Journal C'est à Dire 98 - mars 2005

É C O N O M I E

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Automobile Jacques Dubois : “Nous avons atteint une taille d’entreprise intéressante” Responsable de la branche Citroën au sein du groupe J.M.J. Automobiles, Jacques Dubois fait le point sur le marché de l’au- tomobile et les perspectives de développement de l’entreprise.

Jacques Dubois : “L’important pour un responsable est de trouver l’équilibre pour que son entreprise reste à taille humaine.”

C’ est à dire : Vous investissez en ce moment à Besan- çon puisque vous construi- sez un bâtiment pour la concession Citroën. Qu’est- ce qui justifie cet inves- tissement ? Jacques Dubois : Les locaux où nous sommes actuellement sont vétustes. Ils nous don- naient une image vieillis- sante. Quand j’ai repris la concession Citroën en novembre 2003 à Besançon, il fallait moderniser le bâti- ment de 7 500 m 2 dont nous sommes locataires. Plutôt que de rénover, nous avons pré- féré construire une nouvelle structure de 5 000 m 2 , plus fonctionnelle et qui répond à nos Véhicules Industriels, juste à côté de notre site actuel. Nous serons installés dans nos nouveaux locaux mi-avril. Càd : Que va devenir le bâtiment où vous êtes pour l’instant ? J.D. : A priori , le bâtiment sera rasé dans les deux semaines qui suivront notre départ avant d’être recons- truit en surface commercia- le. Càd : Vous avez repris l’af- faire familiale mortua- cienne en 1993 avec votre frère Jean-Marc. Ensemble, vous avez créé J . M . J . Au t omo b i l e s . Depuis, vous n’avez pas cessé de vous étendre ? J.D. : Si on nous avait dit à l’époque qu’on s’installerait sur Pontarlier et Besançon, je ne sais pas si on l’aurait cru. C’est vrai qu’histori- quement, nous avons débu- té à Villers-le-Lac pour se tourner plus tard vers Mor- teau. Nous avons eu l’oppor- tunité de lancer une nouvel- le marque et de s’étendre sur d’autres secteurs géogra- phiques où nous avons ren- contré de nouvelles per- sonnes. À chaque fois, c’est comme s’il avait fallu tout recommencer. Ça a été très enrichissant. Càd : Au total, combien de personnes emploie le groupe J.M.J. ? J.D. : Nous sommes entre 180 et 200 salariés. Càd : Pour combien de voi- tures vendues ? J.D. : Nous vendons en moyenne 3 000 voitures neuves par an et pratique- ment autant de véhicules d’occasion. attentes et au dyna- misme de la marque. Nous avons bâti, rue de Dole, à la place de l’entreprise Renault

Càd : J.M.J. Automobiles regroupe deux marques, Peugeot et Citroën. Quelle est la part de chaque marque dans la structu- re ? J.D. : J.M.J. regroupe 7 entreprises dont 3 sont des concessions Peugeot (Mor- teau, Maîche et Valdahon) et 4 sont des concessions Citroën (Pontarlier, Besançon, Vesoul et Villers-le-Lac). Jean-Marc Dubois a la responsabilité de Peugeot et moi de Citroën. On fonctionne en binôme. Càd : Est-ce qu’une marque est plus repré- sentative que l’autre ? J.D. : Avant de reprendre me de proportion, c’est l’in- verse. Je dirais que Citroën représente 2/3 du chiffre d’af- faires. Càd : Les indicateurs éco- nomiques ont tendance à montrer que la consom- mation s’essouffle. Com- ment se comporte le mar- ché de l’automobile ? J.D. : 2004 a été une année tendue. Début 2005, les mau- vaises conditions météo ne nous ont pas aidées. Cepen- dant, c’est un marché qui va se réaliser mais avec des conditions, de la communi- cation et beaucoup d’énergie. dant, c’est un secteur qui est amené à évoluer. L’avenir du neuf va se construire en gran- de partie à travers la loca- tion. Ce système offre beau- coup de souplesse. J’imagine qu’il en donnera encore plus. Un jour, on pourra sans dou- te proposer à l’intéressé des périodes de location plus courtes par exemple. En Suis- se, ce type de dispositif est déjà très en vogue. Càd : Avez-vous d’autres projets d’investissement dans d’autres endroits de la région ? J.D. : Nous avons en effet quelques pistes de réflexion qui ne sont pas arrêtées. Il y aura certainement une pro- chaine étape. Nous sommes dans une dynamique qui nous permet d’augmenter encore notre taille, alors pourquoi Citroën sur Besan- çon et d’aller sur Vesoul, Peugeot était la marque la plus représentative de J.M.J. Automobiles. Aujourd’hui, en ter- Càd : Malgré tout, le marché de l’oc- casion ne se com- porte-t-il pas mieux que le marché du neuf ? J.D. : Non, le mar- ché du véhicule neuf se maintient. Cepen-

pas. Le problème de fond auquel il faut veiller, est de pérenniser l’existant. Càd : J.M.J. Automobiles figure parmi les groupes les plus représentatifs du marché avec Deffeuille et Chopard. N’y a-t-il pas dan- ger à chercher à acquérir l’affaire de plus ? J.D. : La question est en effet de savoir qu’elle est notre taille critique. Quand nous avons repris Citroën à Pon- tarlier, si nous voulions enco- re nous développer il fallait aller sur Besançon. Tout regroupement a ses limites, même si aujourd’hui on peut difficilement y échapper. L’im- portant pour un responsable est de trouver l’équilibre pour que son entreprise reste à taille humaine afin qu’elle continue à se développer de façon harmonieuse. S’il perd le contact avec sa base, alors il y a danger. Càd : Est-ce que ça devient nécessaire pour un gara- ge d’appartenir à une marque ? J.D. : C’est presque une obli- gation. Avec l’évolution tech- nique des véhicules, seuls des professionnels qui connais- sent la marque peuvent les entretenir. Le phénomène va s’accentuer. Càd : Enregistrez-vous des variations importantes en terme de vente entre les différentes zones géogra- phiques où vous êtes pré- sents ? ment intéressant. Là où il y a une différence sensible, c’est entre le Haut-Doubs et la Haute-Saône. Dans le Haut-Doubs, le parc de voi- tures est beaucoup plus récent, c’est lié au fait que les frontaliers sont des gens qui se déplacent beaucoup, donc ils changent souvent de véhicule. Ensuite, leur pou- voir d’achat est plus impor- tant. En Haute-Saône, on croise des véhicules qu’on ne rencontre plus dans le Haut- Doubs. Néanmoins, je ne crois pas qu’un marché soit plus dyna- mique qu’un autre. Il y a dans chaque secteur des conces- sions qui sont adaptées aux besoins. ! J.D. : Je dirais que Citroën a fait un pas important depuis que nous sommes présents à Besançon. Ici, nous avons atteint un volume, une taille d’entre- prise et de rayonne-

“La question est de savoir qu’elle est notre taille critique.”

Le future concession Citroën, à Besançon.

PUBLI-INFO I I

A Pâques, accomodez le vin et l’assiette

T erra Vinéa déménage ! Le caviste Thierry Mes- nier-Pierroutet a quitté Montlebon pour s’ins- taller place de la Halle à Morteau dans les locaux de l’ancienne Maison de la Presse. C’est là désormais qu’il vous accueille pour vous faire partager sa passion du vin. Enthousiaste et curieux, il arpente les vignobles de toute la France pour dénicher un pro- ducteur et un vin dont les arômes tiennent le palais en éveil. Les produits de sa quête sont à découvrir à Morteau. Au total, 250 sortes de vins (et 60 sortes de bières) sont disponibles à des tarifs accessibles à tous les budgets. En dehors du prix, c’est un conseil que le client vient chercher chez Terra Vinéa. Thierry Mesnier-Pierroutet à une fine connaissance des arômes. Une culture qui lui permet de marier le vin et l’assiette dans toutes les circonstances. Pour les fêtes de Pâques, notre caviste passionné livre quelques suggestions qui vont émoustiller les papilles Thierry Mesnier-Pierroutet vous accueille à Terra Vinéa, où il vous fera partager sa passion pour le vin et la façon de l’accommoder avec des plats. C’est aussi un conseil que le client vient chercher chez Terra Vinéa. gustatives. “Par exemple, à l’apéritif, je conseille un côte de Gascogne 2003 du domaine de Chiroulet au nez d’agrume, avec en bouche une dominante pample- mousse alliée à une pointe de surmaturité pour lui don- ner un bel équilibre.” La description est technique mais le plaisir est assuré. Il ajoute : “En entrée, on peut ima- giner des cuisses de grenouilles accompagnées d’un chardonnay du pays d’Oc, du vignoble de l’Orgeril 2003 ayant une belle acidité, du gras et une note légèrement boisée.” En plat de résistance, le chef suggère un gigot d’agneau (cuisson rosée) accompagné de haricots verts et de flageolets. “Avec ce plat traditionnel de Pâques, un bor- deaux du Château Haut Mirambet 2000 au nez d’aman- de fraîche et en bouche du fruit rouge dominante griot-

“Dans le Haut-Doubs, le parc de voitures est beaucoup plus récent.”

te. Ou alors on peut imaginer servir un Haut Médoc, Château du Breuil cru bourgeois 1999.” À l’écouter, on en a presque le vin à la bouche. Et ça n’est pas fini. “Quand vous servez le fromage, si le plateau est four- ni de différentes sortes, alors optez pour un rouge léger. Si vous souhaitez apporter une touche d’originalité, alors proposez du comté avec un vin du Jura du Caveau de Bacchus, un munster au lait cru avec un vendanges tardives d’Alsace du domaine Becker ou encore un gorgonzola au mascarpone avec un Maury 1998 muté sur grain du domaine de la Coume du Roy.” Le dessert a éga- lement son lot de vins. “Vous pouvez servir une mous- se au chocolat avec un banyuls vintage 2003 du Domai- ne de la Casa Blanca. Une tarte aux fruits avec du mus- cat de Rivesaltes 2003 du domaine du Mas Rous ou pour terminer un dessert glacé avec un vin de pays catalan 1998 cépage Macabeo.” Pour d’autres conseils, rendez-vous à Terra Vinéa. En attendant : bon appétit ! ! 250 sortes de vin et 60 de bières sont référencées à Terra Vinéa à Morteau. On peut y trouver un large choix de verres et de carafes.

TERRA VINÉA Place de la Halle - MORTEAU Tél.-Fax : 03 81 67 52 88

Propos recueillis par T.C.

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