Journal C'est à dire 299 - Novembre 2023

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20 novembre 2023 N°299

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Des logements seniors au Bélieu. La commune a lancé une opération immobilière com prenant des logements pour seniors en perte d’auto nomie. Une solution intermédiaire entre le domicile et la maison de retraite. Les travaux vont démarrer. (page 4) Commerce : les fêtes se préparent. Les commerçants de Morteau mettent la dernière main aux préparatifs des animations commerciales de fin d’année. Menu de fêtes. (page 4) Le fragile Marais de la Tanche. Un accord amiable devait prévoir la remise en état du marais de la Tanche à Morteau suite à une pollution. La société incriminée a refusé de la signer. (page14) Le casse-tête du logement. Faute de trouver un logement correct, certains tra vailleurs sont hébergés dans les campings locaux. (page 27)

L’équipe d’organisation renouvelée du Téléthon 2023 est dans les starting-blocks pour un Téléthon qui promet. Rendez-vous les 8 et 9 décembre à la salle des fêtes de Villers-le-Lac.

(Le dossier en pages 19 à 24)

RETOUR SUR INFO

Saison sèche pour les croisières au Saut du Doubs

Une passerelle pour enjamber le Doubs à Morteau

ÉDITORIAL

habituelles. Mais il faut bien dire que les dernières années n’ont pas épargné l’activité de croisière entre les sécheresses à répé tition et la pandémie de Covid. “On a eu trois années com pliquées, on ne risque pas de se tromper en disant que dans dix ans, il n’y aura plus de Doubs pendant l’été. On s’adapte, on réduit la voilure en personnel, en bateaux” , se résigne Raymond Michel. Le professionnel avance toutefois une comparaison qui donne une idée de l’état de fréquen tation : au plus fort de l’activité, en été hors période de séche resse, et lors de belles jour nées, les deux compagnies pouvaient enregistrer jusqu’à 1 500 personnes au Saut du Doubs, contre 100 à 150 per sonnes dernièrement. n

Solidarité Et si la solidarité véritable, elle était d’abord là, dans la proximité ? On l’a vue à l’œuvre depuis plusieurs semaines dans le Pas-de-Calais quand le voisinage et toute une communauté villageoise viennent au secours des sinistrés des inondations. Comme on la verra sans doute se manifester dans quelques jours à l’échelle du Haut-Doubs pour une mani festation dans laquelle en général on s’investit à fond : le Téléthon. Cette année, après deux ans de mise entre paren thèses et une courageuse tentative de relance l’an dernier, les énergies repartent de plus belle dans le Val de Morteau comme dans le Saugeais autour de cette cause qui semble transcender les cœurs à chaque édition. Bien sûr, il y a toujours les sceptiques, ceux qui pensent qu’on a assez donné, ou alors que les dons pour ces étranges maladies génétiques ne servent à rien. Le Val de Morteau aura la chance d’avoir cette année un ambassadeur local, le petit Léony. Ce Mortuacien de 10 ans se bat depuis sa naissance contre une amyotrophie spinale infantile. Derrière ce nom barbare se cache pour le jeune homme une absence de muscles, le rendant dépendant pour le moindre geste de la vie quotidienne. Si le Téléthon et la recherche en matière de maladies génétiques n’existaient pas, alors le petit Léony ne serait peut-être plus de ce monde car c’est bien le progrès de la médecine qui lui a permis de béné ficier d’un médicament qui stabilise, autant que faire se peut, sa terrible mala die. Voilà pourquoi il reste important de se mobiliser car des petits Léony, il en existe des milliers rien qu’en France qui attendent, sans jamais se départir de leur sourire, que la médecine avance encore plus vite. Si la solidarité qu’on appellera de proximité est toujours à l’œuvre ici, même en ces périodes infla tionnistes où pour certain la fin du mois se compte à l’euro près, force est de constater qu’elle a tendance à s’effilocher quand il s’agit de soutenir d’autres causes plus lointaines : les exemples se multi plient hélas en cette fin d’année. Qui parle encore de l’Arménie pourtant acca blée par son proche voisin azéri ? Qui se soucie vraiment du sort des Ukrainiens qui s’apprêtent à entamer leur deuxième hiver en guerre ? Qui vient au secours du peuple palestinien écrasé par les bombes du gouvernement Netanyahu, ou encore des ressortissants de confes sion juive traumatisés par les horreurs commises par le Hamas ? Beaucoup moins de monde, avouons-le. Mais c’est la cynique loi dite… de la proximité. n Jean-François Hauser

M i-octobre, le Saut du Doubs a jailli de nouveau et le niveau du Doubs à Villers-le-Lac a remonté de belle manière, de plusieurs mètres en quelques jours alors que le cours d’eau a souffert de la sécheresse depuis le mois de juin. De quoi ravir les compagnies de bateaux vil lérières pour les derniers jours de la saison. “On profite du Doubs qui a remonté, c’est une bonne surprise” , apprécie Raymond Michel des Vedettes

panoramiques du Saut du Doubs. On ne fait pratique ment plus que des groupes, et on a eu forcément moins de réservations que l’année dernière, les gens étaient bien au courant qu’il n’y a plus d’eau.” Si les vedettes pano ramiques ont quitté Villers-le Lac au 15 juin (contre le 15 mai en 2022), elles n’ont pu revenir que le 28 octobre, freinant un peu l’arrière-saison de sep tembre. L’année dernière, le mois de septembre avait pu se dérouler dans les conditions

La construction de cette seconde passerelle mortuacienne démarre.

U ne première passerelle construite pour traverser les rails de chemin de fer et accéder à la plaine des loisirs est en cours de finition dans le secteur de la gare de Morteau. Hormis les ascenseurs qui devaient être posés avant la fin du mois de novembre, les pro meneurs et usagers du train peu vent déjà l’emprunter à pied. Une seconde passerelle, à la concep tion plus simple, est en cours de construction à quelques centaines de mètres de là (à l’arrière du magasin Serac-Tout Faire). Elle sera cette fois destinée avant tout aux promeneurs et cyclistes qui

pourront ainsi rejoindre également la plaine des sports et la voie cyclable en cours de finition entre Morteau et Montlebon. “Lespla teformes de cette nouvelle pas serelle sont en cours de prépara tion. Une pile sera installée au milieu du Doubs au cours de l’hiver, et cette passerelle pourra être opérationnelle à la fin du printemps ou au début de l’été. Son style sera assez épuré” indique le maire de Morteau Cédric Bôle. C’est également au printemps prochain que pourra être mise en service cette voie douce qui reliera les communes de Morteau et de Mon tlebon. n des tickets de 5 et/ou 50 euros. À chaque tranche de 50 euros, ils déposent une enveloppe dans une urne. Le 27 décembre est prévu un tirage au sort. Les gagnants ont droit à des bons d’achat allant de 50 à 500 euros. “Le montant total des bons d’achat s’élève à 1 800 euros, à dépenser dans les commerces participant à la Quin zaine commerciale” , poursuit Nadia. Forte de près d’une cinquantaine d’adhérents, l’U.C.A.L.O.V. s’est relancée il y a plusieurs mois avec l’objectif de faire revivre l’associa tion. Le marché d’été organisé fin juin a bien fonctionné, l’opération sera renouvelée. n

Avec la remontée

duniveau duDoubs fin octobre, l’embarque ment apude

nouveau se faire à Villers-le-Lac (photo Vedettes panora miques).

La Quinzaine commerciale à Orchamps-Vennes pour acheter local L’ association des commer çants et artisans de Loray et d’Orchamps-Vennes

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(U.C.A.L.O.V.) continue d’impulser une dynamique. Du 11 au 24 décembre, elle organise la Quin zaine des commerçants afin de préparer au mieux les fêtes de Noël. 22 commerces participent à l’évé nement dont le slogan est “J’aime mon village, j’achète dans mon vil lage”. “L’idée est d’inciter à acheter local, dans leur village” , précise Nadia Pobelle, de l’institut Divin’lys et présidente de l’association. Concrètement, les clients, selon le montant de leurs achats dans les commerces participants, reçoivent

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édité par Publipresse Médias 4, rue du Bief 25500 MORTEAU Tél. : 03 81 67 90 80

E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François Hauser Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier Chevalier Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. Conception pubs : Éloïse Perrot. A collaboré à ce numéro : Philippe Duprez. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Novembre 2023 Crédits photos : Càd, A.F.M. Téléthon, F. Beloncle, L. Cheviet, Cie des Chimères, S. Cousin, Écho de la Montagne, G. Germain, A. Rivat, Vedettes panoramiques, Ville de Morteau, Ville de Valdahon.

La Quinzaine commerciale oricam pienne aura lieu du11au24 décembre.

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VAL DE MORTEAU

Le Bélieu veut concilier l’accessibilité et l’intégration paysagère Le Bélieu Anticiper l’évolution des besoins tout en respectant le cadre architectural du village, c’est la finalité du programme immobilier Espace du souvenir français qui associe la commune au promoteur Haut-Doubs Créer Bâtir.

A vec son cadre de vie préservé, sa situation géographique ave nante, la commune du Bélieu ne manque pas d’atouts. “On reçoit beaucoup de demandes pour venir vivre ici” , confie Jean Noël Cuenot, le maire du Bélieu. Cette attractivité est forcément liée au développement de l’éco nomie frontalière à l’origine de la dynamique immobilière sans précédent observée depuis une quinzaine d’années sur le Haut Doubs.

La vague de constructions concerne aussi la commune du Bélieu où plusieurs lotissements ont vu le jour ou ont fait l’objet d’extensions au cours de ces der nières années. Lentement mais sûrement, l’espace bâti s’est peu à peu rapproché du centre du village jusqu’alors très aéré. Ce cœur de village a beaucoup de cachet avec plusieurs bâtiments classés : église, fermes comtoises comme la maison du Cheval Blanc inscrite aux monuments historiques depuis 1992.

Soucieuse de contrôler l’occu pation des lieux sur ce secteur, la commune a fait l’acquisition en 2010 d’une parcelle de 5000m 2 située sous la R.D. 242 sous la maison du Cheval Blanc. “On ne voulait pas qu’il se fasse n’importe quoi à cet endroit qui vienne dénaturer cet ensemble architectural remarquable” , jus tifie Jean-Noël Cuenot. 80 % de la parcelle acquise restera en l’état naturel en intégrant quelques aménagements pay sagers et îlots de végétalisation.

Jean-Noël Cuenot le maire avec Lionel Jacquet de Haut-Doubs Créer Bâtir devant la parcelle de l’Espace du souvenir Français.

le secteur pendant la seconde guerre mondiale. “On va construire ici deux logements adaptés aux seniors. De plain

Le cheval blanc peut dormir sur ses quatre sabots. La préservation du cœur du vil lage s’accompagne aussi d’une

Point. Tout le programme répond aux normes P.M.R. : absence de seuil, pas de pente, largeur de porte et de couloir permettant la circulation d’une personne en fauteuil… “Sur le plan tech nique, on est sur des bâtiments basse consommation R.E. 2020 avec un niveau d’équipement haut de gamme : bardage mélèze, domotique, pompe à chaleur… Les travaux vont débuter au printemps prochain pour une livraison en 2025. On lance la commercialisation” , annonce Lionel Jacquet. n F.C.

volonté de diversifier l’offre d’habitat neuf avec des solutions qui répondent aux normes d’accessibilité P.M.R. et qui correspondent aussi aux besoins des seniors. La commune a confié au promoteur Haut

pied, ils couvrent une surface de 50 m 2 avec garage et jardin. L’autre volet comprend trois maisons jumelées de 90m 2 avec trois cham bres, garages et jardins” , annonce Lionel Jacquet de Haut-Doubs Créer

“Onva construire ici deux logements adaptés aux seniors.”

Le projet intègre trois maisons jumelées de 90m 2 et unemaison abritant deux

Doubs Créer Bâtir la réalisation du programme Espace du sou venir français en référence à l'envahisseur qui avait occupé

Bâtir. Le constructeur a déjà réalisé des projets similaires à Arçon et Malpas, vers le lac Saint

logements seniors de 50m 2 .

Les commerçants sont prêts pour les fêtes Morteau L’association Morteau Votre Ville a concocté un alléchant programme d’animation qui démarre le 1 er décembre. Jeu à gratter, marché de Noël et patinoire sont notamment prévus.

De gauche àdroite,

L e coup d’envoi des festivités commerciales de fin d’année à Morteau est prévu le ven dredi1 er décembre avec le lan cement du jeu de Noël qui offrira la possibilité aux clients de gagner au total 12 500 euros de chèques Morteau Cadeaux, à dépenser dans tous les com merces participants à l’opération. Ils devraient être plus de 75 à se prêter au jeu, chacun d’entre eux ayant dans

tenus par des associations ou institutions locales : l’école Jeanne-d’Arc (cham pagne, escargots et huîtres), l’association Paris 2024 (marrons chauds), et le troi sième sera tenu à tour de rôle par les associations suivantes : V.C.M.M., Saint Michel, le handball, l’Évolution, la pétanque, le judo, le badminton Val de Morteau, Varappe et Montagne, la M.J.C., le basket et l’école maternelle Pergaud” détaille M.V.V. Crêpes, tartines

Martine Salvi et Marie-Anne Buson, deux des co présidentes de M.V.V., avec Sylviane Bideaux, salariée de l’association.

gratuite est offerte aux moins de 12 ans, avec la projection du dessin animé Wish (inscriptions les jours précédents à la patinoire). Le Père Noël sera évidemment de la partie. On le verra déambuler dans les rues les mercredis, samedis et dimanches. Un concours de la plus belle vitrine récompensera les commerçants les plus imaginatifs. M.V.V. leur fournira à chacun une réplique de Carmen le renne en peluche, thème de l’année dans les vitrines. Histoire de se hisser à la hauteur du titre récemment décro ché de “plus beau centre-ville de France”

pour une commune de moins de 10 000 habitants. “Aurélie Thevenon proposera également un escape game dans les rues de Morteau” ajoute M.V.V. qui n’oublie pas de remercier les bénévoles toujours sur le pont à cette période. Ce sont eux qui notamment montent et démontent les chalets au bénéfice des associations. Le programme des fêtes de fin d’année est suffisamment riche pour qu’un maximum d’habitants du secteur soient convaincus de faire leurs courses de Noël à Morteau. Pendant plus de trois semaines, c’est là que ça se passe ! n J.-F.H.

sa boutique un ticket gagnant de 50 euros, 2 tickets à 20 euros et 3 à 10euros. “Les tickets à grat ter permettront aussi de gagner des entrées à la pati

salées, chocolat et vin chauds seront proposés. Les chalets gourmands seront ouverts jusqu’au 30 décembre, le marché des artisans jusqu’au 24. La patinoire

Lyre mortuacienne, la chanteuse Karine Arnoux, le saxophoniste Paul Vuillemin, l’Harmonie municipale se succéderont ainsi jusqu’à la veille de Noël les fins de semaine, vers 18 heures. Une autre animation égaiera les com merces : la balade des lutins. “Elle se déroulera le samedi 16 décembre. Contre 5 euros, les clients et promeneurs par tiront à la découverte d’une douzaine de boutiques participantes qui organi sent chacune une petite animation” indique Marie-Anne Buson, une des co-présidentes de l’association. Le 20 décembre, une séance de cinéma

Pendant plus de trois semaines,

c’est là que ça se passe !

ouvrira ses portes en même temps, le 8 décembre, elle fonctionnera elle aussi jusqu’au 30 (tous les jours sauf les lundis et mardis, et avec un demi-tarif prévu le 13 décembre). Dès le 9 décembre, des animations musicales égaieront la place : les Fan farons, la Petite troupe, l’accordéoniste Julien Locatelli, les Stormy station, la

noire ou du vin chaud aux chalets gour mands” précise Martine Salvi, une des quatre co-présidentes de l’association M.V.V. Le marché de Noël place de l’Hôtel de ville ouvrira ses portes le 8 décembre (l’inauguration est prévue à 19 h 15 ce jour-là). “Huit chalets seront tenus par des artisans, et trois chalets gourmands

VAL DE MORTEAU

Trois fois plus de pluie qu’un mois normal Météo

Qui l’aurait cru il y a encore un mois quand le Doubs était complètement à sec ? Il est tombé depuis la mi-octobre près de 300 litres de pluie au mètre carré dans le Haut-Doubs.

en un mois du côté de Mouthe, c’est exceptionnel. On a relevé 260 mm sur la station météo du Russey sur ce même mois glis sant. Là, c’est deux fois plus qu’un mois normal à cette saison” observe-t-il. Résultat de ces fortes précipi tations : le niveau du Doubs est remonté de près d’1 mètre en à peine 36 heures et les nappes phréatiques sont à nouveau excé dentaires. Pour la suite, difficile de prévoir à long terme évidemment. Selon Ilyes Ghouil cependant, on devrait s’attendre “à un hiver à peine plus doux et plus humide avec des perturbations assez fré quentes, des cumuls de pluie assez forts sur les trois mois d’hi ver” avance-t-il en se basant sur les projections d’une agence internationale. Ce qui n’exclurait pas évidemment, en moyenne montagne de fortes précipita tions neigeuses, mais peut-être compromises ensuite par un radoucissement qui ferait dis paraître le manteau neigeux. Ce ne sont évidemment que des

D epuis que Météo France fait des relevés précis, c’est-à-dire depuis 1958, ce mois situé entre le 12 octobre et le 11 novembre est le deuxième le plus pluvieux jamais relevé. À part à l’automne 2002, il n’a donc

“C’est entre le double et le triple de la normale pour cette période” note Arnaud Gleizes, météoro logue à Météo France Grand Est. Certains secteurs du Haut Doubs affichent une pluviomé trie encore plus élevée : plus de 200 mm du côté de Mouthe sur

la même période entre le1 er et le 15 novembre, soit près de 400 mm depuis la mi-octobre. “Et on n’en a pas fini avec les précipitations dans les prochains jours”

jamais autant plus que ce mois dernier : 170 mm de pluie rele vés à la station météo de Grand’Combe-Châ teleu entre le 1 er et le 13 novembre. Plus

Après avoir été à sec, le Doubs déborde !

Vers un hiver à peine plus doux et plus humide?

hypothèses, toujours est-il que certaines agences comme la N.O.A.A. (National Oceanic and Atmospheric Administration), confirment que les trois mois

d’hiver 2023-2024 devraient être nettement plus chauds que d’ha bitude, “février 2024 étant attendu comme particulièrement extrême avec des écarts possibles

allant jusqu’à 2 ou 3 °C au-des sus de la nouvelle moyenne cli matique pour la période 1991 2020” note-t-elle. n J.-F.H.

ajoute M. Gleizes. Météorologue professionnel ins tallé dans le Haut-Doubs, Ilyes Ghouil est particulièrement attentif à ces chiffres qu’il relève au quotidien. “Sur un mois, à cette période, nous avons nor malement des cumuls de pluie de l’ordre de 150 mm. 400 mm

d’eau que sur un mois de novem bre complet. Et la pluie a conti nué de tomber plusieurs jours encore après le 13 novembre… Depuis le 12 octobre où les pré cipitations ont commencé à s’abattre sur le Haut-Doubs, ce sont plus de 300 mm, soit 300 litres de pluie au mètre carré.

Morteau, une nouvelle fois ville-étape Cyclisme

étape un des objectifs majeurs de sa saison 2024 : Juliette Labous, la championne licenciée au V.C.M.M. au palmarès déjà bien fourni : 1 ère Française du Tour de France 2022, 5 ème du classement général cette année, 2 ème du dernier Tour d’Italie fémi nin… Pour accueillir cette étape, Mor teau avec l’aide du Département du Doubs a déboursé 65 000 euros (c’est deux fois moins que pour le Tour mascu lin). C’est le prix d’une retransmission dans des millions de foyers (plus de 2 millions de téléspectateurs français en direct chaque jour) et avant tout pour Morteau et leVal, “une grande fête populaire comme nous savons les faire. Nous souhaitons vraiment fédérer tout le territoire à cette occasion, le tissu associatif, sportif, comme l’ensemble de la population et les touristes qui seront là à cette période” ajoute Cédric Bôle. n J.-F.H.

Le vendredi 16 août 2024 est désormais coché dans l’agenda de tous les amoureux du vélo. Ce jour-là, Morteau accueillera le Tour de France Femmes pour une arrivée d’étape.

D écidément, Morteau et le cyclisme, c’est une romance qui tourne à l’histoire d’amour. Après le Tour de Romandie fin avril dernier et avant, peut-être

une grande fierté pour nous, dit il. Après le Tour du Doubs que nous avons l’habitude d’accueillir, le Tour de Romandie cette année, ce Tour de France Femmes qui prend de plus en plus d’ampleur

Jean-Pierre Sauge

sera une magnifique vitrine pour Morteau, pour tout le Val et plus largement le Pays Horloger.” Car avant d’amener les sportives

dans les toutes pro chaines années une étape du Tour de France masculin, c’est le Tour de France Femmes que la ville

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Pour accueillir l’étape, Morteau débourse 65 000 euros.

jusqu’à l’arrivée jugée en haut de l’avenue Charles de Gaulle à Morteau, elles entreront dans le Haut-Doubs par le Val de Consolation, avant de monter à la Roche du Prêtre, de rejoindre Les Fins, puis Villers-le-Lac par la montagne, puis de longer le Doubs jusqu’à Morteau. Une concurrente a déjà fait de cette

accueillera. Et plus précisément la 6 ème étape qui conduira les coureuses de Remiremont (Vosges) à Morteau, ville où sera jugée l’arrivée au terme d’un parcours vallonné de 160 km. Pour le maire de Morteau Cédric Bôle, la décision de l’organisateur A.S.O. de choisir Morteau comme ville-étape “est une victoire et

.

Une délégation du Val de Morteau était présente à Paris le jour de la présentation du parcours du Tour le 25 octobre dernier.

VAL DE MORTEAU

Le tournoi hivernal, en toute convivialité Morteau Ce rendez-vous incontournable permet à tout groupe constitué de disputer du 8 au 25 janvier un tournoi atypique et animé associant le foot, le hand et le volley dans un esprit fair-play. Finales le vendredi 2 février.

L’ origine de ce tournoi remonte à 1986. Il s’agissait alors de pro poser aux sportifs locaux un événement hivernal qui ferait écho au tournoi de foot organisé alors chaque été àMorteau. “Il y a toujours eu les mêmes disciplines au pro

gramme avec la trilogie foot, hand et volley. C’est l’équipe des enseignants qui a remporté le premier tournoi. Diverses amé liorations ont été apportées au fil des éditions comme de fémi nines dans les équipes. Cette règle a été imposée à partir de 1998” , se souvient Claude Bar

Les têtes pensantes du tournoi avec de gauche à droite, les animateurs Anthony Personeni et Yanné Fachaux (V.D.O.), Jacky Raspaolo, Jérôme Cognat (debout) et Thierry Finck l’adjoint aux sports.

Un tournoi international sans autre objectif que celui de pra tiquer différents sports collectifs dans une ambiance décontractée où fair-play et bonne humeur sont de mise. “Chaque équipe pratique les trois sports avant de choisir celui où elle se sent la

bier qui était adjoint aux sports quand Jean-Marie Binétruy effectuait son premier mandat de maire à la fin des années quatre-vingt-dix. Les années passent, les hommes changent, mais le tournoi hiver nal reste toujours d’actualité.

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“Le prochain tournoi débute à partir du 8 jan vier. Les équipes vont se retrouver le lundi et jeudi soir au gymnase Chloé Bouquet-Valentini pour s’affronter” , explique

meilleure. Elles partici pent toutes aux finales qui se tiendront le ven dredi 2 février. Un repas est organisé en fin de tour noi à la salle des fêtes de Morteau” , poursuit

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“Chaque équipe pratique les trois sports.”

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Jérôme Cognat, le conseiller municipal chargé d’organiser ce tournoi qui rassemble vingt équipes de 8 à 10 personnes. Des équipes venues de tous les horizons. Administrations, entre prises, commerces, pompiers, gendarmes, sans oublier les équipes franco-suisses venues de l'hôpital de Neuchâtel ou des entreprises comme Cartier…

Jérôme Cognat qui a lui-même disputé de nombreux tournois avec les pompiers. Pour égayer ces instants sportifs, les animateurs de Val Délire Organisation assurent l’am biance. Sans oublier de se retrou ver à la buvette tenue par le Football-club Morteau-Montle bon. n F.C.

Tournoi hivernal Du 8 au 25 janvier au gymnase Chloé Bouquet-Valentini Fin des inscriptions des équipes

contractuelle. Photonon

le 24 novembre en mairie de Morteau Renseignements : www.morteau.org

Enbref…

l Climat Soirée “Au cœur de la nuit, quels regards ?” le mardi 28 novembre à 19 heures à L’Entr’Acte, le théâtre d’Orchamps-Vennes sur le thème du climat, organisée par le Parc naturel régional du Doubs Horloger et le “Plan Climat Air Énergie Territorial” de la Communauté de communes des Portes du Haut Doubs. Cette soirée grand public permettra d’en apprendre davantage sur nos relations et nos impacts sur l’environnement nocturne. Cette soirée se veut originale, dyna mique et ponctuée de surprises théâtralisées… Inscriptions recom mandées sur : info@parcdoubshorloger.fr ou au 03 81 68 53 32. l Atelier cuisine La M.S.A. de Franche-Comté organise un atelier de cuisine le mardi 21 novembre à la salle des fêtes de Chamesol sur la thématique : manger mieux sans gaspiller ! Animé par Christian Pilloud, chef cuisinier et Raphaëlle Collet, diététicienne nutritionniste, l’atelier débute à 9 heures et se termine par une dégustation à 12 heures 12 h 30. Inscription 10 euros auprès de Pierre Pargny au 07 88 80 56 49.

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VAL DE MORTEAU

Aumoins 10 % des élèves seraient victimes de harcèlement Éducation nationale

Il a fallu attendre 2015 pour que les protocoles au sein de l’Édu cation nationale soient écrits noir sur blanc et “aujourd’hui, chaque école, chaque collège, chaque lycée a une équipe de 6 personnes formées sur cette ques tion. Le protocole a été encore renforcé via le programme P.H.A.R.E. qui prévoit 100 % de prévention, 100 % de détection et 100 % de prise en charge” , ce qui n’empêche pas qu’il reste encore des trous dans la raquette. “L’idée est de détecter les situa tions le plus tôt possible et ne

Et même 15 % dans le second degré. Les enquêtes internes de certains établissements donnent des chiffres encore supérieurs. Comment l’Éducation nationale gère la question localement ?

L e rectorat de Besançon s’est doté d’un arsenal pour tenter de juguler ce phénomène qui tou cherait donc au moins 2 000 enfants sur les 20 000 élèves que comptent les établissements de l’académie. Deux référents aca démiques sont aujourd’hui dédiés à cette question, qui supervisent le travail de quatre référents dans chacun des quatre dépar tements francs-comtois qui accompagnent le premier et le second degré. “Les cas de harcè lement sont très divers. Ils peu vent se régler, et c’est le cas la plupart du temps, au sein même de l’établissement. Si la situation est plus complexe, un référent départemental se saisira de la question, et si c’est encore plus grave ou compliqué, c’est le réfé rent académique qui intervien dra” résume Sandrine Bermond qui est un des deux référents académiques au sein du rectorat de Besançon. Si le harcèlement scolaire existe

de tout temps, longtemps on n’a pas eu de mot pour le décrire. Pareillement, le harcèlement n’est pas propre à l’école. C’est un phénomène de groupe qui existe dans d’autres cercles : le milieu familial, un groupe d’amis, dans le champ professionnel. En milieu scolaire, ce n’est que depuis 2012 avec les premières

directives que cette ques tion est prise à bras-le corps. On en parle éga lement davantage depuis que le champ du cyber-harcèlement est venu aggraver le phéno mène. “Avec l’arrivée des

pas attendre qu’il y ait répétition. La seule chose efficace, c’est la parole précoce.” Une détection jamais évi dente, avec des situa tions parfois invisibles des adultes. “D’où l’in

Ils seraient au moins 20 000 élèves rien que dans l’académie de Besançon qui chaque année subiraient une situation de harcèlement (photo d'illustration D.R.).

“Apprendre à détecter les moindres

sur les rectorats en commandant un audit dans chacun d’eux. “L’audit a déjà été réalisé au sein du rectorat de Besançon confie

miné.” Aucun dysfonctionnement n’aurait été signalé par cette inspection générale. n J.-F.H.

Guillaume Rivoire, le responsa ble de communication. L’ensem ble des cas qui ont été remontés au rectorat cette année a été exa

signaux faibles.”

réseaux sociaux, il n’y a pas plus de harcèlement, mais le cyber harcèlement est juste une pro longation douloureuse de ce qui a pris source dans une situation de face-à-face. La médiatisation du harcèlement fait aussi qu’on a l’impression que le phénomène est en augmentation, ce n’est pas forcément le cas” tempère San drine Bermond.

térêt à apprendre par la forma tion à détecter les moindres signaux faibles” note la référente académique qui relève, para doxalement, que les statistiques du rectorat montreraient une tendance à la baisse du nombre de cas de harcèlement. Après le récent drame du jeune Nicolas à Poissy, le ministre de l’Éducation a remis la pression

Théâtre-forum

Réponses collectives et émotions, l’efficacité du théâtre-forum

colère qui monte, la peur. On creuse aussi certaines notions comme la médiation, la notion de respect, de différence, on parle d’empathie, ça se travaille.” Avec les 9 ans de recul de ce spectacle, Karine Grosjean a pu constater une libération de la parole. “Certains n’ont pas osé prendre la parole pendant le spectacle mais viennent parler après. Le théâtre-forum est aussi un message aux jeunes qui seraient victimes : il y a des oreilles pour vous écouter.” Engagée entre autres dans le développement des pratiques et activités théâtrales dans toutes les situations d’éduca tion, la Cie des Chimères a joué 70 séances de théâtre-forum dans la région sur plusieurs thématiques comme la laïcité, le bon usage du numérique, l’éducation à la sexualité, le soutien à la parentalité ou encore le respect au travail. “Je crois qu’il y a un besoin de la société de se parler collective ment, d’échanger, avance Karine Grosjean sur les raisons de l’ef ficacité de cette forme théâtrale interactive. Et on écrit avec réa lisme sur des sujets probléma tiques, on est accessible, les gens se reconnaissent. On est là pour apporter une réflexion collective et de l’émotion.” n L.P. Le théâtre forum Bonnet Man explore les méandres du harcèlement scolaire. Il est joué devant tous les élèves de 5ème des collèges Bouquet et Jeanne-d’Arc les 20 et 24 novembre (photo Cie des Chimères).

Les 20 et 24 novembre, à l’occasion du mois de l’enfance à Morteau, la Cie des Chimères joue son théâtre-forum sur le harcèlement scolaire, Bonnet Man, à destination de tous les élèves de 5 ème . Une façon efficace d’aborder ce problème de société et de délier les langues.

L a Cie des Chimères vient pour la 9 ème année jouer son théâ tre-forum Bonnet Man à la demande du C.C.A.S. de Morteau, à l’occasion cette année du mois de l’enfance. “C’est une action de fond, sou ligne Karine Grosjean, qui a écrit et mis en scène le specta cle, directrice artistique de la Cie. Et on a commencé à une époque où on ne parlait pas autant du harcèlement scolaire.” Le 20 et le 24 novembre, la com pagnie pontissalienne se pro duit six fois devant tous les élèves de 5ème des collèges Bouquet et Jeanne-d’Arc (dont une représentation à Villers le-Lac). Pendant plus d’1 h 30, les trois

comédiens, Christelle Carmillet, Philippe Coulon et Thomas Schmuziger, explorent le pro blème du harcèlement scolaire dans trois saynètes dans les quelles la situation empire. Grâce à l’intervention des élèves, des réponses collectives sont apportées face aux situa tions problématiques mises en avant dans le théâtre-forum. “Lorsqu’ils trouvent qu’il y a un problème, ils stoppent la scène, explique Karine Grosjean qui joue le rôle de joker (ani matrice des débats). Globale ment, les élèves réagissent assez vite, ils voient les choses très vite, la pulsion de réagir est là. Mais après, c’est plus difficile de trouver des réponses. On creuse les émotions, on gère la

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L’Écho de la Montagne résonne depuis 100 ans Montlebon Pour fêter son centenaire, l’orchestre d’harmonie l’Écho de la Montagne de Montlebon organise le 27 décembre un concert excep tionnel dirigé pour l’occasion par Thierry Deleruyelle. Le jeune com positeur à la renommée internationale a également créé une pièce originale inspirée de l’histoire de la pierre du serment.

O n ne fête pas ses cent ans tous les jours. Alors, pour marquer cet anniversaire pas comme les autres, l’harmonie l’Écho de la Mon tagne s’investit “corps et âme” depuis plus d’un an pour mettre sur pied une année de festivités. Et cette dernière va se clore de façon magistrale le 27 décembre par un concert exception

L’harmonie l’Écho de la Montagne compte 76 musiciens et est dirigée par Jean-Pierre Frigo (photos Écho de la Montagne).

ficier également des conseils du com positeur, ce dernier se déplaçant trois week-ends à Montlebon pour travailler le concert. “Il retranscrit en direct ce qu’il a voulu faire passer dans ses mor ceaux, il sait exactement où il veut nous emmener. C’est assez impressionnant, surtout pour nos jeunes musiciens” , avoue Sophie Oudot. Il faut dire que pour une vénérable centenaire, l’Har monie compte plus de la moitié de ses musiciens ayant moins de 30 ans. “On a la pression, on sait qu’on ne doit pas se rater, confesse la présidente. Mais on ne compte pas nos heures pour offrir au public un beau concert, on le fait avec plaisir, c’est important pour tous

les musiciens.” Si l’Écho de la Montagne compte 76 musiciens, ils seront bien plus nombreux dans la salle des fêtes de Villers-le-Lac le 27 décembre. Car cerise sur le gâteau d’anniversaire, le concert donnera aussi à écouter une pièce pour orchestre et chœur. L’Harmonie a donc invité ses membres retraités, les élèves de l’école de musique et ceux qui ne sont plus dans l’orchestre à venir composer une chorale éphémère pour cette pièce, soit 150 musiciens et chanteurs. Le cente naire de l’Écho de la Montagne va réson ner de manière savoureuse et annonce un régal pour les oreilles. n L.P.

mément de questions sur l’association, l’ambiance, la géographie, l’histoire du village, raconte Sophie Oudot, prési dente de l’Écho de la Montagne. Celle de la pierre du serment a tout de suite provoqué quelque chose chez lui, l’écri ture de l'œuvre s’est faite natu rellement.” unis pour défendre leur famille ont passé ensemble un pacte gravé dans la pierre, telle une ancienne tradition celtique et viking. D’une durée de 12 minutes, cette pièce pour orchestre d’harmonie est aussi un défi à relever pour les musiciens. “La pièce est magnifique, il y en a pour tous les pupitres d’instruments” ,souligne Sophie Oudot. L’orchestre peut béné La pièce relate l’histoire de la pierre du serment survenue dans le hameau des Fonte nottes en 1639. Trois frères

nel à plus d’un titre. Jean Pierre Frigo, le chef depuis 2001, a rangé sa baguette et rehaussé sa clarinette pour l’occasion car les musiciens de l’Écho de la Montagne seront

Une création musicale sur lapierre du serment.

dirigés par Thierry Deleruyelle, com positeur professionnel reconnu. Ils interpréteront exclusivement ses œuvres. Et parmi elles, une pièce ori ginale écrite exprès pour le centenaire, qui s’inspire de l’histoire de la pierre du serment. “Nous avons contacté Thierry Deleruyelle pour lui demander s’il voulait composer une œuvre pour notre anniversaire, il nous a posé énor

Thierry Deleruyelle, ici en compagnie de Jean-Pierre Frigo, a visité la pierre du serment

Concert de l’Écho de la montagne, le 27 décembre à la salle des fêtes de Villers-le-Lac à 20 h 30. Gratuit. Réservation fortement conseillée sur le site echodelamon tagne.fr et sur les réseaux sociaux Facebook et Instagram

lors d’un de ses passages à Montlebon, fin octobre.

VAL DE MORTEAU

Elle vend des produits régionaux pour financer les études de sa fille Montlebon

Magali Filipuzzi ira tenir un stand sur un marché de Noël à Vienne pour payer une (petite) partie de l’année de lycée de sa fille à l’étranger. Mais l’opération a un autre but.

l’étudiante avaient été pris en charge à plus des trois quarts. Car le prix d’une année peut être très dissuasif. “Le lycée français coûte 8 000 euros à l’année, et l’hébergement 12 000. Soit un coût global de 20 000 euros” résume Magali Filipuzzi. Alors pour tenter d’amortir - un peu - ces lourdes dépenses, la mère de famille a eu l’idée d’organiser une vente de pro duits locaux qu’elle s’apprête à aller livrer sur place lors d’un marché local. Comté de la fruitière de Mon tlebon, cancoillotte Maugain, mont d’or du Charron, fumés

L’ initiative est pour le moins originale. Le 24 novembre, partie de Montlebon la veille le coffre rempli de produits du terroir, Magali Filipuzzi ira tenir un stand sur un marché organisé par l’école où étudie sa fille Selina : le lycée français de Vienne. C’est là que la jeune fille a décroché l’an dernier la possibilité d’y faire son année de Première. L’expérience lui a tellement plu qu’elle poursuit

une nouvelle année scolaire là bas. Brillante élève, Selina avait décroché une “bourse de mobi lité”, un dispositif national au mérite, proposé à une poignée d’élèves dans plusieurs lycées de grandes villes européennes. Et c’est donc à Vienne, au lycée français de la capitale autri chienne, que la jeune fille de Montlebon a été admise en Pre mière l’an dernier. Grâce à cette bourse, les frais de scolarité de

Selina Filipuzzi (en rose) entourée de ses parents Magali et Stéphane et de sa sœur Manon, lors d’une récente sortie en famille.

de la maison Chapuis et fondue de La Chaux-du-Milieu (la meil leure selon M me Filipuzzi d’ori gine suisse) : tous ces produits ont fait l’objet d’une pré-vente via une plateforme sur Internet

et à mettre en place cette vente de produits régionaux à Vienne. Mais c’est aussi et peut-être sur tout pour parler de la mobilité internationale. Elle est bien connue pour les études supé

et une promotion sur les réseaux sociaux dans la communauté francophone de Vienne. Pour organi ser tout cela, Magali Filipuzzi a créé une association qu’elle a baptisée “Les

rieures avec le dispo sitif Erasmus, mais elle est très peu connue pour les années de lycée alors que c’est un formida ble moyen pour les jeunes de découvrir une autre culture et

Pour promouvoir la mobilité internationale des lycéens.

Étud’trotteuses”. Elle a déjà écoulé pour plus de 3 500 euros de produits aux clients autri chiens qu’elle ira donc livrer elle-même. “Le financement d’une partie de l’année d’étude est une des raisons qui m’ont motivée à créer cette association

d’apprendre une autre langue dans un pays étranger” plaide Magali Filipuzzi qui cale les derniers préparatifs de son expédition gourmande vers la capitale autrichienne. n

J.-F.H.

Enbref…

l Atout Fleurs Une erreur s’est glissée dans notre précédent numéro où était annoncée la fermeture définitive, au 17 novembre, d’un magasin de fleurs de Morteau. Si l’adresse était exacte (11, rue Gilbert Ménie), le nom n’était pas le bon. Il s’agit de Florilège et non pas d’Atout Fleurs. Le magasin Atout Fleurs, situé 1, place de l’Hôtel de Ville reste bien ouvert ! Le magasin Atout Fleurs a été repris par Marie-Anne Buson en octobre 2020, elle est spécialisée dans la fleur naturelle, les plantes, les fleurs séchées, les objets et idées cadeaux. “Je fais également des ateliers floraux les mercredis et samedis avec des thèmes différents et j’ai aussi une grande passion pour la décoration mariage” précise la professionnelle qui est également très active dans la vie commerçante de la ville en tant que de co-présidente de l’association M.V.V. Depuis le 15 novembre, les clients d’Atout Fleurs peuvent y retrouver toute la collection décoration de Noël, “que j’ai pris beaucoup de plaisir à choisir pour eux” ajoute la fleuriste mortuacienne. l Vin jaune Après les premières éditions de 1998 et 2011, la Percée du Vin Jaune revient à Arbois en 2024. C’est dans la capitale des vins du Jura et fief de Louis Pasteur, le père de l’œnologie moderne, que l’on célébrera en 2024 la fête du Vin jaune. Rendez-vous le week-end des 3 et 4 février.

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Pollution du marais de la Tanche : remous dans les suites judiciaires Morteau

mains du Parquet. Claire Keller, subs titut du procureur en charge du Parquet de l’environnement se refuse à tout commentaire car “la convention est en cours” tout en précisant que la C.J.I.P. “n’a pas été contestée dans son principe ni sur le montant de l’amende proposée mais sur la faisabilité de la remise en état.” Pour Nathalie Francesconi et Alexandre Cheval, la pilule est dure à avaler, elle ne passe franchement pas. “C’est tout de même une question de santé publique, les pollutions sont graves, les métaux lourds se déposent dans les sédiments. Une partie de cette pollution est rejetée dans le Doubs qui est pompé pour l’uti lisation d’eau potable en période de sécheresse. Du cuivre, du nickel et du chrome vont se retrouver dans notre robinet, s’insurge Nathalie Francesconi. Et puis, il y a eu deux pollutions consta tées, mais il y en a eu d’autres.”

À la suite de deux pollutions aux métaux lourds constatées dans le marais de la Tanche en novembre 2020 et juillet 2022, le collectif pour la sauvegarde du marais de la Tanche, la fédération départementale de la pêche et la Commission pour la protection des eaux (C.P.E.) avaient porté plainte. Mi-octobre, une convention judiciaire d’intérêt public devait être signée entre les parties civiles et l’industriel mis en cause. Finalement, il n’en est rien. Explications.

M i-octobre, Nathalie Fran cesconi du collectif pour la sauvegarde du marais de la Tanche et Alexandre Cheval, de la fédération départementale de la pêche, partent au tribunal de Besançon, le cœur plutôt serein. La convention judiciaire d’intérêt public (C.J.I.P.), rédigée par le Parquet et dans laquelle le groupe industriel mis en cause reconnaît les pollutions, accepte une amende, des dédommagements aux parties civiles et la remise en état du cours d’eau, doit être signée dans le bureau d’un juge. En l’espèce, la C.J.I.P. met en cause l’entreprise mortuacienne située non loin du marais pour avoir du 26 novem bre 2020 au 11 juillet 2022 “jeté, déversé ou laissé s’écouler (…) dans le ruisseau de la Tanche des eaux pluviales polluées par des métaux lourds, notamment du chrome, cuivre et nickel à des taux 25 à 30 fois supérieurs aux valeurs admises par arrêté préfectoral.” La peine proposée relève d’une amende d’intérêt public de 80 000 euros, des dédommagements

aux parties civiles au titre du préjudice moral (6 000 euros pour le collectif pour la sauvegarde du marais de la Tanche, 2 000 euros pour la C.P.E. et 6 545 euros pour la fédération de pêche) et surtout, la dépollution du site dans un délai de trois ans. “La convention avait été soumise en juillet et l’entreprise l’avait acceptée”, resitue Nathalie Francesconi. Sauf que, mi-octobre, dans le bureau du juge, le groupe industriel accompagné de son

Des pollutions sont régulièrement constatées dans le ruisseau de la Tanche (photo archive Collectif de sauvegarde du marais de la Tanche).

avocat a remis en cause cer tains points de la convention judiciaire, notamment la remise en état du cours d’eau dans un délai de trois ans, impossible à réaliser dans les temps selon lui. Et refuse

Pour Alexandre Cheval, tout est une question de gros sous. “L’argument comme quoi ce n’est pas possible de totale ment dépolluer le site me fait marrer. C’est possible mais ça coûte cher. Il faut s’en don

Un tauxde métaux lourds 20à30 fois supérieurs aux valeurs.

notre problème, il ne fallait pas polluer. Si on se bat, ce n’est pas pour embêter les gens, on touche à un bien commun.” Le garde-pêche met en avant le pro gramme de restauration et de reméan drement du ruisseau, porté par l’E.P.A.G.E. Haut-Doubs Haute-Loue. “La partie polluée ne fait pas partie des priorités. Si on a peu demandé en pré judice moral, c’est parce que derrière il y avait la remise en état du site, c’est tout ce que ne paieront pas les collecti

vités et les contribuables pour la res tauration du cours d’eau. Maintenant, s’il n’y a pas de remise en état de la part de l’entreprise, on va changer notre calcul du préjudice moral pour estimer le coût de la dépollution. Il faut bien qu’ils payent d’une manière ou d’une autre.” Invitée à s’exprimer, la directrice du site incriminé à Morteau n’a pas donné suite à nos sollicitations. n L.P.

donc de signer. Le juge n’ayant pas autorité à modifier la convention judi ciaire rédigée par le Parquet, la procé dure a été ajournée. Quelles seront alors les suites ? Une nouvelle convention judiciaire ? Vers une audience en correctionnelle plus classique ? La décision est entre les

ner les moyens” , remarque-t-il tout en soulignant qu’à l’aval du rejet de pol luants se trouve l’alimentation en eau potable. “Ils ont mis en avant le délai de trois ans mais le juge ne peut pas aller au-delà de ce que la loi prévoit, c’est du pipeau, poursuit-il. Et encore une fois, la dépollution du site n’est pas

Un premier roman pour Pauline Silvant Villers-le-Lac

Enbref…

l Saint-Hippolyte Le Téléthon se déroulera éga lement à Saint-Hippolyte avec le programme suivant. Ven dredi 8 décembre, en fin d’après-midi, animations à l’école maternelle avec diverses ventes d’objets réalisés par les enfants. À partir de 19 h 30, soirée jeux avec possibilité de repas sur réservation pour ceux qui le désirent. L’entrée et l’accès aux jeux sont gra tuits. Une buvette sera à la disposition des participants. Samedi 9 décembre, devant la mairie sur la place Michel Loichot de 9 heures à 13 heures, ventes diverses (gâteaux, confitures, objets de décorations…) avec pos sibilités de boisson chaudes. À partir de 18 heures, montée aux flambeaux de Nadan à Liebvillers où il y aura la pos sibilité de se restaurer. Dimanche 10 décembre, loto à 14 heures à la salle des fêtes. Plus d’informations en mairie au 03 81 96 55 74.

Après la musique et la sortie de deux albums, Pauline Silvant s’est essayée avec succès à l’écriture. La jeune femme a sorti son premier roman, Le jeune homme de Botticelli, en juillet dernier. Depuis, les retours sont très positifs.

C outurière, professeure d’anglais, musicienne, et depuis peu écri vain… Pauline Silvant multiplie les talents mais avec toujours comme fil rouge, la créa tion. Depuis la période des confi nements, la Villérière de 37 ans a créé sa formation d’anglais en ligne pour les adultes. Et si la musique continue de l’habiter, elle s’est plongée dans un autre art, l’écriture. “J’ai toujours rêvé d’écrire mais je n’avais pas d’idées, pas d’histoires à racon ter” , explique-t-elle. Le travail d’écriture s’est enclen ché en 2020 alors qu’elle regarde un reportage sur un tableau de Botticelli. “Il m’a fasciné, j’ai adoré la musique aussi, tout une histoire m’est venue d’un coup” , reprend Pauline pour qui les longues heures de médiation qu’elle a entreprises depuis les premiers mois du Covid ont été bénéfiques et l’ont conduite sur

ce chemin de l’écriture. Il aura fallu moins d’un an pour coucher sur papier, 260 pages plus exactement, l’histoire du jeune homme de Botticelli. Le synopsis : Clémentine Cartier, jeune Parisienne peu aventu rière et prisonnière d’une vie amoureuse instable et insatis faisante, découvre le portrait d’un mystérieux jeune homme peint par Sandro Botticelli plu sieurs siècles auparavant. Atti rée de manière inexplicable, elle n’aura de cesse d’enquêter sur l’identité du jeune homme pour trouver des réponses à ses ques tions obsédantes. Romance ésotérique entre Paris et Florence, le livre de Pauline Silvant reste pour autant atta ché aux détails réalistes. Sorti en juillet dernier, il a déjà reçu de très nombreux retours posi tifs. Si au début l’auteure ima ginait écrire une suite, elle planche depuis quelque temps

sur une autre histoire qui se déclinera en plusieurs tomes. “Lorsque j’écris une chanson, je suis guidée par mon émotion ou un thème, je retravaille beaucoup la première idée. Pour le roman, l’écriture est presque automa tique” , souligne Pauline qui laisse parler sa plume et son inspiration. Côté musique, la toute jeune maman, très inspi rée par la maternité, projette d'écrire des chansons pour les parents. Le jeune homme de Botticelli est sorti aux éditions Spinelle, disponible partout sur com mande en librairies et notam ment à l’Encrier à Maîche, à l’Éco’lette au Bizot, à la F.N.A.C. et aux Trois souhaits à Morteau. Pauline Silvant sera en outre présente pour une séance de dédicaces au marché de Noël de Villers-le-Lac les 2 et 3 décembre. n L.P.

Toute jeune maman, Pauline Silvant a également mis au monde son premier roman en juillet dernier.