La Presse Bisontine 53 - Mars 2005

UN QUARTI ER À L’HONNEUR

par G.C.

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Une vie de quartier dynamique À Bregille, le comité de quartier s’est créé en 1972. Des centaines de présidents, animateurs, bénévoles et adhérents s’y sont succédé. Aujourd’hui, l’association est toujours aussi dynamique. En passant par… Bregille A SSOCIATION La présidente cède sa place

A NIMAUX Services de la ville La fourrière animale au fort de Bregille Le fort de Bregille abrite depuis plus de 35 ans la fourrière municipale. Les animaux en divaga- tion dans la ville ou capturés sur décision de jus- tice sont amenés ici. Rencontre avec Roger Bona- lis, responsable de la fourrière animale et Franck Desgeorges, directeur de la police municipale.

À la fourrière animale, on trou- ve essentiellement des chiens, quelques chats, mais aussi des animaux beaucoup plus insolites pour une ville commeBesan- çon : moutons, chevreuils, serpents, hiboux, sangliers, singes, canards blessés… Roger Bonalis, respon- sable de la fourrière animale, est chargé de capturer les animaux en divagation dans la ville. La plupart du temps ce sont des chiens. “200 chiens rentrent en fourrière chaque année, explique-t-il. Souvent, on retrouve les chiens sur signalement, sur appel téléphonique. On ramas- se beaucoup de labradors, ce sont des chiens assez fugueurs.” Pour récupérer leur animal, les pro-

explique FranckDesgeorges, direc- teur de la police municipale. Nous intervenons aussi en cas d’expulsion ou lorsque des personnes décédées n’ont pas de famille, pour récupérer les animaux.” La fourrièrepeut intervenir 24heures sur 24, grâce au renfort de maîtres chiens. Côté animaux insolites, Roger Bonalis a rencontré toute sorte de surprises au cours de sa carrière. “Chaque année, nous avons 4 ou 5 chevreuils dans Besançon. Au prin- temps, ilsmangent des bourgeons et ça les rend un peu fous, ils ne savent plus où ils vont. On voit aussi des sangliers. On a retrouvé une fois un lama en bas de Bregille et un trou- peau demoutons en divagation près

priétaires doivent s’ac- quitter des droits de capture (41,20 euros) et de 6,05 euros par jour de pension. Lesmaîtres viennent d’eux-mêmes à la fourrière, après être passés au poste de poli- ce, où sont retrouvés les animaux grâce au

du tribunal. Les mou- tons ne sont pas évidents à capturer car ils vous foncent dessus ! On a retrouvé une fois unbouc sur les toits de Saint- Jean. Il arrive parfois que l’on soit alerté par des habitants qui croient avoir vu un animal et

Les animaux “bizarres” sont confiés à la Citadelle.

tatouage du chien. 40 % des ani- maux ne sont toutefois pas récla- més et l’on ne retrouve pas leur pro- priétaire. ÀBregille, la fourrière permet d’ac- cueillir 12 chiens. La S.P.A. en prend une partie quand il n’y a plus de place. La fourrière intervient éga- lement sur les animaux morts sur la voie publique. Ce sont des chats principalement, une centaine par an. Roger Bonalis est d’autre part chargé d’intervenir sur décision de justice, notamment pour capturer des chiens dangereux. “Nous inter- venons rarement dans les apparte- ments, mais il arrive que des pro- priétaires ne puissent plus rentrer chez eux car leur chien est devenu complètement enragé à l’intérieur,

que ce ne soit qu’un pull dans la nei- ge par exemple. À La Chapelle-des- Buis, j’avais été appelé pour un sin- ge, ce qui neparaissait pas improbable avec la proximité de la Citadelle. Finalement, c’était un blaireau. J’ai déjà eu à capturer des serpents exo- tiques que des gens ont ramenés de leurs voyages. Quand ce sont des ani- maux “bizarres”, on les confie à la Citadelle.” Comme pour la S.P.A., la fourrière animale connaît un “record d’af- fluence” à l’approche de l’été. Cer- tains maîtres abandonnent leurs animaux pour pouvoir partir tran- quillement en vacances… Ce genre de comportement agace le person- nel de la fourrière qui souhaite, avant tout, le bien-être des animaux. !

Lors des dernières vacances scolaires, les enfants de Bregille ont participé à un stage marionnettes.

O n compare souvent le quartier de Bregille à un village : quiétude, ver- dure, petits commerces… Et comme dans un vil- lage, les habitants du quartier se

petite centaine de bénévoles. “Nous organisons aussi quelques soirées spec- tacles dans l’année, continue Alice Demougeot, comme à l’occasion de Carnaval. Nous ne pouvons pas fai- re de repas car la maison de quartier

le, en voiture ou à pied par le petit chemin de l’aiguille ou par l’ancien funiculaire. On a les avantages de la ville à la campagne. Avec mon conjoint, nous aimons le côté calme des villages, mais pas les kilomètres à faire pour s’y rendre. À Bregille c’est parfait. Nous avons une école maternelle et primaire, un petit Casino ouvert 7 jours sur 7 avec livraison pour les per- sonnes âgées, un bureau de tabac- presse avec dépannage alimentaire et dépôt de pain, et évidemment la mai- son de quartier. Le quartier est très dynamique.” Actuellement, le comité de quartier est dans une situation particulière. Après 5 ans de service, la présiden- te cède sa place. En attente d’un suc- cesseur, les membres du bureau se relaient à la présidence du comité : Alice Demougeot est ainsi présiden- te depuis janvier et jusqu’à fin février, le trésorier prendra la suite en mars et avril et la secrétaire en mai et juin. Après ces périodes intérimaires, les membres du bureau comptent sur le dynamisme des habitants du quar- tier et des acteurs de la maison de quartier pour retrouver un président à temps plein. !

connaissent : on se salue dans la rue, on s’invite les uns chez les autres et l’on partage des activités. Pour cela, depuis plus de 30 ans, le comité de quartier joue un rôle important. “L’éco-

ne dispose pas de cuisi- ne. Nous organisons donc des soirées avec musique, danse et vente de gâteaux. Le prochain rendez-vous sera une soirée irlandai- se le 2 avril.”

Les avantages de la ville à la campagne.

Des stages sont proposés durant les petites vacances scolaires : peinture pour les adultes et marionnettes pour les enfants durant les dernières vacances. Enfin, l’association du comi- té de quartier tient aussi un bulletin d’informations, “le Journal de Bre- gille”. D’abord édité tous les mois, puis maintenant plus épisodiquement en fonction des sujets sur le quartier, le petit journal est distribué par des bénévoles. Chaque numéro est édité à 2 100 exemplaires. Ce journal per- met aux habitants de parler de leur quartier, qu’ils apprécient beaucoup. “C’est un quartier idéal, estime Alice Demougeot. On a la verdure et le cal- me tout en étant à 5 minutes de la vil-

le est un premier lieu de rencontre, où les familles créent des liens. Mais ces liens se créent aussi par la maison de quartier, constate Alice Demougeot, présidente du comité de quartier. Adultes et enfants y pratiquent diverses activités et le club des aînés y est éga- lement accueilli. Tout le monde est représenté et le quartier est très dyna- mique.” Yoga, gym, chorale, tarot, cuisine, couture, randonnée, peinture et pein- ture sur soie pour les adultes. Dan- se, expression corporelle, arts plas- tiques, chorale, hip hop ado, théâtre, tennis et judo pour les plus jeunes. 430 familles adhèrent à la maison de quartier, gérée par 9 salariés et une

Franck Desgeorges, directeur de la police municipale et Roger Bonalis, responsable de la fourrière animale.

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