Journal C'est à dire 299 - Novembre 2023

VAL DE MORTEAU

Le savoir-faire mortuacien à l’honneur Zoom

Horlogerie La Saint-Éloi à l’heure de la jeunesse

L a formule conférences qui se prolonge autour d’une bonne table fait toujours recette dans le Haut-Doubs. Qui plus est, quand il s’agit d’évoquer une spécialité locale comme l’horlo gerie. “On a réactivé cette tra dition après le Covid en trans férant l’événement de Villers à Morteau. Le public a beaucoup apprécié les conférences et ceux qui ont participé aux repas étaient très satisfaits” ,explique Grégory Maugain, le conserva teur du musée de l’horlogerie. L’organisation de cette Saint Éloi fédère trois autres parte naires : Pierre Vaufrey qui pré side l’association Traditions Horlogères, Jean-Pierre Viennet de l’Association française des Amateurs d’Horlogerie Ancienne et Denis Stein, horloger retraité. Le programme de conférences met à l’honneur les jeunes talents, les projets, les tech niques qui marqueront l’horlo gerie de demain. L’occasion de découvrir le futur projet de “Cité des horlogers” présentée par Laure Boiteux, conseillère muni Après le succès de l’édition 2022, les organisateurs de ce rendez-vous horloger renouent l’expérience le jeudi 30 novembre à partir de 18 h 30 à la salle de l’Es cale à Morteau.

V ictor Monnin et Alexandre Hazemann ont effectué leur cursus complet d’hor loger au lycée Edgar-Faure de Morteau. Soit sept années d’étude, du C.A.P. au Diplôme National des Métiers d’Art. “En dernière année, on a travaillé ensemble sur un projet de mon tre école mené en partenariat avec l'entreprise Arnold & Son à La Chaux-de-Fonds. On a col laboré à la fabrication des pièces. Le mouvement est identique mais l’habillage de chacun mon tre est différent” résume Victor Monnin dont le grand-père avait lancé la marque éponyme à Charquemont au siècle dernier. Les deux étudiants ont décidé en janvier dernier de participer au concours de la Young Talent Competition F.P. Journe organisé par la manufacture genevoise. Ce concours international est ouvert aux jeunes horlogers de moins de 30 ans. Alexandre Hazemann a remporté en mars

dernier ce prestigieux trophée qui récompense la technique et le design de la montre. “C’est le plus important concours au monde. Il a fait l’objet d’un article dans le New-York Times” , pour suit Victor Monnin qui travaille aujourd’hui dans un petit atelier artisanal en Suisse. Alexandre Hazemann a choisi quant à lui de poursuivre sa formation au Locle où il prépare un diplôme de technicien constructeur. . n

Une centaine de passionnés d’horlogerie avait participé au buffet qui marquait les réjouissances gastronomiques de l’édition 2022.

lutions de Chronospédia, l’en cyclopédie ouverte du savoir faire horloger, qui seront expli quées par son fondateur François Simon-Fustier. “Ona préparé une vitrine consacrée au cinquantenaire de la marque Péquignet. Les conférences se termineront par la présentation des travaux des horlogers-bijou tiers du lycée de Morteau” ,pour suit le conservateur. À 20 h 30, le verre de l’amitié offert par la communauté de communes du Val de Morteau précédera le buffet-repas. n

d’études. La Saint-Éloi n’a pas de fron tière et Laurent Barotte, pro fesseur d’horlogerie à Porren truy, expliquera les rouages de la formation horlogère suisse à travers la montre école et les projets des étudiants en pen dulerie de son établissement. À noter aussi l’intervention de Bastien Duval, enseignant au lycée de Morteau, sur les œuvres monumentales de mouvements iconiques réalisés par ses étu diants en D.M.-Made. L’avenir, ce sont aussi les évo

cipale de Morteau, déléguée à l’urbanisme. L’opportunité aussi de saluer le savoir-faire de Victor Monnin et d’Alexandre Hazemann, concepteurs d’une montre récompensée par la Young Talent Competition F.P. Journe. Toujours en mode jeunesse, Mathieu Maillard et ses col lègues étudiants de la promotion terminale 2022-2023 du Diplôme national des métiers d’art et du design en horlogerie au lycée de Morteau dévoileront leurs projets individuels de fin

Les montres écoles conçues et réalisées

par Victor Monnin et Alexandre Hazemann seront présentées lors

des conférences de la Saint-Éloi.

Malade, il gravit le volcan le plus haut du Mexique Morteau

Du 18 au 28 novembre, Jean-Marc Dornier, un Mortuacien touché par la maladie, participe au Mexique à l’ascension du Pico de Orizaba (5 630 m) pour l’association Cimas de la Esperanza, créée par Mathieu Dornier, fils de Pierre et Charlyne Dornier de Semons l’Espoir.

L a famille, trait d’union qui irrigue depuis près trente ans l’association Semons l’espoir dans toutes ses aventures. Et ce à travers même les continents. Mathieu Dornier, fils de Pierre et Char lyne Dornier a créé au Mexique Cimas de la Esperanza, association jumelle de Semons l’espoir outre-atlantique,

Mortuacien Jean-Marc Dornier, neveu de Pierre et cousin de Mathieu, donc. La famille, toujours. Tombé gravement malade en 2015, Jean-Marc a vécu une année 2023 dif ficile, rythmée par des examens et trai tements médicaux lourds. Il l’avoue, ce périple est une bouffée d’air, “onne pense plus à rien, seulement à marcher,

en hommage à ses deux grandes sœurs Émilie et Valé rie. Depuis 2018, l’association accompagne des survivants de cancer sur les plus hauts sommets mexicains. Ainsi, en

on évacue tout ce qui traîne dans la tête, cela donne du répit.” Même si depuis l’an nonce de sa maladie, Jean Marc a réalisé quelques ascen sions dont le Kilimandjaro et

Cet été, quatre jeunes Mexicains ont participé aux Sommets de l’Espoir (photo Semons l’Espoir).

Une bouffée d’air et unrépit.

le Mont-Blanc, il n’a jamais participé aux Sommets de l’Espoir. Cette grande première, il l’appréhendait un peu avant de partir : “On monte relative ment haut et assez rapidement, le Pico de Orizaba (5 630 m) est tout de même le volcan le plus haut d’Amérique du Nord.” Heureusement, il peut compter sur le soutien à ses côtés de ses cousins Mathieu et Pauline et du groupe franco-mexicain. “On a tous traversé

2022, Ximena est devenue la première personne unijambiste à atteindre le toit du Mexique. Ce projet est la conti nuité des Sommets de l’Espoir et des actions menées par Semons l’Espoir dans le Haut-Doubs. Cet été, quatre jeunes Mexicains ont participé à la 29 ème édition des Sommets de l’Espoir. Mi-novembre, c’est au tour de cinq Français de se lancer dans l’aventure au Mexique. Parmi eux, le

tenir des nationalités ni des individus, la résilience, le dépassement de soi et l’espoir franchissent les frontières et les sommets. En soi, la vie dans sa plus éclatante démonstration. n L.P.

quera la fin du séjour et ce sera le point culminant d'une semaine d’exploits et de démonstration de l’amitié franco mexicaine” , se réjouit Mathieu Dornier, dans le communiqué de l’association. Si la maladie piétine chaque vie sans

la galère, on partage une grosse rési lience. Malgré tout, malgré la maladie, on va de l’avant, on n’a pas le choix.” “Si les conditions climatiques le per mettent, le sommet devrait être atteint le 25 novembre au matin. Cela mar