Journal C'est à Dire 87 - Mars 2004

Le journal gratuit du Haut-Doubs

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31 mars 2004 N° 87

Le journal du Haut-Doubs

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S O M M A I R E

Le patrimoine caché de l’hôpital de Morteau. Comme la plupart des hôpitaux fran- çais, l’hôpital de Morteau est doté d’un patrimoine extérieur. Il est notamment propriétaire de 40 hec- tares de forêts et d’une ferme. (page 5) La mode du quad arrive dans le Haut- Doubs. Il se vend de plus en plus d’exemplaires de cet engin motorisé à quatre roues. La législation en matière de circulation a évolué, les quads se pro- mènent désormais sur nos routes. (page 6) Ils ont ouvert la “boîte àArthur”. Récemment, deux habitants du Plateau de Maîche ont participé au jeu télévisé de TF1 animé par Arthur, “À prendre ou à laisser”. Ils racontent leur expérience télévisuelle. (page 15) Les Celtivales vivront ! L’association organisatrice des Celtivales de Pierrefontaine-les- Varans tenait son assemblée générale le 20 mars. Après l’exclusion d’un de ses membres, le comité tient à retrouver la sérénité avant la prochaine édition. (page 17) L’entreprise Silvant investit. La société de Damprichard vient d’acquérir coup sur coup les entreprises Créat’Heure et L.B. à Maîche. Ces investissements ouvrent de nouvelles perspec- tives à cette entreprise positionnée sur le marché du luxe. (page 20)

(Dossier pages 11 à 14)

Cantonales et régionales : le nouveau paysage politique du Haut-Doubs. (pages 4 et 8) Élections

Avec l’élection d’Albert Rognon à la tête du canton de Morteau et le retour au premier plan de Joseph Parrenin au Conseil régional de Franche-Comté, la donne politique a changé sur le Haut- Doubs. Quelles sont les ambitions des nouveaux hommes forts de la politique locale ? Rencontre et interview à l’is- sue du deuxième tour des scrutins.

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL Exception C’est sans doute l’exception qui confirme la règle très bien établie depuis des lustres dans le canton de Morteau : le conseiller général “doit” être issu de Villers-le-Lac. Depuis plusieurs décennies que cela durait, il n’y avait aucune raison pour changer cette donne politique. Mais la tradition a ses limites et Albert Rognon, maire de Montlebon, l’a prouvé. Inves- ti par les instances de l’U.M.P., il avait sur sa rou- te deux adversaires princi- paux : le socialiste Jean- Marie Wakenhut, qui n’au- ra pas démérité, et un autre tenant de la droite locale, Jean Bourgeois. Le combat droite-droite aura été très largement favorable à celui qui précipitamment avait été considéré par certains com- me trop frais émoulu de la politique pour prétendre l’em- porter. Soutenu par plusieurs élus du canton, au premier rang desquels le maire de Morteau Annie Genevard et le président de la commu- nauté de communes Jean- Marie Binétruy, Jean Bour- geois a dû s’incliner. Leur poulain, jugé sans doute trop “tendre” pour une telle fonc- tion, n’a pas inspiré les élec- teurs du canton. Un nouveau paysage politique s’ouvre- t-il pour autant dans le Val de Morteau ? Il est trop tôt pour l’affirmer. N’oublions pas qu’Albert Rognon reste un élu de droite. Mais il est jugé plus “indépendant” et en tout cas moins inféodé au duo Genevard-Binétruy. Le nouveau conseiller général dit vouloir conserver sa liber- té de ton et d’action. Il l’avait déjà montré en contestant publiquement certaines orientations de la commu- nauté de communes. Aujour- d’hui, l’élu mise sur la fédé- ration de toutes les forces du canton, sans esprit partisan ni revanchard. À l’issue de ce scrutin, le canton de Mor- teau reste logiquement ancré à droite, mais un petit vent nouveau souffle sur la poli- tique locale. Dans un contex- te départemental désormais favorable à la gauche, Albert Rognon a maintenant 6 ans pour prouver aux électeurs du canton qu’ils ne se sont pas trompés dans leur choix. Il en a la volonté, l’énergie et la détermination. Ces atouts qui l’ont fait gagner doivent le guider désormais au quotidien. ! Jean-François Hauser

L’actualité bouge, les dossiers

Les enseignants alertent les élus

P ériode électorale oblige, les ensei- gnants du Haut-Doubs n’ont pas manqué d’alerter les candidats aux différents scrutins sur les menaces qui, selon eux, pèsent sur les écoles du sec- teur. En première ligne, l’inévitable F.S.U. a envoyé un courrier aux différents poli- tiques, dans lequel ce syndicat ensei- gnant dénonce la “casse du service public d’enseignement” selon leurs propres termes. Le collectif F.S.U. du Val de Morteau, constitué d’enseignants des écoles, des collèges et du lycée Edgar-Faure, tire la sonnette d’alarme. Les fonctionnaires de l’Éducation natio- nale énumèrent la longue liste des menaces qui pèsent sur les différentes classes du Val de Morteau. Dans les écoles, les dérives seraient multiples : “12 aides-éducateurs en moins donc moins de soutien scolaire, moins d’in- formatique, moins de bibliothèque, etc. Dégradation des conditions d’accueil dans les maternelles. Aux Combes : plus d’accueil pour les “2 ans” et menaces pour les “3 ans”. De nombreux rem-

évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

me, ils estiment même que “la filière B.T.S. microtechniques de Morteau est menacée.” Les enseignants pessimistes ne man- queront certainement pas de solliciter l’attention des nouveaux élus locaux dans les toutes prochaines semaines. !

placements ne sont pas assurés. Aucun psychologue dans le Val de Morteau, des réseaux d’aides sinistrés et la for- mation continue laminée.” Le collège de Morteau n’est pas en reste selon la F.S.U. : “Pour une diminution de 5 % d’élèves, réduction de 15 % de la D.G.H. (dotation globale horaire), suppression de 3 divisions dont les classes spéci- fiques aux élèves en difficulté (3 ème à option technologie et les 3 ème insertion), plus de structures adaptées pour venir en aide à ces élèves, effectifs des élèves de 5 ème et 3 ème à 28 par classe.” Enfin, les enseignants protestataires dressent la liste des maux qui pèsent sur le lycée de Morteau. Malgré le maintien des effec- tifs, la forte diminution de la D.G.H. de 80 heures aurait pour effet la “mise en danger de la pérennité de la filière ter- tiaire sur le Val de Morteau, la remise en cause d’une 1 ère génie mécanique d’adaptation, plus de possibilité pour les élèves de section professionnelle d’accéder à un baccalauréat techno- logique voire une filière B.T.S.” À ter-

Le bowling Liberty’s fête son premier anniversaire

A vec 70 000 visiteurs accueillis depuis l’ouver- ture, Éric Loll qui exploite cette affaire avec sa compagne Sandrine se montre satisfait. “C’est légèrement supérieur aux prévisions.” Il reconnaît éga- lement qu’il attendait un peu mieux de l’activité bow- ling . Un résultat inférieur aux objectifs qu’il met sous le compte d’un contexte économique peu favorable. Cette petite déception ne doit pas ternir une année d’exercice qui s’équilibre grâce aux autres activi- tés proposées au Liberty’s : bar, restauration, billards, jeux électroniques, location de la salle d’accueil de 100 places. Un club a vu le jour depuis quelques mois. Il regrou- pe une trentaine de joueurs qui s’entraînent régu- lièrement en vue de disputer les tournois trimes- triels organisés par l’établissement. “On est en train de faire homologuer les pistes de façon à pou-

voir accueillir des compétitions officielles.” Pour célébrer dignement ce premier anniversaire, Éric et Sandrine organisent du 1 er au 30 avril un concours ouvert à tous. “Les 64 meilleurs seront qualifiés pour la finale du 1 er mai.” Jamais à court d’idées, mais plutôt pris par le temps pour les mettre en application, Éric cherche à promouvoir la pratique du bowling auprès des scolaires, des entreprises, des personnes âgées. “Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le bowling est un sport très accessible. Le dimanche après-midi, on reçoit une clientèle essentiellement familiale. Ici, on peut commencer à jouer à partir de 4 ans. Deux pistes sont équipées de barrières rétractables. Elles guident les boules plus légères envoyées par les enfants.” Côté ambiance, la salle ne manque pas de cachet et le décor cosmique avec lumière noire fait un tabac dès la nuit tombée. !

L’Union musicale des Fins vibre pour Sochaux

L es bénévoles de l’Union musi- cale des Fins sont sur le pied de guerre. Après l’organisation same- di 27 mars de la traditionnelle fête de la bière (près de 600 personnes pré- sentes), l’association finnoise “remet le couvert”. Elle propose aux incon- ditionnels du ballon rond une retrans- mission sur écran géant de la finale de la Coupe de la Ligue opposant Sochaux à Nantes. L’événement est programmé le 17 avril à la salle poly- valente des Fins. “À l’origine, la fête de la bière devait être organisée le 17 avril. Quand nous avons appris que Sochaux allait en finale, nous avons déplacé la fête au 27 mars, mais nous avons gardé la réservation de la sal- le le 17 avril avec cette idée d’une retransmission sur écran géant” explique Norbert Renaud, vice-pré- sident de l’Union musicale. Les res- ponsables du stade de France ont récemment annoncé qu’il ne restait plus aucune place disponible pour cette finale au sommet. Norbert

Renaud assure que l’ambiance sera tout aussi chaude aux Fins. “Nous décorerons la salle aux couleurs de Sochaux et l’Union musicale assurera l’animation. Il y aura cer- tainement de l’ambiance” s’en- thousiasme le responsable. L’en- trée à cette soirée est gratuite, une buvette sera à la disposi- tion des “footeux”. Préparez vos cornes de brumes et vos écharpes bleu et jaune, la salle des Fins devrait vibrer à l’unis- son des Lionceaux sochaliens. Pour l’Union musicale, cette soi- rée est une nouvelle animation qui illustre le dynamisme de ses membres. “Après la fête de la bière, nous enchaînons sur l’ani- mation du salon artisanal du Val le 2 avril, puis nous jouerons pour Pâques et ensuite, il y aura cette finale de foot.” Un mara- thon de printemps qui permet d’entamer la saison… en fan- fare. !

est édité par “C.H.T. Diffusion” 5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Gilliane Courtois, Jean-François Hauser. E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication : Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : mars 2004 Crédits photos : C’est à dire, La Boîte à Cas-Choux, Patrick Roy. Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés)

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Publi-reportage Originalité, conseils et savoir-faire avec Manu Déco Créée il y a 3 ans à Morteau, l’entreprise de décoration intérieure et extérieure Manu Déco jouit déjà d’une certaine réputation sur le secteur. Les clients

V A L D E M O R T E A U

Canton de Morteau

Albert Rognon se pose en fédérateur Le prétendant estampillé U.M.P. a largement remporté le scrutin du 28 mars. Jean Bourgeois, maire de Villers-le-Lac, a échoué. Un revers pour Jean- Marie Binétruy et Annie Genevard qui soutenaient leur candidat “maison”. Malgré les divergences passées, Albert Rognon prône l’unité.

L e maire de Montlebon a gagné son pari. Contre vents et marées, il a su apaiser les clivages d’avant- scrutin grâce à un atout que les autres candidats n’avaient pas : son sens du contact et de la proximité. Le socialiste Jean- Marie Wakenhut aura fait un score plus qu’honorable. Il aura montré que dans le canton, et à Morteau en particulier, les choses ne sont pas immuables et écrites à l’avance comme d’autres pouvaient encore le croire. Jean Bourgeois quant à lui, pourtant soutenu au pre- mier tour par la majorité des maires du canton, n’a pas convaincu. Les électeurs ont sans doute compris que le choix “Jean Bourgeois” était un peu trop imposé par les têtes pen- santes de la droite locale. Albert Rognon est récompensé par une campagne de terrain. Il reconnaît lui-même avoir fait “une vraie campagne de proxi- mité. Nous sommes allés dans toutes les communes, des hau- teurs des Gras au Pissoux, à la rencontre des forces vives de ce canton. Je remercie d’ailleurs mon équipe qui a fait beaucoup de travail.” Le maire de Mont- lebon rend ainsi hommage à son directeur de campagneAlain Bailly, à Philippe Schaller “qui a très bien défendu la ruralité” , à Évelyne Boilllot “qui a bien

su tempérer les choses” , à Jean- Pierre Viennet, un secrétaire “qui m’a très bien épaulé. Je remercie aussi bien sûr tous les électeurs qui m’ont fait confian- ce.” Fort de ce succès, Albert Rognon désire aujourd’hui se position- ner en “rassembleur.” Loin des

le-Lac ou d’ailleurs, je les sou- tiendrai de la même manière. Il faut que les intérêts de tout le monde se réconcilient.” Sans “aucune rancune, mais avec de la mémoire” , Albert Rognon compte sur la popularité acqui- se lors de cette bataille élec- torale. Il souhaite “travailler en bonne entente avec la nouvelle et tous les dossiers portés par la communauté de communes.” Au Conseil général du Doubs, Albert Rognon axe ses priori- tés sur “toutes les questions liées au cadre de vie (l’eau, le tou- risme…) et veut garder un regard sur la question des routes pour que notre secteur ne res- te pas enclavé.” Il compte sur “l’équipe très soudée et expéri- mentée de la droite départe- mentale pour mener à bien, mal- gré le basculement du Dépar- tement à gauche, les dossiers fondamentaux pour le dévelop- pement du secteur.” Albert Rognon veut fédérer les éner- gies du canton. Il dit vouloir y mettre autant de cœur qu’il l’a fait durant cette campagne couronnée de succès. ! J.-F.H. conseillère régio- nale (Ndlr : Annie Genevard) et le député local pour défendre le canton

hésitants se voient proposer conseils et idées originales.

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l'une des priorités de l'entreprise. Ce sérieux a permis à l'enseigne mortua- cienne de se faire connaître et reconnaître sur le secteur du Val de Morteau. Pour le responsable de l'entreprise, le savoir- faire et la qualité du travail sont un gage de sérieux indispensable. Fort de ces com- pétences, l'entreprise bénéficie d'un bouche à oreille lui permettant d'agrandir régu- lièrement sa clientèle. Après un B.E.P. et un B.T. en école de peinture en décor, Emmanuel Duffait a travaillé quelques années avec François Meunier avant de se mettre à son comp- te. Aujourd'hui, il conseille ses clients en tenant compte des modes actuelles. “Les peintures essuyées, les enduits à l'an- cienne, se font beaucoup en ce moment. La peinture en général est privilégiée par rapport au papier peint. Beaucoup de gens n'aiment pas le papier peint car ils ne savent pas ce qui se fait dans ce domaine. On trouve pourtant de très belles choses en bambou par exemple, des choses originales et sympa en décoration d'in- térieure.” Spécialisée dans la peinture et les revê- tements muraux ou de sol, l'entreprise Manu Déco fait également un peu de pla- fond tendu et de décor en fausses pierres. Depuis 3 ans, l'entreprise est installée au 1, rue Fontaine L'épine à Morteau. Le local permet d'entreposer le matériel, les échafaudages, les peintures… Pour tous renseignements, contacter Emma- nuel Duffait au 03 81 67 09 88. "

coups bas qui ont pu émailler cette cam- pagne, il dit vouloir “garder toute sa cohésion à ce can- ton. Nous devons conserver notre uni-

“J’aime la bataille mais j’ai horreur de la guerre.”

té et j’y veillerai. Nous n’avons pas d’autre choix que de nous fédérer” assure-t-il. Certains électeurs ont été étonnés de découvrir durant l’entre-deux tours, un tract sur lequel les ennemis d’hier se rassemblaient sur la même “photo de famil- le”. “J’aime la bataille mais j’ai horreur de la guerre. C’était une manière de montrer à tout le monde que les maires du can- ton voulaient montrer leur soli- darité autour d’un homme et d’une dynamique” répondAlbert Rognon. Loin de tout esprit polémique, le nouveau conseiller général assure vouloir traiter toutes les communes sur un même pied d’égalité. “Je travaillerai tous les dossiers de la même façon, que ce soit des dossiers de Gran- d’Combe, des Fins, de Villers-

Emmanuel Duffait. Bien sûr, le client décide de ce qu'il veut et nous nous adaptons à ses souhaits. Lorsqu'il n'est pas sûr de lui, nous sommes en mesure de lui proposer des solutions adaptées

Les peintures essuyées, un peu à l’ancienne, se font beaucoup.

à ses goûts et à son habitat. La plupart des particuliers qui font appel à nous attendent des conseils. Nous nous ren- dons une première fois sur place pour pro- poser différentes idées et nous passons ensuite à la mise en œuvre des idées rete- nues.” Emmanuel Duffait travaille avec Damien Bellabouvier et un apprenti depuis un an et demi. La qualité du travail, la pro- preté et le soin apporté à l'ouvrage sont

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Albert Rognon a réuni 4 376 voix autour de son nom au deuxième tour, soit 54,43 % des suffrages exprimés.

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V A L D E M O R T E A U

L’hôpital gère son patrimoine 40 hectares de forêts, une ferme, et l’Hôtel-Dieu, voilà ce qui reste du patrimoine de l’hôpital de Morteau dont une partie a été vendue pour financer les opérations d’investissement de l’établissement de soin. Morteau

C’ est une facette que l’on connaît moins des hôpitaux français. La plupart d’entre eux sont propriétaires de biens extérieurs qui résultent de legs fait par des âmes charitables au cours de l’histoire. L’hôpital de Morteau a aussi son patrimoine. Il correspond à 40 hectares de forêts répartis sur les communes de Villers-le-Lac, Montlebon et Grand’Combe-Chateleu. L’établissement de soins possédait aussi trois fermes dont deux ont été vendues au début des années 70. La troisième, d’une trentaine d’hectares, située sur le Mont de Grand’Combe-Chateleu est un bien inaliénable conformément à la volonté du bienfaiteur. “En ce moment, nous sommes en train de la relouer à un jeune agriculteur, car l’exploitant précédent bâtisse située à proximité de la M.J.C. ne peut pas être vendue. Par contre, en partenariat avec Habitat 25, l’hôpital a choisi de la rénover pour en faire 11 logements sociaux. “Dans l’ensemble, ces dons datent du XIX ème siècle. Ils provien- nent en grande partie de Jean-François Cupillard qui était percepteur de Morteau en 1840. C’est sa bienfaitrice, qui a légué cet héritage en 1880” rap- pelle Michel Loichot. Aujourd’hui, ce patrimoine est estimé à 245 000 euros. Les recettes qui en découlent, lorsqu’il y a vente de bois, ou d’une ferme comme ce fut le cas dans le passé, contribuent à financer les projets de rénovation, d’aménagement ou d’ex- tension de l’établissement de soins. “Il y a une trentaine d’années, le produit de la vente de la est parti en retraite” indique Michel Loichot, directeur de l’hôpital et garant de l’intégrité du patrimoine. Au centre-ville de Morteau, l’établis- sement est également propriétaire de l’Hôtel-Dieu. Pour les mêmes rai- sons évoquées précédemment, cette

ferme des Fontenottes, et de celle située au lieu- dit sur la Vigne a été réinvesti.” Plus récemment, au milieu des années 90, l’hô- pital a reçu un legs de 45 000 euros, somme qui a servi en partie “à rénover le centre de long séjour.” Pour ce type d’opération, l’hôpital exploite aussi ses forêts qui génèrent des richesses. “Certes, il y a eu le désagrément de la tempête qui fait que nous n’avons pas pu procéder à des ventes importantes. Par contre, tant que possible, on cherche à capitaliser le bois. Par exemple, pour créer le centre de long séjour, nous avons fait une coupe exceptionnelle en 2000-2001.” En termes comptables, le patrimoine est un budget annexe qui ne rentre pas directement dans le budget de fonctionnement de l’hôpital. Seul y figure le résul- tat et l’excédent est directement injec- té dans l’investissement. modeste, est sans commune mesure avec cer- tains autres établissements de soins français, dont les recettes des biens leur donnent une capa- cité d’autofinancement suffisante pour couvrir les projets d’investissement. Le patrimoine est une source d’iniquité entre les hôpitaux. “Les Hospices de Lyon sont les premiers propriétaires d’appartement dans l’agglomération lyonnaise. Dijon, Strasbourg ou Colmar ont des vignes et des caves” souligne un observateur de la santé. “La recette des vignes des Hospices de Beaune leur permet de pratiquer un prix de journée excep- tionnellement faible à la maison de retraite” pour- suit Michel Loichot. Dans ce cas, le patrimoine profite au quotidien à tous les usagers. ! T.C. Actuellement, les legs d’âmes bien- faitrices se font plus rares. En tout cas, ils ne sont plus aussi importants qu’au XIX ème siècle. Le patrimoine de l’hôpital de Morteau, somme toute

“Dans l’ensemble, ces dons datent du XIX ème siècle.”

L’Hôtel-Dieu, propriété de l’hôpital, a été rénové pour en faire 11 logements sociaux.

En bref

Villers-le-Lac

L’Évasion Tonique porte sa capacité d’accueil à 150 places Situé sur les hauteurs de Villers-le-Lac, ce centre a rouvert ses portes en février 2002. Un lifting s’imposait pour répondre aux attentes de la clientèle. La première phase d’importants travaux débute à l’automne.

" Vide-grenier À l’occasion de sa 15 ème édition, la grande foire du 1 er mai de Mont- lebon offre aux personnes inté- ressées la possibilité de venir vider leur grenier. Les inscriptions peu- vent s’effectuer dès maintenant, et ce, avant le 25 avril en appelant le 03 81 67 33 05 ou le 06 82 22 94 92. " Frontaliers Le Groupement Transfrontalier Euro- péen vient d’éditer un livret pratique consacré à l’assurance de soins des transfrontaliers. Ce domaine a connu en quelques années de nom- breuses évolutions. Entre C.M.U., L.A.mal et assurances privées, le travailleur frontalier se trouve face à un véritable casse-tête. Ce livret concerne les travailleurs frontaliers et leur famille, les rentiers, les Suisses résidant en France et les étudiants. Disponible sur simple demande. Rens. 03 81 68 55 10. " Lycée Le lycée Edgar-Faure de Morteau ouvre ses portes le samedi 3 avril de 8 h 30 à 12 h 30. Le proviseur et les équipes pédagogiques invi- tent les personnes intéressées à découvrir toutes les formations générales, techniques et profes- sionnelles proposées au lycée mor- tuacien.

L es dortoirs transformés en chambres familiales. L’opé- ration illustre l’évolution des mœurs en matière de tou- risme collectif. Le confort l’em- porte désormais sur la rustici- té d’où la nécessité pour un centre comme l’Évasion Tonique de pro- céder à une remise au goût du jour. “Après travaux, on dispo- sera de 50 lits supplémentaires, ce qui portera notre capacité à 150 places. Cette première pha- se de travaux comprendra la réfec- tion des cuisines et de la salle de restauration” , explique Véronique Lorenzoni. Directrice de l’établissement depuis deux ans, elle est par- venue à remettre sur les rails une affaire qui ne se portait pas au mieux. À l’automne 2002, après 8 mois d’ouverture, la fré- quentation se situait aux envi- rons des 11 000 nuitées. L’année suivante, ce chiffre progressait de 18 % par rapport à l’exerci- ce précédent. “La clientèle est constituée à 70 % par les groupes, le reste concerne les familles. On travaille beaucoup avec les comi- tés d’entreprises. On a encore des efforts à faire, notamment vis-à- vis des scolaires et des seniors à profil sportif.” L’Évasion Tonique propose un large panel d’activités qui varie au gré des saisons : ski de fond, raquettes, ski alpin en hiver, ran-

donnée pédestre, tir à l’arc, V.T.T. en été, le tout complété par des visites de sites historiques et muséographiques. “On cherche à profiter du potentiel piscicole en mettant en place des séjours pêche. C’est une façon de se démarquer.” Avec Véronique, 10 personnes travaillent au sein de cette structure associative. La fin de l’année 2004 sera mar- quée par le retrait de L’Évasion Tonique du groupe Loisirs Vacances Tourisme qui assure la promotion d’une soixantaine de

d’une piscine couverte avec sau- na et hammam, la modernisa- tion de tous les pavillons, la valo- risation des abords. On part sur une esthétique assez “nature” pri- vilégiant l’utilisation de maté- riaux comme le bois.” Ce projet ne manque donc pas d’ambition. Les centres d’accueil de cette importance sont plutôt rares dans le secteur. Véronique croit dans les potentialités touristiques locales même si elle déplore par- fois le peu d’intérêt manifesté par les collectivités locales vis-

centres d’accueil en France. “L.V.T. vient de fusionner avec le groupe Cap France. On quitte ce réseau pour en intégrer un autre plus modeste, celui de “Vacances

à-vis de l’économie touristique. “Il ne faut rien attendre des autres. Cet hiver, on s’est débrouillé tout seul pour mettre en place des navettes de car transportant les

Construction d’une piscine couverte avec sauna et hammam.

actives”. Les gens d’ici identifient encore le centre sous le sigle L.V.T. Comme on retrouve ces lettres dans L’Évasion Tonique, beau- coup font la confusion. On va s’ef- forcer de corriger cette erreur.” La directrice remercie en pas- sant tous les partenaires qui apportent leur contribution au programme de rénovation, lequel bénéficie d’aides du Département, de la Région, de l’Europe ainsi que de l’Agence Nationale des Chèques Vacances. “En 2005, on lance la seconde tranche des tra- vaux comprenant la construction

clients au départ des pistes du Mont Meusy et du Chauffaud. Les touristes sont ravis du domai- ne skiable. Je pense qu’un peu plus de promotion ne ferait pas de mal. Autre exemple, en dehors de l’office de tourisme, c’est assez compliqué de se procurer un plan des pistes.” Des petits détails pas forcément onéreux mais bien utiles. Le tourisme a certaine- ment sa place dans l’économie du Pays Horloger, encore faut-il y croire. Le reste n’est qu’une affaire de volonté… ! F.C.

Véronique Lorenzoni, la directrice croit dans les potentiali- tés touristiques locales.

V A L D E M O R T E A U

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Circulation

Des ventes qui augmentent de 300 %, des homologations par les constructeurs de plus en plus systématiques, des créations d’associations… Le quad connaît un véritable essor depuis peu. Le point sur la situation dans le Haut Doubs. Le quad en plein essor

À Orchamps-Vennes, l’en- treprise de matériel agri- cole Petit a vendu 70 quads en 2003. D’abord employés par les exploitants agricoles, les quads sont en passe de devenir davantage utilisés dans le cadre des loisirs. “La plupart des ventes que nous réalisons concernent une utilisation de loisirs, explique Pascal Petit. Ce sont plutôt des

tous les chemins cadastrés. “Dans la même lignée que l'association Team Quad 25, continue Franck Silvant, nous souhaitons orga- niser une ou deux grosses randos par an, en prenant garde au res- pect de la nature et de l'envi- ronnement en général. Il faut tenir compte des chasseurs, des V.T.T., et de tous les autres utilisateurs de ces terrains. C'est d'ailleurs également pour cette raison que nous souhaitons trouver un ter- rain d'entraînement. Les qua- deurs pourront ainsi s'y exercer au niveau sportif, ce qu'ils ne peu- vent pas faire sur les chemins de randonnée.” Les 17 et 18 avril prochains, l'as- sociation organise un week-end portes ouvertes, à côté du collè- ge Mont-Miroir à Maîche. Il sera possible de découvrir et essayer le quad, grâce à un circuit enfant et à une piste ouverte à tous, pro- priétaires de quad ou non. Ce week-end sera également l'oc- casion de prendre les inscriptions pour l'année 2004 et de peut-être trouver un terrain pour la pra- tique du quad. ! G.C.

les échanges, au niveau méca- nique par exemple. Et surtout, nous cherchons un terrain de 4 à 5 hectares à louer, hors habi- tation pour ne pas gêner les rive- rains.” Ce terrain servirait de siège social à l’association et de base de ren- contre pour tous les quads. L’as- sociation y ferait plusieurs pistes, pour correspondre aux différentes

disciplines. Il en existe 4 princi- pales : le quad enfant, la randon- née, la compétition et le trial. Quant à

hommes qui viennent acheter, mais après, les femmes s'en servent éga- lement. Pour un quad 50 (pour les enfants) il faut compter environ

À la recherche d’un terrain de 4 ou 5 hectares.

la législation concernant les quads, elle est bien définie. “Les quads peuvent rouler sur les routes dès lors qu'ils possèdent une plaque d’immatriculation avec le numéro d’exploitation, un gyrophare et des outils attes- tant de l'utilisation du quad, explique Pascal Petit. Peuvent également rouler les quads homo- logués par les constructeurs.” D’après Franck Silvant, les constructeurs sortent de plus en plus de quads homologués, notamment les constructeurs taï- wanais. “Il y a un gros boom par rapport à ça ! On compte 19 000 homologations en France. Et les ventes ont augmenté de 300 % !” Quant aux randonnées, les qua- deurs sont autorisés à passer sur

2 000 euros, 6 000 pour un quad 250 et 10 500 pour un quad 700.” Sur le plateau de Maîche, une association s’est créée début février : Haut-Doubs Quad. Une quinzaine de membres en font déjà partie. “Nous avons constaté qu’il y avait beaucoup de quad sur la région de Maîche, présente Franck Silvant, prési- dent du club, d'où l’idée de créer une association. En décembre der- nier, nous avons fait un recense- ment et avons compté 70 quads sur le plateau. Aujourd’hui, l’as- sociation propose de faire des ran- données, en essayant de sécuri- ser le plus possible et en respec- tant la nature et le bien d'autrui. Nous ne sommes pas des bar- bares ! Nous privilégions aussi

Renseignements : Haut-Doubs Quad Franck Silvant 06 84 43 45 79

L’engin motorisé à quatre roues est de plus en plus visible sur les routes du Haut-Doubs.

Réforme

Un réseau de correspondants

Loup et lynx en terre jurassienne

Attendue depuis longtemps, cette reconnaissance est prise en compte par le gouvernement dans le cadre de la loi sur le développement rural. Première mesure prise en début d’an- née : une T.V.A. à 5,5 % pour les activités des centres équestres. Un statut agricole bientôt accordé aux centres équestres

En 2003, des indices de présence d’un loup ont été relevés dans l’Ain. Espéré ou redouté, le retour de l’espèce dans le massif jurassien est une hypothèse désormais tout à fait plausible. Bien installé dans l’Ain et le département du Jura, le lynx poursuit son expan- sion territoriale vers le nord.

U ne revendication qui remon- te à une vingtaine d’années. Considérant qu’ils font par- tie intégrante du monde rural, ne serait-ce par le fait qu’ils coti- sent à la M.S.A., les centres équestres se sentaient floués vis- à-vis des agriculteurs. “Les milieux, les rythmes de travail, les contraintes, les préoccupations sont les mêmes. Tous les centres équestres sont producteurs équins. Cette acti- vité d’élevage génère des besoins alimentaires, des frais vétérinaires identiques à ceux d’une exploita-

té. “Actuellement en cours de dis- cussion à l’Assemblée, la loi sur le développement rural prévoit de classer les centres équestres dans le monde rural. Si ce texte passe, ils auront tous le même statut agri- cole et ils dépendront de la Chambre d’agriculture.” Grâce à cette évolution, les centres équestres auront les mêmes droits que les agriculteurs : primes d’ins- tallation, aides diverses, prêts à taux réduits, possibilités d’acheter des terres aux mêmes conditions. Les collectivités devront également

S i retour du loup il y a, il sera très encadré. L’an dernier, deux crottes ont été ramassées dans l’Ain : aux Plans d’Hotonne et à Neuville-sur-Ain. “Il s’agit du même individu probable- ment de passage dans ce sec- teur. Le retour du loup s’ac- compagne forcément d’une stra- tégie de contrôle qui reste enco- re à définir dans le cas du mas- sif jurassien. Il n’y aura peut-être jamais de loup dans

adapter dans le cadre de la convention de Berne, un cer- tain nombre de recommanda- tions au sujet du loup, en ver- tu desquelles le grand préda- teur est accepté sur un terri- toire si celui-ci répond aux cri- tères de viabilité de l’espèce. Des critères qui ne sont pas seulement environnementaux. En France, la présence du loup est tributaire de l’enveloppe allouée au dédommagement des attaques. Ce budget est de

réviser les modalités d’at- tribution des terrains communaux. La loi de finance 2004 a anticipé cette reconnaissance avec l’application du taux réduit de T.V.A. aux acti- vités des centres équestres dès le 1 er jan-

tion agricole, d’où cette demande de la Fédé- ration Française d’É- quitation d’uniformiser les statuts” , explique Michel Lombardot, le président du Comité départemental d’équi- tation.

le Haut-Doubs” , explique Éric Mar- boutin, responsable des études conduites sur le loup et le lynx à l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage.

plus en plus serré depuis le change- ment de gouverne- ment, une contrain- te laissant sous- entendre un zonage limité aux secteurs déjà occupés.

Les centres équestres auront les mêmes droits que les agriculteurs.

L’an dernier, on a relevé 5 cas d’attaque sur des moutons.

vier. “La T.V.A. à 5,5 % concerne tout ce qui tourne autour des acti- vités du cheval en tant que produit : enseignement, élevage, prises de pension. En revanche, les activités à caractère commercial : héberge- ment, restauration des cavaliers et spectacles ne sont pas concernés. Quand on sait qu’un centre équestre génère en moyenne un chiffre d’af- faires de 100 000 euros, le gain n’est pas anodin. Cette mesure va don- ner un peu d’air aux structures. Elle facilitera l’embauche de per- sonnel” termine Michel Lombar- dot. !

Jusqu’à présent, seuls les pro- priétaires de terres pouvaient pré- tendre au statut agricole. Quelques centres équestres répondaient à cette obligation mais beaucoup n’avaient pas les moyens d’inves- tir dans l’acquisition de terrain. De plus, quand l’occasion se présen- tait, la réglementation avantageait les agriculteurs qui bénéficiaient du droit en préemption. Le contex- te a évolué avec l’arrivée du gou- vernement Chirac au pouvoir. Sou- cieux de favoriser le développement de la filière équestre, le législateur a entrepris de redéfinir la rurali-

Le lynx suscite relativement peu de controverses. On esti- me qu’il y a sur l’ensemble de la chaîne jurassienne entre 70 à 90 individus dont les 2/3 sont côté français. “Les premiers lynx ont été réintroduits par les Suisses au début des années 70. L’espèce a ensuite “coloni- sé” le département de l’Ain où la densité semble proche des capacités d’accueil. Les jeunes migrent maintenant vers d’autres massifs forestiers dans le Jura et le Doubs.” Le lynx semble mieux toléré que le loup.

La régulation de l’espèce pro- cède de différents scénarios. Le zonage consiste en un can- tonnement à l’intérieur d’une zone géographique comme le massif alpin par exemple. Le contrôle peut se faire en régu- lant l’évolution spatio-tempo- relle des populations, c’est la gestion adaptative. La troi- sième stratégie combine les deux autres. À l’échelle euro- péenne, la L.C.I.E. (Large Car- nivore Initiative for Europe) qui réunit des biologistes a fait

Le loup de retour dans le Haut-Doubs ? Cette question suscite toutes les hypothèses.

Suscitant probablement moins de craintes, il cause également moins de dégâts. “L’an dernier, on a relevé 5 cas d’attaque sur des moutons dans l’Ain et le

Jura. En France, le lynx tue 250 à 300 brebis contre 2 500 attribuées au loup.” ! F.C.

V A L D E M O R T E A U

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Grand’Combe-Châteleu

Personnage haut en couleurs, Pierre-Marie Gaiffe a créé l’auberge du Châte- leu tenue aujourd’hui par son fils. Il dénonce l’attitude passive des déci- deurs, le coût de la protection de l’environnement. Il prône l’ouverture d’un vrai débat sur l’économie touristique. Menaces sur le développement touristique

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“U nmonstre anonyme, incontrôlable.” L’avis de Pierre-Marie Gaiffe au sujet du Parc Naturel du Haut- Jura a le mérite d’être clair. L’an- cien aubergiste s’inquiète d’une éventuelle exten- sion du parc vers le Haut-Doubs. Il refuse ainsi le poids des réglementations en tous genres qui accom- pagne la gestion touristique d’un tel territoire. “Il existe un parc côté suisse. Ça ne les intéresse plus du tout de l’agrandir. Ils sont moins c… que nous.” Pierre-Marie voit dans l’extension de l’espace euro-

La structure n’est plus adaptée aux goûts d’une clientèle qui recherche des meublés confortables. On survit grâce au restaurant. Pour prendre en compte cette conception moderne de l’hébergement touristique, il faudrait investir. C’est possible s’il y a une volonté de promouvoir l’économie du tou- risme. Or, aucun effort n’est fait dans ce sens.” Pierre-Marie Gaiffe prend l’exemple de la G.T.J. Après avoir très bien fonctionné par le passé, cet axe de randonnée à pied, à ski, en vélo sur les crêtes du Jura donne des signes de faiblesse inquiétants selon lui. Critiquer, critiquer, c’est bien

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péen une opportunité de créer des parcs dans des zones peu habitées, d’une gran- de richesse biologique et qui méritent amplement une protection. Il est tout aussi critique vis-à-vis de certains sites Natura 2000. “Ce qui s’est fait pour la vallée du Drugeon, c’est très bien. Mais ce n’est pas nécessaire d’en abu-

beaumais suggérer des idées, c’est tout aussi constructif. Pierre-Marie a du répondant. Pour l’anecdote, il y a 20 ans, il avait remporté le concours des “idées plein la neige”. Son projet consis- tait à créer une grosse structure d’ac- cueil près de la gare de Pontarlier qui fonctionnerait en relation avec tout un

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“Le Club Med était partant pour construire le centre.”

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réseau de relais-étapes répartis le long de la G.T.J. “Le ClubMed était partant pour construire le centre. Il demandait seulement un coup de pouce finan- cier du Conseil général qui n’a pas osé s’enga- ger.” Aujourd’hui, Pierre-Marie Gaiffe suggère aux déci- deurs de se donner les moyens de contrôler plus efficacement l’argent consacré à la protection de l’environnement. Il sollicite davantage de concer- tation entre tous les acteurs d’un développe- ment touristique conduit dans le respect de l’en- vironnement. Regrettant le manque d’infrastruc- tures d’accueil pour le ski de fond, il lance l’idée d’une structure para hôtelière de 80 appartements réalisée avec la participation des promoteurs. “ Elle disposerait de tout le confort nécessaire : sauna, piscine.” ! F.C.

ser sous prétexte de vouloir préserver toutes les espèces menacées. Par endroits, on détourne des routes pour protéger la grenouille alors qu’ailleurs on est incapable de sécuriser les sorties d’école. Je trouve également qu’on dépense beaucoup d’ar- gent et de façon incontrôlée pour le grand tétras. J’ai lu récemment dans la presse un rapport de la Cour des comptes qui dénonce des dérives finan- cières.” La protection de l’environnement est trop souvent incompatible à ses yeux avec le développement touristique. Interdiction de construire des héber- gements, limitation des déplacements, sont autant de freins à l’installation de structures modernes et accueillantes. “Il y a 15 ans à l’auberge, on employait 7 salariés. On avait 70 lits qui étaient réservés tout l’hiver. Maintenant, mon fils travaille avec 2 stagiaires. Il a réduit la capacité à 40 places.

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Pierre-Marie Gaiffe dénonce le manque de volonté politique en faveur de l’économie touristique locale.

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Le retour en grâce de Joseph Parrenin Le maire de Maîche revient sur le devant de la scène politique régionale. Pressenti pour devenir un des principaux collaborateurs de Raymond Forni au Conseil régional de Franche-Comté, il se sent pousser des ailes. Élections régionales

C’ est à dire : La Franche-Comté qui bascule à gauche, c’est une surprise ? Joseph Parrenin : Il y a enco- re trois mois, nous étions un peu dans l’incertitude. On savait qu’il y avait un mécontentement au niveau national. La division de la droite régionale nous a don- né un coup de pouce supplé- mentaire. Càd : La victoire de la gauche s’apparente plus à une sanc-

tique de Joseph Parrenin ? J.P. : J’aurai certainement un grand rôle à jouer dans l’exé- cutif régional. J’avais proposé à Raymond Forni d’être son pre- mier vice-président avec une répartition des rôles entre nous deux. Mais soyons modestes, le travail est devant nous, je pen- se aux électeurs qui attendent du changement. Il faut abso- lument revoir tout ce qui touche à la solidarité, à la formation, à l’éducation et à l’accompagne- ment des jeunes vers l’emploi. Il faut revoir les dispositifs exis- tants qui ont montré leurs limites et adopter un vrai sché- ma régional de formation pro- fessionnelle. Càd : Et sur les autres mis- sions du Conseil régional, le transport par exemple ? J.P. : Il y aura un gros effort à faire sur le transport collectif., notamment le transport domi- cile-travail qui doit devenir une priorité. Le “tout voiture” n’est plus du tout satisfaisant. Càd : Avec votre retour, le Haut-Doubs aura un nouvel ambassadeur de poids au Conseil régional ? J.P. : Je pense plutôt qu’il faut raisonner dans le sens d’un équi-

nal, M. Humbert était obnubi- lé par la baisse de la dette mais il ne faut pas oublier que la det- te, c’est la droite qui l’avait créé auparavant. Càd : La gauche est parfois montrée du doigt comme une championne de la dépense publique. Comment pensez- vous gérer la Région ? J.P. : C’est un vieux slogan contre la gauche car il est vrai que nous sommes plus portés vers les solidarités que la droi- te. Mais je veux tordre le cou

tion du gouverne- ment Raffarin qu’à un désaveu de la politique régionale de Jean-François Humbert ? J.P. : C’est en effet une sanction très forte à

à cette idée reçue. Si je prends l’exemple de la mairie de Maîche qui est à gauche depuis 9 ans, on y a fait beaucoup de choses et pourtant,

“Les Francs- Comtois nous ont lancé un message d’espérance.”

l’égard du gouvernement concer- nant la situation politique et sociale du pays. Les Français ont voulu dire clairement qu’ils n’étaient pas d’accord avec les orientations prises pour notre pays. Quant à Jean-François Humbert, il n’a peut-être pas démérité au Conseil régional mais en tant que sénateur, on peut aussi dire qu’il a manqué singulièrement de courage et de sens politique. Sur le plan régio-

la dette a diminué. Je n’ai pas peur de dire que je suis plutôt un champion de la gestion rigou- reuse. Nous veillerons pour qu’il en soit ainsi sur le plan régio- nal. Càd : Avec cette large victoire et en tant que tête de liste départementale, vous aspi- rez aujourd’hui à d’impor- tantes fonctions régionales. C’est la “renaissance” poli-

Raymond Forni a totalisé 46,37 % des suffrages exprimés. Il fêtait sa victoire le soir du 28 mars. Joseph Parrenin deviendra un des piliers du nouveau Conseil régional.

Càd : Est-ce que cette élec- tion vous donne des ailes pour d’autres scrutins ? J.P. : La fonction de maire de Maîche et les nouvelles res- ponsabilités que j’ai sur le plan régional m’occupent déjà beau- coup. Je vais déjà penser à tout cela avant de m’occuper d’autre

libre global concernant l’amé- nagement du territoire. Il faut que les particularismes des ter- ritoires ruraux s’inscrivent dans une politique générale. Sinon, on recommence à saupoudrer et opposer les territoires entre eux. Il faut désormais penser autre- ment.

chose. Les Francs-Comtois nous ont lancé un message d’espé- rance, alors ne les décevons pas. Nous avons une grande res- ponsabilité devant nous. "

Propos recueillis par J.-F.H.

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M O N T B E N O Î T E T L E S A U G E A I S

“Jamais deux sans trois” Une de nos lectrices de La Longeville a souhaité réagir à propos du projet de construction de la futu- re gendarmerie de Montbenoît. Courrier des lecteurs

En bref

" Multimédia Le club Multimédi@ 777 de Maîche propose de participer aux activi- tés informatiques qu’il organise. Une équipe de bénévoles initie aux traitements de texte, retouche de photos, création de sites web, dessins industriels, navigation sur internet… 12 ordinateurs en réseau avec imprimante, scanner, et gra- veur sont à la disposition du public. Renseignements au 03 81 64 16 00 auprès de Christian Chapuis. " Tourisme Selon les premières données four- nies par le Comité Régional du Tourisme, la fréquentation touris- tique de février 2004 est légère- ment meilleure que celle de février 2003. Pour 42 % des pro- fessionnels interrogés (hors hôtels) l’activité a été plus importante que l’an dernier. Dans les hôtels, cet- te proportion est encore meilleu- re. En montagne, 45 % des répon- dants (tous hébergements confon- dus) ont déclaré une fréquenta- tion supérieure. Seuls 30 % esti- ment faire moins bien qu’en 2003. " Coiffure Le salon YZ coiffure, installé che- min des Pierres à Morteau, est toujours fermé, suite aux infiltra- tions d’eau qui ont détruit les ins- tallations. Pas de réouverture annoncée pour l’heure. Selon Alain Beaufour, le gérant de l’établis- sement, “les rapports d’expertise des assurances seront rendus en juin.”

E n lisant votre article “Retour sur info” concer- nant le projet d’une gen- darmerie à Montbenoît, je ne peux m’empêcher de penser à ce dicton, “jamais deux sans trois” , tout en espérant bien sûr que pour une fois le dicton me fera mentir. Explication : Phase 1, construction de l’éco- le intercommunale sur le can- ton de Montbenoît en 1993. Résultat, des salles trop petites, un manque de place pour un agrandissement, un manque de salles. De 5 classes, on est pas- sé à 8 avec une classe de mater- nelle en queue de poule à la pla- ce du parking à vélos, une clas- se de primaire montée provi- soirement dans le hall du pre- mier étage, sans parler de la bibliothèque, elle aussi placée dans un hall du rez-de-chaus- sée. On entasse, et cela conti- nue puisque les communes pour- suivent sans coordination une politique de lotissement sur les différents sites. Bien sûr, on nous rétorque que le nombre des enfants se tassera dans quelques années mais quand on voit les effectifs à venir… On a beau tirer la sonnette d’alar- me en conseil d’école, on n’est pas entendu. On sera mis com- me d’habitude au pied du mur, avec peut-être un préfa sur le parking ! Phase 2, construction d’un gym- nase. Bon projet, surtout à la

veille d’élections municipales sauf que déjà à cette date on avertissait la communauté de communes que l’école n’était pas finie (B.C.D. et salle info à installer au 3 ème étage, salle de classe primaire provisoire à construire ailleurs) et qu’il fau- drait du terrain autour pour une extension de locaux et un agrandissement de la cour de récréation. Peu importe, on nous plante un gymnase flambant neuf mais pas franchement fini et loin du projet initial de l’ar- chitecte qui l’aurait souhaité plus en harmonie avec le pay- sage. Quand on dit aux maires qu’il y fallait des W.C., on nous répondit qu’il fallait attendre une autre tranche de travaux. Mieux, quand les mesures des terrains furent prises, on se ren- dit compte après construction que certaines rencontres spor- tives ne pourraient se faire car les terrains n’étaient pas homo- logués. Et voilà qu’arrive… - Phase 3, construction d’une gendarmerie. Attention mes- sieurs, la communauté de com- munes a déjà fait machine arriè- re (dixit votre article du 28 février). Quant à la construc- tion des pavillons, alors il en sera peut-être de même pour la place ou les W.C. ou que sais-je encore. Bon courage. ! Joëlle Hablizig-Guillaume - La Longeville

LIQUIDATION TOTALE AVANT TRAVAUX Jusqu’à épuisement des stocks

jusqu’au 30 avril. d’après autorisation préfectorale. Numéro : 2004-1903-01568 et 2004-1203-01421

BESANÇON : ! ZAC de Chateaufarine (face à Gifi) - 03 81 41 31 00

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