Journal C'est à Dire 142 - Mai 2009

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Ils repassent le certif’ Quarante personnes ont repassé le certificat d’étude à la salle polyvalente de Damprichard. Un retour en arrière sans calculette ni diction- naire organisé par l’association A.B.C.D. Vingt- trois ont décroché le diplôme. Damprichard

N ostalgie quand tu nous tiens ! Le fameux tableau noir monopo- lisant votre regard, l’odeur de l’encre remontant dans vos narines et le bruit crissant d’une craie écrasée contre l’ardoise… voilà ce qu’ont vécu, ou revécu, quarante personnes durant trois heures trente à la salle polyvalente de Damprichard où le décor avait été planté. Transformée en salle de classe d’antan, elle a accueilli - dimanche 15 mars - des écoliers concentrés. “Au moment de la dictée, lue par l’association A.B.C.D., ravie qu’autant d’habitants du villa- ge et des environs aient joué le jeu. Avec l’aide de Pascale Parat- te, Marianne Struchen, Camil- le Pooy et Nathalie Courlet, les bénévoles ont assuré un retour en arrière apprécié. Originale, l’idée d’organiser un certificat d’étude dans les mêmes condi- tions que celui passé par nos aïeux est venue “par hasard.” “Je l’ai eue en regardant le jour- nal de 13 heures de Jean-Pier- re Pernaut sur TF1” se souvient Jeanne Dumont. L’idée était là. Restait à la concrétiser : “Grâce à Alice Otti- ger, institutrice à la retraite, nous avons retrouvé des certi- ficats d’étude. L’épreuve s’est arrêtée en 1973…” commente Pascale, une des cinq “inspec- trices” qui avait enfilé la blou- se. Stylo dans une main, feuille M. Garressus, on aurait entendu une mouche voler” image Jeanne Dumont, de

dans l’autre, les candidats âgés de 18 ans jusqu’à plus de 80 ans ont planché de façon anonyme. “C’était un peu notre crainte. On se demandait si les gens n’allaient pas redouter de venir se tester. Alors, nous avons bien précisé que tout était anonyme.” Résultat : la dictée fut “diffi- cile” … Mais aucune comparaison pos- sible par rapport à la question concernant les propositions subordonnées relatives ou le problème de maths. Il mettait en scène un cycliste partant plat, il fallait calculer son heu- re d’arrivée au point B ! Sûre- ment plus usant pour le cer- veau que pour les mollets si ce n’est que tous ont le droit au fameux “4 heures avec un bout de chocolat et du pain. C’était comme ça de notre temps” s’amuse Camille. “Moi le cer- tificat, j’en garde un sacré sou- venir. Ma maîtresse n’avait pas voulu me présenter à Besançon car elle croyait que je n’étais pas au niveau. Je me suis présentée en candidat libre et je suis arri- vée première” ajoute-t-elle. Et toc ! Vendredi 20 mars, les 23 lau- réats ont été récompensés avec un “vrai-faux” certificat d’étude remis en main propre avec un prix spécial pour le premier de chaque catégorie d’âge. À noter que l’association A.B.C.D. orga- nise le 26 avril un vide-grenier. E.Ch. d’un point A vers un point B. Sachant qu’il roulait à 15 km/h dans les montées, à 30 km/h sur le plat et 35 sur le

Les “inspectrices” du certificat d’étude avec Jeanne Dumont, Pascale Paratte, Camille Pooy et Marianne Struchen, de l’association A.B.C.D.

“Propositions subordonnées relatives.”

À découvrir et à essayer à partir du 26 mars dans votre MINI STORE

ZA de Valentin - 25000 BESANCON 03 81 47 97 97

La salle polyvalente de Damprichard transformée en salle de classe.

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