Journal C'est à Dire 87 - Mars 2004

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL Exception C’est sans doute l’exception qui confirme la règle très bien établie depuis des lustres dans le canton de Morteau : le conseiller général “doit” être issu de Villers-le-Lac. Depuis plusieurs décennies que cela durait, il n’y avait aucune raison pour changer cette donne politique. Mais la tradition a ses limites et Albert Rognon, maire de Montlebon, l’a prouvé. Inves- ti par les instances de l’U.M.P., il avait sur sa rou- te deux adversaires princi- paux : le socialiste Jean- Marie Wakenhut, qui n’au- ra pas démérité, et un autre tenant de la droite locale, Jean Bourgeois. Le combat droite-droite aura été très largement favorable à celui qui précipitamment avait été considéré par certains com- me trop frais émoulu de la politique pour prétendre l’em- porter. Soutenu par plusieurs élus du canton, au premier rang desquels le maire de Morteau Annie Genevard et le président de la commu- nauté de communes Jean- Marie Binétruy, Jean Bour- geois a dû s’incliner. Leur poulain, jugé sans doute trop “tendre” pour une telle fonc- tion, n’a pas inspiré les élec- teurs du canton. Un nouveau paysage politique s’ouvre- t-il pour autant dans le Val de Morteau ? Il est trop tôt pour l’affirmer. N’oublions pas qu’Albert Rognon reste un élu de droite. Mais il est jugé plus “indépendant” et en tout cas moins inféodé au duo Genevard-Binétruy. Le nouveau conseiller général dit vouloir conserver sa liber- té de ton et d’action. Il l’avait déjà montré en contestant publiquement certaines orientations de la commu- nauté de communes. Aujour- d’hui, l’élu mise sur la fédé- ration de toutes les forces du canton, sans esprit partisan ni revanchard. À l’issue de ce scrutin, le canton de Mor- teau reste logiquement ancré à droite, mais un petit vent nouveau souffle sur la poli- tique locale. Dans un contex- te départemental désormais favorable à la gauche, Albert Rognon a maintenant 6 ans pour prouver aux électeurs du canton qu’ils ne se sont pas trompés dans leur choix. Il en a la volonté, l’énergie et la détermination. Ces atouts qui l’ont fait gagner doivent le guider désormais au quotidien. ! Jean-François Hauser

L’actualité bouge, les dossiers

Les enseignants alertent les élus

P ériode électorale oblige, les ensei- gnants du Haut-Doubs n’ont pas manqué d’alerter les candidats aux différents scrutins sur les menaces qui, selon eux, pèsent sur les écoles du sec- teur. En première ligne, l’inévitable F.S.U. a envoyé un courrier aux différents poli- tiques, dans lequel ce syndicat ensei- gnant dénonce la “casse du service public d’enseignement” selon leurs propres termes. Le collectif F.S.U. du Val de Morteau, constitué d’enseignants des écoles, des collèges et du lycée Edgar-Faure, tire la sonnette d’alarme. Les fonctionnaires de l’Éducation natio- nale énumèrent la longue liste des menaces qui pèsent sur les différentes classes du Val de Morteau. Dans les écoles, les dérives seraient multiples : “12 aides-éducateurs en moins donc moins de soutien scolaire, moins d’in- formatique, moins de bibliothèque, etc. Dégradation des conditions d’accueil dans les maternelles. Aux Combes : plus d’accueil pour les “2 ans” et menaces pour les “3 ans”. De nombreux rem-

évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

me, ils estiment même que “la filière B.T.S. microtechniques de Morteau est menacée.” Les enseignants pessimistes ne man- queront certainement pas de solliciter l’attention des nouveaux élus locaux dans les toutes prochaines semaines. !

placements ne sont pas assurés. Aucun psychologue dans le Val de Morteau, des réseaux d’aides sinistrés et la for- mation continue laminée.” Le collège de Morteau n’est pas en reste selon la F.S.U. : “Pour une diminution de 5 % d’élèves, réduction de 15 % de la D.G.H. (dotation globale horaire), suppression de 3 divisions dont les classes spéci- fiques aux élèves en difficulté (3 ème à option technologie et les 3 ème insertion), plus de structures adaptées pour venir en aide à ces élèves, effectifs des élèves de 5 ème et 3 ème à 28 par classe.” Enfin, les enseignants protestataires dressent la liste des maux qui pèsent sur le lycée de Morteau. Malgré le maintien des effec- tifs, la forte diminution de la D.G.H. de 80 heures aurait pour effet la “mise en danger de la pérennité de la filière ter- tiaire sur le Val de Morteau, la remise en cause d’une 1 ère génie mécanique d’adaptation, plus de possibilité pour les élèves de section professionnelle d’accéder à un baccalauréat techno- logique voire une filière B.T.S.” À ter-

Le bowling Liberty’s fête son premier anniversaire

A vec 70 000 visiteurs accueillis depuis l’ouver- ture, Éric Loll qui exploite cette affaire avec sa compagne Sandrine se montre satisfait. “C’est légèrement supérieur aux prévisions.” Il reconnaît éga- lement qu’il attendait un peu mieux de l’activité bow- ling . Un résultat inférieur aux objectifs qu’il met sous le compte d’un contexte économique peu favorable. Cette petite déception ne doit pas ternir une année d’exercice qui s’équilibre grâce aux autres activi- tés proposées au Liberty’s : bar, restauration, billards, jeux électroniques, location de la salle d’accueil de 100 places. Un club a vu le jour depuis quelques mois. Il regrou- pe une trentaine de joueurs qui s’entraînent régu- lièrement en vue de disputer les tournois trimes- triels organisés par l’établissement. “On est en train de faire homologuer les pistes de façon à pou-

voir accueillir des compétitions officielles.” Pour célébrer dignement ce premier anniversaire, Éric et Sandrine organisent du 1 er au 30 avril un concours ouvert à tous. “Les 64 meilleurs seront qualifiés pour la finale du 1 er mai.” Jamais à court d’idées, mais plutôt pris par le temps pour les mettre en application, Éric cherche à promouvoir la pratique du bowling auprès des scolaires, des entreprises, des personnes âgées. “Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le bowling est un sport très accessible. Le dimanche après-midi, on reçoit une clientèle essentiellement familiale. Ici, on peut commencer à jouer à partir de 4 ans. Deux pistes sont équipées de barrières rétractables. Elles guident les boules plus légères envoyées par les enfants.” Côté ambiance, la salle ne manque pas de cachet et le décor cosmique avec lumière noire fait un tabac dès la nuit tombée. !

L’Union musicale des Fins vibre pour Sochaux

L es bénévoles de l’Union musi- cale des Fins sont sur le pied de guerre. Après l’organisation same- di 27 mars de la traditionnelle fête de la bière (près de 600 personnes pré- sentes), l’association finnoise “remet le couvert”. Elle propose aux incon- ditionnels du ballon rond une retrans- mission sur écran géant de la finale de la Coupe de la Ligue opposant Sochaux à Nantes. L’événement est programmé le 17 avril à la salle poly- valente des Fins. “À l’origine, la fête de la bière devait être organisée le 17 avril. Quand nous avons appris que Sochaux allait en finale, nous avons déplacé la fête au 27 mars, mais nous avons gardé la réservation de la sal- le le 17 avril avec cette idée d’une retransmission sur écran géant” explique Norbert Renaud, vice-pré- sident de l’Union musicale. Les res- ponsables du stade de France ont récemment annoncé qu’il ne restait plus aucune place disponible pour cette finale au sommet. Norbert

Renaud assure que l’ambiance sera tout aussi chaude aux Fins. “Nous décorerons la salle aux couleurs de Sochaux et l’Union musicale assurera l’animation. Il y aura cer- tainement de l’ambiance” s’en- thousiasme le responsable. L’en- trée à cette soirée est gratuite, une buvette sera à la disposi- tion des “footeux”. Préparez vos cornes de brumes et vos écharpes bleu et jaune, la salle des Fins devrait vibrer à l’unis- son des Lionceaux sochaliens. Pour l’Union musicale, cette soi- rée est une nouvelle animation qui illustre le dynamisme de ses membres. “Après la fête de la bière, nous enchaînons sur l’ani- mation du salon artisanal du Val le 2 avril, puis nous jouerons pour Pâques et ensuite, il y aura cette finale de foot.” Un mara- thon de printemps qui permet d’entamer la saison… en fan- fare. !

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