La Presse Bisontine 53 - Mars 2005

13 LE DOSSIER

C HIFFRES Commerce : les dernières tendances

I NITIATIVE

Objectif 30 000 tickets Venez en ville, on vous offre une heure de stationnement ! Consciente de la gêne occasionnée par la mise en place des bornes anti-voi- tures, la mairie de Besançon offre avec les associations de commerçants, une heure de parking gratuite. Lancement de l’opération début avril.

- Toutes professions confon- dues, parmi 84 points de ven- te observés au centre-ville, 49% sont en baisse et 51 % en haus- se sur l’année 2004. En zone périphérique, la proportion est de 35 % en baisse et 65 % en hausse (sur 105 points de ven- te étudiés). - Sur le même échantillon, le chiffre d’affaires au centre-vil- le est en baisse de 0,2 % par rapport en 2003. En zone, il est en augmentation de 2,5 %.

- Le secteur de l’habillement enregistre une baisse de 3,2 % en ville, une hausse de 0,4 % en zone. L’habillement avait pourtant connu une forte haus- se entre 2001 et 2003. - Ces 4 dernières années (de 2001 à 2004), toutes profes- sions confondues, les com- merces de la périphérie ont pro- gressé de 3,6 % tandis que les commerces du centre-ville ont subi une baisse de 5,5 %. Source : C.R.G.A.

D ans les couloirs de la mairie, on recon- naît que depuis la généralisation des bornes qui barrent l’accès du centre-ville aux non résidents, il fallait bien trouver un moyen de “compenser la gêne occasionnée.” Cette compensation se tra-

king ainsi que celui offert par le commerçant. Ce dernier ticket viendra déduire du mon- tant à payer l’équivalent d’une heure de stationnement, soit 1 euro. Cette opération fonctionne sur la base du volontariat. Les quelque 800 commerçants qui adhèrent à une des 6 asso-

À Montpellier, on réajuste le tir Depuis le 23 août dernier, le cœur historique de Montpellier a été piétonnisé. Des bornes disposées à l’entrée des artères commerçantes interdisent l’accès aux véhicules à partir de 9 heures le matin. L’idée de l’opération “Montpellier grand cœur” est bien de rendre la ville au piéton. Seulement, “on ne change pas les habitudes comme ça” confie un responsable de la mairie. “On a réduit le nombre des accès et réduit la durée des autorisations. Résultat, ça a provoqué une pagaille monstre. La vraie problématique, c’est qu’avec cette décision, on a véhi- culé l’image d’un centre-ville inaccessible. En plus, on a remis en service un minibus mais dont le tracé est incompréhensible” commente Robert Siegel, directeur des études à la chambre de commerce de Montpellier. La mairie reconnaît que “la démarche est adaptable et qu’il faut essayer de faire du sur- mesure.” Mais comme à Besançon, on est bien décidé dans la capitale du Languedoc à bouter la voiture hors des murs. Mais les mentalités n’évoluent pas aussi vite que le souhaiteraient les décideurs politiques. !

ciations commer- ciales de centre-vil- le sont libres d’adhérer ou non au concept. Le princi- pe de financement de ce nouveau dis- positif est le sui- vant : la moitié du

duira dès le début du mois d’avril par la mise en place d’un système de “chèques déplace- ment”, sous la for- me de tickets de sta- tionnement distribués par tous

La moitié du prix du ticket payée par le commerçant.

prix du ticket, soit 0,50 euro, est payée par les commer- çants, l’autre moitié est finan- cée par la mairie. Un bilan de cette initiative sera dres- sé en fin d’année. D’ici là, la mairie espère écouler au moins 30 000 tickets. Avec cette vaste opération, ville de Besançon et commerçants du centre-ville comptent “rendre le cœur de ville plus acces- sible.” De quoi faire oublier les bornes ? ! J.-F.H.

les commerçants qui souhai- teront s’associer à l’opération. Ces tickets donneront droit à une heure gratuite de sta- tionnement dans les 4 par- kings d’ouvrage de la ville : Marché-BeauxArts, Cusenier, Saint-Paul et Mairie. Le principe est simple : à par- tir d’un montant d’achat déter- miné par le commerçant lui- même, un ticket est remis à l’acheteur garé en ville. En reprenant son véhicule, il introduit son ticket de par-

Chamars rendu partiellement payant ? L’idée fait son che- min pour éviter les voitures-ventouses. La réflexion intègre le futur plan de déplacements urbains.

I NITIATIVE Un espace marchand bisontin unique L’office du commerce est

P ROMOTION DU COMMERCE Deux nouveaux projets Client Roi n’est pas mort Même si le divorce est consommé entre certains des adhérents à la carte, le concept survit. Jérôme Cart annonce même pour le 4 avril le lancement officiel d’une carte nationale valable aussi bien à Besançon que dans les villes françaises partenaires.

L e projet sera officiellement présenté le 29 mars à l’ensemble du monde com- mercial bisontin. Deux semaines plus tard, une assemblée générale consti- tutive sera organisée. Le futur office du com- merce - qui sera vraisemblablement présidé par l’adjoint Jacques Mariot -, devrait donc voir le jour avant l’été. Il sera composé de plu- sieurs collèges d’une douzaine de membres et de 5 élus. À noter qu’aucun élu de l’opposition municipale n’a été le bienvenu… “À travers cet office, nous apporterons des moyens sup- plémentaires, humains, matériels et financiers lorsqu’une association de commerçants mène- ra un projet sur son secteur” indique Jacques Mariot. L’office du commerce reprendra aus- si l’organisation des deux manifestations- phares du commerce bisontin, les Terroirs gour- mands et lemarché de Noël, reprenant à l’Union des commerçants ces animations qui mobili- saient le plus gros du budget de l’association présidée par Jean-Charles Diéterlé. La troi- sième fonction du futur office sera de fédérer un véritable “espace marchand bisontin unique. sur les rails Fédérer les associations commer- ciales de Besançon et mutualiser les moyens du commerce pour créer de l’animation en centre-ville et dans les quartiers : voilà l’objectif de l’office du commerce qui sera créé d’ici l’été.

L a création d’une carte nationale des- tinée au commerce de centre-ville. ’annonce officielle doit être faite lors du congrès du réseau national Client Roi à Dijon le 4 avril prochain. Les tests seront effectués entre avril et juillet, lamise en service pourrait avoir lieu à la rentrée, à Besan- çon et dans toutes les villes du réseau : Annecy, Saint- Étienne, Lons-le-Saunier, Dole, Bourg-en-Bresse, Dijon, Nevers, Chalon-sur- Saône, Mont-de-Marsan. Le président du réseau national Client Roi, Jérô- me Cart, va plus loin. “Nous souhaitons que cette futu- re carte devienne une car- te de stationnement que nous pourrions créditer. La

De son côté, le responsable de Client Roi Besançon, Luc Dutruy, souhaite “recréer un nouveau pro- duit qui serait plutôt basé sur la communication. L’idée serait de fédérer nos

fidélité est un aspect pri- mordial si on veut conti- nuer à dynamiser le com- merce de centre-ville qui à mon avis, est à un tournant. Tout le monde commence à prendre conscience de l’at-

Toutes les enseignes adhérentes à l’office paie- ront une cotisation qui servira à vendre Besan- çon à l’extérieur, par de la communication ciblée en Suisse ou sur Dijon par exemple” explique l’adjoint. Aujourd’hui, les cartes sont entre les mains des commerçants. Certains partenaires de ce projet comme la ville bien sûr, mais aussi la Chambre de Commerce, ont déjà donné leur approbation à la création de cet office. “Si à l’issue de la réunion du 29 mars, on s’aperçoit qu’il n’y a pas une adhésion massive des com- merçants bisontins, nous en déduirons alors que le commerce se porte très bien. La balle est dans le camp des commerçants, à eux de la sai- sir s’ils estiment que le besoin est là.” Le tarif d’adhésion au futur office du commerce est fixé à 50 euros par commerçant. ! J.-F.H. Jacques Mariot, adjoint au commerce. Au premier plan, Jean-François Lepin, embauché en juin 2004 comme “manager du commerce” à la mairie.

actions de communica- tion, acheter des pages de publicité en commun, etc.” La décision

trait que peut avoir le centre- ville sur le plan commer- cial.” Il est seule- ment regret-

“Fédérer nos actions de communication.”

sera prise lors de l’assem- blée générale du 3 mars. Un nouveau “groupement des boutiques bisontines”, ce serait peut-être son nom, verrait alors le jour. Si ces deux projets se concréti- sent, le conflit de personnes aura au moins eu le méri- te de ne pas aboutir à une impasse. ! J.-F.H.

table que l’unisson ne soit pas la règle lorsqu’un pro- duit est en place. Les dis- sensions internes entre les membres du réseau Client Roi bisontin ont tout de même laissé des traces car pour l’instant, la carte Client Roi ne fonctionne plus que chez quelques-uns des 54 anciens adhérents.

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