Journal C'est à Dire 198 - Avril 2014

D O S S I E R

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Bruno Todeschini aux commandes Les Fins À 39 ans, le nouveau maire des Fins a construit une équipe presque entiè- rement renouvelée pour tenter de don- ner à la commune un nouvel élan. Il a du pain sur la planche.

D e temps en temps, le nouveau maire est obligé de rouvrir les dossiers pour trouver le terme exact ou vérifier un chiffre. Rien de plus normal deux semaines seulement après s’être installé dans le fauteuil (ou plutôt la chaise) de maire de Grand’Combe-Chateleu, alors que devenir maire, “ce n’était pas vraiment mon objectif au départ” dit-il. Quelques semaines seulement avant le scrutin, les partants ne se bousculaient pas vrai- Le conseil municipal de Grand’Combe- Chateleu a été largement renouvelé et rajeuni. Le nouveau maire lève le pied dans son métier pour mieux se consacrer aux affaires municipales. nom pour endosser la tête de liste et c’est ain- si que le 30 mars au soir, Jean-Pierre Frigo était élu maire de cette commune de près de 1 500 habitants. Le nouveau maire a décidé de conserver son métier d’enseignant (professeur de technologie, il est détaché depuis trois ans auprès du délégué académique au numérique) et “je demanderai un crédit-temps pour me mettre à mi-temps à partir du mois de juin. Je ne souhaite pas me déconnecter de la vie professionnelle. Je suis quelqu’un de pragmatique qui ne veut pas faire de la politique un métier. Ce réaménagement du temps de travail me permettra d’être présent en mairie quasiment tous les jours, c’est important.” Jean-Pierre Frigo prend la mesure du mandat Grand’Combe-Chateleu ment. Sur les 15 conseillers sortants, ils n’ont été que trois à repartir, dont Jean-Pierre Frigo qui avait fait un mandat dans l’équipe d’Évelyne Boil- lot. Avec ses deux premiers co-listiers, ils se sont donc mis d’accord sur son

Composée de 23 conseillers municipaux dont six adjoints, c’est donc une équipe quasiment entière- ment renouvelée qui s’est emparée des dossiers de cette commune de 3 150 habitants. Le pre- mier obstacle qui s’est dressé devant les nou- veaux élus finnois, c’est la gestion des travaux de la mairie. Engagés par l’ancien maire, ils s’avèrent beaucoup plus coûteux que prévu. Résultat : ces travaux n’ont pas encore démar- ré et la mairie a emménagé dans des locaux pro- visoires situés quelques dizaines de mètres plus haut. “Le projet de rénovation des locaux de la maire a gonflé à près de 430 000 euros alors que le budget initial était de 140 000 euros. On a décidé de tout remettre à plat. Des travaux auront bien lieu, mais plus modestes” commente le nou- veau maire. D’autres piles de dossiers attendent le nouveau maire sur son bureau. D’abord celui de la résidence senior dont les travaux sont ter- minés et où six résidents se sont déjà position- nés sur les 14 places qu’offre l’établissement. Mais il reste un élément essentiel du dossier à signer, c’est la convention qui liera la commune des Fins à l’A.D.M.R., gestionnaire des lieux. Des travaux de voirie et l’aménagement de “zones 30” dans la rue principale à proximité de la nou- velle boulangerie ainsi qu’au carrefour des R.D. 437 et 215 (en face du garage Sanseigne) sont également dans les cartons. Deux autres projets d’envergure seront à men- er durant ce mandat : la révision du plan local d’urbanisme d’une part et le projet d’agrandissement de l’école ou de construction d’un nouveau bâtiment scolaire avec intégration d’un gymnase et d’une cantine. Reste une inconnue : l’état des finances com- munales. Même si le nouveau maire pense que “la commune est saine financièrement” , il recon- naît n’avoir “aucune marge de manœuvre pour l’année en cours.” Jeune et motivée (sa moyenne d’âge est de 44 ans), la nouvelle équipe en place aux Fins met tout en œuvre pour tourner défini- tivement la page des années Colard. J.-F.H.

À chaque jour suffit sa peine. Jour après jour, Bruno Todeschini apprend le dur métier de maire et la difficile tâche d’organiser son temps quand on doit concilier vie publique et vie professionnelle. Économiste de la construction de métier, le jeune maire des Fins consacre depuis son installation dans le fauteuil de premier mag- istrat, une dizaine d’heures par jour aux affaires municipales. Dans l’équipe qui a décidé de repren- dre les rênes de la mairie, trois autres anciens élus sont là pour l’épauler : Claude Chapotte, Didier Chopard-Lallier et Daniel Roland. Effrayé par l’ampleur du travail qui l’attend ? “Il y a juste risque de surmenage du bonhomme” répond-il en souriant. “Le plus compliqué au début, c’est de jongler avec les emplois du temps et répondre à tous les administrés qui souhaitent nous ren- contrer pour les sujets les plus divers.”

À peine installé que le maire est déjà sollicité de toutes parts. “Une querelle de voisinage, le robinet du cimetière qui casse… Il faut répon- dre à toutes sortes de demandes.” Sur son bureau, plusieurs dossiers attendent le nouveau maire. D’abord les projets en cours de réalisation comme la maison intergénéra- tionnelle (850 000 euros hors taxes) avec la micro-crèche qui ouvrira ses portes début septem- bre. M. Frigo devra suivre également les lourds travaux engagés par la communauté de communes pour la nouvelle station d’épuration construite sur Grand’- Combe. “La communauté de communes va également réaliser des travaux d’assainissement aux Douffrans et au centre-bourg. Nous en profiterons pour rénover des conduites d’eau” ajoute le maire. Pour ce qui est des projets à mener dans les prochaines années, il y a notamment l’aménagement du centre de Grand’Combe, entre les établissements Girard et la fromagerie, avec l’installation d’un éclairage, l’aménagement de trottoirs et le ralentissement de la circula- tion. Le bâtiment de la mairie sera également rénové avec la création de quelques logements à loyer maîtrisé. “Plus tard, nous réfléchirons également à la réhabilitation du bâtiment de l’ancienne école.” La sécurisation de la traver- sée du village sera également à l’ordre du jour assez prochainement. Jean-Pierre Frigo a 48 ans. La moyenne d’âge du nouveau conseil est d’à peine 40 ans.

La fin de l’aménagement du centre.

Le nouveau maire des Fins est économiste de la construction, il a 39 ans, trois enfants.

Dominique Mollier rompt avec les habitudes Villers-le-Lac Elle est la première femme élue maire de Villers-le- Lac. Dominique Mollier veut imprimer son style énergique dans ce mandat.

de la halte-garderie. J’ai pris par ailleurs à bras-le-corps la réforme sur les rythmes scolaires. La cir- culation et le stationnement sont également deux enjeux majeurs dans notre commune.” Dominique Mollier est épaulée dans ces pro- jets par son conseil dont une équipe de six adjoints “de tem- pérament.” Il s’agit d’Henri Faivre-Pierret (urbanisme), Catherine Simonin (C.C.A.S.), Claude Binétruy (finances), Dominique Inglada (enseigne- ment), Gilbert Bole (bâtiments) et Renée Mougin (relations com- merciales).

les arcanes de la gestion com- munale. Malgré tout, elle sait qu’elle a tout à apprendre de la fonction de maire. “Je suis dans une phase de découverte. Je reçois tous les services de la mairie qui viennent de chang- er de “patron” pour faire un point” explique l’élue dont on devine qu’elle est issue du secteur privé, trahie par son vocabulaire. De la même manière qu’elle dia- logue avec les collaborateurs de la mairie, elle se tient à l’écoute des habitants de Villers-le-Lac.

“Je connais leurs attentes. J’ai fait douze réunions dans les quartiers pendant la campagne. Mes concitoyens font des remar- ques judicieuses, et je veux con- tinuer à les consulter, c’est à mon sens la base de bonnes relations. J’aurai le souci d’expliquer et de communiquer.” À 59 ans, elle a abandonné son travail de commerciale pour se consacrer à temps plein à la municipalité. Plusieurs projets l’attendent. “On attaque le man- dat par le chantier d’extension

L es habitudes sont faites pour être changées. En politique aussi. Dès qu’elle a pris ses fonctions de premier magistrat deVillers-le-Lac,Dominique Mol- lier a commencé par transférer au rez-de-chaussée le bureaudumaire qu’elle trouvait trop isolé à l’étage del’hôteldeville. “Ici, je suis proche des gens et des services. Cela me

convient. J’aime le travail en équipe” avoue Dominique Mol- lier d’une voix énergique qui donne le ton de son mandat. Ce choix est aussi une manière pour elle de se démarquer de son prédécesseur Jean Bourgeois dont elle a été adjointe. Une expérience d’élue qui lui permet aujourd’hui de se repérer dans

Dominique Mollier a été élue

FOIRE DE MONTLEBON JEUDI 1 ER MAI 2014

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