Journal C'est à Dire 98 - mars 2005

Le journal gratuit du Haut-Doubs

23 mars 2005 N° 98

Le journal du Haut-Doubs

5 BIS , G RANDE R UE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - F AX 03 81 67 90 81 I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

La qualité du Doubs et de ses affluents passée à la loupe u e

S O M M A I R E

La délinquance en baisse dans le secteur de Morteau-Montbenoît. Le nombre de crimes et délits a connu une diminution de 22% l’an dernier. À noter notamment, la baisse des trafics de stupéfiants. Un projet se concrétise : la mise en place de brigades franco-suisses. (page 5) Clignotants au vert pour le ski. La saison de ski s’est terminée le 13 mars dans le Val de Morteau. Les gestionnaires des téléskis affichent le sourire : grâce à 60 jours d’ouverture, le chiffre d’affaires devrait avoisiner les 150 000 euros. (page 6) Les chefs dans les étoiles. Deux nouveaux restaurants décrochent une étoile dans le célèbre guide Michelin. À Chamesol et à Bonnétage, comment vivent-ils cette soudaine notoriété ? Un “vieil” étoilé du Haut-Doubs analyse le phénomène. (pages 18 et 26) Quand la maladie est médiatisée. Lydie a quelques mois quand elle est hospitalisée à l’hôpital Necker de Paris. Ses parents domiciliés à Maîche l’accompagnent. C’est là qu’ils rencontrent des journalistes qui vont suivre leur combat. (page 20) Pleins feux sur Bâle 2005. Le salon de l’horlogerie se tient du 31 mars au 7 avril. Plus de 2 200 exposants s’y côtoient. Cet événement incontournable est-il toujours porteur pour les hor- logers du Haut-Doubs ? (page 20)

(Dossier pages 11 à 14)

Chantiers reportés, personnel en chô- mage technique, le bâtiment et l’hor- ticulture ont souffert cet hiver. Après six semaines d’arrêt forcé, les tré- soreries sont dans le rouge. Les entre- prises comptent désormais sur le retour du beau temps pour redresser leur situation. Mais les principales difficultés risquent d’arriver dans deux mois seulement, lorsqu’ils leur faudra payer leurs fournisseurs.

Quel impact les intempéries de l’hiver ont-elles eu sur les entreprises du Haut-Doubs ? (page 24) Économie

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R E T O U R S U R I N F O

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait laune de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

ÉDITORIAL

Délocalisations Interrogées par la Banque de France début 2005, 18% des entreprises francs-comtoises osent avouer qu’elles ont dans les cartons un projet d’inves- tissement à l’étranger. Faut-il pour autant en déduire que près d’une entreprise sur cinq a prévu de quitter le sol régio- nal pour des territoires plus accueillants ? Non. La plupart d’entre elles prévoient d’in- vestir dans une unité à l’étran- ger pour être au plus prêt des futurs marchés porteurs, tels que la Chine par exemple. Cet- te nuance n’est pas pour autant rassurante. Ce “phé- nomène de la délocalisation” risque de surprendre : à ce jour, aucun organisme, aucun syndicat professionnel, aucu- ne institution, aucune collec- tivité locale n’a la moindre idée précise du nombre d’entre- prises locales qui prévoient d’investir à l’étranger. Per- sonne ne prend la peine de recenser - sauf cette étude de la Banque de France mais qui ne repose que sur un échan- tillon de 650 entreprises - l’am- pleur de ce phénomène qui risque de percuter de plein fouet, tel un boomerang , la conscience des décideurs locaux dans deux ou trois ans. Certaines entreprises du Haut- Doubs ont déjà franchi ce pas, comme la société horlogère Ambre par exemple, avec une unité de production en Orient. D’autres y réfléchissent. Pour certains observateurs, com- me le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie, il serait plutôt réjouissant de voir nos fleurons de l’indus- trie locale mettre un pied à l’étranger. Il ne faudrait pas parler de délocalisation, expression taboue. Mais en vérité, c’est au contact des premiers concernés - les chefs d’entreprises eux-mêmes - que l’on s’aperçoit à quels points certains sont au pied du mur : ils n’investissent pas à l’étranger par stratégie de développement, mais souvent par obligation. Obligation de survie. Au risque de perdre leurs donneurs d’ordre qui compressent de plus en plus les prix. Une seule solution alors : produire là où ça coû- te le moins cher. ! Jean-François Hauser

Une association suisse s’oppose à la téléphonie mobile

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Le nouveau spectacle d’ Yves Lecoq

P hilippe Hug est président de l’A.R.A. (association roman- de pour la non prolifération d’antennes de téléphonie mobile). Il vient de perdre son procès devant le tribunal fédéral qui l’opposait à un opératuer. C’est une défaite dans le combat de cet homme qui lutte contre la multiplication des ondes liées à cette technologie, convaincu de leur effet néfaste sur la santé. À son domicile, il accu- mule les preuves, scientifiques du

monde entier qui apportent de l’eau à son moulin. Mais il se heurte au mur d’une économie de la télé- phonie mobile en plein essor qui n’est pas disposée à entendre son message de mise en garde. “La plus grosse difficulté est de faire admettre qu’il y a des problèmes de santé” dit-il. Les micro-ondes seraient responsables de troubles du sommeil, de maux de tête, de troubles oculaires, de bourdonne- ments

dans l’oreille. Des symptômes dont Philippe Hug a lui même fait l’ex- périence. Alors il communique, se dépla- ce, rencontre le public pour faire entendre sa voix. “L’objectif de l’as- sociation est d’informer objective- ment la population des dangers que représente cette technologie. On interpelle les autorités avec des pétitions et des lettres ouvertes. Est-ce qu’on peut délibérément accepter toute nouvelle forme de pollution sous l’égide de la publi- cité qui appelle à la mobilité de l’in- dividu ? on fait passer le télépho- ne portable comme un outil indis- pensable. C’est vrai que cet appa- reil a un côté pratique dans cer- tains cas seulement. J’ai le sentiment qu’on a mis cette tech- nologie sur le marché sans l’avoir testé comme on le ferait avec un médicament.” À une période où de nouvelles antennes vont être installées sur le Haut-Doubs, ces propos don- nent à réfléchir. !

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Le Super-comice 2005 de Pontarlier se prépare L a capitale du Haut-Doubs accueille le samedi 22 octobre prochain la finale

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sélection existants, ce qui ren- force encore le niveau de ce ren- dez-vous pontissalien. Parallè- lement aux épreuves tradition- nelles se déroulera un challenge intercantonal pour désigner les meilleurs lots d’élevage. “ A prio- ri , on aura 600 vaches, une ving- taine de taureaux et une cin- quantaine de chevaux comtois. On ne veut pas se limiter à la pré- sentation des vaches comme cela se fait habituellement. Sachant qu’on va toucher un public de citadins, il nous semble utile et attractif d’élargir la sélection.” La grande originalité de ce super comice 2005 réside dans son emplacement au cœur de la vil- le. Compte tenu du nombre d’ani- maux, toute la partie basse du centre-ville est réservée à cette grande fête placée sous le signe de la convivialité. Les rings seront répartis en différents endroits. La logistique technique occupera la place du Petit Cours tandis qu’en face, sur le Grand Cours, seront installés les stands des cantons et un grand chapiteau où les gens pourront se restaurer. !

départementale organisée par la Fédération départementale des comices du Doubs en partena- riat avec la Ville de Pontarlier. La première édition en 2000 fut un succès. Le temps d’une jour- née, Pontarlier se transforme en vitrine de l’agriculture du Doubs. “Cette finale rassemble les meilleurs éleveurs sélectionnés à l’issue des comices cantonaux qui sont au nombre d’une ving- taine dans le Doubs. La muni- cipalité de Pontarlier a parfaite- ment joué le jeu. Je tiens éga- lement à souligner l’implication d’Élie Laffly, le vice-président de la Fédération. Agriculteur à Bou- verans, il connaît parfaitement bien le terrain. Son assistance m’est précieuse” , souligne Phi- lippe Schaller, le président de la Fédération, maître d’œuvre de la manifestation et agriculteur aux Combes. À la différence des autres concours agricoles, les comices rassemblent tous les modes de

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est édité par “C.H.T. Diffusion” 5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Solène Davesne, Jean-François Hauser. E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication

Ont collaboré à ce numéro : Jean Hauser(mots fléchés)

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Mars 2005

Crédits photos : C’est à dire, Pierre Faivre, Andrée-Anne Garnier, Gaz et Eaux, Denis Maraux, Segal, Jean-Pierre Sergent.

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V A L D E M O R T E A U

Agriculture

La filière bio à la recherche de son second souffle À la différence du Jura où le bio fut initié par un élan militantiste, l’origine du mouvement dans le Doubs revient à l’affineur Marcel Petite. Il fut l’un des premiers à croire à l’avenir du bio dans la filière lait. Il encouragea ainsi dans les années 70, plusieurs fruitières à se convertir. Si aujourd’hui le marché du comté bio traverse une période difficile, la maison Petite reste toujours leader sur ce créneau en commercialisant pratiquement la moitié de la production. Les exploitants laitiers sont large- ment majoritaires au sein du Groupement des Agrobiologistes (G.A.B.) du Doubs. Ils approvisionnent également en grande partie une filière viande qui après une tentative de structuration régionale s’est complètement libéralisée. Ces mêmes éleveurs sont également susceptibles de profiter des initiatives lancées en terme d’ap- provisionnement par les céréaliers du Jura et de Haute-Saône. À noter quand même dans le Haut-Doubs, la présence de la minoterie Dornier qui fut parmi les pre- miers fabricants français spécialisés en aliments bio pour ruminants. Quelques productions fermières complètent le paysage bio du département. Comme partout, la situation n’est pas euphorique. Aujourd’hui, si les modes de commercialisation en vente directe tirent leur épingle du jeu, d’autres marchés peinent à se développer. Production supérieure à la demande, manque de soutien des pouvoirs politiques, distorsion de concurrence avec les autres pays européens, les raisons du mal sont multiples. Les remèdes passent par la recherche de nouveaux débouchés et par là même de nouveaux consommateurs.

Rencontre “L’État a mis sur la paille de nombreux producteurs”

Le G.A.B. est constitué en très grande majorité d’exploitants laitiers. Son président Jean- Louis Guillaume déplore l’insuffisance de transformateurs locaux et les incohérences d’une politique gouvernementale qui tarde à soutenir la promotion du bio. L’avenir du bio dans le Doubs comme en Franche-Comté passe par un développement de l’en- semble des modes de commercialisation, y compris la grande distribution. Groupement des Agrobiologistes du Doubs Un manque de transformateurs de proximité

C’ est à dire : Pouvez-vous nous pré- senter brièvement les différentes composantes de la structure que vous présidez ? Guy Reynard : Interbio Franche-Comté a vu le jour en 1996, suite à la modification des statuts de l’association régionale de l’agriculture biolo- gique. Elle comprend 4 collèges : producteurs issus des trois groupements départementaux, trans- formateurs-distributeurs soit environ une qua- rantaine d’entreprises, consommateurs et les prestataires de services qui incluent les chambres d’Agriculture et les établis- sements de formation. Seuls les deux pre- miers collèges ont droit de vote. Le pré- sident est élu tous les 3 ans avec une alter- nance entre les producteurs et transfor- mateurs. Aujourd’hui, sur les 350 producteurs bio en Franche-Comté, 280 adhèrent à Interbio. Càd : Quelles sont vos missions ? G.R. : Être l’interlocuteur de l’ensemble des pro- fessionnels de l’agriculture biologique auprès des instances comme l’État. Promouvoir et défendre l’A.B. Contribuer à la mise en place de tout service et aide potentielle. Soutenir les projets susceptibles de dynamiser l’économie locale com- me, par exemple, les échanges entre les céréa- liers du bas et les éleveurs du haut. On est ini- tiateur de projets. Interbio emploie une salariée permanente et fonctionne avec 3 conseillers des chambres d’Agriculture. Càd : Quel sentiment vous inspire la P.A.C. ? G.R. : Vu comme elle va être construite, elle sera défavorable à l’agriculture biologique car fondée sur des aides aux volumes et aux nombres de têtes, ce qui va à l’encontre de la qualité. Le bio n’en tire aucun bénéfice. Càd : Tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne au sein de l’Union euro- péenne ? G.R. : En effet, la France est le seul pays à ne pas bénéficier d’aides au maintien. Cette dis- torsion de concurrence nous pénalise lourdement. Exemple, entre la France et l’Allemagne, on note une différence de prix du lait de 25 centimes au litre. Au profit de nos voisins. On ne veut pas prendre en compte les spécificités de l’agricul- ture biologique. Le gouvernement cherche plu- tôt à promouvoir l’agriculture raisonnée, sou- tenue par les syndicats majoritaires et accep- tée par la grande distribution. Pour tout ce qu'el- le représente en termes d’environnement et de santé, l’agriculture biologique devrait être la pre- mière à bénéficier de l’éco-conditionnalité. distorsions de concurrence avec les autres pays européens et les actions à entreprendre pour promouvoir les pro- duits bio auprès des consommateurs. Ardent défenseur de l’agriculture biolo- gique qui reste selon lui “le modèle le plus sûr pour la santé de la terre et de l’homme”, Guy Reynard, le président d’Interbio porte un jugement sans concession sur le rôle des pouvoirs publics, la place réservée à l’agriculture biologique dans la P.A.C., les O.G.M., les

L e Doubs compte 126 pro- ducteurs bio qui exploitent 3,3 % de la S.A.U. du départe- ment. “Le Groupement des Agro- biologistes du Doubs s’est d’abord fédéré autour des adhérents des coops qui sont partis en bio avec la maison Petite. Au fur et à mesure des conversions, on s’est étoffé en se diversifiant. Nos objectifs sont restés les mêmes : actions de formation, représen- tation dans les structures régio- nales et nationales, conseils explique Jean-Louis Guillaume. Sociétaire à la fruitière des Cer- neux-Monnot convertie au bio depuis 1976, Jean-Louis Guillau- me subi lui aussi la morosité qui traverse cette filière. “Tout est fabriqué en bio mais ça ne suit plus au niveau de la commer- cialisation. Avant la dernière vague des reconversions, 6 à 7 % de la production étaient déclas- sés car non conforme au niveau de qualité exigé. Avec le déve- loppement de la production, la part du déclassement est mon- tée jusqu’à 30 %. Je pense qu’on avait raison de tirer la sonnet- te d’alarme. Il est nécessaire d’ar- rêter les conversions, le temps d’assainir le marché.” Membre de la commission vian- de à Interbio, Jean-Louis Guillau- me a suivi de très près la mise en place en 1997 de la filière régionale “viande biologique” qui s’est soldée par un abandon après quelques années d’existence. “À l’époque, la demande était supé- rieure à l’offre. L’opération régio- nale s’est structurée autour d’une filière longue nationale soute- nue par les achats d’Auchan. ça a très bien fonctionné pendant 3 ou 4 ans. Quand la filière natio- nale a commencé a périclité à cause d’une baisse des prix et l’arrivée de nouveaux interve- nants, la situation est devenue trop difficile à gérer. Aujourd’hui, le marché s’est libéralisé et l’ac- tivité semble assez vivace. En Franche-Comté, on souffre du manque de transformateurs industriels dans le secteur du bio en bovins comme en porcs.” Sur la question des débouchés bio qui ne sont plus pas en pha- se avec la production, le prési- dent du G.A.B. rejette la faute sur les pouvoirs publics. “À eux d’assumer ce qui a été fait. L’É- tat doit nous accompagner davan- auprès des producteurs bio et participation à la mise en place de filières régionales ou opéra- tions collectives telles que les commandes groupées d’engrais”

tage dans la promotion du bio, ce qui permettra de toucher d’autres publics potentiels.” En tant que membre d’une asso- ciation de consommateurs bio, il constate également les diffi- cultés auxquelles sont confron- tées ces structures pour s’ap- provisionner localement. “Ces lacunes ont fait l’objet d’un début de concertation à Interbio qui cherche à développer ces mar- chés locaux.” Jean-Louis Guillau- me admet que les distorsions de

C’est clair que c’est une utopie de penser comme ça dans le contexte actuel. Pour ma part, j’estime également qu’on a un soutien raisonnable de la part des chambres d’Agriculture.” Il reste fondamentalement oppo- sé aux O.G.M. et craint surtout les risques de contamination venant de l’agriculture conven- tionnelle. “Les O.G.M. ne sup- pléent pas, par exemple, la ques- tion des pesticides. Au contrai- re, on va vers des résistances et finalement, on en produit de plus en plus. ça pose plus de pro- blèmes que ça n’en solutionne. On ne se donne plus le temps de digérer les progrès. Quant au bio, son avenir passe par le déve- loppement des circuits courts mais également de la grande dis- tribution qu’il ne faut surtout diaboliser de façon radicale.” !

concurrence se réper- cutent sur les coûts de production d’un pays à l’autre. Il reste cepen- dant modéré sur l’in- térêt d’être aidé. “Ce n’est pas forcément

“Arrêter les conversions, le temps d’assainir le marché.”

Càd : La dernière campagne de conversions a semble-t-il fait plus de mal que de bien ? G.R. : Sur ce volet, j’estime qu’en France, on a été à la limite de l’injustice. En soutenant lar- gement les conversions jusqu’en août 2002 sans se soucier des débouchés, l’État a mis sur la paille de nombreux producteurs. En 2001, on avait déjà tiré la sonnette d’alar- me auprès de la D.D.A. et de la D.R.A.F. Les résultats de cette politique incitati- ve sont explicites. Il y a eu entre 25 et 40 % d’augmentation de la production en 3 ans et, parallèlement, la progression de quelques points, voire la stagnation sur certains marchés, de la consommation. Càd : Peut-on remédier à ce déséquilibre ? G.R. : Le fait d’avoir resserré les boulons va nous permettre de revenir à un certain équilibre d’ici quelques années. Cette démarche va se tra- duire par des “déconversions”, la remise à niveau des vrais producteurs bio et le retour d’un panel de consommateurs qui devront être mieux infor- més. Une telle opération devra nécessairement s’appuyer sur les pouvoirs publics pour favori- ser la promotion de l’A.B. Càd : Votre position sur les O.G.M. ? G.R. : On reste fermement opposé à l’arrivée des O.G.M. sinon, c’est toute l’agriculture biologique en Franche-Comté qui risque de disparaître. Par rapport à ce problème, on a une seule obligation de résultat, c’est l’absence d’O.G.M. et cette posi- tion n’est pas négociable. Il n’y a qu’un seul remè- de pour lutter contre les O.G.M. : aller vers l’au- tonomie. On appuie également pour que l’État applique à la lettre le principe du pollueur-payeur. Càd : Interbio est déjà dans les prépara- tifs du “Printemps bio” ? G.R. : Oui. L’édition 2005 se tiendra les 4 et 5 juin à Besançon. Si l’on veut que les consomma- teurs nous trouvent, il est nécessaire d’être pré- sents sur leur zone de consommation à travers ce type d’événement organisé en partenariat avec la Ville. On réfléchit actuellement à l’idée de regrouper des producteurs fermiers en met- tant en place un marché bio sur Besançon. Cet- te perspective n’est encore qu’un projet, rien n’est fait. ! Propos recueillis par F.C. Guy Reynard espère un retour à l’équilibre entre production et consommation d’ici quelques années.

dans l’esprit bio d’être soute- nu. L’agriculture biologique devrait se suffire à elle-même.

Un marché bio sur Besançon.

Jean-Louis Guillaume estime qu’il ne faut pas diaboliser la grande distribution. Elle peut contribuer au développement de l’agriculture biologique au même titre que les autres modes de commercialisation.

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V A L D E M O R T E A U

Sécurité

En bref…

Délinquance : les bons chiffres du Haut-Doubs L’année 2004 a été marquée par une baisse de la délinquance dans le Haut-Doubs, entre Montbenoît et Maîche. Crimes et délits, stupéfiants, accidents de la route, les statistiques sont meilleures. Des brigades de gendarmeries franco-suisses se mettent en place.

" Cirque Les 29 et 30 mars, le cirque Kino’s dresse son chapiteau à Morteau sur le champ de foi- re. Prix des places : de 10 à 30 euros. Un spectacle de qua- lité qui s’inscrit dans le plus pure et la plus grande tradi- tion du cirque. Généalogie Le centre d’entraide généalo- gique de Franche-Comté (sec- tion de Morteau-Pays Horlo- ger) tient son assemblée géné- rale dimanche 10 avril à la sal- le des fêtes de Villers-le-Lac. L’association franc-comtoise regroupe plus de 1 400 pas- sionnés de généalogie qui cherchent les traces de leurs ancêtres. Pour tous rensei- gnements, Joseph Moyse au 03 81 68 07 37. Route Les rigueurs de l’hiver ont eu des conséquences importantes sur l’état des routes. C’est notamment le cas sur la R.D. 461, à hauteur de la déviation de Villers-le-Lac. La couche de roulement, qui date de 1996, a été intégralement abî- mée. Des mesures d’urgence ont été prises à partir du 17 mars, avec l’enlèvement de la couche de roulement sur 6 cm pour niveler la route. La chaus- sée sera refaite dès ce prin- temps. " "

L es crimes et délits ont enregistré une baisse de 22% entre 2003 et 2004, passant de 557 faits enregis- trés à 438. C’est le constat prin- cipal dressé par la compagnie de brigade de Morteau-Mont- benoît lors de son bilan d’acti- vité 2004. Pas de fait drama- tique comme cette agression dont avait été la victime un couple de Morteau l’année pré- cédente. Le seul fait nouveau

par rapport aux années précé- dentes est la recrudescence des raids. “Ces raids sont commis par des jeunes qui viennent de Suisse ou des grandes banlieues de Lyon ou de Strasbourg. Ils partent en début de soirée et écu- ment le Haut-Doubs en com- mettant des dégradations ou des vols dans des véhicules. C’est le phénomène nouveau de l’année ” constate le major Solnon, com- mandant de la gendarmerie du

Haut-Doubs. Pour le reste, c’est plutôt réjouis- sant. La délinquance de voie publique a baissé de 18%, les trafics de stupéfiants sont éga- lement en chute libre, passant de 91 affaires en 2003 à 29 en 2004. Les trafics de drogue ont donné lieu à 125 arrestations, 54 gardes à vue et 16 peines de prison. “Les affaires de stupé- fiants ont baissé car il y a eu l’arrestation d’un certain nombre de personnes responsables de trafics réguliers” ajoute le capi- taine Solnon. L’accidentologie est aussi en

Le capitaine de gendarmerie Rémy Solnon a présenté son bilan d’activité 2004.

Haut-Doubs s’apprête à mettre en place “des patrouilles mixtes transfrontalières entre les bri- gades de Morteau et du Locle.”

baisse. 8 accidents graves ont été comp- tabilisés en 2004, contre 22 l’année pré- cédente. Un seul mort est à déplorer - l’acci- dent survenu le 30 juin

Cette initiative inédite a pour objectif essen- tiel de “lutter contre les trafics illicites, l’immi- gration illégale et contri- buer à la sauvegarde de l’ordre public, ainsi qu’à

8 accidents graves comptabilisés en 2004.

dernier à Villers-le-Lac - contre 4 décès en 2003. “À noter que les infractions liées à la vites- se sont passées de 77 à 13 seu- lement.” De manière générale, le taux d’élucidation des affaires sur le secteur atteint presque les 60%, un “résultat très important.” Afin de renforcer encore ces bons résultats, la gendarmerie du

une meilleure diffusion des ren- seignements de part et d’autre de la frontière franco-suisse.” La première patrouille mixte, composée pour moitié de gen- darmes français et pour l’autre de suisses, se déploiera le 3 mai prochain. Les forces de l’ordre ont bien conscience que la délin- quance n’a pas de frontière. ! J.-F.H.

Le préfet est venu assister à l’assemblée plénière du contrat local de sécurité et de prévention de la délinquance à Morteau le 18 mars.

P UBLI - INFORMATION La Frontalière : une mutuelle adaptée aux frontaliers et à leur famille La Mutuelle La Frontalière met son d’expérience, au bénéfi- ce des frontaliers et de leur famille. Faites confiance à une Mutuelle créée et gérée par des frontaliers pour les frontaliers.

L a Mutuelle La Frontalière œuvre pour la protection santé et pré- voyance de ses adhérents et de leur famille. L’objectif premier des membres fondateurs étaient de pallier à l’ab- sence de protection sociale obligatoire. “ Il faut rappeler qu’à cette époque ils devaient défendre leur droit à la liberté du travail et lutter contre les difficultés croissantes que certaines administrations créaient afin de les dissuader d’aller travailler en Suisse “ rappelle Alain MARGUET, Président de la Frontalière. Quelques décennies plus tard et confortée par l’obtention de l’agrément en août 2003, dans le cadre des nouvelles dispositions européennes la Mutuelle est toujours gérée par des frontaliers qui poursuivent leur mis- sion première: améliorer les conditions sociales et la sécurité des salariés qui pas- sent la frontière tous les jours. La Frontalière offre de nombreuses garan- ties comme la santé et de nombreux for- faits, la maternité, l’accident, l’assistance, les indemnités journalières, l’invalidité, le décès, la garantie obsèques… . Toutes ces garanties sont indissociables à l’exception de l’indemnité journalière qui reste facul- tative, l’ensemble de ces garanties permet

de protéger le frontalier et sa famille des aléas de la vie. Au final, ceux-ci bénéficient d’une protection largement supérieure à la Sécurité Sociale. “C’est ce qui fait la différence, poursuit Alain Marguet. La Fron- talière propose un package obligatoire (san- té et prévoyance) Autre exemple de notre philosophie : en aucun cas la Frontalière résiliera un adhérent si son état de santé se dégrade, l’accompagnant jusqu’à sa retrai- te et au-delà grâce aux garanties viagères. Nous ne laissons pas à la charge des col- lectivités les cas sociaux. “ L’atout supplémentaire proposé par La Fron- talière réside dans le partenariat que la Mutuelle a noué avec les hôpitaux suisses. “Ces conventions pour les cas d’urgence permettent notamment, d’éviter aux fron- taliers de payer la caution d’entrée exi- gée. Nous prenons en charge tous ces frais” indique Christelle Billod, chef de service à La Frontalière. Autre particularité de La Frontalière : l’exis- tence d’un fonds d’aide sociale. “Ce fond peut intervenir, en cas de difficulté passa- gère du frontalier par une aide financière ou la prise en charge de prestations hors nomenclature. Enfin, l’adhésion à la Mutuelle permet de bénéficier des services proposés par l’Ami-

Le personnel du siège de la Frontalière est à votre service.

cale des Frontaliers, structure associative qui a pour objectif d’aider les frontaliers dans les domaines suivants : social, fiscal, d’emploi et de bénéficier de l’assistance juri- dique. Ces prestations sont assurées gra- tuitement par des membres bénévoles de l’association avec l’appui d’une juriste et de deux avocats. L’adhésion à la Frontalière vous apporte une garantie maximale pour votre protec- tion sociale et celle de votre famille.. Tou- te l’équipe de la Frontalière, de Delle, Maiche, Morteau, Pontarlier, les Rousses, Gaillard, Ferney Voltaire et bientôt Thonon est à votre entière disposition pour répondre à vos attentes, faites-lui confiance. La satis- faction est garantie. !

MUTUELLE LA FRONTALIÈRE 15, rue du Tartre Marin B.P. 43 121 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 00 88 - Fax : 03 81 67 99 14 11 rue de la Batheuse 25120 MAÎCHE 54 av Gal de Gaulle 90100 DELLE

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V A L D E M O R T E A U

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Grand’Combe-Chateleu

C’est l’heure des bilans à la communauté de communes du Val de Morteau, gestionnaire des téléskis. La sai- son 2004-2005 restera comme une “bonne année.” Hiver 2004-2005 Téléskis : 60 jours d’ouverture, près de 150 000 euros de recettes

Fidèle au salon de l’agriculture depuis 40 ans

P ierre Faivre et “Nadou” son épou- se ne sont pas prêts d’oublier l’heu- reuse surprise concoctée par leurs trois enfants et le C.P.P.R. (Comité de Promotion des Produits Régionaux) à l’oc- casion de ce quarantième anniversaire. Sans qu’ils ne se doutent de rien, toute la famil- le s’était rendue sur place pour assister à la remise du cadeau, une cloche Obertino gravée aux deux prénoms du couple. “Un moment intense en émotion” , évoque Pierre Faivre qui n’a pu résister à verser une peti- te larme de bonheur en pareille circons- tance. Chez les Faivre, on s’est toujours intéressé À la boucherie-charcuterie Faivre, on ne manquerait pour rien au monde l’occasion de faire décou- vrir et apprécier aux Parisiens les salaisons du Haut-Doubs. Un plai- sir qui contribue également à la pérennité économique d’une entre- prise à dimension artisanale. charcuterie familiale en janvier 1966, Pier- re Faivre a perpétué la tradition. “Au départ, c’est la Chambre d’agriculture qui gérait la participation des exposants au Salon. Il s’agis- sait plutôt d’une présentation des produits. À l’époque, beaucoup de gens ne connaissaient pas encore l’orthographe du nom Morteau. Il faut avouer qu’on ne savait pas trop si c’était utile d’aller sur Paris. Les retombées écono- miques nous ont prouvé par la suite qu’on avait eu raison.” Le C.P.P.R. a pris ensuite le relais de la Chambre en proposant toujours à quelques Une petite larme de bonheur. à la promotion des salai- sons du Haut-Doubs. Léon le grand-père commercia- lisait déjà de la Morteau dans toute la France. En reprenant la boucherie-

L es téléskis du Val de Mor- teau (Chauffaud, Meix Musy et Bonade) ont connu une affluence record cet

pratique du ski jusqu’à la ren- trée scolaire. Faute de neige, les remonte-pentes ont fermé le 6 janvier. Ensuite, grâce au fort

hiver. La saison de ski s’est officiellement ter- minée le 13 mars, jus- te à temps. Poursuivre l’activité encore quelques jours n’aurait pas été rentable. Au total, la communauté de com- munes du Val de Mor-

enneigement, ils ont pu rouvrir dès le 19 janvier pour ne plus fermer que le 13 mars, sans inter- ruption. Sur les 10 dernières années, la durée moyen- ne d’ouverture est de 48 jours. Pour la Bonade,

La durée moyenne est de 48 jours sur les 10 dernières années.

Pierre et “Nadou” exposent les produits de la maison Faivre au salon de l’agriculture depuis 40 ans.

salaisonniers de participer à cette grande vitrine de l’agriculture française. Trop pris par son travail à Grand’Combe-Chateleu, Pierre a vite confié à son épouse le soin de tenir le stand. Nadou s’acquitte de cette mis- sion toujours accompagnée d’une autre per- sonne, amie ou membre de la famille. “Vu les horaires et les contraintes à assurer, ce ne serait pas rentable d’envoyer du person- nel.” En 40 ans de présence, les souvenirs se sont accumulés. De nombreuses personnalités ont savouré les spécialités du Haut-Doubs au stand de la maison Faivre, de Pompi- dou à Chirac en passant par Edgar Faure. Beaucoup de Francs-comtois expatriés dans la capitale profitent du salon pour se res- sourcer au contact des exposants régionaux. “Ils nous demandent de leur donner les branches de sapins qui servent à décorer le stand. Au fil des ans, des familles nous sont restées très fidèles. Pour certaines, on va arriver à servir la quatrième génération. C’est rassurant de constater que les gens sont de plus en plus prêts à investir dans un très bon produit. Réciproquement, il ne faut pas les tromper sur la qualité de la marchandise.”

L’année 2001 fut riche en moments inou- bliables. Cette édition mettait à l’honneur la race montbéliarde. “On était à côté du stand à bières Rouget-de-Lisle où les éleveurs du pays arrosaient leurs prix en buvant direc- tement au seau à lait.” Si Paris reste un rendez-vous incontournable, ce n’est pas forcément le plus rentable. Le bénéfice des ventes couvre à peine le coût des frais occasionnés lors d’un séjour pari- sien d’une semaine. “Il y a 40 ans, on était tous dans le même hall d’exposition, main- tenant il y en a trois. L’offre a augmenté. Je trouve également que les prix d’entrée sont aujourd’hui trop élevés. On s’en sort mieux sur les petits salons organisés sur quelques jours en province.” En retraite depuis 2000, année où ils ont transmis les rênes de la société à leur fils Damien, Pierre et “Nadou” continuent à jouer leur rôle d’ambassadeurs des spécialités régionales par pur plaisir. C’est aussi une manière de s’associer agréablement et sans pression à la pérennité d’une entreprise fami- liale pour laquelle ils ont consacré la plus grande partie de leur existence. ! F.C.

teau a compté “60 jours d’ou- verture” , essentiellement concen- trés sur les bonnes périodes, à savoir les vacances scolaires. “60 jours, ce n’est pas un record , pré- cise Henri Rième, chargé du dos- sier. Certaines années ont pu être meilleures en jours d’ouverture mais moins bonnes en terme de rentabilité. Cette saison, nous avons eu la chance d’avoir une qualité de neige exceptionnelle sur toute la durée d’ouverture.” Le bilan financier de cette “très bonne saison” n’est pas encore totalement bouclé. Mais il devrait approcher les 150 000 euros (recettes brutes). Les premiers téléskis (Meix Musy et Chauf- faud) ont ouvert pour la première fois le 26 décembre dernier. L’en- neigement, correct pendant les vacances de Noël a permis une

cette moyenne n’est que de 20 jours, “alors que cette saison, la Bonade a ouvert plus de 55 jours.” Sur le plan comptable, les très bonnes années (chiffre d’affaires supérieur à 120 000 euros) ont été 1986-1987, 1994-1995 et 1998-1999. Les années où les téléskis ont pu ouvrir le plus longtemps ont été 1983-1984 (76 jours d’ouverture), 1990-1991 (66 jours), 1994-1995 (81 jours) et 1998-1999 (86 jours). Pour améliorer encore ces résul- tats, le débat autour de la créa- tion de canons à neige sur le Val suit son cours. “C’est tou- jours à l’étude.” Il faudra attendre le débat financier autour de cette question avoir la réponse définitive. ! J.-F.H.

PUBLI-INFO

Portes Ouvertes à la Maison Familiale : Choisissez l’alternance !!! Le Samedi 9 Avril de 10 h à 17 heures, les élèves, le personnel et les membres du Conseil d’Administration vous accueilleront au sein de l’établissement : - Pot d’accueil - Visite des locaux - Présentation des formations De nombreuses animations vous seront proposées : - Sculpture sur bois - Exposition de tronçonneuses - Loisirs créatifs - Reconstitution de l’écosystème « forêt d’altitude » Des actions de formations très diversifiées Le mouvement des Maisons Familiales est actuellement en plein essor. En effet, la qualité de son encadrement pédagogique, les formations par alternance et apprentissage, et le projet individualisé axé également sur un suivi éducatif particulier, place la Maison Familiale des FINS dans des pers- pectives de recrutement en hausse depuis quelques années. Les formations sont actuellement les suivantes : ! 4 ième – 3 ième (dès 14 ans) avec des supports professionnels très diversifiés (services, mécanique, menuiserie, forêt, travaux paysagers, cuisine, infor- matique…) ! CLIPA « Classe d’initiation Pré-professionnelle par Alternance » (de 14 à 16 ans pour découvrir un secteur professionnel) ! Après une 3ième, des formations sur 2 ans, permettant de découvrir différents métiers : o BEPA Services aux Personnes : Aide soignante, auxiliaire de puériculture,… o BEPA Travaux Forestiers : Garde Forestier, Bûcheron, Entre- preneur… o BEPA Entretien et Aménagement des Espaces Naturels et Ruraux : Paysagiste, Pépiniériste, Techniciens spécialisés dans l’aménagement naturels (rivières, forêts, tourbières…) Maison Familiale et Rurale “LES 2 VALS” - Lieu-dit Sangles - 25500 LES FINS Tél. 03 81 67 06 20 - Fax 03 81 67 51 65

L e petit pont en bois qui franchit le ruisseau derrière la solide bâtis- se joliment restaurée attire sou- vent les jeunes mariés venus ici immor- taliser leur union le temps d’une pau- se photographique. À la sortie des Gras en direction de Pontarlier, la vallée du Theverot est bordée de versants abrupts recouverts de résineux. La forêt laisse la place à quelques prairies verdoyantes au creux du vallon où circule le cours d’eau. Construite à la fin du XVII ème siècle, la ferme du Theverot est plantée dans ce décor pittoresque. “Il n’est pas rare de déjeuner en compagnie des écureuils” . Confortables et douillets, les 2 gîtes occu- son charmant ruisseau, la vallée du Theverot ne manque pas d’atouts. Depuis l’automne dernier, elle abrite 2 gîtes aménagés dans l’ancienne ferme du Theverot. Bonne adresse. Un petit coin de paradis AUX GRAS Avec son cadre naturel, sa quiétude,

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V A L D E M O R T E A U

Parents toujours en colère à l’école maternelle du Centre Mobilisation générale, requête envoyée auprès de l’Inspection d’Aca- démie, aucune des actions de protestation n’a pu retenir le couperet d’une suppression d’une classe. Une mesure lourde de conséquences. Morteau " Musique

En bref…

L’orchestre de Besançon, sous la direction de Peter Csaba, don- ne un concert demusique anglai- se le dimanche 3 avril à 16 heures au théâtre de Morteau. À l’issue de ce concert, dégustation de muffins et de thé dans la plus pure tradition anglaise. Réser- vations à l’office de tourisme : 03 81 67 18 53. Bébé À noter dans vos agendas : la bourse de printemps au maté- riel de bébé aura lieu samedi 30 avril prochain à laM.J.C. deMor- teau. Dépôt de 10 heures à 12 heures. Règlement et reprise du matériel entre 15 heures et 16 heures. Vente de 13 h 30 à 15 heures. Renseignements au 03 81 67 61 05. Maîche La déviation de Maîche est à l’étude. Les élus du conseil muni- cipal vont visiter différents sites concernés par ce projet de voie de contournement samedi 16 avril à partir de 9 heures. Théâtre La troupe “Pad’panics” de Gil- ley monte sur les planches pour deux une soirée théâtre avec deux pièces : “Isolons-nous Gus- tave” et “Sâle attente”. Salle polyvalente de Gilley vendredi 15, samedi 16 et vendredi 22 avril à 20 h 30 et dimanche 24 avril à 15 heures. " " "

d’Académie, Daniel Guérault s’appuie sur 2 arguments : un taux de fréquentation des “2 ans” irrégulier et de la place dispo- nible à l’école “Bois Soleil” où les effectifs sont insuffisants” , explique Ghislaine, l’une des parents d’élèves membre du conseil d’école. Des justifica- tions vivement contestées. “À 2 ans, c’est impossible que les

enfants viennent à l’école matin et après-midi” , enchaîne Cathe- rine, autre maman élue au conseil d’école. Aux yeux des parents, ce rema- niement sera lourd de consé- quence. Actuellement, l’école accueille 95 élèves répartis en 4 classes. En cas de fermeture d’une classe, les effectifs mon- teraient à 32 enfants par clas- se. “Sachant que les salles font en moyenne 36 m 2 , cette densi- té est intolérable. Elle suppose que nos enfants restent assis tou- te la journée. Pour en rassem- bler autant dans la même clas- se, il faudra supprimer l’espa- ce jeux, le coin lecture.” Les parents s’étonnent d’autant plus que les prévisions d’effec-

R appel des faits. La présentation au début de l’année de la prochaine carte scolaire se traduit

inévitablement par des ferme- tures de classes et des sup- pressions de postes. Sept d’entre eux seront ainsi supprimés en maternelle dans le Doubs dont

un à l’école du Centre. Ce mou- vement correspond en fait au départ en retraite de l’une des 4 enseignantes. “Pour justifier cette suppression, l’Inspecteur

tifs resteront sensiblement identiques à la rentrée prochaine. Le risque de ne plus pouvoir scolariser les “tout petits” à l’école du

L’absence totale de soutien manifesté par les élus mortuaciens.

centre pourrait amener les familles concernées à inscrire leurs autres enfants dans un seul et même établissement. Avec cette suppression de poste, ils craignent également la dispari- tion d’un 1/2 poste d’A.T.S.E.M., une mesure qui diminuerait enco- re la qualité de l’accueil et la sur- veillance des enfants. “On se bat- tra pour conserver ce poste.” Dernier grief évoqué par les mamans en colère, l’absence tota- le, selon elles, de soutien mani- festé par les élus mortuaciens. ! F.C.

Les parents d’élèves s’inquiètent des conséquences de cette suppression de classe qui se répercuteront inévitablement sur les conditions d’accueil des enfants.

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