Journal C'est à Dire 198 - Avril 2014

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D O S S I E R

Maîche Régis Ligier aux commandes Tombeur de Joseph Parrenin, le nouveau maire de Maîche Régis Ligier prend ses marques avec son équipe. Aussitôt élu, il s’est mis au travail, bien conscient de la lourdeur de la charge que lui a confié une confortable majorité des habitants.

Réaction Joseph Parrenin préoccupé par l’avenir du territoire L’ancien maire de Maîche Joseph Parrenin est toujours aujourd’hui conseiller régional et entend bien compter encore dans le débat public local.

“N otreélectionn’estpas une surprise pour nous.Nousestimons avoirmenéunebelle campagne,pleined’enthousiasme,avec une imagedynamique” explique ce quarantenaire, banquier de pro- fession, qui restera celui qui a mis un terme au bail de 19 années à la mairie de Maîche de Joseph Parrenin, figure politique locale, régionale et même nationale puisqu’il fut député. “Nous avons bénéficié du contexte national comme de l’usure du pouvoir de l’équipe sortante et l’âge de mon adversaire” estime- t-il enchaînant aussitôt sur les aspects plus positifs de cette large victoire (56 % des suffrages) : “Notre équipe a affiché une belle cohésion et notre programme a séduit.” Occupé dans un premier temps à gérer les affaires courantes et à mettre en place les déléga- tions et commissions, Régis Ligi- er a d’abord tenu dès sa prise de fonction à rencontrer le person- nel communal. “Il était impor- tant de rassurer tout le monde” note-t-il. La visite de tous les bâti- ments communaux a également été réalisée. Très vite, le nouv- el élu a obtenu de son employeur une diminution de son temps de travail pour lui permettre d’être plus présent en mairie. Un amé- nagement indispensable pour un élu encore en activité profes-

sionnelle et qui justifie pour la nouvelle majorité une augmen- tation des indemnités du maire et des adjoints “comme nous y autorise la loi et comme cela se pratique dans de nombreuses autres communes.” La quantité de travail va d’ailleurs monter en puissance avec la mise en place du pro- gramme : “Nous allons d’abord nous atteler à développer la com- munication pour garder un lien avec la population qui ne doit pas être seulement informée en péri- ode électorale.” Comme évoqué lors de la campagne, la nouvelle

majorité se penchera aussi sur les finances locales pour résor- ber une dette qu’elle a dénoncée comme anormale pour une ville comme Maîche. Autre dossier où Régis Ligier et son conseil munic- ipal sont très attendus, l’animation de la ville : “Nous allons soutenir plus efficacement ce qui existe déjà, être aux côtés des associations. Et comme nous l’avons annoncé, un comité des fêtes va se mettre en place et sera la structure porteuse du retour prochain du Carnaval auquel la ville apportera tout son soutien.” D.A.

C’ estàdire:Quelestvotreétatd’espritaprès votredéfaiteauxélectionsmunicipales? Joseph Parrenin : Il ne faut pas le cacher, c’est plutôt difficile. La déception est évidente. Je suis surtout déçu car le bilan des 19 années passées à la tête de la commune était bon. Mais les gens n’ont pas fait leur choix sur des questions munic- ipales. D’ailleurs, l’équipe d’en face n’avait pas de projet hormis le retour du carnaval. C’est un peu court pour gérer une ville comme Maîche pendant 6 ans ! Càd : Vous semblez juger sévèrement vos successeurs… J.P. : Soyons francs, je suis inquiet pour la ville et pour l’ensemble du territoire du plateau de Maîche. L’équipe qui prend les affaires en main n’est pas prête, c’est une évidence. Elle risque d’être très vite dépassée par les dossiers importants… Càd : La campagne n’a pas été à la hauteur de l’enjeu selon vous ? J.P. : Onm’a reprochémon âge, onm’a dit malade, onm’a inventé des successeurs désignés…Beau- coup de mensonges ont circulé même si tous n’ont pas été écrits, tout cela a circulé. Et en effet, quand je vois qu’on érige le retour du carnaval en tête des préoccupations, il y a du souci à se faire. D’autant qu’on m’a reproché sa dispari- tion… encore un mensonge. Càd : Vous ne souhaitiez donc pas la fin du carnaval ? J.P. : On m’a accusé à tort de vouloir le délo- caliser à tout prix à la Rasse…La solution avait

en effet été envisagée mais il faut aussi savoir que des propositions précises avaient été faites de la part de la mairie pour le maintenir au cen- tre-ville. La responsabilité de l’arrêt des festiv- ités en 2002 incombe au seul président de l’A.P.P.M. de l’époque ! Càd : Quelle va être votre place dans le paysage politique local ? J.P. : Je ne siégerai pas au conseil municipal de Maîche et donc pas non plus à la communauté de communes. Mon rôle va être plus en recul. Je serai là pour accompagner une nouvelle généra- tion. À titre plus personnel, je vais pouvoir désor- mais consacrer plus de temps à ma famille, ce qui est pour moi très important. Propos recueillis par D.A. L’ancien maire de Maîche, battu le 30 mars, estime que la nouvelle équipe risque d’être vite dépassée.

La liste de Régis Ligier avait été élue avec 56 % des suffrages.

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