Journal C'est à Dire 98 - mars 2005

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E C O N O M I E

La neige a pénalisé les entreprises locales Intempéries Pendant six semaines, l’activité économique a été paralysée par les fortes chutes de neige dans le Haut- Doubs. Dans le bâtiment et l’horticulture, deux des secteurs les plus touchés, les trésoreries sont dans le rou- ge. Les entreprises comptent désormais sur le beau temps pour se rattraper.

“O n aurait été très inquiet si le mauvais temps et la neige avaient duré deux ou trois semaines de plus. Certaines entreprises étaient vraiment limites au niveau des tréso- reries” , affirme Gilles Morel, de la Chambre des artisans et petites entreprises de bâti- ment (C.A.P.E.B.). Les fortes chutes de neige de cet hiver ont paralysé l’activité écono- mique pendant plus de six semaines. Directement tou- chés, le secteur du bâtiment, mais aussi l’horticulture. “Jusque mi-mars, on a tout arrêté. En dehors du carre- leur, 90 % du personnel a été mis en chômage intempérie” , confie le directeur d’une entre- prise de construction du Val de Morteau, “c’est la premiè- re fois que l’on a une pério- de d’inactivité aussi longue. On est pénalisé parce que, non seulement les chantiers qui

ficultés sont à venir. Dans le bâtiment, les factures sont payées avec deux mois de décalage. Ce qui fait que des entreprises pourraient se retrouver en difficulté fin avril.

si, l’hiver a été rude. “Le per- sonnel est resté à la maison pendant un mois et demi. On avait beaucoup de travail, en extérieur. On n’a rien pu fai- re. Pour janvier et février, notre chiffre d’affaires est de zéro euro” , explique Agnès Guinchard, pépiniériste à Pierrefontaine-les-Varans. L’entreprise a fait une deman- de de chômage partiel pour les huit salariés permanents et cinq apprentis. “C’est très dur, on n’a quasiment plus de trésorerie, à force d’avoir des ennuis avec le temps. La sécheresse de 2003 avait déjà pesé lourd. Et sur le Haut- Doubs, on est encore à cer- tains endroits bloqués par la neige.” La pépinière mise maintenant sur le beau temps pour redresser ses comptes. “On a déjà deux semaines de retard. Après Pâques, on devrait retrouver notre ryth- me normal de travail.” Dans le bâtiment, la repri-

devaient être faits ne le sont pas, mais en plus on va prendre du retard sur ceux à venir. Ce ne sera pas possible de faire le double de travail.” Tous les chantiers de

construction ont été interrompus, les entreprises contraintes de tra- vailler au ralenti ou de mettre leur per- sonnel en “chômage intempérie”, un sys- tème qui permet aux

“D’ici un ou deux mois, on en saura plus sur l’étendue des dégâts, s’il y en a” , estime Gilles Morel. Chez un constructeur du Haut- Doubs, on confirme que la situation financiè- re est “assez tendue en

“D’ici un ou deux mois, on en saura plus sur l’étendue des dégâts.”

entreprises qui cotisent de payer leurs employés grâce à un fonds intempérie. “Ça porte un coup dur, explique Rodolphe Lanz, secrétaire général de la fédération du bâtiment de Franche-Comté. Les charges sociales et les échéances tombent, mais l’ar- gent ne rentre pas.” Plus d’argent, mais des sommes à rembourser, les tré- soreries des entreprises sont fragilisées. Et les vraies dif-

ce moment, mais on va surtout sentir les difficultés de fin mars à fin avril.” Toutes n’ont pas été touchées. Installée à Morteau, l’entre- prise de couverture Mazzot- ti n’a, elle, pas trop souffert, “parce qu’on s’occupe aussi de déneiger les toits, d’enlever les glaçons dangereux. On compense l’activité comme cela” , affirme-t-on à l’entre- prise. Pour les pépiniéristes aus-

À cause de la neige, les chantiers de construction ont été interrompus pendant six semaines. Les entreprises du bâti- ment essaient désormais de rattraper leur retard.

se a été plus rapide, depuis la semaine dernière, les entre- prises essaient de rattraper leur retard. “Si on a un prin- temps aussi chaud que l’hi- ver a été rude, les entreprises vont rapidement se remettre sur les rails, elles mettent les bouchées doubles” affirme

Gilles Morel. La bonne san- té du bâtiment devrait aussi jouer. “Comme les carnets de commande sont bien remplis, les banques devraient se fai- re plus arrangeantes” , esti- me de son côté Rodolphe Lanz. ! S.D.

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