Journal C'est à Dire 98 - mars 2005

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Maîche Lydie prend sa revanche sur la maladie En 2002, à cinq mois, la petite Lydie atteinte d’une maladie génétique est hospitalisée à l’hôpital Necker à Paris où elle est greffée. Il reste de cette histoire un reportage qui a été diffusé sur France 3. Il devrait être suivi d’un D.V.D.

L ydie va bien et c’est tant mieux ! À presque trois ans cette petite fille est pleine de vie. “Elle est guérie” souligne d’un ton soulagé Laurent Sire, son papa. Elle a encore quelques difficultés à se nourrir, mais tout devrait rentrer dans l’ordre. À la regarder jouer et courir, on comprend que cet- te demoiselle gâtée d’affection est en train de prendre une belle revanche sur la maladie génétique qui l’a frappé alors qu’elle n’avait que cinq mois. Une pathologie assez rare qui se traduit par un déficit immu- nitaire. L’organisme de Lydie était fragilisé, incapable de se défendre contre les agressions microbiennes extérieures. C’est à l’hôpital Necker qu’el- le sera prise en charge en immunologie, dans le service du professeur Fischer pen- dant plus de quatre mois sans aucun contact avec l’extérieur. Lydie est placée dans une bul- le en novembre 2002. Elle en sortira en mars 2003. Durant cette longue période de soins au pronostic réservé, ses parents resteront à ses côtés. Ils quitteront le Haut-Doubs, pour s’installer à Paris, au foyer des Rosiers Rouges qui accueille les parents d’enfants hospitalisés. Une histoire émouvante et

humaine qui aurait pu res- ter anonyme si le chemin de Laurent, Nelly et Lydie, n’avait pas croisé celui d’une équipe de reporters. Ces trois jour- nalistes venaient réaliser un documentaire sur le service du

Que leur expérience puisse aider et donner espoir à d’autres parents confrontés à des situations identiques. “Dans le film, on voit que notre peti- te fille est une battante et c’est ce qui l’a sauvé. Si notre his-

professeur Fischer et insister sur les diffi- cultés à recruter des infirmières. Finalement ils réorien- teront leur projet puis-

toire peut désormais aider d’autres familles alors pourquoi pas. Mais le message que je voudrais faire pas- ser est qu’il faut se

“Elle nous a donné une véritable leçon de vie.”

qu’ils suivront discrètement, sans voyeurisme ni sensa- tionnalisme le parcours de ces jeunes parents de Maîche et de leur petite fille malade. Ils ont produit un reportage de 90 minutes qui a été rediffusé sur France 3 le 23 février dernier intitulé : “Lydie, la bulle de l’es- poir.” Les images sont sincères. Éta- pe par étape, on suit la vie de Lydie qui reste dans sa bulle tant que l’équipe médicale n’est pas affirmative sur sa guéri- son. Il y a les moments dou- loureux qui ont suivi la gref- fe de moelle (son papa était donneur), l’attente, les doutes, les inquiétudes et les instants de vérité. À tout moment, tout peut basculer. “Ce reportage était simple et positif. Il n’avait rien à voir avec de la télé réa- lité” raconte Nelly, la maman. Ce couple attend maintenant que ce film serve d’exemple.

battre et surtout ne jamais lâcher. Quand le professeur Fischer nous a dit qu’il y avait 75% de chances de sauver Lydie, je me suis dit qu’il fal- lait y croire” insiste Laurent. Leur petite fille a gagné son combat. “Elle nous a donné une véritable leçon de vie.” Mal- heureusement l’issue est par- fois fatale pour ces bébés vic- times d’une pathologie rare. Laurent et Nelly le savaient aussi. “Dans notre malheur nous avons eu de la chance” confient-ils alors qu’ils vien- nent d’être parents pour la seconde fois. Lydie a désormais un petit frère Romain qui a tout juste un mois. Un jeune garçon en pleine santé. Nelly et Laurent ont gardé des contacts avec l’équipe du tour- nage. Un D.V.D. de leur his- toire devrait sortir dans les mois à venir. ! T.C.

La petite Lydie entourée de ses parents Laurent et Nelly.

Bâle Le rendez-vous mondial de l’horlogerie et de la bijouterie

Baselworld 2005 se tient du 31 mars au 7 avril. Près de 2 200 expo- sants des secteurs de l’horlogerie, de la bijouterie, des pierres précieuses et des branches annexes y présentent leurs nouveautés au public professionnel. Un événement incontournable qui repré- sente une occasion unique pour les fabricants de rencontrer la majorité de leurs clients en un même lieu.

position est à la mesure de l’événement. Les stands, à plusieurs étages pour cer- tains, sont répartis sur plus de 160 000 m 2 . Bâle attire 2 200 exposants de 44 pays différents. La participation française regroupe 65 sociétés dont 23 fabricants de montres, bracelets et composants et 42 fabricants de bijouterie-joaillerie et négociants en pierres précieuses et perles. Comment s’annonce cette édition 2005 pour la branche française de l’horlogerie ? “C’est toujours difficile de faire un quelconque pronostic” , estime Patrice Besnard, le délégué général de la Chambre Fran-

çaise de l’Horlogerie et des Microtech- niques (C.F.H.M.) , globalement le mar- ché européen n’est pas très bon. Mais il

rondes de grand diamètre ou allongées pour les pièces de forme, associées à de larges bracelets. Les modèles de dimen-

sions réduites, aux lignes fines et délicates, restent tou- jours très prisés. Les montres-pendentifs mar- quent leur retour. L’acier confirme sa suprématie tant

y a d’énormes perspectives vers l’Asie. Comme Bâle arrive relativement tôt, on va vite voir la tendance pour l’année.” Si les horlogers français

23 fabricants français de montres, bracelets et composants.

A vec le salon de Genève, chas- se gardée du groupe Riche- mond-Cartier, qui se dérou- le pratiquement en même temps, le rendez-vous bâlois reste unique par son importance et son rayonne-

ment. Chaque année au printemps, plus de 89 000 visiteurs de tous les continents se déplacent à Bâle pour découvrir les nouvelles tendances et les dernières créations du secteur de l’hor- logerie et de la bijouterie. L’espace d’ex-

sont toujours aussi nombreux, on note un léger retrait au niveau des fabri- cants de composants car Bâle se posi- tionne de plus en plus comme un salon des produits terminés. Cette année, les montres prennent de l’ampleur : boîtes

pour hommes que pour femmes. Les chronos adoptent des lignes plus sobres notamment pour les modèles mascu- lins, tandis que les versions spécifiques adaptées aux goûts féminins se déve- loppent. ! F.C.

Zoom sur… Michel Herbelin S.A. “Le seul moment de l’année où l’on voit tous nos clients” L’entreprise de Charquemont participe au salon de Bâle depuis 33 ans. Un rendez-vous où l’aspect relationnel est primordial aux yeux de Jean-Claude Herbelin. “O n se rend à Bâle depuis que ce salon est accessible aux expo- sants européens autres que les Suisses. C’est un événement par- ticulièrement important dans le sens où c’est le seul moment de l’an- née où l’on peut voir tous nos clients.” L’entreprise Michel Herbelin S.A. occupe à Bâle un stand de 240 m 2 répartis sur 2 niveaux. Une vingtaine de per- sonnes : dirigeants, commerciaux, créateurs sont présents les premiers jours du salon, l’effectif se réduit ensuite à une douzaine à la fin de la foire. Com- me les autres fabricants, le créateur du Haut-Doubs profite de l’événement pour présenter ses nouveautés. Il recueille ainsi les premières réactions des clients sur les produits et toutes actions promotionnelles qui vont avec. “On propo- se quelques modèles de base qui se déclinent en une centaine de réfé- rences. Comme on est des créateurs, les innovations sont d’ordre esthétique. On expose des modèles très personnalisés, pas forcément ceux qui se vendent le plus mais qui valorisent au mieux l’image de la marque.” !

Pour la marque Herbelin notamment, Bâle reste un rendez-vous incontournable.

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