La Presse Bisontine 53 - Mars 2005

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

N° 53

Mars 2005

LeMontjoye à vendre Lamythiquesalledeconcert bison- tine fermée au milieu des années 90 sera bientôt mise en vente. Selon toute vraisemblance, elle devrait être vouée à la démolition et remplacée par un immeuble d’habitation. p. 8 24 heures avec… les pompiers bisontins La Presse Bisontine a suivi durant 24 heures une équipe de garde chez les pompiers. Sauvetage dans le Doubs, incendie, ascen- seur bloqué, détection de gaz… Au cœur de la vie des soldats du feu. p. 14-15 T.G.V. : inquiétudes autour d’Auxon 1,80 € Le troisième lundi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans.

Commerce au centre-ville : les grandes manœuvres

- Comment se porte le commerce au centre-ville. - L’irrésistible ascension des enseignes nationales. - Combien coûte un emplacement au centre-ville. - Les magasins qui vont s’installer dans la Boucle.

À 6 ans de l’arrivée du T.G.V. Rhin-Rhône sur le secteur, de nombreuses questions restent en suspens. Les accès routiers à la future gare ne sont toujours pas connus. p. 6-7 L’épineux dossier “ordures” à Saint-Vit La commune de Saint-Vit ne peut plus traiter ses ordures au centre de Corcelles. Elle est contrain- te de venir à Besançon. À un tarif supérieur. p. 22

Lire le dossier p. 9 à 13

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

L’ INTERVI EW DU MOIS

2

Éditorial

M ANAGEMENT

Après son passage à Besançon

Daniel Herrero : “La plus belle place, ce n’est pas forcément la première”

Commerce Intérêts privés contre action publique. Le commerce est une activité totale- ment privée où la règle numéro 1 est d’essayer de faire des affaires. Mais lorsque ce principe ne fonctionne plus tout à fait ou connaît des soubresauts - c’est le cas au centre-ville de Besan- çon, aux dires des commerçants eux- mêmes - il est de bon ton de faire appel à l’autorité publique pour régler les pro- blèmes. Seulement, la collectivité ne peut en aucun cas s’immiscer dans la bonne marche des affaires. C’est ain- si que l’argument avancé parfois par les consommateurs qui s’étonnent que la ville ne puisse pas empêcher la dis- parition du “petit commerce” n’est guè- re recevable. En revanche, le rôle d’une municipalité est d’être un “facilitateur” du dynamisme local, et donc du com- merce. C’est ainsi que la politique en matière de travaux et d’accès au centre- ville relève en premier lieu de cette res- ponsabilité. Vouloir faire du centre un lieu de vie agréable, débarrassé des véhicules, est plutôt louable. Vouloir en faire un musée à ciel ouvert où tout véhicule motorisé serait banni, relève de l’utopie. D’où les savants dosages à trouver entre accès autorisés et inter- dictions de circulation, dosage qui sera toujours bancal tant que le nouveau plan de déplacements urbains concoc- té par la ville ne sera pas terminé. L’in- tervention de la ville dans les affaires privées se justifie aussi lorsqu’elle a le pouvoir de réajuster l’équilibre com- mercial en ville. C’est justement l’in- tention poursuivie dans le dossier “Plaz- za Lumière” dont la ville a racheté les murs pour mieux maîtriser l’occupa- tion commerciale des lieux et éviter ain- si que ne se renforce la prédominan- ce d’un secteur d’activité par rapport aux autres. Au-delà de ces interven- tions ponctuellesmais néanmoins essen- tielles, le commerce de centre-ville est inexorablement voué à la loi du mar- ché, comme l’ensemble du secteur pri- vé. Le salut des commerçants du centre est avant tout entre leurs mains. On le voit aisément, les commerces indé- pendants qui savent innover et prendre des risques tirent largement leur épingle du jeu. Et ce, malgré la pression de plus en plus forte des enseignes nationales qui à grands renforts de moyens finan- ciers, continuent à coloniser le centre- ville. Sur ce point, ni la ville ni les com- merçants indépendants n’y pourront rien. Malgré leur plus farouche volon- té commune. ! Jean-François Hauser

L’emblématique figure du rugby français dans les années 80 transmet aujourd’hui sa passion et son expérience de la ges- tion des groupes dans le monde profes- sionnel. Il était invité par le Crédit Mutuel le mois dernier à Besançon. Rencontre.

L aPresseBisontine : Quel bilan dressez-vous des dernières prestations du XV de Fran- ce ? Daniel Herrero : On pourra dire qu’en terme de performances, c’est bien, notamment avec cette victoire chez lesAnglais, les champions du monde. Si on analyse le cœur de ce grou- pe, son élan, sa manière de jouer, on est plus restrictif. Le XV de France ne marque pas d’essais, on a le jeu le plus pauvre de la planète ovale aujourd’hui, un jeu sans relief technique. Et nous avons per- du ce french flair qui nous caractérisait depuis de nom- breuses années. Enfin, au niveau de la créativité, on atteint le degré 0. Des équipes comme le Pays de Galles et de finale de la Coupe duMon- de après avoirmarqué 3 essais, et ils n’en ont encaissé qu’un. LesAnglais ont été sauvés par Wilkinson. Mais ce XV de France a des joueurs de talent, qui évoluent dans un cham- pionnat français relevé. L.P.B. : Cela signifie que vous ne partagez pas l’optimisme affiché par Bernard Laporte ? D.H. : Il laisse sceptique lemon- de entier au regard des résul- tats et notamment ceux de l’automne dernier où l’on s’est fait corrigé par les All Blacks et lesArgentins. En plus, nos victoires du début de tournoi des 6 nations sont pauvres. La démarche du staff est aujourd’hui la préparation de la coupe du monde de 2007. Le présent pour Bernard Laporte ne s’analyse qu’en perspective du futur. Nous avons une équipe très pru- dente, timorée et ceci génère de la formalisation et des hommes aux ordres. En plus, cette équipe de France a peu l’Irlande produisent du jeu, ilsmarquent beaucoup d’essais, ils ont un jeu volu- mineux. Il faut rap- peler que les Gal- lois n’ont perdu que d’un point contre les Anglais en 1/4

d’humour et fait mal la fête…

L.P.B. : Mais vous avez tout demême fêté cette victoire contre les cham- pions du monde ? D.H. : Même pas. Tout le mon- de pensait que c’était la gout- te d’eau qui allait faire débor- der le vase cematch-là, et que l’on allait assister à une gran- de lessive. L.P.B. : Que revêt le terme de pro- fessionnalisme dans le monde du sport par rapport à celui de l’en- treprise ? D.H. : Le professionnalisme dans tous les milieux devient une référence. On dit aujour- d’hui de quelqu’un que c’est un bon pro. Cela reste un com- pliment d’avoir quelqu’un de rigoureux, de méthodique, de et aujourd’hui, nous sommes dans la quête de la victoire, il faut gagner. Les termes de capital, décisif, reviennent sans cesse dans lemonde pro- fessionnel, c’est une constan- te. Je pense qu’il faut dire que la plus belle place, ce n’est pas forcément la première mais celle qui a permis à l’indivi- du d’aller au bout de lui-même en donnant ce qu’il avait de mieux. L.P.B. : Sur quels thèmes interve- nez-vous dans les entreprises ? D.H. : J’interviens dans lemon- de du travail sur la question des dynamiques de cohésion, de lien, de solidarité et cela est assez antinomique avec le capitalisme où la loi, c’est le gain. On passe beaucoup de temps et d’énergie au travail et l’absence radicale de plai- sirs relationnels, de qualité de liens avec les gens avec qui on bosse, devient une altéra- tion à la performance. La réflexion sur laquelle je tra- vaille, c’est comment ensemble sérieux. Toutes ces valeurs sont dans le monde du rugby aujourd’hui. Il y a quelques années, la qualité de la per- formance était aus- si importante que la première place

“L’absence radicale de plaisirs relationnels.”

Daniel Herrero est originaire de Toulon. Il a fait les grandes heures du rugby français.

est complexe et donc dur à gérer et Dieu sait si les règles et recettes émergent dans ce domaine. Regardez le recru- tement : le directeur des res- sources humaines doit détec- ter, dépister la qualité de l’homme, avec des batteries de tests pour les aider. Mais le potentiel d’entente c’est-à- dire la capacité de l’individu à vivre et à travailler avec ses futurs collègues, cela reste une part d'inconnu pour le recruteur. L.P.B. : Vous étiez récemment donc à Besançon. Dans quel cadre ? D.H. : Je suis intervenu pour le Crédit Mutuel à plusieurs reprises dans l’Est de la Fran- ce, dans le cadre d’une démarche avec une vraiemora- le de leur côté. L.P.B. : Sur quoi travaillez-vous actuellement ? D.H. : Je travaille sur un livre qui abordera la question des Suds, il sortira en juin. ! Propos recueillis par E.C.

pression. Trop de pression use, quand tu uses, tu puises, et quand tu puises, tu t’épuises. Tout cela est dramatique.Mais le travail n’a jamais été un facteur d’épanouissement dans la civilisation industrielle, le travail permet de vivre. On sait simplement que celui qui fait le travail qu’il aime, fait mieux le travail que celui qui n’aime pas son travail, on l’ou-

pouvons-nous être un peu plus fort et surtout un petit peu mieux. Car si on est un peu mieux, peut-être cela aura-t- il des répercussions sur la per- formance. Il convient de s’in- terroger aussi sur les mécanismes de stagnation c’est-à-dire regarder là où il y a des raideurs dans les liens, dans l’acquisition des savoirs. J’interviens ensuite sur la

blie un peu. Et la principale quali- té de l’entraîneur est de favoriser ces conditions et de faire du lien.

dynamique de la relation avec l’autre en externe, c’est-à- dire la relation avec le client qui va géné- rer une réflexion sur la communication

“Donner le meilleur de son potentiel.”

et la transmission de l’exper- tise. Enfin, je me penche sur le potentiel de richesse acquis avec la pratique, qui est aus- si un des éléments de la per- formance. L.P.B. : Qu'en est-il du stress dans le monde du travail qui est de plus en plus important ? D.H. : Le stress est le moteur base et la douleur numéro 1. On s’active beaucoup dans l’urgence et cela génère de la

L.P.B. : On parle de managers dans le monde professionnel, sont-ils de bons entraîneurs ? D.H. : Cesmots deviennent gal- vaudés. Le terme de mana- ger vient demanège, c’est celui qui au manège fait travailler le cheval pour qu’il arrive à donner le meilleur de son potentiel. Le ne sait pas for- cément où il va mais il sait ce qu’il faut faire. Je crois qu’il n’y a aucune recette car on travaille sur de l’humain qui

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 5 bis, Grande Rue - BP 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Gilliane Courtois,

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Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 67 90 80

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Février 2005 Commission paritaire : 1102I80130

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“La Presse Bisontine” 5 bis, Grande Rue - BP 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX

Crédits photos : La Presse Bisontine, F.F.R., R.F.F.

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VOS RÉACTIONS

Courrier des lecteurs 4 Pourquoi la droite ne gagne pas ?

Chaque mois, une rubrique est consacrée au “courrier des lecteurs”. Retrouvez aussi sur le site de besac.com une sélection d’articles parus dans La Presse Bisontine. Nous en publions quelques extraits.

Besançon bouge ?

avis favorable du préfet de la Région de Franche-Comté, on pourrait s’es- claffer si ce n’était d’une dangereuse et bouchonnante tristesse. Et dire que Robert Schwint avait déjà évoqué ces problèmes en début de premier man- dat. Enfin, on peut se demander si le déve- loppement de maisons de retraite dans l’hyper centre, particulièrement en des endroits prestigieux, est une preuve de dynamisme même s’il apparaît judi- cieux d’installer les personnes âgées à proximité des centres de vie. Cepen- dant, entre Bellevaux, l’ex-hôtel des Bains et le toujours hôpital Saint- Jacques, on peut imaginer que cela concentre un peu… surtout dans des bâtiments à la qualité architecturale indiscutable qui pourraient être avan- tageusement exploités différemment dans un centre-ville à l’étroit et sans solutions infinies d’extension, sauf à déplacer à Saint-Ferjeux, qui s’y prê- te, entre Planoise et le centre ancien, entre l’Est et l’Ouest et du point de vue des accès, la mairie et les impôts en lieu et place des installations munici- pales y existant. À propos d’extension de l’hyper centre, la Mouillère, d’em- blée, ça semble raté. Mais attendons quand même. !

I l serait fortement souhaitable que certains élus se souviennent parfois que s’ils sont élus c’est qu’ils l’ont voulu… et que le citoyen lambda n’est pas nécessairement plus obtus qu’eux. Rappel préliminaire en même temps qu’élémentaire. Le mandat de maire apparaît effecti- vement comme un beau mandat. Faut- il encore avoir envie de le remplir. Indis- cutablement, depuis le début de l’actuelle mandature, Besançon bou- ge ce qui démontre conséquemment, non pas l’incompétence mais l’indiffé- rence de Monsieur Schwint par rap- port aux affaires bisontines générée par une ambition nationale avortée et une lassitude locale quasiment décri- te dans “Mon parcours en toute sim- plicité”. Restons-en là. Indiscutablement, Besançon bouge mais parfois ou souvent mal et que dire de son agglomération. Au fait, elle exis- te ? Deux exemples : un BVV copieux et bien fait, un média d’agglomération vide, creux et inutile ! Bizarre. Pourquoi pas un “BVA” mensuel (Besançon votre agglomération) ? Un Palais des Sports rafistolé dans un quartier saturé au lieu d’en ériger un nouveau dans l’agglo- mération, par exemple vers l’échan-

geur autoroutier de Besançon Ouest. “Je suis comptable de l’argent de mes concitoyens” n’est pas une réflexion qui peut éternellement servir à mas- quer la frilosité face à un avenir de moyen ou long terme. Mieux vaut en rester là encore et oublier le stade res- tauré “aux dimensions de Besançon” (sic), lesquelles n’approchent en rien, probablement, celles de Bonal aux dimensions sochaliennes. Dans l’espace infini des projets avor- tés ou ajournés semble se distinguer l’aménagement de la place de la Révo- lution. Cette réalisation en cours paraît superbe et, du même coup, me fait regretter que l’on ait choisi de conser- ver les arbres. Les jeux de lumière pré- vus et décrits remplaceront avanta- geusement les quelques troncs maigrichons en place qui risquent bien au contraire d’en contrarier l’efficaci- té et la beauté future. Des façades, mises en valeur de jour comme de nuit et non masquées, offriront un panora- ma urbain autrement plus prestigieux. Quand on constate la qualité de la liai- son Besançon-Valentin/Devecey, obso- lète et accidentogène, en sortie d’une “capitale régionale”, mise à mal par le tribunal administratif de Nancy après

C’ est un fait que Besançon est une ville historiquement de gauche. On y élit pourtant des députés, des conseillers généraux et des sénateurs de droite, mais au niveau municipal, la gauche l’emporte trop facilement. Une explication vient et je le déplore des divisions trop nom- breuses à droite. Commencer par se ras- sembler en taisant certaines ambitions trop personnelles, tel est le défi de la droite bison- tine. On parle de candidats “extérieurs” ? Un “parachutage” politique est risqué, Mos- covici a échoué pour la gauche à Montbé-

liard. Les Bisontins de droite veulent un Bisontin à leur tête. Et pourquoi pas une Bisontine ? Strasbourg a bien été “enlevée” par une femme de droite. À Besançon, la droite ne doit pas tomber dans le piège de la rivalité Chirac-Sarkozy. Mais elle ne doit pas donner non plus l’impression d’être trop proche du M.E.D.E.F. Il y a un vrai projet ambitieux à construire pour remplacer la gauche en 2008. Si les Bisontins de droite se mobilisaient plus, peut-être ce projet prendrait-il forme. ! Sylvain M. - Besançon

De l’argent pour les “anciens”

L es prix sont exorbitants mais les salaires sont maigres. Je travaille au sein d’une maison de retrai- te àMontferrand-le-Château, il est impossible de garder du personnel soignant car nos grilles de salaires sont le S.M.I.C., ce sont la D.D.A.S.S. et leConseil géné- ral qui nous mènent par le bout du nez quand ils disent

“1 soignant pour 4 à 5 malades.” Ils se fichent de nous, et attention en fin d’an- née de ne pas dépasser le budget…Alors onmet moins de couches, on fait moins de changes, comment peut- on avoir des restrictions dans le domainemédical ? Il serait intéressant de venir 2 jours dans une maison de retrai- te et consulter les documents

des administrations, et vous verrez que ce n’est pas rose pour le personnel. Eh oui, les prix d’accueil sont exor- bitants, mais ce n’est pas le personnel qui en bénéficie. Ce n’est pas étonnant que nous soyons obligés de fai- re appel à du personnel soi- gnant qui vient d’Italie ou d’Espagne. Quelle honte… ! M. Tourdel - Besançon

Bernard P. - Besançon

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RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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Nouveaux radars : tolérance zéro l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

L’accueil des étudiants étrangers laisse à désirer !

RETOUR SUR INFO - BESANÇON Les étudiants amé de retour au C.L.A

N ous avions révélé l’information il y a presque 3 ans : sous l’impulsion de Paulette Guinchard-Kunstler, la ville de Besançon avait émis l’idée de poser sa candidature à la liste des sites reconnus par l’Unesco comme faisant partie du patrimoi- ne mondial. En France, ces sites ne sont pas plus d’une vingtaine : du Mont-Saint- Michel pour le premier (en 1979) au centre historique de Provins pour le plus récent (2001), en passant par Vézelay, le pont du Gard, les rives de la Seine à Paris, le canal du Midi ou encore Carcassonne et bien sûr la saline royale d’Arc-et-Senans (inscrite depuis 1982). Seulement, après quelques démarches, les élus bisontins se sont aper- çus que Besançon seule, malgré tous ses atouts naturels, aurait peu de chances. D’où l’idée - unique - de regrouper plusieurs villes de France autour d’un thème commun : Vau- ban. Besançon est donc la tête de pont d’un groupement de 8 cités françaises, toutes fortifiées par Vauban. Parmi les plus connues figurent Briançon (Hautes-Alpes), Neuf-Bri- L e problème survient quand le C.L.A. accueille les étudiants étrangers pour un stage linguistique. “Il arrive que les chambres ne soient pas faites, que la café- téria soit fermé et qu’il soit impossible de prendre un petit-déjeuner. Nous avons donc acheté des bouilloires et du thé pour que l’accueil ressemble à quelque chose. Nous sommes obligés de pallier comme on peut à des manquements qui ne relèvent pas de notre compétence.” Cette remarque du centre de linguistique s’adresse directe- ment au C.R.O.U.S. qui est chargé d’hé- berger - normalement - une partie des 1 000 stagiaires de 120 nationalités différentes, les moins fortunés en général, de passa- ge pour quelques semaines dans la capi- tale régionale. Or en été, la cité universitaire tourne au ralenti, le campus est désert, le personnel en congés, et il arrive qu’il y ait quelques bogues dans l’organisation, surtout le week- end. On imagine le désarroi d’un étudiant japonais qui s’offre son voyage linguistique et culturel à Besançon et qui une fois sur place, se casse le nez à la porte du C.R.O.U.S. après 20 heures d’avion. Com-

Sécurité routière : la discothèque le K.G.B. s’engage l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

sach (Haut-Rhin) ou Villefranche-de- Conflent (Pyrénées-Orientales). Les 8 villes se sont réunies à Besançon le 28 janvier dernier pour lancer officiel- lement la démarche commune. Le 30 mars (jour de la mort de Vauban), leurs représentants se retrouvent aux Inva- lides à Paris pour l’assemblée géné- rale constitutive de l’association qui portera le dossier devant les instances de l’Unesco. Tout laisse à penser que c’est le maire de Besançon qui pré- sidera cette association. “Ensuite, il s’agira de monter le dossier qui doit être présenté d’ici un an et demi à l’État français pour examen. L’État le proposera ensuite à l’Unesco. Notre espoir est d’avoir une réponse favo- rable de l’Unesco en 2007, date du tricentenaire de la mort de Vauban” indique la mairie de Besançon qui s’apprête à constituer un comité de pilotage pour préparer les célébra- tions de ce tricentenaire. ! me première impression, ça fait mauvais genre. Depuis 6 ans, le C.L.A. enregistre un certain nombre de plaintes de la part d’étudiants mécontents de cet accueil, alors que les cours sont satisfaisants. Pour remédier à ces faux pas, le C.L.A. et le C.R.O.U.S. viennent de se lancer dans une démarche qualité qui vise à considérer ces stagiaires non pas com- me des étudiants mais comme des “clients” en droit d’exiger un certain niveau de qualité de service. Une commission spéciale a été créée. Elle se réunit tous les 15 jours pour faire le point sur les actions à mettre en place pour amélio- rer le service. L’objectif étant de prendre en charge le stagiaire de son arrivée à la gare de Besançon à son départ. Un des points de la discussion repose sur une amélioration de l’habitat qui se dégrade en cité universitaire. Ensemble, le C.L.A. et le C.R.O.U.S. vont sensi- biliser les collectivités à la nécessité de rénover le parc de logements. Une perspective est aujourd’hui ouverte sur la résidence Canot où 180 chambres devraient être équipées. !

S ur

l’exercice 2003, le centre linguistiqueappli- qué (C.L.A.) a

des fluctuationsdeseffec- tifsdecertainesnationa- lités.” Si l’onobserve leschiffres de 2004, il semble que le boycott desAméricains s’estompe. Les effectifs ontpratiquementdoublé en un an passant d’une trentaine à une soixan- taine. “On retrouve le flux des années 2001-2002” poursuit Serge Borg. Dans quelques jours, le directeurs’envolerapour les États-Unis afin de conforter les relations avec lespartenairesamé- ricains duC.L.A.

guistique appliqué accueille en moyen 3000 stagiaires par de 120 nationalités d férentes.Aujourd’hui, tiers d’entre eux vie despaysd’Asie (Chin Corée,Japon.)Dans l top 10, leC.L.A. enre gistre également une poussée des pays d’Amérique du Sud comme l’Argentine et le Brésil. L’Afrique anglophone (Afrique duSudetNigéria)plé-

enregistréunebaissede plus de 50% du nombre d’étudiants Américains. “C’était probablement consécutifà laguerreen Irak” indiqueSergeBorg, ledirecteurducentre.Les divergencesentre laFran- ce et les États-Unis sur laquestion irakienneont eu un effet immédiat sur le C.L.A., boudé d’un coup par les stagiaires venusd’outre-Atlantique. “En faitc’estassezsimple, ilsuffitde regarder lacar- te des conflits dans le monde pour remarquer

biscite à son tour la structure bisontine. En revanche, le nombre d’étudiants européens est en stagnation. O

L’ opération baptisée “Vigi- carotte” a été initiée en mai2000 par le groupe M.A.A.F. assurances. Depuis 4 ans, plus de 90000 jeunes ont été sensibilisés sur le territoire nationalauxdangersde l’alcool auvolant.Cetteannée,plusieurs discothèques du département s’associent à l’opération.Dans leGrandBesançon, leK.G.B. a réponduà l’appel.Leweek-end des 14 et 15janvier, la disco- thèquedesPrés-de-Vauxparti- cipait à l’opération basée sur le principesuivant:enarrivantdans la discothèque partenaire, le conducteur volontaire dépose sonpermisdeconduireet s’en- gageànepasboired’alcool.Au moment de partir, il est soumis à un alcootest. Si celui-ci est négatif, il est récompensé par une carotte remplie de jetons- cadeaux d’une valeur de 150

Il n’en reste pasmoins que ces étudiants sont minoritairesaucentre lin-

euros.Si le test est positif, pas de cadeau,mais pas de sanc- tionnonplus.Simplement, le res- ponsable de la discothèque est chargé de trouver une solution pour ramener le fêtard chez lui en toute sécurité (taxi, ami sobre…).La sobriété récom- pensée, telest leconceptdecet- tecampagneoriginale.Laparti- cipation au plan “Vigicarotte” permetégalementaux jeunesde bénéficierdeboissonsnonalcoo- lisées gratuites. Cette initiative s’avère la bien- venue lorsque l’on sait qu’en France, les chiffres de l’insécu- rité routièredemeurenteffrayants chez les jeunes de 15-25 ans: dans cette tranche d’âge, l’al- cool est responsable de 25% desmorts sur la route, notam- ment leweek-end, et en parti- culier… à la sortie des disco- thèques.Unexempleàsuivre. O

Une nouvelle signatur

F ini lebleu, rougeet jaunede l’ancien logo“Besançon l’in- novation”. Désormais, Besançons’écriten rougeetnoir, deux des couleurs fortes de la ville, qui ontmarqué son histoi- reetsonpatrimoine (le rougeen référenceauxmilitaireset lenoir auxecclésiastiques). “Besançon s’écritencaractèresnoirsà l’ex- ceptionduCcédille toutde rou- ge vêtu, présente Jean-Louis Fousseret. C’est une nouvelle signature plus lisible et plus contemporaine.La“cédilleguille- met” traduit une ville décidée à prendre la parole, à faire parler d’elle. Elle symbolise l’ouvertu- re etmet en avant l’une de ses particularités, un de ses carac- tères pour une ville qui n’en manque pas.”

Marseille,Cocchi&SainteMarie, qui a été choisie à l’unanimité. Lenouveau logoestdécliné sur des dizaines de supports, de la papeterieauxpanneauxdechan- tier, en passant par la signalé- tique, lesvéhiculesmunicipaux, le journal interne ou les objets promotionnels. “Ce ne sontpas moins de 543 véhicules et 711 bâtimentsmunicipaux qu’il faut habiller, précise Emmanuel Dumont, adjoint à la communi- cation. Il faudraun trimestrepour mettre en place partout la nou- velle identité visuelle et rempla- cer l’ancien logoquidepuisplus de10ansavaiteu le tempsd’im- poser sa présence.” Le coûtde l’opération s’élève à 69000 euros hors taxes com- prenant laconceptionet lacréa- tion du logo (16000 euros), la chartegraphique (27000euros) et la campagne de publicité (25000 euros), auxquels il faut ajouter16000euroshors taxes pour le travail réaliséenamont par l’agence S.B.A. Les pre- miers détracteurs se font entendreçaet là: “Au final,ça fait cher la cédille!” O

Lamunicipalitéa faitappeldans un premier temps à la Société Publicis S.B.A. pour effectuer une étude diagnostic de l’iden- titéde la villeet sur l’utilitéde la faire évoluer. Une trentaine d’agencesde toute laFranceont ensuite réponduà l’appeld’offres de la ville.C’est finalement une jeune équipe de graphistes de

L e premier radar embarqué installé par la gendarmerie du Doubs est en service. Le Grand Besançon n’est pas épar- gné par cet œil automatique. Les forces de l’ordre préviennent : “Il fonctionne 8 heures par jour, aus- si bien sur les nationales que sur les départementales. Nous privi- légions les axes où il y a une for- te circulation et des accidents réguliers. L’appareil fixe lui-même la tolérance qui ne dépasse pas 5 km/h. C’est-à-dire que si un automobiliste roule à 56 km/h sur une portion limitée à 50, sa vites- se sera corrigée à 51 mais il sera verbalisé. Il lui en coûtera 90 euros” explique le major Plumet, res- ponsable de l’escadron dépar- temental de sécurité routière (E.D.S.R.). Attention donc à la Renault Mégane break de cou- leur bleue, c’est une voiture de

ce type qui abrite le radar embar- qué. D’après les chiffres de la gendarmerie et selon l’endroit où est stationnée la Mégane, le radar embarqué épingle “entre 20 et 50 voitures par heure.” La “traque” aux chauffards ne s’arrête pas là. Normalement cou- rant mars, un radar automatique sera posé sur la Nationale 83, entre Larnod et Beure, “dans le sens de la descente.” Dernier dis- positif concernant le Grand Besan- çon : l’arrivée d’un radar auto- matique sur la R.N. 83 à la sortie de Besançon, à hauteur du pont menant à Châteaufarine. Son ins- tallation est annoncée pour “juin 2005.” Ce secteur de Château- farine limité à 70 km/h est trop souvent considéré comme une voie rapide par les automobilistes distraits. Les contraventions ris- quent d’y pleuvoir. Vigilance. !

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Besançon au patrimoine de l’Unesco : prochaine étape le 30 mars

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L’ÉVÉNEMENT ’

6

T.G.V. à Auxon : ENTRE INQUIÉTUDES ET INCERTITUDES

La branche Est du T.G.V. Rhin- Rhône sera mise en service fin 2011. À moins de 7 ans de cette ouverture à la circulation, beau- coup de questions restent en suspens. Pas tant du côté de la ligne elle-même dont le chan- tier suit le calendrier prévu, mais plus dans les à-côtés de ce dos- sier. Comment sera raccordée la gare T.G.V. d’Auxon, quand seront réalisés les accès routiers, de quelle manière évitera-t-on les nuisances aux riverains, qui financera les routes d’accès ? Autant de questions qui sont pour l’instant sans réponse. Du côté d’Auxon, on ne cache pas ses inquiétudes.

T.G.V. Comment accéder à Auxon et à la gare ?

Z ONE ARTISANALE Des projets économiques bloqués “On nous met devant le fait accompli” Le tracé choisi pour les voies d’accès à la future gare n’est pas du goût de tout le monde. L’exemple de cet artisan menuisier est éloquent. On lui bloque son projet de développement.

Dans la commune qui abritera la future gare T.G.V., on se dit favorable à la ligne à grande vitesse mais on ne veut pas brader la sécurité des habitants. Trop de questions restent encore sans réponse. Auxon-Dessus fait de la résistance

“D ans moins de 7 ans, le T.G.V. passera et s’arrê- tera à Auxon, nous ne sommes toujours pas fixés sur les accès pour desservir la future gare. Il n’yaaucune concertation concer- nant ces accès” fulmine Serge Rut- kowski, le maire du village. Dans les plans actuellement en circulation, la route qui desservira la gare d’Auxon, notamment depuis Besançon, n’est toujours pas tracée. D’après lamairie d’Auxon, le Conseil général duDoubs, maître d’ouvrage enmatière de routes départementales, n’a toujours pas fait la lumière autour de ses intentions. “Nous demandons une voie routière nouvelle qui longerait le futur tronçon de la ligne S.N.C.F. reliant Besançon à Devecey et qui doit desservir Auxon. Ce serait à nos yeux la solution idéa- le, qui permettrait en plus de garantir la sécurité des habitants. Cela fait deux ans que l’on propose cette solution qui préserverait la tranquillité des habi- tants,mais onne nous écoute pas” pour- suit le maire. Actuellement, entre 6 000 et 7 000 véhicules empruntent chaque jour la R.D. 1 qui, depuis la R.N. 57, dessert Auxon et file sur Cussey-sur-l’Ognon. Ce flot de véhicules ne fait qu’aug- menter, notamment le trafic poids lourds. “Les camions passent par là pour rejoindre la route de Vesoul et de

Langres via Frétigney. Ils évitent ain- si de passer par Besançon. La circu- lation est de plus en plus dense. On nous amène unprojet à envergure euro- péenne et on ne réfléchit pas aux accès routiers, c’est aberrant. Nous estimons que 90 % des gens qui prendront le T.G.V. viendront directement le prendre à Auxon et n’utiliserons pas la navet- te ferroviaire entre Besançon et Auxon. Imaginez alors la circulation que cela représentera. Sur tous ces points, j’ai- merais quand même qu’on ait droit à la parole” , poursuit l’élu d’Auxon-Des- sus, commune qui a vupasser sa popu- lation de 780 à 1 100 habitants ces 4 dernières années. Pour ce qui est des aménagements pré- vus, un rond-point sera édifié à la sor- tie d’Auxon, aux abords de la zone arti- sanale du village (vers les cheminées Gravier). Pour le reste - accès àAuxon depuis Besançon, à la gare T.G.V. - on ne sait encore rien… En revanche, en ce qui concerne la ligne T.G.V., tous les délais semblent respectés (voir page suivante). Conséquence des trop nombreux flous qui subsistent encore : la mairie s’ap- prête à refuser à R.F.F. (Réseau Ferré de France) la vente des terrains dont la société aura besoin pour réaliser les accès routiers et autres aménagements déjà programmés, tels que le rond- point. “On ne veut pas laisser du ter-

V incent Stéfani ne cache pas sa stu- péfaction. Juste avant Noël, il reçoit un recommandé de la socié- té R.F.F. (Réseau Ferré de France), gestionnai- re des lignes ferroviaires nationales, lui signalant que dans le cadre des tra- vaux d’accès à la future gare T.G.V., elle aura besoin d’une bonne par- tie du terrain récemment acquis par l’artisan. Vin- cent Stéfani devait construire dans les pro- chaines semaines son nouvel atelier de menui- serie. “On veut me prendre la partie la plus intéressante du terrain, celle située à l’avant de la parcelle. Dans ces conditions, je ne pourrai pas faire de parking, je serai obligé de coller le bâtiment contre la forêt et le faire sur pilotis. C’est impensable” commente- t-il.

sous puis traverseront Auxon-Dessus avant de rejoindre par la voie com- munale le rond-point qui sera construit vers la zone artisanale. “Alors qu’il aurait été bien plus logique de faire un accès à la gare de l’autre côté, directement par Auxon- Dessous.” Vincent Stéfani n’a pas manqué de faire part de ses remarques au com- missaire-enquêteur qui vient de boucler l’enquête publique. Mais il n’est pas dupe. “De toute façon, je ne pourrai sans doute rien faire. On nous met devant le fait accompli. Si je refuse de laisser le terrain, ils me le pren- dront quandmême” ajou- te dépité Vincent Stéfa- ni, dont le projet de développement de sa menuiserie métallique est dans l’impasse. ! J.-F.H.

Son argumentaire ne s’arrête pas là : “Ils veu- lent me prendre ce ter- rain pour réaménager la route menant au village. Ils pourraient très bien déplacer le futur rond- point ne serait-ce que de 20mètres en direction de la forêt et éviter ainsi de toucher à la zone artisa- nale !” L’incohérence ne s’arrête pas là : “Quand j’ai déposé et obtenumon permis de construire à la mairie, rien n’indiquait dans les plans que les routes d’accès à la gare devaient passer par là. Avec cette solution, on va amener un trafic sup- plémentaire sur une rou- te qui n’est pas du tout faite pour cela.” Selon les simulations effectuées par les concepteurs du projet, tous les automo- bilistes arrivant des sec- teurs de Pelousey, Pouilley, Saint-Vit… arri- veront par Auxon-Des-

rain alors qu’on ne sait pas encore où vont passer toutes les routes ajoute José Delgado, adjoint au maire. À Auxon, une vingtaine de propriétaires de ter- rains vont s’opposer à la vente de leur parcelle à R.F.F.” Le conseil municipal d’Auxon-Dessus a pris une autre décision symbolique : interdire la circulation sur la voie com- munale reliant le village à la R.D. 1 via la zone artisanale. “On fait cela pour montrer qu’on ne veut pas que la circulation devienne infernale dans le village.” Une manière de prouver aux autorités compétentes en matière de routeque l’accèsà la futuregared’Auxon ne se fera pas à n’importe quel prix. ! J.-F.H. Le maire d’Auxon-Dessus pointe du doigt la voie de chemin de fer qui verra passer les T.G.V. Cette voie sera raccordée à la gare par une autre portion, à réaliser.

7 L’ÉVÉNEMENT

É CLAIRAGE Création d’un syndicat mixte Les incertitudes ressenties par les riverains d’Auxon sont légitimes. Pourquoi le dossier du raccordement routier est-il si long à se décanter ? Tentative d’explications en 4 points. Les 4 bonnes raisons de s’impatienter

A SSOCIATION 1,1 million de passagers par an Les riverains semobilisent. Une association vient d’être créée pour défendre les habitants contre les nuisances que pourra créer la ligne à grande vitesse. Elle compte déjà une centaine demembres. Mobilisation générale à Auxon

- Accès routier à la gare : deux scé- narios possibles. Le Conseil général du Doubs, responsable des routes dépar- tementales, étudie actuellement deuxpossibilités de relier la gare d’Auxon depuis la R.N. 57. La première hypothèse reprend le tracé actuel de la R.D. 1. À l’in- tersection entre laNationale 57 et leR.D. 1, un échangeur serait créé. La R.D. 1 (route menant à Cussey) serait alors amélio- rée (rectification des courbes, etc.). Coût de cette hypothèse : 11 millions d’euros. Le deuxiè- me scénario possible suit la futu- re boucle de raccordement fer- roviaire entre la ligne Besançon-Devecey et la future gare T.G.V. Coût de cette nou- velle route : 18millions d’euros. En résumé, les habitants d’Auxon refusent le scénario numéro 1, ceux de Geneuille le scénario numéro 2, qui frôle la commune deGeneuille. D’où les difficultés à trancher cette ques- tion. - Le problème de la R.N. 57 bloque les discussions. Fin 2003, la déclaration d’utili- té publique (D.U.P.) de la mise à 2 X 2 voies de la R.N. 57 entre Valentin et Devecey a été cas- sée pour vice de forme par la cour administrative d’appel de Nancy, suite à une action inten- tée par une association qui s’est opposée au tracé de cette futu- re 2 X 2 voies. Les habitants de Châtillon souhaitent que cette future voie rapide évite le hameau deCayenne. LaD.D.E. doit reprendre les études à zéro et réfléchit actuellement à plu- sieurs autres scénarios : un qui évite Cayenne par le Sud, un autre qui ferait une grande boucle par Geneuille avant de

Geneuille

Futur raccordement ferroviaire Besançon- gare d’Auxon

Éric Galette veut mobiliser les habitants d’Auxon- Dessus qui sont “tous concernés.” Une adresse e-mail a été créée : auxon-dessus- demain @voila.fr ou au 03 81 58 87 43.

Miserey

Tracé défendu par les riverains d’Auxon pour le raccordement à la gare T.G.V.

Future ligne à grande vitesse

R.D. 1 : route actuelle reliant la R.N. 57 à Auxon et Cussey-sur-l’Ognon.

“N ous estimons qu’il y a un grand déficit d’informations pour des travaux qui vont com- mencer dès l’année prochaine. Si rien ne bouge, on craint que la solution de facilité soit rete- nue, à savoir aménager le R.D. 1, ce qui apportera un trafic infernal sur Auxon” estime Éric Galette, le président récemment élu lors de la créa- tion de l’association “Auxon- Dessus Demain”. “Nous ne nous contenterons pas de quelques améliorations sur la route existante, poursuit-il. Nous voulons une voie de des- serte spécifique, de la R.N. 57 à cette gare qui doit accueillir, selon les chiffres que nous avons, près de 1,1 million de passagers par an.” Une centaine de riverains adhè-

Ligne ferroviaire Besançon-Devecey

re déjà à cette association por- tée sur les fonts baptismaux le 8 février dernier. Les craintes des membres de ce collectif se fondent sur plusieurs points : “Aucune étude acoustique ne nous a été communiquée concer- nant la desserte ferroviaire qui doit relier Besançon à Auxon, aucune zone de parking n’a encore été tracée vers la gare, la desserte routière n’est pas encore définie, on ne sait pas où seront installées les stations électriques qui alimenteront la ligne, etc. Sur toutes ces ques- tions, nous souhaitons des réponses rapides. C’est le but de notre association” ajoute Éric Galette, bien déterminé à solliciter prochainement des premières rencontres avec les gestionnaires du projet, pour tenter d’y voir plus clair. ! J.-F.H.

Nationale 57 Besançon-Devecey

Conseil général. Mais il serait absurde de vouloir le T.G.V. et de ne pas assumer nos respon- sabilités. Seulement, il faut que tout lemonde participe.” Actuel- lement, la création d’un syndi- cat mixte spécial “accès routier à la gare” est en discussion. Il impliquerait, outre le Conseil général, la Communauté d’Ag- glomération du Grand Besan- çon, la ville deBesançon, la com- munauté de communes du Val de laDame Blanche (secteur de Devecey), et éventuellement le Conseil régional et le Conseil général de Haute-Saône. L’ob- jectif est d’aboutir à une posi- tion commune le plus tôt pos- sible… et à une participation financière de tous.

rejoindreDevecey, etc. Selonun de ces scénarios, l’actuel rac- cordement entre la Nationale et la R.D. 1 serait supprimé et avancé de plusieurs centaines de mètres. Cette hypothèse aurait des conséquences directes sur le raccordement routier de laNationaleà lagare. LeConseil général attenddoncque laD.D.E. tranche cette questionde lamise en 2 X 2 voies de la N. 57. - Le Conseil général ne veut pas por- ter seul le dossier. Même si le Conseil général est maître d’ouvrage enmatière de routes, il ne veut pas prendre seul en charge ce dossier du rac- cordement à la gare. “Dans l’ab- solu, c’est aux responsables de la ligne T.G.V. de prévoir les accès, commente cet expert du

- La question du développement éco- nomique autour de la gare. Le T.G.V. est censé amener de l’activité économique autour de la gare (zone d’activité…). Res- te à savoir qui profitera de l’ar- rivée de ces futures entreprises, entre la C.A.G.B., la commu- nauté de communes du Val de laDame Blanche, voire laHau- te-Saône toute proche ? À un moment, il va bien falloir que les scénarios de développement économique soient connus et que les élus concernés se met- tent autour d’une table. Le débat n’est pas encore tranché. Il peut aussi avoir des conséquences sur la question des accès rou- tiers. ! J.-F.H.

L E CALENDRIER

Le secteur de Besançon est situé sur le tronçon A.

Dans moins de 7 ans, la Franche-Comté sera tra- versée de part en part par la ligne à grande vites- se. D’ici, que reste-t-il à faire ? T.G.V. Rhin-Rhône : les prochaines étapes

- La phase dite “de projet” a démar- ré en septembre 2004 . Elle fait suite à la phase d’avant-projet définitif, ter- minée. Elle consiste à définir précisé- ment les ouvrages d’art à réaliser et à construire, ainsi qu’ à confirmer les études techniques déjà réalisées. Les diagnostics archéologiques sont ter- minés, ils ont consisté à réaliser des fenêtres de 4 m de large sur 12 m de long tout au long du parcours. Cette phase de reconnaissance sert à déter- miner où il faudra réaliser des fouilles. Deux endroits ont fait apparaître des

découvertes : un possible site religieux à Crevans et une ferme gauloise à Chavenne (Haute-Saône). - Entre décembre 2004 et février 2005 , les études parcellaires étaient en cours. Cette phase a permis de confirmer et de vérifier à qui appar- tiennent les terrains sur lesquels pas- sera la ligne. - Entre mai et juin 2005 , enquête “loi sur l’eau”. “Ce sont des études hydrau- liques destinées à identifier tous les problèmes liés aux écoulements d’eau pour pouvoir créer des bassins de

rétention adéquats, aménager les cana- lisations, dévier des écoulements, etc.” confie-t-on à R.F.F. - Avant la fin 2005 , un arrêté préfec- toral sera pris, autorisant le début des travaux sur la ligne. - Printemps 2005 : démarrage de la phase de consultation des entreprises qui interviendront sur le chantier. - Avril à hiver 2005 : démarche d’ac- quisition de toutes les parcelles de ter- rain concernées par la future voie et les accès. À titre d’exemple, 650 pro- priétaires sont concernés sur les 57 km

du tronçon situé entre Voray-sur- l’Ognon et Saulnot (Haute-Saône). - Automne-hiver 2005 : phase de défrichement et de déboisement sur le parcours du futur T.G.V. - Printemps 2006 : démarrage de la phase travaux sur les 140 km de la ligne entre Villers-les-Pots (Côte d’Or) et Petit-Croix (Territoire-de-Belfort). Les travaux débuteront à hauteur de Villersexel (Haute-Saône) où sera édi- fiée la “base travaux” qui permettra d’acheminer par train les matières pre- mières sur tout le parcours. La sec-

tion concernée par la gare d’Auxon constitue aussi un des lots prioritaires du chantier. - De 2006 à 2008 : les premiers tra- vaux concerneront le génie civil (ter- rassement, ouvrages d’art, viaducs…). - À partir de 2008 : mise en place des équipements ferroviaires (rails, tra- verses, ballast, caténaires, signalisa- tion…) et poursuite du génie civil. - Année 2011 : réception des travaux et essais sur la ligne. - Fin 2011 : mise en service de la ligne à grande vitesse.

BESANÇON

8

A MÉNAGEMENT

En bref

Projet immobilier

La ville de Besançon, propriétaire de l’ancienne salle de concert, désaffectée, s’apprête à se dessaisir de ce bien. En lieu et place de cette friche décrépie pourrait être construit un petit collectif de deux étages. Le Montjoye bientôt en vente " Vélo

Le Besançon Cyclos randon- neurs (B.C.R.) organise sa 20 ème bourse aux vélos. Cet- te édition exceptionnelle a lieu à Micropolis les 19 et 20 mars de 9 heures à 18 heures (dépôt du matériel les 17 et 18 mars au hall D1). Responsable de la bourse : Jacques Delaven- ne au 03 81 59 90 52. " Brocante La prochaine brocante men- suelle de Micropolis a lieu dimanche 13 mars de 8 heures à 13 heures, hall C. 85 expo- sants professionnels sont attendus. Rendez-vous ouvert au public gratuitement. Radars Deux radars automatiques seront installés cette année dans le Grand Besançon : le premier en mars sur la R.N. 83 entre Larnod et Beure, le second sur la R.N. 73 en juin, à proximité de Châteaufarine. Cirque Le cirque Plume est de retour à Besançon, du 25 mars au 3 avril, avec le spectacle “Plic Ploc”. Vente des billets à par- tir du 1 er mars à la mairie, au bureau de “Besançon infor- mations”, au 2, rue Mégevand. Théâtre Les 14 èmes rencontres interna- tionales de théâtre universi- taire auront lieu du 7 au 11 mars. Renseignements au 03 81 66 53 47. " " "

L e Montjoye a triste mine. L’ancienne sal- le de spectacle fermée définitivement au milieu des années 90 pour des questions de sécurité se décrépit. Une friche dans l’avenue de Montrapon dont la ville pro- priétaire du bien va se dessaisir dans les prochaines semaines comme elle l’a annoncé au conseil de quar- tier. “Nous allons le mettre en vente en l’état. Char- ge aux promoteurs de s’adapter à l’existant” annon- ce Christophe Lime, adjoint au patrimoine. Il n’est plus question pour la municipalité de gar- der ce bâtiment qui mobiliserait des investissements trop importants pour le remettre en état. À ce sta- de de la situation, le destin du Montjoye est proba- blement voué à la destruction. “Nous souhaitons

Comme la vente du Montjoye, ce projet entre dans le cadre d’une réflexion globale sur le secteur de Montrapon où la municipalité dispose d’autres locaux vides ou partiellement vides, rue Haag notamment. Un état des lieux précis est en cours pour décider de l’avenir de ces propriétés communales. ! T.C.

l’instant d’entrepôt, une maison de quartier. “C’est trop grand. Ça ne correspond pas à une salle de quar- tier” estime Christophe Lime. Et ça coûterait sans doute trop cher de rénover cette friche. La munici- palité envisagerait plutôt de construire un nouvel espace pour répondre aux attentes de ce quartier où le tissu associatif est important.

que les promoteurs nous fassent une proposition d’aménagement” ajoute l’élu. Mais la ville va poser ses conditions si une nou- velle construction devait prendre la place de l’an- cien site culturel. A prio- ri , on s’orienterait vers de

“Que les promoteurs nous fassent une proposition.”

l’habitat sous forme d’un petit collectif qui ne devrait pas dépasser les deux étages. La mise à prix de ce bien communal n’est pas encore fixée. Le tarif est censé évoluer en fonction de la teneur des projets proposés. Le Montjoye vit ses derniers instants. Une page se tourne sur ce qui fut un pôle d’animation dans le quartier de Montrapon après que la ville a acheté ces locaux en 1983 à la paroisse Saint-Louis. “À l’ori- gine, c’étaient d’anciennes salles paroissiales. Puis la municipalité a acquis le bâtiment pour le trans- former d’abord en cinéma et ensuite en salle de concert” indique le service urbanisme de la mairie. Le Montjoye était une scène dynamique où se suc- cédaient les groupes branchés de l’époque. Depuis sa fermeture, le comité de quartier de Mon- trapon a proposé de faire de ce lieu qui sert pour

Le Montjoye ne sera pas transformé en maison de quartier mais probablement démoli.

C AMPAGNE NATIONALE 12 000 personnes mesurées

Depuis 1970, date de la dernière campagne de mensuration, la morphologie des Français a changé. Une nouvelle campagne permet de mettre à jour ces données. Les enfants sco- larisés à Planoise participeront à la campagne de mesure du 28 février au 31 mars. La campagne nationale de mensuration passe par Planoise

N ous l’avons tous consta- té : d’un magasin à l’autre, le même type de vêtement peut être étique- té dans des tailles différentes. D’autre part, le phénomène “grandes tailles” est sous-esti- mé devant la montée en puis- sance de l’obésité en France. Depuis 1970, date de la der- nière campagne nationale de mensuration, les Français ont évolué. L’industrie de l’habillement est à l’origine du projet, réalisé sous l’égide de l’U.F.I.H. (union française des industries de l’ha- billement), duministère de l’In- dustrie et du comité de déve- loppement et de promotion de l’habillement. Lamaîtrise d’ou- vrage a été confiée à l’I.F.T.H. (institut français textile-habille- ment). L’objectif est de mesu- rer environ 12 000 personnes afin d’archiver un échantillon statistique de 10 008 personnes. Ces personnes doivent repré- senter la population française et sont donc choisies selon plu-

quelles sont ajoutées quelques mesures manuelles : stature, poids, périmètre de tête… Les enfants de Planoise repré- senteront la ville de Besançon pour la région Nord-Est. Les parents souhaitant participer peuvent également réserver un horaire (un rendez-vous toutes les 15 minutes) dans les différentes écoles partici- pantes. ! G.C.

sieurs critères : sexe, âge, caté- gorie socio-professionnelle, lieu d’habitation… À Besançon, ce sont les enfants scolarisés à Planoise qui par- ticiperont à cette campagne : l’école élémentaire de Cham- pagne, une classe de l’école Ile- de-France, les classes de gran- de section des écoles maternelles d’Artois, Cham-

comprenant l’image de son corps en 3D et ses principales men- surations (stature, tour de cou, tour de poitrine, tour de taille, tour de bassin…). La mesure est évidemment anonyme et confidentielle et l’opération est basée sur le volontariat.” La mode n’est pas le seul inté- rêt de cette campagne de men- suration. Il est également

pagne et Picardie ain- si que des classes de 5 ème du collège Dide- rot. “Pour se faire mesurer, c’est simple, explique Martine Robinet, directrice de

important de réflé- chir à l’alimentation et à l’exercice phy- sique. Ainsi, infir- mières, diététiciennes, médecins, chirurgiens viendront expliquer

Système de mesure en 3 dimensions.

Chaque personne mesurée repart avec une morphocarte

aux élèves comment fonction- ne le corps et ce dont il a besoin. Depuis 2003, la collecte demen- surations se déroule dans dif- férents sites en France : entre- prises, magasins, écoles, C.P.A.M., centres hospitaliers. À ce jour, 10 200 personnes ont déjà été mesurées. Le système de mesure en 3 dimensions per- met de collecter automatique- ment 70 mensurations aux-

l’école élémentaire Cham- pagne : l’enfant se déshabille dans une cabine pour se mettre en sous-vêtements. Il passe ensuite dans une autre cabine fermée comprenant le système de mesure 3D. La prise de mesures automatique dure quelques secondes (2 positions : assise et debout). À la sortie, le mesureur donne à chaque enfant mesuré une morphocarte

représentant son corps en 3D et ses principales mensurations. I.F.T.H. (Institut français du textile et de l’habillement) 02 41 49 52 50 www.ifth.org

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