Journal C'est à Dire 198 - Avril 2014

R E T O U R S U R I N F O

2

ÉDITORIAL

Les riverains ne veulent pas porter le chapeau abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets

Ouverture C’est une note positive : la Franche- Comté est une des deux seules régions françaises à pouvoir se tar- guer d’afficher une balance com- merciale positive, à hauteur de 2,2 mil- liards d’euros selon les chiffres les plus récents, c’est-à-dire qu’elle exporte plus de produits qu’elle n’en importe. Preuve que l’industrie est encore bien vivace en Franche-Com- té et que ses fleurons locaux, tou- jours avec l’industrie automobile et le secteur de l’énergie en tête, pour- suivent leur conquête du monde. Cette dynamique d’ouverture doit évidemment être renforcée et encou- ragée et ce n’est pas en écoutant les discours délétères et obtus de cer- tains partis qui n’ont d’autres pro- grammes pour notre région et notre pays que de se recroqueviller sur eux-mêmes que l’économie de la France se redressera. La Franche- Comté a une chance inouïe de comp- ter dans son périmètre proche plu- sieurs frontières, l’Allemagne, la Suis- se ou encore l’Italie. Et c’est bien en se confrontant aux autres pays, aux autres cultures industrielles que l’identité industrielle française, franc- comtoise, pourra s’imposer. Dans un marché définitivement mondia- lisé, la seule politique économique qui vaille est celle de l’ouverture et sans scrupule. Attention, on ne par- le pas du libéralisme à tous crins des- tructeur d’emplois et létal pour l’équilibre planétaire. L’ouverture, c’est l’audace pour une entreprise d’aller montrer son savoir-faire hors de nos frontières et pour les diri- geants locaux de les soutenir dans cette démarche. On assiste souvent entre régions à une sorte de cour- se à l’échalote, à qui serait la meilleu- re pour attirer (ou faire croire qu’elle pourrait attirer) des entreprises sur leur territoire. Sachant que tous les territoires s’échinent à faire de même, ces efforts de développement exo- gène sont quasiment vains. Alors que la meilleure politique économique qui vaille est celle qui consiste à valori- ser les savoir-faire que l’on possè- de déjà sur place et à contribuer à diffuser leur notoriété à l’extérieur de nos frontières, qu’elles soient régio- nales ou nationales. Pour cela, il est nécessaire que ces entreprises locales se sentent écoutées. Il n’est en revanche pas bon que ces der- nières se sentent sur-protégées voi- re brimées par une abondance de dispositifs d’aides plus compliqués les uns que les autres. L’économie locale ne demande qu’à s’émanciper, laissons-la s’exprimer. Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias - 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Avril 2014 Crédits photos : C’est à dire, La Poste. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré : David Aubry.

Maître Raymond POLATLI À l’honneur de vous informer que, par arrêté de Madame Le Garde des 6FHDX[ 0LQLVWUH GH OD -XVWLFH HQ GDWH GX MXLQ SXEOLp DX -RXUQDO 2I¿FLHO du 15 juin 2013, il a été nommé Notaire Assiocié à la résidence de MAÎCHE. Et qu’en cette qualité, il a prêté serment devant le Tribunal de Grande Instance de MONTBÉLIARD à l’audience du 20 juin 2013.

OFFICE NOTARIAL 1 rue des Combes B.P.57 - 25120 MAÎCHE

La Rêverotte, un affluent à sanctuariser

C omme chaque année depuis plus de 30 ans, les responsables de “la tru- ite de la Rêverotte” ont procédé à une pêche de sauvegarde pour déplacer les poissons là où l’eau est insuffisante. Mais bien enten- du, ils n’avaient qu’une chose en tête, la mortalité qui touche durablement le Dessoubre. Agissant dans le cadre de leur mission de protection des milieux aquatiques, les pêcheurs locaux, autour de leur président Pierre Ciglia ont sauvé plus de 500 poissons. “En rai- son de l’étiage très bas, il a fal- lu les capturer pour les remet- tre à l’eau un peu plus bas” pré- cise-t-il. Une opération habituelle qui dure depuis des décennies, sauf que cette année, tous avaient en tête l’état inquiétant du Dessoubre. “Nous sommes à l’origine de la fermeture de la pêche décidée par le préfet et nous sommes très inquiets aussi pour l’avenir de la Rêverotte.” Cet affluent qui s’écoule depuis le plateau de Pierrefontaine- les-Varans se dégrade lui aus- si d’année en année selon ces

À Grand’Combe-Chateleu, les riverains du futur lotissement privé “Les Hauts du Mont Chevanne” n’ont guère apprécié que le promoteur sous-entende, dans notre dernière édition, que c’est sous leur pression que la mairie lui a refusé son permis d’aménager le 19 février. “Ce n’est pas notre faute, même si on se sent concernés par ce lotisse- ment. On ne peut rien par rap- port à ce que peut décider une mairie” disent-ils. S’ils reconnaissent volontiers que ce refus les arrange, ils rappel- lent que le “non” de la mairie a été argumenté. La municipalité a en effet motivé son refus dans un document de trois pages, dans lequel elle indique en résumé que ce projet de lotissement ne respecte pas un certain nom- bre de règles d’urbanisme. Deux points sont mis en exergue. Un : “la gestion des eaux pluviales n’est pas traitée conformément aux dis- positions en vigueur.” Les riverains situés en contrebas du lotisse- ment redoutent d’ailleurs que ce projet accélère le ruissellement des eaux sur ce terrain en pente.

Ils disent avoir fait part de cette inquiétude à l’aménageur lors d’une réunion qui a eu lieu en novembre dernier. Deux : le pro- jet “est de nature à porter atteinte à la sécurité publique du fait des caractéristiques du traitement de la zone d’accès au lotissement.” Comme nous l’avons indiqué dans notre dernière édition, la société Médiapar a tenu compte de ces observations, estimant cette fois-ci être “au-delà de la demande juridique du permis d’aménager.” Elle s’apprête à déposer une nouvelle demande de permis. Ce qui surprend dans le déroule- ment de ce dossier, c’est que plusieurs réunions préparatoires ont eu lieu entre le promoteur et la mairie entre autres, pour adapter le projet et éviter pré- cisément un refus de permis d’aménager. Ensuite, si ce ter- rain qui surplombe le quartier des Cordiers pose autant de prob- lèmes du fait de sa configura- tion, on peut se demander pourquoi la mairie l’a classé en zone constructible il y a une dizaine d’années.

Les pêches de sauvegarde permettent de déplacer des poissons quand l’étiage est au plus bas.

à leur tour ?” Dépité, en colère, il ajoute : “De toute façon, rien n’a bougé depuis ce qui s’est passé dans la Loue il y a qua- tre ans !” Pour eux, la solu- tion est simple, elle ne peut venir que du monde agricole qui doit maîtriser les quantités de lisier. “Les pouvoirs publics doivent prendre conscience qu’ils n’ont plus le temps, il y a urgence !” Et ils n’oublient pas de souligner l’impact économique toujours sous- estimé du loisir pêche dans le secteur notamment. D’où leur coup de gueule pour sauver la Rêverotte !

observateurs avertis. “Bien sûr nous n’en sommes pas à la situation qui est celle du Dessoubre aujourd’hui, mais on constate une dégradation” note le président. Le moment est donc choisi de tirer la son- nette d’alarme pour ne pas con- naître le même phénomène dans les mois à venir. Une posi- tion soutenue par Gérard Gar- nier, vice-président de la fédéra- tion de pêche du Doubs, écœuré par ce qu’il voit en par- courant la vallée : “Pour l’instant, ce sont les poissons qui crèvent mais demain, est-ce que les humains ne seront pas touchés

ELYPSE CONSTRUCTION Constructeur d’Originalité

Le lotissement est prévu en deux tranches. La première compte 19 lots.

École d’horlogerie de Maîche : la version du directeur

Contrat de construction Construction basse consommation Constructeur régional 3 av. Charles de Gaulle 25500 MORTEAU 0 3 8 1 4 4 3 4 6 8 www.elypse-sas.com

D ans le précédent numé- ro du journal C’est à dire, plusieurs élèves et deux professeurs avaient fait part de leur désarroi quant à la fer- meture inopinée de l’école d’horlogerie dirigée par la F.T.S.H., une association créée par Yannick Moricci, son pré- sident. Un lundi matin, ils avaient trouvé porte close. La F.T.S.H. tient à donner sa ver- sion : si la fermeture a été pro- noncée, elle viendrait du fait de la condamnation d’un des deux professeurs (N.D.L.R. : Frédérik Creismeas), condam- né à deux mois de prison fer- me par le tribunal correction-

nel de Montbéliard pour avoir violé le domicile de sa voi- sine demeurant à Charque- mont, de l’avoir menacée avec une arme et en proférant des injures. Absent à l’audience, cet habitant de Charquemont a été jugé. Il a été sanction- né de deux mois de prison fer- me pour cette affaire remon- tant au 13 août 2013. Toujours selon le président de l’école d’horlogerie aujourd’hui installée à Besançon, le site de Maîche aurait été fermé pour éviter que ledit professeur ne prenne trop de place et d’importance dans la structu- re…

Made with FlippingBook flipbook maker