Journal C'est à Dire 131 - Mars 2008

31 mars 2008 N° 131

Le journal du Haut-Doubs

5 BIS , G RANDE RUE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - F AX 03 81 67 90 81 I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

Municipales 2008 Les leçons du scrutin

S O M M A I R E

Le France retrouve son étoile. Après trois ans de purgatoire, le restaurant de Villers-le-Lac a regagné son précieux macaron au guide Michelin. Une récompense pour la ténacité de toute une équipe. (page 4) Élection contestée aux Fins. Mauvais perdant, Alain Bailly a engagé un recours au tribunal administratif contre le scrutin munici- pal des Fins. Il accuse le maire réélu de propos dif- famatoires et d’avoir fait de la propagande à tra- vers son bulletin municipal. (page 10) Non à la fermeture de l’école à Charmauvillers. Les parents d’élèves de cette com- mune située entre Damprichard et Goumois se bat- tent pour maintenir la maternelle et la primaire au village. Ils refusent tout compromis. (page 17) L’habitat se met au vert. Le bio et les nouvelles énergies font leur entrée en force dans le domaine de la construction : éco-matériaux, mai- sons basse consommation, bioclimatique… Un cahier spécial dans ce numéro. (pages 19 à 23) Population : les premiers chiffres du recensement. L’I.N.S.E.E. a délivré les premiers résultats de ses campagnes de recensement. Les petites communes frontalières sont en hausse. Morteau et Maîche en baisse. (page 34)

À 31 ans, Christophe André prend les rênes de la mairie de Montlebon, au détriment du sortant Albert Rognon.

(Dossier pages 11 à 16)

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

L’actualité bouge,les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Stabilité Quʼest-ce qui rapproche le conseiller général et maire U.M.P. Albert Rognon du maire sortant du Bélieu, Daniel Boillon ? Tous les deux, évincés de leur siège par le couperet démocratique, ont été les victimes dʼun vote sanction. Les habitants de Montlebon ont sanctionné leur maire, fusible tout trouvé par des habitants qui se sont opposés à la façon dont il avait géré des dossiers récents et, apparemment, de ses carences en matière de communication. Le cas Rognon nʼest pas complète- ment isolé mais symptomatique. Versatiles, les électeurs ont par- fois porté à la tête des communes du Haut-Doubs dʼillustres incon- nus. Ou du moins des personnes qui nʼavaient encore jamais fait parler dʼelles. Pas plus en mal quʼen bien. Ils ont sanctionné les bilans préférant se remettre à lʼinconnue dʼun “programme”. Cet- te élection 2008 dénote en cer- tains endroits une nouvelle façon pour les électeurs dʼappréhender la politique locale qui considèrent les fauteuils de leurs édiles com- me un siège éjectable à merci. La respiration démocratique sʼen trou- ve certainement régénérée mais cette inconstance de lʼélecteur se fait certainement au détriment de politiques municipales de long terme. De nombreux autres maires sortants sont réélus de justesse, échappant de peu aux fourches caudines de la cruelle loi du pana- chage. Mais la grande leçon à tirer de ce scrutin - et en cela le Haut- Doubs est un cas dʼécole comparé à la région de Besançon -, cʼest tout de même la stabilité. Morteau en est un exemple frappant avec lʼélection triomphale dʼAnnie Gene- vard. Pourtant, la campagne muni- cipale laissait présager dʼamères surprises. Certes il sʼen fallut de peu à Jean Bourgeois, maire de Villers-le-Lac, dʼêtre mis sur la touche par un pugnace Thierry Munier. Le combat des Fins en revanche aura tourné court, étouf- fant dans lʼœuf lʼambition dʼAlain Bailly et laissant le candidat revan- chard le bec dans lʼeau. Sur le pla- teau de Maîche, même stabilité : au Russey, à Charquemont, à Maîche… À chaque fois, le maire sortant est réélu assez largement. Faut-il voir dans le Haut-Doubs un définitif berceau du conservatis- me et ce, quelle que soit lʼétiquette politique ? Sans doute plus quʼailleurs. Malgré les envies de changement manifestées au cours de la campagne, on sʼaperçoit que la “realpolitik” locale a finalement eu gain de cause. J ean-François Hauser

“Bienvenue chez les Ch’tis” : un “ch’succès” à Morteau

consigne ne permettra donc pas de commercialiser cette eau gazeuse dans toutes les grandes surfaces et épiceries de Besan- çon et encore moins dans les autres régions. Les amateurs dʼeau pétillante la trouveront dʼabord dans les restaurants de la ville. “Les restaurateurs sont censés la vendre moins cher que les eaux gazeuses de marque” escompte Christophe Lime, lʼadjoint bisontin responsable de lʼeau et de lʼassainissement. La judicieuse opération de com- munication menée par la ville de remarque Christophe Bedde- leem, responsable du restau- rant du Port à Villers-le-Lac et président de lʼassociation. Il ajoute : “Vraiment ce film don- ne envie aux gens d’ici d’en savoir plus sur notre région.” Lʼassociation Röʼchtis qui comp- te plus 80 adhérents est allée jusquʼà prendre contact avec Dany Boon pour lʼinviter à venir à Morteau. Le réalisateur-acteur, très sollicité, a semble-t-il décli- né lʼinvitation. Mais les Chʼtis ne désespèrent pas de voir un jour le comédien auteur de ce film en “Nord” poser ses valises le temps dʼun spectacle sur une scène du Haut-Doubs. Pour patienter, lʼassociation invite les escroqueries à la vente de voi- tures, via Internet. Après en avoir pris connaissance, un Mortuacien a préféré mettre un terme à la tran- saction quʼil était en passe de fina- liser, plutôt que de risquer “de tout perdre.” En effet, ce particulier avait mis en vente son véhicule sur Internet et dans un magazine de petites annonces. Prix affiché : 13 000 euros. “ J’avais laissé mon numéro de portable. Un jour, j’ai reçu un S.M.S d’une personne me disant en substance : “Je suis gran- dement intéressé par votre véhi- cule. Veuillez mʼenvoyer un mail avec ses caractéristiques.” J’ai transmis le mail avec des photos.” La réponse ne se fait pas attendre : “Vu que je ne suis pas en Euro- pe, je ne pourrai pas passer. Sachez cependant que mon tran- sitaire passera.” Lʼargent devait ensuite être viré sur le compte du vendeur. Il y avait dans cette démarche tous les ingrédients dʼune arnaque. Un acheteur qui nʼest pas présent sur le territoire national, un manda- taire inconnu et un virement ban- caire qui nʼest pas un gage de sécurité. “J’ai commencé à avoir des doutes. Ce qui m’a étonné, D ans son édition de janvier, la rédaction du journal Cʼest à dire a publié un article sur

B ientôt, lʼeau municipale de Besançon fera vraiment “pschitt” grâce à la socié- té mortuacienne Rième. “La Bisontine”, largement promue par des campagnes de com- munication vantant les qualités naturelles et le coût modique de cette eau du robinet “made in Besançon”, sera bientôt gazéi- fiée et vendue en bouteille dans les cafés et restaurants de la vil- D éjà plus de 15 millions dʼentrées en France, environ 4 000 à Mor- teau ! “Bienvenue chez les Chʼtis” cartonne. Le film de Dany Boon est parti pour détrôner “la Grande Vadrouille” et ses 17 270 304 dʼentrées en 1966. Il y a long- temps que Ghislaine Gagliar- di, exploitante du cinéma Le Paris, nʼavait pas vu un tel engouement pour un long- métrage, français qui plus est.

sur des bouteilles consignées, sera assuré par les travailleurs du C.H.A.T., également installés à Saint-Ferjeux. Ce “circuit court” permettra à la Bisontine Pétillan- te de répondre aux exigences de développement durable voulues par la ville dans la promotion de son eau. Sur chaque bouteille vendue, la ville de Besançon per- cevra une redevance de 0,04 euro. La contrainte de la “Ils voulaient la primeur” racon- te en souriant Madame Gagliar- di. “C’était génial, car les spec- tateurs ont trouvé le film et l’ambiance excellente.” Un vrai “chʼsuccès” comme on dit là- haut ! Les membres de lʼassociation mortuacienne “les Röʼchtis” étaient les premiers à se presser à la caisse du Paris pour voir ce film qui rend hom- mage à leur région souvent cari- caturée. “Au restaurant, tout le monde fait allusion au film”

le et certains points de vente. Il ne manque plus que les auto- risations sanitaires de la D.D.A.S.S. et la Bisontine à bulles pourra pétiller sur les tables bisontines. Le processus de gazéification a été confié à la société Rième, qui possède une usine dʼembouteillage dans le quar- tier Saint-Ferjeux à Besançon. Le montage des capsules, posées “Cela n’était pas arrivé depuis “Titanic” (1998, 20 millions dʼentrées) confie-t-elle. Et ce nʼest pas fini. “Des gens m’appellent encore pour connaître les horaires de pro- jection.” Le 27 février, jour de la sortie de ce film, les Chʼtis, Mortua- ciens dʼadoption, sʼétaient don- né rendez-vous au cinéma local pour assister à la première. Ce soir-là, la moitié de la salle était occupée par les gens du Nord.

ceux qui veulent tester leur connais- sance en patois du Nord, à une dictée en Chʼti, le samedi 26 avril à Villers-le-Lac. “Cha” promet !

L’eau de Besançon gazéifiée par la société Rième

Besançon autour de son eau du robinet porte ses fruits. 83 % des Bisontins déclarent boire régu- lièrement de lʼeau du robinet contre 67 % en 2004. Dans le même temps, la part des consommateurs affirmant ne boi- re que de lʼeau du robinet est passée à Besançon de 41 à 49 %. “C’est deux fois plus que la moyenne nationale” se féli- cite Christophe Lime. La diffu- sion de la Bisontine Pétillante doit démarrer dʼici lʼété prochain. Le partenariat avec la société Rième a été confirmé. c’est qu’à aucun moment l’acheteur n’a voulu négocier le prix” préci- se le Mortuacien qui a informé les services de gendarmerie qui ont lʼhabitude de ce mode opératoire élaboré, conclu par un virement bancaire bidon. Le vendeur du véhicule sur le web est accroché par un individu qui lui propose de virer directement la somme sur son compte en pré- cisant que cʼest un proche qui vien- dra chercher la voiture. Le jour de la transaction, la victime peut constater via le web que son comp- te est crédité de la somme due. En toute confiance, elle finalise la vente. Le problème est quʼentre “le moment où la somme appa- raît sur le compte du vendeur et le moment où celui-ci est réelle- ment crédité, il s’écoule un délai de compensation de deux à trois jours” précisent les services de gendarmerie de Besançon. Pas- sé ce délai, la banque du vendeur constate le litige et déclare le vire- ment irrecevable. “Le véhicule est parti. Il a été envoyé par des filières en Angleterre par exemple, dans les pays de l’Est ou en Afrique.” Les investigations permettent rare- ment de retrouver lʼauteur du man- dat frauduleux. Par contre, le ven- deur est bel et bien dans la pana- de.

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Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser.

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Avril 2008 Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés)

Crédits photos: C’estàdire,PatrickChopard,C.M.A., Ivanov,Jean-JacquesLucas,LionelRomain,Société5, VilledesBrenets,VilleduLocle,PatrickViot.

V A L D E M O R T E A U

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Villers-le-Lac Une étoile brille à nouveau sur Villers

En bref…

Peinture Les artistes-peintres Segal et Martine Jaccard exposent leurs œuvres au château Per- tusier de Morteau du 11 au 20 avril. expo ouverte tous les jours de 14 h à 19 h. Contes Soirée-contes “Zʼoiseaux et petites histoires de Goupil” par le conteur Noël Jeannot, samedi 26 avril à 20 h 30 sal- le Decrind (château du Désert) à Maîche. Entrée libre et gra- tuite. Renseignements au 03 81 64 18 61. Sophrologie Mardi 5 mai à la M.J.C. de Morteau (de 14 h 30 à 16 heures), animation desti- née aux bébés de 2 à 12 mois sur le thème “Détente maman et bébé massage”, par Mme Henriet, infirmière sophro- logue. Rens. 03 81 67 61 05. Frambouhans Dimanche 27 avril à la salle des fêtes Frambouhans, de 9 heures à 19 heures, aura lieu “La Main qui fait”. Vous avez un don, une passion, un hobby, vous réalisez des objets de manière artisanale ou manuelle, venez exposer et expliquer. Date limite dʼinscription le 20 avril. Ren- seignements au 03 81 44 07 44 ou 06 61 03 90 61.

Le restaurateur Hugues Droz a récupéré la précieuse étoi- le que le guide Michelin lui avait retirée il y a trois ans. Un juste retour des choses pour l’équipe du France qui n’a rien perdu de son enthousiasme.

son, auréolé du précieux macaron. “Même durant ces trois ans, la clientèle locale

quoi je l’ai retrouvée. Je n’ai rien chan- gé à ma façon de faire. Mais la retrou-

ne nous a jamais laissé tom- ber, ça fait plaisir. Les six pre- miers mois, j’ai eu un peu peur et j’ai retardé les investisse- ments que j’avais prévus. Mais je me suis vite aperçu que l’activité de l’entreprise n’a jamais fléchi” ajoute le res- taurateur. L’hôtel de France

ver me fait bien sûr très plaisir, je l’espérais. Je suis très heu- reux pour nous, pour l’équipe, pour ma clientèle aussi” recon- naît Hugues Droz. Ce lundi 3 mars à 8 h 27, quand le téléphone a sonné au domi- cile du chef, la voix du directeur du guide a retenti comme por-

Hugues Droz ajoute sans cesse des petites touches créatives.

S erein, il est resté ces trois der- nières années. Serein,il est tou- jours. Ces trois ans de purga- toire n’auront pas fait changer Hugues Droz d’un iota dans sa façond’appréhender la cuisine. À croire que

ce sont les inspecteurs du Michelin qui s’étaient trompés ! En tout cas ce sont eux qui ont changé leur jugement et réat- tribué son étoile au chef de Villers-le-Lac qui assure : “Je ne sais toujours pas pour- quoi je l’avais perdue, je ne sais pas pour-

poursuivra donc le rythme des inno- vations prévues. “Nous allons continuer les améliorations par la réfection des toilettes. Puis nous aménagerons le local qui jouxte le restaurant, que nous avons acquis récemment.” Côté cuisine, Hugues Droz ajoute sans cesse des petites touches créatives à sa carte qui suit le cours des saisons. En ce moment, les coups de cœur vont à l’écume de mont d’or fermier et morilles, aux émulsions temporaires comme cel- le au poulsard-réglisse, au foie gras à l’émulsion de tamarin, à la fraîcheur de cancoillotte aux noix, à ce cappuccino d’asperges vertes et de bisque de homard ou, en guise de douceur, cette verrine de chocolat guanara nuage d’épices royales… “La cuisine a vraiment évolué depuis l’époque où j’ai commencé le métier, il y a vingt ans, note Hugues Droz. Nous sommes plus dans le végétal et moins dans les graisses animales par exemple. Nous utilisons beaucoup de produits bio- logiques. Même si nous sommes obligés de garder des plats maîtres, des grands classiques, la cuisine actuelle est plus aérée.” À tout juste 40 ans, Hugues Droz pour- suit sa quête du meilleur, sans cesse réinvente sa cuisine, s’adapte à l’évolution des goûts, mais sans perdre l’essentiel : l’authenticité. J.-F.H.

teuse d’une excellente nouvelle. Celui qui fut en son temps le plus jeune étoi- lé de France entame donc sa 14 ème sai-

Retrouver l’étoile au Michelin, c’est une récompense pour toute une équipe.

Les Fins Le salon du Val approche Une cinquantaine d’exposants, des spectacles, une tombola, le prochain salon du Val est prometteur. Organisé par l’U.C.A.F., il se déroule à la sal- le polyvalente les 4, 5 et 6 avril.

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V A L D E M O R T E A U

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Les offices de tourisme de Morteau et Villers ont fusionné Cette décision validée le 28 janvier aboutit à la création de l’office de tourisme “Val de Morteau-Saut du Doubs” qui chapeaute désor- mais les antennes de Morteau et de Villers-le-Lac. Val de Morteau

En bref…

Concours I.M.E.A., lʼécole de la chambre de commerce et dʼindustrie du Doubs, lance “Double accès”, un concours commun pour ses deux programmes dʼenseignement supérieur : affaires internationales (en 4 ans) et commerce-distribu- tion (en 2 ans). Deux sessions sont encore programmées à Besançon : samedi 19 avril et mercredi 9 juillet. Pour toutes les précisions, consulter le www.imea.info ou téléphoner au 03 81 25 25 18. Brocante Dimanche 20 avril, le comité des fêtes des Fins organise à la salle polyvalente un vide- grenier et une brocante. Plus dʼune soixantaine dʼexposants sont attendus sur le site, prêts à commercer avec des chi- neurs aguerris en quête de lʼobjet rare voire insolite. Tout au long de la journée, chacun pourra se restaurer sur pla- ce. Renseignements et ins- criptions au 03 81 67 34 03 ou sur lesfinsbrocan- te@aol.com. Voiture Samedi 19 et Dimanche 20 avril, foire aux véhicules dʼoccasion, place de la Ras- se à Maîche. Restauration sur place et animations diverses, manèges pour enfants. Orga- nisé par lʼAssociation A.F.A.R.

C e regroupement s’inscrit dans la logique du trans- fert en 2007 de la com- pétence tourisme au sein de la communauté de communes du Val de Morteau. Jean-Pierre Viennet, le président de ce nou-

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vel office de tourisme, voit dans cet acte fédérateur “la meilleu- re façon de pérenniser l’investissement de personnali- tés qui de Charles Billard à Pier- re Lopez ont largement contri- bué à la promotion du secteur.

Se regrouper, c’est aussi parta- ger et entretenir en commun un passé marqué par de grands ren- dez-vous comme la Coupe Klaus ou les plongeons de l’abbé Simon dans les Bassins du Doubs.” Résultat d’une volonté politique locale, cette fusion correspond également aux orientations défi- nies au niveau départemental et régional dans un souci d’appréhender le tourisme com- me une composante économique à part entière. “En mutualisant les moyens, on gagne forcément en efficacité. Les missions de ce nouvel office du tourisme s’articulent toujours autour de l’accueil, l’information, l’animation et la promotion. Localement, il s’agit de valori- ser dans une même dynamique les sites naturels du Mont Châ- teleu au Saut du Doubs, les

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SALAIRE TRÈS MOTIVANT

bureaux de Morteau et Villers par les hôtesses déjà en place et qui sont ponctuellement assis- tées par des stagiaires. “Sur le plan financier, on fonctionne avec

démarche sensiblement simi- laire à celle mise en place entre les offices de Pontarlier, Mal- buisson et Les Fourgs. “C’est l’opportunité de coordonner nos actions avec le Pays Horloger qui édite depuis plusieurs sai- sons une brochure intégrant aus- si les offices de tourisme de Maîche et Saint-Hippolyte.” Deux mois après l’officialisation de cette union, Jean-Pierre Vien- net reconnaît qu’elle est encore en phase de structuration. “On invite tous les acteurs touris- tiques intéressés à participer à la démarche.” F.C.

centres d’intérêt patri- moniaux comme les musées d’horlogerie de Morteau et du Villers, les fermes à tuyé de Grand’Combe-Chateleu,

les aides de la com- munauté de communes du Val de Morteau et du Conseil général. On va pouvoir exploiter au mieux les outils exis-

“On gagne forcément en efficacité.”

les spécialités gastronomiques et, autre atout touristique impor- tant, la proximité de la Suisse.” L’office de tourisme Val de Mor- teau-Saut du Doubs a son siè- ge à Morteau. Les visiteurs sont toujours accueillis dans les

tants comme la centrale de réser- vation pilotée par le C.D.T. On bénéficiera également de toute la logistique promotionnelle déve- loppée sur les différents salons touristiques.” Ce mariage procède d’une

Ancien consultant en horlogerie, Jean-Pierre Viennet, le président l’office de tourisme “Val de Morteau-Saut du Doubs”, a beaucoup voyagé au cours de sa carrière. D’où l’envie de mettre cette expérience au service du développement touristique local.

Tourisme Travaux de rénovation au camping du Cul de la Lune Le camping de Morteau va entamer une première phase de réhabilitation avant la prochaine saison touristique. Les travaux s’étaleront sur plusieurs années.

le spécialiste de la cuisine sans poignées

Le camping du Cul de la Lune compte une quarantaine d’emplacements.

L apremièretranchedece pro- gramme de réhabilitation qui en comporte trois portes sur la réfection du bloc sanitaire, la pose d’une clôture d’enceinte et

Conte et son épouse, en assu- rent l’exploitation. Cette réno- vation associe le gestionnaire du site qui finance l’achat des maté- riaux et la commune de Mor-

poursuit Jean-Pierre Viennet. Entouré de terrains inondables, le camping du Cul de la Lune offre relativement peu de pos- sibilités d’extension. Face à cet- te contrainte, la création d’un camping sur Villers comme le suggérait un candidat aux muni- cipales semble-t-elle judicieu- se ? “On a tout à faire. Rien ne doit être rejeté sans concertation et analyses. Cette idée pourrait servir de piste de réflexion sur l’aménagement d’une aire de camping-car qui fait actuelle- ment défaut sur le Val de Mor- teau.”

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l’installation de bornes lumineuses. “Les tra- vaux seront achevés avant l’ouverture esti- vale. Une remise à niveau s’avérait impé-

teau. Une partie des tra- vaux étant réalisée par les employés de la vil- le. L’opération fait éga- lement l’objet d’une demande de subvention

La création d’un camping sur Villers ?

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auprès du Conseil régional. “Après les sanitaires, on s’occupera du reste des locaux puis de l’aire de camping proprement dite. Ce programme s’étalera sur plu- sieurs années en fonction des possibilités de financement” ,

rative pour conserver le classe- ment 2 étoiles” , précise Jean-Pier- re Viennet, le président de l’office de tourisme chargé de gérer ce camping communal d’une qua- rantaine d’emplacements. Deux salariés de l’O.T., Serge

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V A L D E M O R T E A U

Le poste électrique sera bientôt rénové Les Fins E.D.F. et R.T.E. vont entreprendre la restructuration du poste électrique des Fins qui alimente tout le Val de Morteau. Objectif : moderniser cet équipement devenu obsolète et mieux l’intégrer dans le paysage.

À quand une nouvelle caserne pour les pompiers ? Morteau Le projet est dans les cartons mais tarde à se concrétiser. La communauté de communes achète en ce moment des terrains face à Barostar et les mettra à dis- position du S.D.I.S. Le dossier devrait avancer en 2009.

Les deux pylônes plantés à l’entrée du poste seront détruits.

L e major Kauffmann qui est à la tête des 45 pompiers de Morteau le reconnaît : “Nous étouffons, nous sommes au bord de l’asphyxie dans des locaux qui sont désormais vétustes et plus du tout adaptés aux normes. Il nous faut du neuf.” Totalement dimension- née aux exigences de l’époque - elle a été inaugurée en 1959 - la caserne des pompiers de Mor- teau est devenue obsolète. Les responsables du S.D.I.S. (servi- ce départemental d’incendie et de secours) autant que les élus locaux en sont bien conscients et préparent la créa- tion d’un nouveau centre de

secours. La communauté de com- munes est en train d’acquérir des terrains du côté de la zone industrielle, en face des bâti- ments Barostar. Une fois ache- tés, ces terrains seront mis gra- cieusement à la disposition du S.D.I.S. qui pilotera le projet. Selon André Benkemoun, le directeur du S.D.I.S., “ce dossier devrait bien avancer à partir de l’année prochaine.” Les locaux actuels des pompiers, rue de la Glapiney, appartien- nent à la ville de Morteau qui les loue au S.D.I.S. Une fois que le déménagement du centre de secours de Morteau sera effec- tif, la ville récupérera alors ces

bâtiments. “Ils devraient faire l’objet d’un vaste programme de rénovation urbaine comprenant ces locaux, ainsi que la surfa- ce occupée actuellement par les tennis qui seront abandonnés, les anciens locaux de l’Évolution de l’autre côté de la route et les locaux de la D.D.E. que nous souhaiterions racheter, confient les services de la ville. À par- tir de là, nous pourrions mon- ter un grand programme de loge- ments à loyers intermédiaires.” Mais la création de cette nou- velle caserne ne devrait pas être effective au moins avant 2011.

Le bâtiment de l’actuelle station sera conservé.

L’ installation date de 1950. C’est l’obsolescence du pos- te électrique des Fins situé à côté du terrain de foot qui conduit E.D.F. Distribution et sa filiale R.T.E. (réseau de transport d’électricité) à le rénover. Deux lignes de 63 000 volts arrivent sur ce transformateur qui réduit la tension à 20 000 volts avant

les porteurs du projet n’attendent que l’avis d’exécution délivré par les services de l’État pour lancer les travaux qui doi- vent démarrer en juin pour se terminer au premier semestre 2009. E.D.F. et R.T.E. sont attentifs à limiter l’impact sur l’environnement de la future station qui s’intégrera mieux dans le paysa- ge que l’ancienne, plantée comme une verrue à l’entrée des Fins, certes d’intérêt public, mais verrue quand même. Une partie des équipements sera enterrée. L’installation haute tension sera également plus éta- lée dans l’espace afin de limiter sa hauteur, ce qui n’est pas le cas actuellement. “Le poste a été

réalisé à une époque où la tech- nique consistait à superposer les équipements.” La nouvelle station sera amé- nagée sur une surface de 5 000 m 2 dans la continuité de la précédente dont l’emprise au sol est de 2 280 m 2 . 2,6 millions d’euros (coût estimé) vont être investis dans ce projet. Pour l’instant, la puissance est suffisante pour alimenter l’ensemble des foyers du Val de Morteau. Néanmoins, les par- tenaires qui gardent la maî- trise du foncier pourraient le cas échéant, si le besoin se fai- sait sentir, construire un équi- pement supplémentaire en lieu et place de l’ancien poste décons- truit.

J.-F.H.

que l’électricité ne soit distribuée à l’ensemble des foyers duVal de Mor- teau. “Notre objectif est de reconstruire une nou-

“Éviter toute coupure liée aux travaux.”

velle installation, technique et moderne, sachant que l’ancienne restera en service le temps de l’opération afin d’éviter toute coupure liée aux travaux” obser- ve un chef de projet de R.T.E. Ensuite, le poste actuel sera détruit. Le permis est accordé,

La future caserne des pompiers sera située à proximité de la zone industrielle, entre Brademont et le cabinet de radiologie.

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V A L D E M O R T E A U

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Patrick Chopard : toujours plus loin, toujours plus haut Villers-le-Lac Après une année 2007 marquée par un titre de champion de France et une 2 ème place au “Dolomites Open”, l’homme-oiseau du Chauffaud vient d’établir en Namibie le record du monde de distance en vol aller-retour, soit 350 km en 7 heures à bord d’un deltaplane rigide.

A vec ce record, Patrick Chopard entre défini- tivement dans le gra- tin des meilleurs del- tistes mondiaux.Une belle consé- cration pour ce champion déjà ravi d’avoir décroché en juillet der- nier à Millau son premier titre national toutes catégories confon- dues. “Dans la famille du del- taplane, on distingue les ailes

explique le technicien qui a ain- si devancé une quarantaine de concurrents français. Quelques semaines plus tard, il confirmait en terminant second au “Dolomites Open” qui réunit les meilleurs de la discipline. “La compétition, c’est le plaisir de se retrouver, de se confron- ter sur des sites d’envol attrac- tifs.” De belles victoires certes,

mais pas de là à combler l’appétit du deltiste local toujours prêt à planer vers d’autres défis. Début 2008, avec une vingtai- ne d’autres spécialistes français, il met le cap sur la Namibie. “De par sa topographie et son climat, ce pays offre des conditions aéro- logiques exceptionnelles pour le deltaplane. On s’y est rendu sur les conseils de pilotes de planeurs allemands.” Cette expédition de grande envergure nécessitait une logistique énorme. “Tout le matériel a été transporté en bateau. L’embarquement a eu lieu au mois d’octobre à desti- nation du port de Windhoek, la capitale du pays.”

rigides et flexibles. Les premières ont un coefficient de finesse allant de 15 à 17 contre 8 à 10 pour les secondes. Cette donnée indique combien de fois un appareil peut parcourir son altitude de départ en planant. S’il est lâché à 1 000 m, cela représente 15 à 17 km. À titre comparatif, le coef- ficient de finesse des planeurs les plus performants atteint 60” ,

Une occasion unique d’aller à la rencontre d’une population accueillante.

S’il fait 40 °C au sol, la tempé- rature frise - 5 °C à 5 000 m. Il faut donc s’habiller en consé- quence. “J’avais des vêtements techniques semblables à ceux uti- lisés en haute montagne.” Certains optent pour le télé- phone satellite, d’autres pour une balise. La plupart des membres de la délégation ont fait le déplacement non pas pour voler, mais pour encadrer la poi- gnée de pilotes dont Patrick, pré- posés à l’exploit.

coup plus facile d’établir un tel record à plusieurs car on se ren- seigne et on s’observe mutuelle- ment pendant la tentative.” À chacun ensuite de prendre les bonnes options et d’exploiter au mieux sa science du pilotage, un domaine où Patrick fait mer- veille. “Le lendemain, on a essayé de battre le record en triangle F.A.I. On a abandonné mais vu les conditions, on a tenté un nou- vel aller-retour.” Résultat des courses : un vol de 404,5 km parcouru en 8 h 20, soit le plus long circuit jamais réalisé en delta. Record battu officieusement mais non homo- logué par la F.A.I. car entre- pris sans avoir été annoncé dans les règles. “Du coup, en 3 vols, j’ai parcouru 950 km” , conclut le recordman qui prévoit déjà un nouveau séjour sur le sol nami- bien. Il se fixe d’abord comme objectif de briller en juillet pro- chain aux championnats du mon- de 2008 organisés en Italie.

La “colonie” française a rejoint la Namibie à par- tir du 5 janvier. Après avoir récupéré le maté- riel, elle s’est rendue aux portes du désert de Namibie dans une

L’homologation d’un record impose qu’il soit préalablement annon- cé à la Fédération d’Aérologie Interna- tionale. “On leur

La bouteille d’oxygène s’avère obli- gatoire.

immense ferme de 55 000 hec- tares qui servira de camp de base. “Comme il n’y a pas de montagne, les décollages s’effectuent derrière un remor- queur qui nous lâche à 5 000 mètres d’altitude.” La bouteille d’oxygène s’avère obligatoire. Elle est installée dans le har- nais. Autre contrainte, le froid.

indique les coordonnées du point de décollage et celles de la bali- se de contournement où l’on fera demi-tour.” Le 9 janvier, ils sont 4 à s’élancer. Trois iront jusqu’au bout. Par- ti à 10 h 40, Patrick sera le pre- mier à revenir 7 heures plus tard au point de départ, après un aller- retour de 350 km. “C’est beau-

F.C.

L’homme-oiseau du Chauffaud a parcouru 350 km sur son delta-plane en Namibie.

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V A L D E M O R T E A U

Alain Bailly souhaite l’annulation des élections Les Fins

Initiative La prise de conscience des Travaux publics Dans les prochaines années, la fédération nationale des T.P. estime que 20 à 50 % des entreprises seront à céder. Des outils sont mis en place pour accompagner cette mutation. L a fédération régionale des travaux publics réfléchit à la mise en place d’une cellule pour accompagner la transmission d’entreprise. Elle serait composée d’anciens responsables de société qui ont cédé leur affaire et qui pouront faire partager à d’autres leur expérience. Cette structure servira donc de relais tant pour les cédants que les acquéreurs. “Dans les deux cas, cet outil permettra à chacun de connaître toutes les démarches à entreprendre et les pièges à éviter. Par exemple, le vendeur ne peut pas ignorer la loi sur la plus-value” indique la F.R.T.P. L’évaluation de la socié- té ne repose pas seulement sur la connaissance du bilan. “Le mar- ché, la valeur du matériel et du personnel entrent en ligne de comp- te dans le calcul du prix de cession d’une entreprise.” Cette initiative de la F.R.T.P. répond à une demande de la fédération nationale des travaux publics qui estime que dans les prochaines années entre 20 et 50 % des entreprises seront susceptibles de chan- ger de main. D’où l’importance de préparer le terrain afin d’éviter que des sociétés ne finissent par capoter fau- te d’avoir trouvé un successeur. une démarche intellectuelle réfléchie. Ensuite, il faut considérer les aspects juridiques.” Dans le contexte actuel, il est nécessaire “de s’y prendre à l’avance pour trouver un successeur.” Cependant, les difficultés se posent surtout pour les petites entre- prises. Celles de taille moyenne sont souvent absorbées par les groupes de travaux publics. “Effectivement, toutes les P.M.E. de 30 à 40 per- sonnes sont dans le collimateur des grands groupes qui les rachètent. Pour eux, c’est de la croissance externe” note la F.R.T.P. Cela fait partie des réalités du marché. Toutefois les organismes professionnels veulent éviter que le tissu de P.M.E. ne tombe aux mains des majors de la profession. C’est la raison pour laquelle ils se donnent comme objectif de favoriser la transmission d’entreprise à une nouvelle génération d’entrepreneurs qui a besoin d’être accom- pagnée dans un projet professionnel qui mobilise des capitaux impor- tants. “Transmettre est d’abord une démarche intellectuelle.” Mais comme dans le bâtiment, ce secteur d’activité est confronté à une déprise démogra- phique. Même si les mentalités changent, les jeunes font preuve d’une certaine désaffec- tion face à ces métiers. “Transmettre est d’abord

Le candidat déchu des élections municipales des Fins a déposé un recours au tribunal adminis- tratif de Besançon pour deman- der l’annulation des élections. L e verdict des urnes ne scelle pas de façon définitive le résultat d’une élec- tion municipale qui peut être contes- té après coup dans notre système démo- cratique. La preuve aux Fins où Alain Bailly et ses colistiers ont déposé un recours au Tribunal Administratif de Besançon. Les requérants sollicitent “l’annulation des résultats du 1 er tour des élections muni- cipales” au terme desquelles Gérard Colard, le maire sortant, a été recon- duit dans ses fonctions. Déjà les commen- taires fusent aux Fins sur la démarche entreprise par la liste d’opposition qui au final, a placé cinq de ses candidats dans le nouveau conseil. “Mauvais perdants” disent certains à propos de ce contentieux électoral. Pourtant,Alain Bailly ne semble pas s’être engagé à la légère dans cette voie judi- ciaire. Son objectif est double : “Rétablir la vérité et obtenir l’annulation” dit-il en ajou- tant d’emblée, que s’il avait gain de cause au mois de mai, date du jugement, il “ne briguerait pas le mandat de maire. Cela enlèverait toute crédibilité à cette action.

Alain Bailly : “Nous ne sommes pas dans un esprit de vengeance mais de clarté.”

Un second point sur lequel porte le recours concerne la distribution, la veille du pre- mier tour, d’un tract “mensonger de la part de la liste du maire sortant.” Le document laisse entendre notamment qu’en 1995 Alain Bailly aurait démissionné d’un pos- te d’adjoint. “Faux” , réplique l’intéressé “qui ne pouvait refuser un poste qui ne lui a pas été proposé” stipule le recours. Dans quelques semaines, leTribunal Admi- nistratif de Besançon statuera sur cette question. Il en établira la crédibilité avant de rendre son jugement. T.C.

du programme réalisé par son équipe, puis des projets envisagés pour le futur mandat,

Nous ne sommes pas dans un esprit de vengeance mais de clar- té.” Preuves à l’appui, l’élu a relevé des irrégularités dans lesméthodes

faisant de ce bulletin un véritable instrument de propagande poli- tique. Le même bulletin munici- pal portant cette annonce de can- didature comporte deux encarts

“Faux”, réplique l’intéressé.

utilisées par son adversaire lors de la cam- pagne électorale qui ont peut-être eu pour conséquence de fausser le débat démo- cratique. Le premier point contesté est le bulletin municipal des Fins pour l’année 2008. Dans ce document, “le maire s’est livré à une présentation singulièrement orientée

publicitaires pour des sociétés privées” remar- quent les requérants. Si aucune disposition ne contraint les collectivités territoriales à cesser leurs actions de communication à l’approche des élections, le bulletin muni- cipal doit avoir un caractère neutre et infor- matif.

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MORTEAU “Les prix restent stables”

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alors que les acquéreurs sont moins nombreux. “Nous sommes sereins. Mais nous devons être très attentifs sur nos estimations pour trouver le juste prix auquel le bien se vendra sans mal. Les acqué- reurs qui se présentent à l’agence sont vigilants. Ils attendent du conseil sur les prix et sont très exigeants sur la qualité du logement et du service que l’on propose.” Cen- tury 21 connaît les évolutions du marché. Les profession- nels de l’agence s’adaptent à cette situation nouvelle. Valdahon et Ornans. Dans ce secteur, les prix des biens immobiliers pro- posés à la vente sont entre 15 % et 20 % moins élevés que sur Pontarlier et Besançon. . “La demande sur Valdahon est réelle. La plupart des acquéreurs sont des gens originaires de cet- te région et qui cherchent à s’y fixer” poursuit Syl- vain Laithier.

L emarchédel’immobilierse durcit dans leVal de Mor- teau,maisglobalementlesprix restent stables. “Au-dessus de 300 000 euros, un bien est aujourd’hui plus difficile à vendre. Pour autant, nous ne pouvons pas dire que les prix baissent sur le secteur. En revanche ils se stabilisent” observe Frédéric Marguier, manager de l’agence Cen- tury 21 de Morteau. Les pro- duits rares, comme les appar-

tements de type F3 - F4 res- tent prisés. Les acquéreurs sont prêts à débourser jus- qu’à 180 000 euros pour ces logements. “A ce tarif nous sommes toujours dans le panier moyen des acheteurs. Toutefois, même pour ces appartements les délais de vente s’allongent.On approche aujourd’hui les trois mois” ajoute-t-il. La raison ? Le nombre de biens en stock dans les agences progresse À Valdahon, le mar- ché de l’immobilier n’est pas sous influence. “Il est moins élevé qu’à Besançon et sur la bande frontalière, mais il est empreint d’une cer- taine stabilité” remarque Sylvain Lethier, manager des agences Century 21 de

9 - Le conseiller vous a-t-il proposé de signer un man- dat d’exclusivité pour votre bien ? Oui Non 10 -Après le premier rendez-vous, le conseiller suit- il son dossier ? Est-ce qu’il vous rappelle comme convenu ? Oui Non 11 - Le conseiller fait-il signer un bon de visite ? Oui Non 12 - L’agence immobilière à laquelle vous faites appel, a-t-elle pignon sur rue ? Est-elle visible et soignée ? Oui Non 13 - Si vous êtes acquéreur, le conseiller est-il atten- tif à vous faire visiter les biens qui correspondent à vos critères en terme de budget par exemple et de situation géographique ? Oui Non 14 - Le conseiller est-il en mesure de vous accompa- gner jusqu’à la signature définitive du bien et de régler la plupart des formalités administratives ? Oui Non Si la réponse est “oui” à la majorité des questions, alors votre interlocuteur est compétent - Si la réponse est “non”, évitez de vous engager

“Ici, la demande est réelle” VALDAHON

Ce marché local qui suit cependant une tendance nationale marquée par un ralentissement de la haus- se des prix. “Actuellement ce sont les acheteurs qui font le prix du marché et non plus les vendeurs. Nous devons être en mesure de leur proposer des biens de qualité à un prix qui les intéres- sent.”

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Après les élections municipales et cantonales, beau- coup de personnalités politiques nouvelles arrivent sur la scène locale. D’autres renforcent leurs posi- tions. D’autres enfin sont écartées. Dans le Haut- Doubs, aucun ténor de la politique n’a fait les frais de ce dernier scrutin, à l’exception notable du conseiller général et maire de Montlebon Albert Rognon. Les principales communes du secteur ont renouvelé leur confiance en leur maire. Les plus petites ont réservé leur lot de surprises. Tour d’horizon.

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Résultats

Les grandes communes confirment leur orientation, les villages connaissent parfois de nouveaux élus, quelques surprises de taille : voilà pour la cuvée 2008 des élections municipales dans le Haut-Doubs. Municipales 2008 : les leçons du scrutin

D ans toutes les com- munes d’une certaine taille, le cru 2008 des élections municipales aura été rassurant pour lesmaires sortants. À Morteau, principale ville du Haut-Doubs dit horloger, Annie Genevard est élue dans un fauteuil avec 63,04 %des voix. Le contexte national qu’ondisait défa- vorable aux candidats tendance U.M.P. n’aura pas touché le Haut- Doubs. Même constat à Maîche où là non plus, le maire sortant P.S. n’a pas eu de frayeurs face à une jeune militante U.M.P., Sarah Morand De Jouffrey, et a

conservé son fauteuil de premier magistrat avec près de 62 % des voix.Parmi les poids lourds locaux, même constat auRussey oùGilles Robert embraye pour un second mandat, malgré la présence de dernière minute d’une liste oppo- sante. À noter - le fait est assez rare - queM. Robert,maire sortant, est celui qui recueille le plus de suf- frages favorables de tous les co- listiers. Charquemont ne déroge pas à cette règle de la stabilité :

teleu où le maire Évelyne Boillot est réélu sans surprise, le scru- tin était plus incertain dans les autres communes. Aux Gras, il s’en est fallu de peu pour que Jean-Paul Bulliard ne soit pas élu - il a fait l’objet d’attaques virulentes d’une liste de derniè- re minute pilotée par Jean-Clau- de Rognon. Aux Fins, le duel acharné Colard-Bailly a tourné largement à l’avantage du mai- re sortant qui retrouve son fau- teuil. À Villers-le-Lac, la liste

Albert Rognon dont la liste res- sort entièrement bredouille des urnes. Dans le pays de Pierrefontaine, les deux communes importantes - Orchamps-Vennes et Pierre- fontaine-les-Varans - ont réélu leur maire sortant au second tour pour Jean-François Pour- celot, au premier pour le Pétri- fontaine François Cucherous- set. Dans le Saugeais enfin, bas- tion du conservatisme, les deux principales communes que sont Gilley et Montbenoît ont recon- duit à leur tête le maire sortant. À Montbenoît, le maire Frédé- ric Bourdin est réélu largement, malgré les polémiques récentes qui ont ébranlé la commune. Les surprises ou le renouveau, il faut aller les chercher dans la plupart des petites communes apparemment sans histoires du Haut-Doubs où quelques maires représentants de la nouvelle génération ont fait leur appari- tion dans le paysage politique local. J.-F.H.

la commune réélit sans problème son maire ChristineBouquin (éga- lement réélue conseillè- re générale du canton de Maîche), dès le pre-

menée par Thierry Munier a mené la vie dure au maire sortant Jean Bourgeois qui ne doit sa réélection étriquée qu’à une poi-

Guy Sigvart, réélu sans problème à Damprichard.

mier tour de scrutin.Même constat dans la commune voisine de Dam- prichard où Guy Sigvart fait le plein des voix dès le premier tour et, malgré un second tour pour compléter le nombre d’élus, est reconduit sans problème. Dans le Val de Morteau, les suc- cès sont plus nuancés. À part Morteau et Grand’Combe-Cha-

gnée d’électeurs (1 114 voix contre 1 036). Aux Combes, l’incertitude a régné jusqu’au bout et c’est finalement André Pichot qui a été désigné mai- re. À Montlebon enfin, c’est là que la vraie surprise du scrutin - certains l’avaient annoncé… - est survenue avec la mise à l’écart brutale du maire sortant

Le maire de Villers-le-Lac Jean Bourgeois, entouré de ses adjoints. Sa liste a recueilli 51,81% des voix, un score très serré dû à l’autre liste d’ouverture emmenée par Thierry Munier et Raymond Michel.