Journal C'est à Dire 98 - mars 2005

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A G E N D A

Morteau

C’ est un choix ! L’élève et le maître vont exposer ensemble à la salle du Temps présent du château Pertusier du 16 au 24 avril. Le maître ? Segal, un peintre de Trévillers. L’élève ? Martine Jaccard de Villers-le-Lac qui chemine à ses côtés pour affiner son style. Elle expose ses tableaux pour la premiè- re fois. Pour Segal, c’est aussi une première fois, puisque l’hom- me n’a jamais présenté ses créations à Morteau. Quelques jours avant l’ouverture des festivités, le stress est palpable entre les deux artistes, qui appréhendent la critique. “Notre objectif est de présenter une exposition ludique, où le rêve tient toute sa pla- ce” souligne Martine Jaccard. Quand la peinture pousse les portes de l’imaginaire C’est au château Pertusier, à Morteau, que Segal et Martine Jaccard invitent le public à venir décou- vrir leur première exposition de peinture. Exposition

EXPOSITIONS

Les étoiles de la danse sur la scène du théâtre Danse classique néo-classique et contemporaine, l’expression du corps va donner de l’émotion à l’occasion d’un spectacle étonnant.

Dimanche 3 avril La main qui fait, exposition d’objets réalisés de manière artisanale ou manuellement FRAMBOUHANS lundi 4 avril Connaissance du monde La France sur les chemins de St Jacques de Compostelle Théâtre de Morteau - 20h Les 16 et 17 avril Exposition de peintures AAVM Centre Culturel VILLERS LE LAC Jeudi 31 mars Spectacle Russioan Cabaret MICROPOLIS - BESANCON Les 1 er , 9, 16 avril Représentation théâtrale par les Sansoucis 20h30 - FRAMBOUHANS Dimanche 3 avril Concert de l’Orchestre de Besançon : Musique anglaise Théâtre de Morteau - 16h MORTEAU Les 6 et 7 avril Concert : Michel Sardou MICROPOLIS - BESANCON Les 9 et 10 avril Gala de l’Atelier de dans de Morteau : La vitrine enchantée Théâtre de Morteau Dimanche 10 avril Concert de la Chorale Salle des fêtes - CHARQUEMONT Samedi 16 avril Spectacle “Les Etoiles Noires” Salle des fêtes - LE RUSSEY Samedi 23 avril Concert de la Lyre Mortuacienne Théâtre de Morteau - 20h30 MORTEAU SPECTACLES

L e 9 avril à 20 h 30, le théâtre de Morteau accueille une grande soi- rée danse. On retrouvera sur scène les élèves de “l’Atelier de la danse” animé par Andrée- Anne Garnier, professeur diplô- mé d’État, les élèves de la clas- se de danse classique du conser- vatoire de Lons-le-Saunier et

Philippe Anota, danseur étoile qui interprétera un pas de deux en compagnie d’une danseuse soliste au ballet de Montpellier. Ce spectacle s’an- nonce comme l’ex- pression de l’élé- gance dans diffé- rents styles : clas- sique, néo-classique et contem-

porain. De l’expression du corps naît la rencontre avec l’émotion. Le lien se tisse entre l’artiste et le public. “La danse est com- me la musique, c’est un lan- gage universel. C’est toute la différence avec le théâtre où il faut connaître la langue pour comprendre la pièce” souligne Philippe Anota, qui depuis une quinzaine d’an- nées s’efforce de démocratiser la danse et d’apporter cet art là où on ne l’attend pas. Le mes- sage n’est pas toujours facile à faire passer car la danse souffre de cette image élitiste, inaccessible. Le 9 avril à Mor- teau, chaque danseur à son niveau, apportera la preuve du contraire. Le spectacle s’articule autour de différents tableaux, comme une interprétation de l’œuvre “Pierre et le loup” (danse clas- sique). Philippe Anota et sa par- tenaire vont amener le public à la “méditation” en racontant l’histoire d’un homme et d’une femme confrontés aux turpi- tudes de la vie. Cette soirée est un hommage à la danse dans sa simple expression, avec pour seul but de toucher le public au cœur, averti ou curieux. !

“La danse est un langage universel.”

Les créations présentées devraient sollici- ter l’imaginaire des visiteurs. Segal s’expri- me plutôt sur des thèmes classiques avec un seul but “arriver à l’abstraction totale.” L’idée est de parvenir à faire abstraction des choses dans la toile, pour s’abandonner

“J’ai envie d’exprimer un instant, un sentiment.”

à des sensations colorées. De son côté, Martine travaille sur le thème de l’arbre et de la forêt. L’approche picturale du végétal lui “parle. J’ai plutôt envie d’ex- primer un instant, un sentiment.” La peinture de cette artiste a un côté romantique et bucolique. Jeu de lumière, de transpa- rence, et effet matière dans certaines créations où Segal s’est aven- turé dans le collage. Pendant toute la durée de l’exposition, ces deux artistes devraient être présents la plupart du temps, prêts à répondre aux interro- gations du public. Segal se livrera peut-être à quelques démons- trations, en travaillant en direct sous le regard des visiteurs. !

Martine Jaccard et Segal, l’élève et le maître.

Renseignements : 03 81 67 12 06

Philippe Anota, danseur étoile, interprétera un pas de deux.

P U B L I - I N F O L’atelier des couleurs, des idées décoration

Château Pertusier - Du 16 au 24 avril

Jean-Pierre Sergent, peintre globe-trotter L’artiste a quitté son élevage de chevaux dans le Haut-Doubs au début des années 90 pour s’installer à New-York où il a exprimé son art. Morteau

A près un changement de propriétaire, le magasin du 84, rue des Granges à Besan- çon a rouvert fin novembre. Gilles Pourchet, propriétaire de Tissdécor, a repris l’atelier des couleurs, magasin dédié à la décoration d’intérieur. Vous découvrirez au sous-sol un espace enfant avec du mobilier évolutif : Les chaises Tripp Trapp de la marque sué- doise Stokke qui grandissent avec l’enfant, des lits pour enfant du berceau au lit 165, une table à langer qui se transforme en bureau par la suite… Tapis, peluches, jouets et autres accessoires pour enfants sont également dis- ponibles. Au rez-de-chaussée, Marie Lauzet accueille les clients dans une boutique dédiée à la décoration et l’ameublement. L’ATELIER DES COULEURS 84, rue des Granges 25000 Besançon Tél. : 03 81 82 61 10

le magasin est dédié à la déco- ration d’intérieur au sens lar- ge : vaisselle, parfums d’in- térieur, sacs, quelques tapis, poufs, coussins, luminaires, objets de décoration, mobilier Stokke, fauteuils ergono- miques et de relaxation. “Pour la vaisselle et les objets, nous travaillons avec des designers français et scandinaves”, com- plète Marie Lauzet,respon- sable du magasin. Enfin, der- nier volet du magasin : la peinture et le papier peint Farrow & Ball. “Avec Tiss- décor, nous sommes le dis-

tributeur exclusif de la marque dans tout le Grand Est. C’est une peinture anglaise fabri- quée selon des recettes anciennes, qui donne à la pein- ture une texture incomparable, avec des couleurs très pou- drées, très denses mais pas criardes. Les papiers peints sont de vrais papiers, peints avec de la peinture et ensui- te vernis. Ces produits sont du haut de gamme mais restent toutefois abordables. La pein- ture par exemple n’est pas plus chère que de la peinture pro- fessionnelle.” !

J ean-Pierre Sergent aurait-il le mal du pays ? Il y a un peu de ça dans son actualité. L’ar- tiste mortuacien immigré à New-York depuis 1993 rapatrie ses peintures et ses pinceaux à Besançon où il installe son atelier, avenue de la Gare d’eau. C’est là désormais que ce globe- trotter de l’art va cultiver son style : la sérigra- phie sur plexiglas ou sur papier. Un travail à découvrir en ce moment dans la capitale régio-

nale au restaurant la “Table des Halles” rue Cour- bet jusqu’à la fin du mois de juillet. Ses créations sont inspirées d’images ramenées de ses voyages au cœur de cultures ancestrales. “Quand on voit un masque de la côte Ouest des États-Unis, on sent tout un processus de rapport à la vie, à la mort, à la société. Pour moi, ces images tradui-

sent des repères qu’on a per- dus. Je recherche constam- ment des énergies différentes que celles qu’on peut rencon- trer dans nos sociétés” explique l’artiste. Ses œuvres sont une juxta-

“Les images traduisent des repères qu’on a perdus.”

position d’images. Il y a une continuité dans les réalisations de Jean-Pierre Sergent qui “aime que son travail s’inscrive dans le temps.” Le style de cet artiste mêle à la fois une part de réel et d’imaginaire. Cette recherche graphique autour d’images taboues, interdites, parfois violentes, lui a permis de se démarquer dans l’univers artis- tique new-yorkais, où il a exposé à différentes reprises, comme en France, en Suisse, au Cana- da ou en Angleterre. En 1998, il a réalisé une œuvre monumentale spécifique pour l’alliance française de New-York. Depuis les attentats du 11 septembre, la vie s’est durcie outre-Atlantique. C’est pour cette raison que Jean-Pierre Sergent revient en France, pays qu’il a quitté au début des années 90. À l’époque, il élevait des chevaux dans le Haut-Doubs, avant de rejoindre son frère à Montréal au Canada. C’est là qu’il a noué ses premiers contacts artis- tiques avec des galeries. Après avoir fait voya- ger son art un peu partout dans le monde, cet artiste pose ses valises en Franche-Comté où il interpelle les curieux. !

Le peintre mortuacien Jean-Pierre Sergent revient en France après avoir vécu plus de 10 ans à New-York.

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