passage de la frontière grâce à un code rudimentaire signalant les rondes allemandes simplement en laissant la porte d’une grange ouverte. Ils ont restauré les hommes du réseau Agir. Nous entretenons toujours une rela- tion avec cette petite fille d’une dizaine d’années qui se souvient très bien encore avoir vu mon père, ce fugitif blessé, porté par mon parrain.” Si le résistant est parti, le souvenir demeure. Michel, le fils, en est le garant. E.Ch.

Alexandre Chouffe se passionne pour le patrimoine qu’il rénove seul.

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