Journal C'est à Dire 198 - Avril 2014

Le journal gratuit du Haut-Doubs

28 avril 2014 N° 198

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@groupe-publipresse.com I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

LES NOUVEAUX VISAGES DE NOS COMMUNES

S O M M A I R E

Morteau : la rue Neuve en colère. L es riverains de la rue Neuve et du secteur de la Côte à Morteau disent stop à l’augmentation du tra- fic et à la vitesse excessive des véhicules. La com- mune promet des avancées rapides. (page 4) Un nouveau radar-tronçon. Le fameux “raccourci de Fuans” est désormais doté d’un radar-tronçon qui calcule la vitesse moyenne des automobilistes. La préfecture justifie cette ins- tallation dans ce secteur accidentogène. (page 10) Maîche : le retour du Carnaval ! La nouvelle équipe municipale l’avait promis : le célèbre Carnaval de Maîche supprimé en 2002 fera son grand retour en mars 2015. (page 31) La M.A.R.P.A. fête ses 5 ans. Visite guidée de la maison d’accueil rurale pour personnes âgées de Pierrefontaine-les-Varans. (page 38)

Dominique Mollier, nouveau maire de

Villers-le-Lac, est une des rares femmes élues à la tête d’une commune de plus de 3 500 habitants.

(Le dossier en pages 21 à 27)

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ÉDITORIAL

Les riverains ne veulent pas porter le chapeau abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets

Ouverture C’est une note positive : la Franche- Comté est une des deux seules régions françaises à pouvoir se tar- guer d’afficher une balance com- merciale positive, à hauteur de 2,2 mil- liards d’euros selon les chiffres les plus récents, c’est-à-dire qu’elle exporte plus de produits qu’elle n’en importe. Preuve que l’industrie est encore bien vivace en Franche-Com- té et que ses fleurons locaux, tou- jours avec l’industrie automobile et le secteur de l’énergie en tête, pour- suivent leur conquête du monde. Cette dynamique d’ouverture doit évidemment être renforcée et encou- ragée et ce n’est pas en écoutant les discours délétères et obtus de cer- tains partis qui n’ont d’autres pro- grammes pour notre région et notre pays que de se recroqueviller sur eux-mêmes que l’économie de la France se redressera. La Franche- Comté a une chance inouïe de comp- ter dans son périmètre proche plu- sieurs frontières, l’Allemagne, la Suis- se ou encore l’Italie. Et c’est bien en se confrontant aux autres pays, aux autres cultures industrielles que l’identité industrielle française, franc- comtoise, pourra s’imposer. Dans un marché définitivement mondia- lisé, la seule politique économique qui vaille est celle de l’ouverture et sans scrupule. Attention, on ne par- le pas du libéralisme à tous crins des- tructeur d’emplois et létal pour l’équilibre planétaire. L’ouverture, c’est l’audace pour une entreprise d’aller montrer son savoir-faire hors de nos frontières et pour les diri- geants locaux de les soutenir dans cette démarche. On assiste souvent entre régions à une sorte de cour- se à l’échalote, à qui serait la meilleu- re pour attirer (ou faire croire qu’elle pourrait attirer) des entreprises sur leur territoire. Sachant que tous les territoires s’échinent à faire de même, ces efforts de développement exo- gène sont quasiment vains. Alors que la meilleure politique économique qui vaille est celle qui consiste à valori- ser les savoir-faire que l’on possè- de déjà sur place et à contribuer à diffuser leur notoriété à l’extérieur de nos frontières, qu’elles soient régio- nales ou nationales. Pour cela, il est nécessaire que ces entreprises locales se sentent écoutées. Il n’est en revanche pas bon que ces der- nières se sentent sur-protégées voi- re brimées par une abondance de dispositifs d’aides plus compliqués les uns que les autres. L’économie locale ne demande qu’à s’émanciper, laissons-la s’exprimer. Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias - 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Avril 2014 Crédits photos : C’est à dire, La Poste. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré : David Aubry.

Maître Raymond POLATLI À l’honneur de vous informer que, par arrêté de Madame Le Garde des 6FHDX[ 0LQLVWUH GH OD -XVWLFH HQ GDWH GX MXLQ SXEOLp DX -RXUQDO 2I¿FLHO du 15 juin 2013, il a été nommé Notaire Assiocié à la résidence de MAÎCHE. Et qu’en cette qualité, il a prêté serment devant le Tribunal de Grande Instance de MONTBÉLIARD à l’audience du 20 juin 2013.

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La Rêverotte, un affluent à sanctuariser

C omme chaque année depuis plus de 30 ans, les responsables de “la tru- ite de la Rêverotte” ont procédé à une pêche de sauvegarde pour déplacer les poissons là où l’eau est insuffisante. Mais bien enten- du, ils n’avaient qu’une chose en tête, la mortalité qui touche durablement le Dessoubre. Agissant dans le cadre de leur mission de protection des milieux aquatiques, les pêcheurs locaux, autour de leur président Pierre Ciglia ont sauvé plus de 500 poissons. “En rai- son de l’étiage très bas, il a fal- lu les capturer pour les remet- tre à l’eau un peu plus bas” pré- cise-t-il. Une opération habituelle qui dure depuis des décennies, sauf que cette année, tous avaient en tête l’état inquiétant du Dessoubre. “Nous sommes à l’origine de la fermeture de la pêche décidée par le préfet et nous sommes très inquiets aussi pour l’avenir de la Rêverotte.” Cet affluent qui s’écoule depuis le plateau de Pierrefontaine- les-Varans se dégrade lui aus- si d’année en année selon ces

À Grand’Combe-Chateleu, les riverains du futur lotissement privé “Les Hauts du Mont Chevanne” n’ont guère apprécié que le promoteur sous-entende, dans notre dernière édition, que c’est sous leur pression que la mairie lui a refusé son permis d’aménager le 19 février. “Ce n’est pas notre faute, même si on se sent concernés par ce lotisse- ment. On ne peut rien par rap- port à ce que peut décider une mairie” disent-ils. S’ils reconnaissent volontiers que ce refus les arrange, ils rappel- lent que le “non” de la mairie a été argumenté. La municipalité a en effet motivé son refus dans un document de trois pages, dans lequel elle indique en résumé que ce projet de lotissement ne respecte pas un certain nom- bre de règles d’urbanisme. Deux points sont mis en exergue. Un : “la gestion des eaux pluviales n’est pas traitée conformément aux dis- positions en vigueur.” Les riverains situés en contrebas du lotisse- ment redoutent d’ailleurs que ce projet accélère le ruissellement des eaux sur ce terrain en pente.

Ils disent avoir fait part de cette inquiétude à l’aménageur lors d’une réunion qui a eu lieu en novembre dernier. Deux : le pro- jet “est de nature à porter atteinte à la sécurité publique du fait des caractéristiques du traitement de la zone d’accès au lotissement.” Comme nous l’avons indiqué dans notre dernière édition, la société Médiapar a tenu compte de ces observations, estimant cette fois-ci être “au-delà de la demande juridique du permis d’aménager.” Elle s’apprête à déposer une nouvelle demande de permis. Ce qui surprend dans le déroule- ment de ce dossier, c’est que plusieurs réunions préparatoires ont eu lieu entre le promoteur et la mairie entre autres, pour adapter le projet et éviter pré- cisément un refus de permis d’aménager. Ensuite, si ce ter- rain qui surplombe le quartier des Cordiers pose autant de prob- lèmes du fait de sa configura- tion, on peut se demander pourquoi la mairie l’a classé en zone constructible il y a une dizaine d’années.

Les pêches de sauvegarde permettent de déplacer des poissons quand l’étiage est au plus bas.

à leur tour ?” Dépité, en colère, il ajoute : “De toute façon, rien n’a bougé depuis ce qui s’est passé dans la Loue il y a qua- tre ans !” Pour eux, la solu- tion est simple, elle ne peut venir que du monde agricole qui doit maîtriser les quantités de lisier. “Les pouvoirs publics doivent prendre conscience qu’ils n’ont plus le temps, il y a urgence !” Et ils n’oublient pas de souligner l’impact économique toujours sous- estimé du loisir pêche dans le secteur notamment. D’où leur coup de gueule pour sauver la Rêverotte !

observateurs avertis. “Bien sûr nous n’en sommes pas à la situation qui est celle du Dessoubre aujourd’hui, mais on constate une dégradation” note le président. Le moment est donc choisi de tirer la son- nette d’alarme pour ne pas con- naître le même phénomène dans les mois à venir. Une posi- tion soutenue par Gérard Gar- nier, vice-président de la fédéra- tion de pêche du Doubs, écœuré par ce qu’il voit en par- courant la vallée : “Pour l’instant, ce sont les poissons qui crèvent mais demain, est-ce que les humains ne seront pas touchés

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D ans le précédent numé- ro du journal C’est à dire, plusieurs élèves et deux professeurs avaient fait part de leur désarroi quant à la fer- meture inopinée de l’école d’horlogerie dirigée par la F.T.S.H., une association créée par Yannick Moricci, son pré- sident. Un lundi matin, ils avaient trouvé porte close. La F.T.S.H. tient à donner sa ver- sion : si la fermeture a été pro- noncée, elle viendrait du fait de la condamnation d’un des deux professeurs (N.D.L.R. : Frédérik Creismeas), condam- né à deux mois de prison fer- me par le tribunal correction-

nel de Montbéliard pour avoir violé le domicile de sa voi- sine demeurant à Charque- mont, de l’avoir menacée avec une arme et en proférant des injures. Absent à l’audience, cet habitant de Charquemont a été jugé. Il a été sanction- né de deux mois de prison fer- me pour cette affaire remon- tant au 13 août 2013. Toujours selon le président de l’école d’horlogerie aujourd’hui installée à Besançon, le site de Maîche aurait été fermé pour éviter que ledit professeur ne prenne trop de place et d’importance dans la structu- re…

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Morteau Rue Neuve-rue de la Côte : les riverains disent stop La circulation est en augmentation constante sur les hauteurs de Morteau. Et la vitesse parfois excessive. La pétition signée il y a cinq ans n’y a presque rien changé. La Ville promet des mesures.

M arcel Rième n’est pourtant pas du genre contestataire systématique. Mais pour lui, trop, c’est trop. Ce riverain de la rue Neuve n’en peut plus de voir en sor- tant de chez lui un défilé incessant de voitures, de plus en plus de camions égale- ment, et ces chauffeurs se

croyant au-dessus du danger qui n’hésitent pas à appuyer un peu trop fort sur le cham- pignon alors que la vitesse est limitée à 50 km/h. “On a surpris un automobiliste qui faisait des pointes à 110 km/h” confirme Daniel Gaume, l’adjoint mortuacien à la voirie. Alors Marcel Rième a pris sa plus belle plume pour écrire à Annie Genevard, profitant de

la récente réélection de cette dernière, afin de remettre ce sujet sur la table des discus- sions à la Ville. En cause, la for- te augmentation du trafic sur les hauts de Morteau depuis la construction des nouveaux lotis- sements comme les Hauts de la Baigne-aux-Oiseaux par exemple. “Le remarquable déve- loppement des hauts de Mor- teau semble malheureusement

n’avoir engendré aucune réflexion, aucune analyse objec- tive depuis cinq ans de la part des responsables mortuacien de la circulation” , note Marcel Riè- me et ce, malgré la pétition offi- cielle signée par plus de 150 riverains remise en mairie en avril 2009, il y a cinq ans, “et sa relance répétée” ajoute M. Rième. Depuis cinq ans, les rive- rains jugent que “la situation

est devenue intolérable, insup- portable, invivable pour l’ensemble des riverains des deux rues concernées.” Les deux chi- canes réalisées à la hauteur de la “maison rose” et de l’ex-Bloc 32 n’y ont pas changé grand- chose. Afin d’améliorer la situation, les riverains font plusieurs sug- gestions. “En face de l’ancien restaurant “la Métropole”, rue Neuve, il faudrait aligner les

mais on les rencontre partout sur la commune” note Daniel Gaume. Dans un premier temps, le radar pédagogique qui avait fonctionné rue de la Côte sera réinstallé (amovible, il a été déployé aux entrées de la vil- le). D’autres moyens de faire ralentir avaient été envisagés comme l’installation de ralen- tisseurs, mais leur mise en œuvre avait été jugée incom- patible avec les opérations hiver-

nales de déneigement. Grâce à des opérations de surveillance, “on a pu identifier quelques chauffeurs-chauffards qui ont été convoqués dans le bureau du mai-

talus de droite sur l’emprise de la rue Neu- ve avec édification d’un mur de soutènement. Au carrefour des rues Fauche, Frainier et des Frères Rognon, il fau-

“Nous ne restons pas

les bras croisés.”

drait créer un mini-rond-point après rabotage du talus. Enfin, il faut impérativement instau- rer une limitation de la vites- se à 30 km/h. Oui à l’extension et au développement de notre ville, mais il faut qu’une partie de la plus-value imposable per- çue par la municipalité contri- bue à résoudre ces questions” plaide Marcel Rième dans un nouveau courrier qu’il a adres- sé à la mairie. Cette dernière se dit bien consciente du problème, pré- cisant tout de même que même si c’est un axe urbain, la rou- te est une départementale qui dépend donc de la responsa- bilité du Conseil général du Doubs. “Ceci dit, nous ne res- tons pas les bras croisés à regar- der passer les voitures. Ces ques- tions de circulation sont sen- sibles à cet endroit de la ville

re qui leur a remonté les bre- telles. Cela ne suffit manifeste- ment pas : on a donc relancé les services techniques du Conseil général et on va remettre ce dos- sier à plat et repartir sur de bonnes bases” promet l’adjoint mortuacien à la voirie. Une réunion avec le service territo- rial d’aménagement (S.T.A.) de Pontarlier devrait avoir lieu durant la première quinzaine de mai. L’adjoint à la voirie annonce également le grand retour d’ici quelques semaines du radar mobile dont dispose la police municipale, qui est actuelle- ment en étalonnage. Il sévira non seulement sur les hauteurs de Morteau, mais également sur tout le territoire commu- nal. Chauffeurs, c’est le moment de lever le pied. J.-F.H.

Morteau

Un magnétiseur mis en examen Deux femmes ont porté plainte contre un magnétiseur du secteur de Morteau, qui les aurait agressées sexuellement. L’homme de 48 ans a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire.

Malgré les chicanes installées il y a quelques années, la vitesse ne baisse pas beaucoup. Et il y a surtout beaucoup plus de trafic.

J eudi 10 avril, un magné- tiseur en exercice sur le sec- teur de Morteau a été mis en examen et placé sous contrô- le judiciaire. Il est présumé cou- pable de viols et agressions

a eu d’autres victimes. Les faits rapportés par les deux patientes sont sans équivoque. L’une âgée d’une soixantaine d’années a affirmé aux gendarmes que le magnétiseur lui avait imposé des relations sexuelles non consenties. La seconde, âgée d’une trentaine d’années, a rapporté des faits d’agressions sexuelles qu’elle aurait subis. L’enquête se poursuit. Le magné- tiseur-guérisseur a été placé sous contrôle judiciaire, une mesure assortie d’une inter- diction d’exercer son activité. Affaire à suivre.

sexuelles sur deux de ses patientes. L’homme de 48 ans, qui n’était pas connu des services de police, aurait reconnu les

Des relations sexuelles non consenties.

faits devant le juge d’instruction en charge du dossier.En revanche, il aurait précisé que ces personnes étaient consentantes. Les deux femmes ont déposé plainte, et les investigations menées par les gendarmes vont permettre de déterminer s’il y

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Morteau Le lycéen Mathieu Gissinger surprend les horlogers suisses L’élève du lycée Edgar-Faure de Morteau obtient le second prix au concours “Cartier” organisé à La Chaux-de-Fonds. Quelques semaines plus tôt, il recevait la médaille d’or du Meilleur apprenti de France. Un de ses professeurs lui prédit un bel avenir.

“M athieu, c’est un fon- du. Il est vacciné à l’horlogerie.” Cette description est faite par Bernard Remonnay, professeur d’horlogerie depuis 2004 au lycée Edgar-Faure de Morteau. Des élèves, il en a déjà vu passer des dizaines sur les établis du lycée… mais des doués comme Mathieu Gissinger, cela arrive rarement. “C’est un cas à part, un surdoué de l’horlogerie, qui tire le groupe dans le bon sens” synthétise le professeur. Ces élo- ges font suite à la récente récom- pense reçue le 16 avril : Math- ieu a reçu le second prix “Carti- er” pour avoir réalisé une pièce à partir d’un mouvement de poche 6497. Dans le cadre des vingt ans du concours Cartier, le groupe a demandé de réaliser un mou- vement avec une animation qui se déclenche toutes les 20 min- utes. Technicité, originalité et finition étaient jugées. Durant trois semaines, Mathieu a tra- vaillé sur sa pièce pour finale- ment sortir un mouvement avec un ciel étoilé. Toutes les 20 min- utes, une étoile filante passe à proximité de la planète. “Cette pièce fonctionnait et en plus, elle

était très bien finie” relate son professeur. Réaliser une telle pièce dans un temps si court, cela relève de l’exploit. Cette récompense est une première pour le lycée de Morteau : “Nous n’avions jamais participé au con- cours Cartier. C’est la maison qui est venue nous trouver pour que nous participions” relate le professeur. Dans le lot, deux autres élèves ont aussi présen- té leur réalisation : Marine André et Arthur Pourchet. S’ils n’ont pas reçu la même récompense, ils ont participé. “Mathieu tire le groupe vers le haut” résume le prof horloger qui estime que son élève dépassera le maître. Son ancien prof de C.A.P. Thier- ry Lecomte, qui l’a suivi durant deux ans, ne tarit pas d’éloges. À 18 ans, Mathieu garde néan- moins la tête froide. Originaire d’Alsace (Levoncourt), le jeune homme se dit “super-content.” Et ce n’est pas le fait d’avoir gagné une montre Cartier qui lui sera remise le 2 mai à La Chaux-de-Fonds qui lui donne L’animation réalisée sur le mouvement : une étoile filante qui passe toutes les 20 minutes dans un ciel.

billon. “Je me suis bien amusé. C’est la première fois que j’ai participé à un stage aussi enrichissant…” avoue “l’apprenti horloger”. Amoureux des montres, il en possède deux, accrochées à ses poignets. Dans son garage, son père lui a fabriqué un atelier d’horloger où il conçoit ses pro- duits et s’entraîne. Plus qu’une passion, l’horlogerie lui est chevillée au corps. E.Ch.

satisfaction : “Nous étions 95 à participer à ce concours. Obtenir le 2 ème prix montre que je mérite le titre de meilleur apprenti de France. Je remercie mon professeur qui m’a conseillé” dit Mathieu. Actuellement en 3 ème année d’horlogerie, il espère aller jusqu’en D.M.A. Des sociétés l’ont déjà repéré… et notamment Christophe Claret (manufacture au Locle). En stage là-bas, il a monté en moins de trois semaines une montre tour-

Mathieu Gissinger (18 ans), élève en première année B.M.A. au lycée de Morteau a été primé par la maison suisse Cartier.

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Dépôt de pneus à ciel ouvert Les défenseurs de la nature dénoncent un nouveau dépotoir avec une “décharge” de pneus usagers dis- persés au beau milieu de la forêt au lieu-dit Com- be-Pellier entre Villers-le-Lac et Montlebon.

faune sauvage) ainsi qu’à la gendarmerie. L’office de la chas- se n’a pas tardé à réagir en promettant une action sur le terrain afin de suivre ces dépôts sauvages et éventuellement de constater des brûlages non autorisés. L’office de l’eau va quant à lui “suivre les problèmes de rejets dans l’eau” note un des promeneurs vigilants. L’incinération à l’air libre de déchets nuisibles est un délit

I l faut être promeneur, aimer la nature et le calme pour traverser les sous-bois de Combe Pellier, un lieu-dit situé entre les communes de Montle- bon et Villers-le-Lac, sur les hauteurs de Sobey à près de 800 m d’altitude. Mais quand on est promeneur et qu’on aime la nature, ce n’est pas le genre de spectacle que l’on apprécie outre mesure. Le spectacle a presque l’air d’un tableau sur- réaliste tellement il est décalé. Au milieu des futaies de jeunes résineux trônent ça et là des dizaines de pneus usagers, sans

aucune protection ni début de rangement. Non loin de là, c’est un dépôt sauvage de bois de construction que le promeneur découvre. Les défenseurs de la nature qui

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ont découvert il y a quelques semaines ce dépotoir à ciel ouvert, surplombant le Doubs, ont fait suivre les pho- tos qu’ils avaient pris-

prévu par plusieurs arti- cles du Code de l’environnement et réprimé par l’article L.- 46 du même code. Quant au dépôt d’ordures ou

C’est presque l’air un tableau surréaliste.

es aux services compétents de la police de l’environnement (office national de l’eau et des milieux aquatiques et office national de la chasse et de la

d’objets sans autorisation dans un lieu public ou privé, il est classé en contravention de 2 ème classe prévue et réprimée par la même législation.

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L’État se désengage, la commune trinque L’État a sucré provisoirement près de 200 000 euros de subventions à la mairie de Villers-le- Lac. Elle comptait sur cette somme pour bou- cler le financement de trois projets. Villers-le-Lac

En bref…

LANCEMENT DE LA 2 e TRANCHE EN AVRIL 2014 LOTISSEMENT « LA NOIRETTE II » À LA CHAUX DE GILLEY ENTRE MORTEAU ET PONTARLIER / À PROXIMITÉ DE LA SUISSE

Maîche Le Rotary-club du comté de Maîche organise sa 5 ème Bien- nale de peinture et sculpture les 8, 9, 10 et 11 mai à la Mai- rie du Russey. Après Decrind, Jouffroy, Bourgeois et Zingg, Jean Brissoni est mis à lʼhonneur avec ses paysages et ses bouquets colorés. Les œuvres de Jenny Jacottet, sculpteur sur métaux et argi- le, et Marie-Jo Monnet, sculp- teur de chevaux comtois en terre, se partageront les regards des visiteurs. Le bénéfice de cette exposition permettra de financer des projets de voyages pour les deux collèges du Rus- sey. Lʼentrée sera libre et une tombola dotée dʼun tableau récompensera un amateur. Randonnée Avis aux sportifs et amoureux de la nature : une rando-trail, organisée par lʼassociation de parents dʼélèves des petits Falaray, aura lieu le dimanche 18 mai à Loray : 2 distances au choix : 6,5 ou 12 km. Les inscriptions se feront entre 9 heures et 10 heures Le départ sera donné à 10 h 15. Deux ravitaillements, et repas de prévus ainsi quʼune douche à lʼarrivée. Renseignements et inscriptions au 06 45 60 60 12.

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A lors qu’il compte ses deniers en cette péri- ode de vache maigre, l’Etat ne tient plus toujours ses promesses de sub- vention. La mairie de Villers- le-Lac en a fait l’amère expéri- ence. Dans cette commune, l’Etat a reporté sa contribution

financière d’environ 200 000 euros qu’il dédiait à trois chantiers. C’est la désagréable loi des séries. “Tout est arrivé en même temps” regrette la nou- velle mairesse Dominique Mol- lier qui était encore adjointe quand la décision est tombée. Dans le détail, l’État prive la

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collectivité de 157 000 euros sur le projet de l’ancienne douane, de 19 000 euros sur le chantier de rénovation du toit des ate- liers municipaux, et le reste sur le projet de halte-garderie. Pré- cision importante : ces subven- tions ne sont pas supprimées, mais reportées. Cela signifie que l’État devrait finir par les verser, mais pas avant 2015.

L’ardoise la plus gênante est celle de l’ancienne douane. La municipalité ne peut pas faire l’impasse sur les 157 000 euros qu’elle avait intégrés dans le plan de financement du projet. “C’est un chantier très pointu, avec des aménagements spéci- fiques prévus pour les person- nes âgées. On ne peut pas mod- ifier le projet pour des raisons

En attendant, il laisse la mairie dans l’embarras. Les projets sont sur les rails et elle doit trouver des solu-

financières” ajoute l’élue. D’autant que ce chantier dans lequel la mairie investit plus d’1 million d’euros est déjà

“C’est de la gymastique financière.”

tions pour pallier le désengage- ment inattendu de ce partenaire. Pour cela, elle adapte son pro- gramme d’investissement en essayant de modifiier le cal- endrier d’autres projets moins pressants. “C’est de la gymnas- tique financière” remarque Dominique Mollier.

bien avancé. Alors que la réno- vation des façades s’achève, il reste encore à réaliser les amé- nagements intérieurs. À terme, l’ancienne douane abritera notamment des loge- ments sociaux, un cabinet den- taire et les bureaux de l’A.D.M.R.

Les travaux de rénovation de l’ancienne douane se poursuivent à Villers-le-Lac.

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Sécurité Raccourci de Fuans : le radar-tronçon fonctionnera en juillet Installé courant avril, le radar tronçon sera en service à partir de l’été au lieu-dit les Commènes sur la commune de Fuans. En 2012, 7 accidents ont eu lieu à cet endroit, dont un mortel.

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D ans le sens Morteau- Besançon, sur la R.D. 242, un radar-tronçon vient de voir le jour. Il flashera à partir de l’été - vraisemblablement en juillet -

sur cette voie rectiligne” rappor- te Joël Mathurin, secrétaire général de la préfecture de Besançon. Cette départementale connue pour être le raccourci entre Mor-

se” poursuit la préfecture qui fait face à une hécatombe sur les routes du département et notamment du Haut-Doubs. Comparé à 2013, il y a eu 7 morts de plus en 2014 depuis le début de l’année sur les routes départementales. “Les accidents ne sont pas une fatalité. On ne peut pas rester sur ce rythme” déclare la préfecture. Cette limi- tation rassurera les habitants des Commènes ou encore les clients du restaurant du Mont de Fuans et de la boîte de nuit le Diamant Bleu.

Morteau

les véhicules qui ne res- pecteront pas la limitation à 90 km/h sur une portion de deux kilomètres de voie

teau et Besançon, empruntée uniquement par les véhicules légers, voit passer environ 4 800

90 km/h sur 2 km.

Le musée de l’horlogerie à l’heure chinoise Plusieurs pièces des collections mortuaciennes alimen- teront l’exposition “French Time in Paris” présentée à Hong-Kong du 19 mai au 2 juin. Jolie reconnaissance.

finalement retenues pour cet- te exposition. La sélection s’est opérée en fonc- tion de différents critères : ori- ginalité, complexité et l’apport technologique à l’histoire hor- logère. Ajouter à cela le volet contemporain avec les grandes marques françaises qui expo- seront chacune une dizaine de montres. “French time in Paris” se conjugue au passé mais aus- si au présent.

départementale. C’est le deuxiè- me radar de ce type dans leDoubs après celui installé sur la voie des Mercureaux à Besançon. Son objectif : “Faire diminuer l’accidentologie très croissante

véhicules par jour. En 2012, 7 accidents corporels ont été comp- tabilisés, dont un cas mortel. 8 personnes ont été blessées et 7 hospitalisées. “70 % des acci- dents s’expliquent ici par la vites-

G régory Maugain le conservateur n’est pas peu fier de cette collabo- ration qui participe au rayon- nement du musée de l’horlogerie et valorise également ses col- lections. Tout est parti d’une demande du consulat de Fran- ce soucieux d’assurer à l’étranger la promotion des savoir-faire culturels et artisa- naux français tous domaines confondus : gastronomie, pein- ture, littérature… La déclinaison horlogère de cet- te démarche aboutit à l’exposition “French Time in Paris”. “Elle sera présentée pro- chainement dans les locaux de Habour City à Hong-Kong qui met gracieusement des locaux à disposition du consulat de France” , explique Anne Camil- li, commissaire d’exposition indépendante mandatée sur ce

projet par la Chambre françai- se de l’horlogerie et des micro- techniques. Cette spécialiste

s’investit depuis plus d’un an dans la concep- tion et le contenu de cet- te exposition. “On privi- légie une approche très pédagogique en sachant

Après avoir été soigneu- sement emballées, les pièces horlogères rejoin- dront Hong-Kong par la voie des airs. Anne Camilli supervisera

L’exposition “French Time in Paris”.

qu’on s’adresse au grand public” , poursuit celle qui a prospecté au musée du Temps à Besan- çon, au musée de la montre à Villers-le-Lac et au musée de l’horlogerie de Morteau. Lequel prêtera l’essentiel des 80 pièces

l’installation dans l’espace d’exposition chinois. Grégory Maugain sera également sur place le temps de l’exposition pour apporter ses compétences techniques dans le réglage des pendules et autres horloges.

Le radar tronçon est installé. Il fonctionnera à partir de juillet dans le sens Morteau-Besançon au lieu-dit les Commènes.

Cette exposition est supervisée par Anne Camilli, commissaire d’exposition indépendante.

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Morteau Au lycée, les lycéens deviennent comédiens C’est une première au lycée Edgar-Faure : une troupe théâtrale s’est créée depuis la rentrée. Jeudi 15 et vendredi 16 mai, les lycéens passeront sur le devant de la scène à la salle des fêtes de Villers-le-Lac pour la représenta- tion de leur spectacle “Les égarés”. Un moment attendu… et redouté.

L es mercredis après- midi, les couloirs du lycée Edgar-Faure de Morteau résonnent peu. Les élèves sont rentrés chez eux, potassent leurs livres ou s’amusent avec les

potes. Un calme apparent vite transpercé par les envolées lyriques d’une voix grave. Cet- te voix, c’est celle d’Alex. Le lycéen, comme 11 autres de ses camarades, répète une piè- ce de théâtre dans l’une des

salles de classe prêtée par l’établissement. Depuis septembre dernier, ces élèves ont pris sur le temps sco- laire pour s’engager dans une troupe de théâtre créée à la ren- trée dernière. Mise en place grâ- ce à l’appui de Vanessa Ecar- not et Yann Capelli, professeurs de mathématiques et sciences, cette section théâtre fait aujour- d’hui l’unanimité chez les jeunes, qu’ils soient en seconde, premiè- re voire en terminale générale ou technologique. “On attend avec impatience les répétitions” synthétise Jade, qui joue la contrôleuse de gare dans la piè- ce qui sera présentée jeudi 15 et vendredi 16 mai à Villers-le- Lac. “L’année dernière, le lycée avait évoqué le thème des addic- tions (à l’alcool, aux drogues). Une pièce de théâtre avait été organisée et les lycéens qui ont participé ont accroché. Voilà pourquoi nous avons décidé de lancer cette troupe à la rentrée” relate Vanessa Ecarnot. Les pro- fesseurs prennent bénévolement de leur temps pour aider cette

Répétition pour les élèves à quelques semaines de leur grand rendez-vous.

troupe à se structurer… et à lui trouver un nom. “Ce sera les éga- rés” dévoile Vanessa Ecarot, éga- lement comédienne à la troupe “Théâtre ouvert” de Pon- tarlier. lycéens peaufinent leur pièce et surtout leurs textes avec l’aide de Charlotte Dumez, comédien- ne professionnelle à la troupe “Veux tu bien te taire”, un pos- te “financé” par le lycée. Le choix du thème de la pièce s’est fait naturellement : tout est parti d’une improvisation demandée aux élèves comédiens. Ils ont fait, selon Charlotte, preu- Le mercredi, sur le temps de repos, parfois entre midi et 14h, les

ve d’une grande curiosité car “ils ont improvisé durant plus d’une demi-heure.” En partant de cette base, Charlotte Dumez

Madeleine l’amoureuse, Delia la femme d’affaires, Rosa petit- pain la tenancière du bar ont tous leur rôle dans la pièce. Aux comédiens d’apprendre les tirades. C’est la dernière ligne droite, sans doute la plus délicate. D’ici à la représentation, ils vont s’entraîner encore et encore pour faire vibrer les planches et le public. Le spectacle sera égale- ment ponctué de chants et d’animations de magie.

a transmis à Kaspard les grandes lignes de cet- te interprétation afin qu’il écrive une pièce. C’est chose faite. La piè-

Le décor : une gare.

ce sera humoristique. Elle se joue dans une gare. Les comé- diens représentés par les per- sonnages de Mademoiselle Micheline, Jeannine (la mamie),

Spectacle-cabaret “Les égarés” Les 15 et 16 mai à 20h à la salle des fêtes de Villers-le- Lac. Tarif normal : 8 euros. Lycéens et étudiants : 4 euros. Un cocktail sera offert avec l’entrée. Réservations obligatoires au : 06 41 74 90 08

Les deux professeurs du lycée de Morteau, à l’origine de la création de la troupe théâtre “Les égarés”.

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Un mai pour le nouvel élu Il est facile de repérer dans le Haut-Doubs là où vivent les conseillers municipaux. Leur élection est saluée par un mai, un grand résineux effilé, fixé au toit de la maison de l’intéressé. Tradition

En bref…

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D ans le Haut-Doubs, après les élections municipales, des arbres bien curieux apparais- sent dans le paysage. Il n’y en a pas partout, mais seulement devant certaines maisons. On les appelle les “mais”, ces grands résineux effilés, écor- cés, élagués, dont seule la tête a été épar- gnée. Elle est décorée de fleurs et sur- montée encore d’un drapeau tricolore.

Leur présence a une signification par- ticulière. Ces arbres sont fixés à la rive du toit des maisons des nouveaux élus. “C’est une coutume ancienne qui a plu- tôt tendance à se perdre. C’est une maniè- re de fêter l’élection, et de se retrouver pour partager un bon moment entre conseillers et voisins” résume l’historien local Henri Leiser. Lorsqu’il a lui-même été élu en 2001 à Morteau, il avait répon-

Les mais permettent de savoir qui sont les nouveaux élus et où ils vivent.

du favorablement à la proposition du maire Jean-Marie Binétruy qui avait demandé à ses conseillers si certains d’entre eux souhaitaient voir installer un mai devant chez eux. Cependant, cette tradition a été adap- tée d’une commune à l’autre. À Vil- lers-le-Lac par exemple, seul le maire a maintenant droit à un mai. “Il y a vingt ans, je me souviens que le mai était placé devant la maison de chaque adjoint” raconte la mai- resse Dominique Mollier, qui avoue avoir été émue lorsque des conseillers, des anciens collègues, des amis, ont ins- tallé l’arbre symbolique devant chez elle. Elle a été plus touchée encore lorsqu’elle a reçu son écharpe de maire de la part d’un proche de sa famille. Aux Fins, la tradition est encore bien ancrée. Chaque conseiller a eu le choix d’accepter ou de refuser d’avoir un mai

dans son jardin. Ils sont quelques-uns à avoir dit oui. Les arbres ont été offerts par un des conseillers. Ils n’ont pas été prélevés dans la forêt communale, mais sur une parcelle privée. L’arrivée des mais est aussi attendue par les voi- sins qui préparent des fleurs, offrent le drapeau tricolore. Ce rendez-vous post-

électoral donne toujours lieu à une fête de quartier convi- viale. Il est arrivé aussi que la tra- dition aux origines mal connues

“Partager un bon moment.”

soit détournée. On a déjà vu des mais pour lesquels le drapeau tricolore avait été remplacé par une veste pour les can- didats vaincus, histoire de dire que le verdict des urnes est parfois impitoyable. Il y avait moins d’entrain, mais paraît- il que ce jour-là on a trinqué quand même. T.C.

L’installation du mai est l’occasion d’une fête de quartier à laquelle se joignent les élus du conseil, les voisins et souvent le maire.

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Morteau Échange pommes de terre contre cours d’informatique En place depuis le 1 er avril, MortuaSel inaugure la création d’un Systè- me d’Échange Local où chacun apporte à l’autre des biens ou des ser- vices en se servant de flocons comme monnaie d’échange.

L a population du Val de Morteau est en crois- sance constante depuis plusieurs années. ’intégration n’est pas toujours évidente pour les nouveaux habi- tants. Pourtant, il suffit parfois de presque rien, de quelques flo-

du sens à l’existence. Le premier S.E.L. mortuacien est né à l’initiative de sept per- sonnes. Ce groupe de bénévoles s’est constitué à partir de décem- bre. Il a d’abord travaillé à la mise en place de la charte et du règlement intérieur qui régis-

cons pour se rendre la vie plus agréable et conviviale. La présentation publique de Mor- tuaSel organisée le 1 er avril à la M.J.C. de Morteau a attiré près de 70 personnes. Un vrai suc- cès qui semble répondre à cette envie de lien social qui donne

sent ce type de réseau local. Le but de la manœuvre consiste à développer des pratiques d’échanges, estimées en unités locales, en l’occurrence des flo- cons, de manière loyale et

précise Nathalie Farah, la direc- trice de la M.J.C. Le champ d’activités est très large : balade nature, décora- tion, bricolage, cours, informa- tique, jardinage, débat d’idées…

déloyale vis-à-vis de profes- sionnels. “L’adhérent n’a pas le droit de proposer une activ- ité en lien avec son métier et l’activité ne doit pas être répéti- tive.” Au-delà même du coup de main, de l’aspect matériel, c’est d’abord la dimension humaine et conviviale qui prime. Le principe fondateur vise à établir entre les habitants du Val de Morteau des relations qui ne soient aucunement mercantiles. Fidèles à ces valeurs, les “sell- istes” se retrouveront donc chaque premier jeudi du mois à la M.J.C. autour d’un repas tiré du sac.

équitable sur un terri- toire de proximité. Cha- cun peut proposer ou recevoir un service ou un bien. MortuaSel est porté par la M.J.C. “On a créé un site Internet où chaque adhérent vient

On peut échanger des biens contre d’autres biens ou des services, des savoirs. L’estimation se fait d’un commun accord. “On évalue par exemple qu’une minute de service vaut un flo-

Une minute de service vaut un flocon.

con.” Des règles précises évitent les dérives qui pourraient s’apparenter à du travail dis- simulé ou à de la concurrence

déposer ou choisir des actions. Il existe aussi un support papi- er réactualisé tous les mois et consultable dans nos locaux” ,

Commerce

Le Comptoir remplace Le Paris Une enseigne de plus dans la Grande rue de Morteau avec la reprise des locaux de l’ancien bar Le Paris par Sophie Roi qui ouvre un magasin de mode masculine après des travaux d’aménagement.

La présentation du 1 er avril a réuni 70 personnes intéressées par le S.E.L.

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P eu à peu, le commerce de centre-ville reprend des couleurs. Après l’ancien magasin de chaussures repris par un horloger-bijoutier, c’est au tour du bar Le Paris, fermé il y a un an, de retrouver vie grâce à Sophie Roi qui s’apprête à ouvrir Le Comptoir, une enseigne dédiée à la mode masculine. Depuis la fin de ses études, Sophie Roi a toujours baigné dans le commerce, d’abord chez Joué Club durant trois ans, avant d’épauler sa maman chez Grain de malice (prêt-à-porter féminin) durant trois ans également. “Le maga- sin Grain de malice marche bien car ce sont des habits sympas et

Jones” et les accessoires de mode masculins. “Notre créneau, c’est un bon rapport qualité-prix. Nous avons des T-shirts entre 9 et 17 euros, des jean’s à 60 euros. On habille facilement tous les âges, c’est l’avantage du concept”

pas chers. Les clients nous récla- maient la même chose pour les hommes, ça m’a donné l’idée de me lancer” indique la jeune fille qui ouvre son magasin le 2 mai, après de lourds travaux d’aménagement.

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ajoute Sophie Roi qui voulait coûte que coûte reprendre un commerce au centre-ville de Morteau et pas en périphérie. “Je veux vraiment contribuer à mon niveau, à la redy-

Le magasin Le Comp- toir disposera de 110 m 2 de surface de vente de plain-pied, entièrement remis aux normes par la jeune commerçante de 26 ans. Le concept du Comptoir (le nom

Maison individuelle de 2010, composée d'une cuisine équipée aménagée

“Notre créneau, c’est un bon rapport qualité-prix.”

ouverte sur pièce de vie, un cellier, deux WC, un bureau, une suite comprenant une chambre, dres- sing et une salle de bains. Présence d'un garage et d'une terrasse. Classe énergie E. 249 889 €

renvoie en partie à l’ancienne vocation des lieux), c’est le prêt- à-porter masculin avec notam- ment la marque “Jack and

namisation du centre-ville” ter- mine la commerçante qui sera épaulée d’un vendeur, le dynamique Karim.

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Sophie Roi, aux commandes du Comptoir, 8, Grande rue à Morteau, avec son vendeur Karim. Ouverture le 2 mai.

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La crème des futurs dessinateurs industriels Une douzaine d’étudiants en section D.A.O. - dessin industriel ont participé le 2 avril dernier au lycée Edgar Faure aux épreuves de sélection régionale des olympiades des métiers. L’industrie à l’honneur. Morteau

A vec 7 étudiants aux 7 pre- mières places, Morteau domine largement la scène régionale. En considérant bien sûr que la lauréate, Isabelle Faggianelli actuellement apprentie ingénieur à Besançon a appris les bases du dessin industriel à Morteau où elle a passé son B.T.S. micro-techniques. “Elle par- ticipera à la finale nationale qui se tien- dra à Strasbourg en janvier 2015. Elle tentera alors de décrocher une sélection pour la finale internationale à São Paulo en août 2015” , explique Philippe Jeannerod, professeur et organisateur de l’épreuve mortuacienne. L’an dernier, un autre étudiant mortuacien, François

Boinay, s’était déjà illustré en représen- tant la France aux mondiaux de Leipzig en 2013. Cette année, les candidats ont planché pendant 8 heures pour éditer, mod- éliser sur support papier et informa- tique toutes les phases de réalisa- tion d’une prise électrique, de la fab- rication à la présentation, en passant par le montage. “Le support de l’épreuve a été offert par l’entreprise Legrand.” Du plan technique traditionnel à la projection 3D, les futurs dessinateurs industriels ont dû déployer tout leur savoir-faire devant un jury de huit membres composé d’enseignants du technique et d’un industriel local, à

Le classement 1 Isabelle Faggianelli 2 Marine Debois BT.S. C.I.M. - Morteau 3 Kylian Barthod-Michel B.T.S. C.I.M. - Morteau

C.F.A.I.- E.N.S.M.M. Besançon

savoir Michaël Bourgeois. Les Olympiades des métiers ne se lim- itent pas au dessin industriel puisqu’elles couvrent 31 métiers. Ce sont environ 300 étudiants engagés pour décrocher une sélection dans l’équipe régionale. Les métiers représen-

En dessin industriel, les candidats devaient modéliser la réalisation d’une prise électrique.

tés s’exercent dans les activités aus- si diverses qu’en peinture, tôlerie-car- rosserie, ébénisterie, gestion des réseaux informatiques, art floral, pâtis-

serie… Les critères requis pour l’in- scription sont relativement simples. Il suffit d’avoir moins de 23 ans et d’habiter en Franche-Comté.

Trois questions à Isabelle Faggianelli, championne de modélisation Lauréate des sélections régionales, la future ingénieur n’ira pas en finale nationale pour faire de la figuration. Elle sera coachée par Antoine Boinay et rêve de faire aussi bien que lui.

Après sa victoire aux sélections régionales, Isabelle Faggianelli est prête à s’entraîner dur pour la finale

C’ est à dire : Pourquoi avoir choisi de vous orienter dans une filière technique ? Isabelle Faggianelli : J’ai toujours apprécié les travaux manuels, notam- ment le maquettisme. J’ai découvert la microtechnique lors de portes ouvertes au lycée de Morteau. C’était vraiment ce que je voulais faire. Comme je venais d’une filière générale, j’ai dû suivre des cours de rattrapage en électronique et en mécanique. Je garde un excellent souvenir de ce B.T.S. micro-technique.

Càd : Pourquoi vous êtes-vous présentée aux Olympiades ? I.F. : Par goût de la compétition. On adore aussi modéliser. J’ai déjà par- ticipé à ces sélections il y a deux ans. Comme j’avais terminé seconde derrière Antoine Boinay, je voulais retenter ma chance. La victoire s’est jouée d’un rien. C’est même une petite surprise car je ne connaissais pas beaucoup le logiciel.

al à Strasbourg ? I.F. : J’ai vraiment envie d’avancer dans le classement et je vais tra- vailler en conséquence. Antoine Boinay qui est aussi en formation d’ingénieur à l’E.N.S.M.M. de Besançon a accepté de me coach- er . L’exercice est formateur. On doit apprendre à maîtriser son stress, à se concentrer sur ses objectifs et à travailler vite.

nationale qui se déroulera à Strasbourg en janvier 2015.

Càd : Vous viserez le titre nation-

Propos recueillis par F.C.

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