Journal C'est à Dire 142 - Mai 2009

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D O S S I E R

ans. La perte de rendement sur cette durée est de 20 %. Il a investi 24 000 euros dans ce dis- positif pour lequel il a reçu à l’époque une aide du Conseil Une habitation pratiquement autonome L’électricité qu’il produit permettrait à Olivier Lonchampt de couvrir la quasi-totalité de ses besoins s’il réduisait sa consommation. Arçon par exemple le gaz en cuisine aux plaques à induction, il pour- rait être pratiquement auto- nome. “Notre consommation actuelle est 5 500 kW par an.

D ans le nouveau lotis- sement d’Arçon, plu- sieurs propriétaires comme Olivier Lon- champt ont installé des panneaux photovoltaïques sur la toiture de leur maison. Depuis 2007, ce par- ticulier produit de l’électricité qu’il revend à E.D.F. sur la base d’une coopération contractuelle précise. L’équipement est composé de 30m 2 de panneaux qui ont un ren- dement maximal de production

régional sous la forme d’un chèque solaire (la collectivité a supprimé depuis cette subven- tion), à laquelle est venu se greffer un cré- dit d’impôt. La durée d’amortissement est d’une dizaine d’années. Son installation lui per-

Pour être autonome, j’ai donc le choix de rédui- re ma consommation actuelle ou alors d’augmenter la surfa- ce de panneaux photo- voltaïques. Si j’ajoutais 20 m 2 de panneaux supplémentaires, je serais autonome en gar-

de 3 300 kW par an. Après une année de fonctionnement, l’artisan électricien tire un pre- mier bilan. “En 2008, j’ai pro- duit 3 200 kW. Le rendement est donc d’environ 95 % alors que cette année n’était pas spécia- lement ensoleillée.” La surface de panneaux pho- tovoltaïques qu’il a fait instal- ler par une société spécialisée est supérieure à la moyenne. Les panneaux sont garantis 20

“Notre consommation actuelle est

5 500 kW par an.”

met de couvrir près de 60 % de ses besoins actuels en électrici- té. Il estime qu’en changeant son mode de vie, en préférant

dant le même confort de vie” poursuit-il. Olivier Lonchampt n’exclut pas de prévoir ce nou- vel investissement dans les

Avec 30 m 2 de panneaux photovoltaïques, Olivier Lonchampt couvre 60 % de ses besoins en électricité.

Olivier Lonchampt a signé un contrat d’exclusivité avec E.D.F. Il doit vendre la totalité de l’électricité produite à l’opérateur historique.

années à venir. “Le soleil ne coû- te rien, alors pourquoi ne pas profiter de cette énergie ?” Cet habitant d’Arçon a la fibre écologique. Avec ce projet, il a le sentiment d’avoir apporté sa pierre à l’édifice de la protection de l’environnement. “On n’entreprend pas cette démarche pour les seuls aspects financiers qui existent puisque E.D.F. nous achète l’électricité à un tarif six fois supérieur à celui du réseau. Mais il y a au départ du projet un principe écologique.” Dans le Haut-Doubs, où le niveau d’ensoleillement reste intéressant, il faut toutefois s’attendre à se plier aux contraintes de la météo. En hiver,

la production est aléatoire comp- te tenu du manteau neigeux qui couvre les toitures. “C’est un paramètre auquel il faut penser. Pendant cette saison, je produis 150 kW par mois, ce qui n’est pas très important.” Le rendement pourrait être meilleur si “nous avions positionné les panneaux en bordure de toit de manière à ce que la neige s’en dégage plus rapidement.” Si c’était à refai- re, il suivrait probablement ce conseil qu’il donne aujourd’hui aux particuliers qui ont en pro- jet d’investir dans une instal- lation photovoltaïque.

T.C.

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