Journal C'est à Dire 131 - Mars 2008

D O S S I E R

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La victoire sans appel de Christophe André On prévoyait un scrutin serré, indécis. Il n’en fut rien. La liste conduite par Chris- tophe André est passée en totalité au premier tour et la direction de la maison com- mune est confiée à l’un des plus jeunes maires du département. Montlebon

veaux habitants dans les années à venir. “On doit absolument prendre les devants” , insiste le maire. Conscient de la disponibilité que réclame cette fonction, il a choisi de réduire son activi- té professionnelle. “J’ai pris un temps partiel.” Sur le plan éco- nomique, la nouvelle équipe municipale souhaite agrandir une des zones d’activités exis- tantes, “non pas dans l’objectif d’attirer de grosses entreprises mais plutôt à destination des entreprises artisanales.” Chris- tophe André estime que Mont- en superficie. Le tourisme est un axe important à défendre et déve- lopper au niveau intercommu- nal. Je privilégierais le touris- me vert au blanc. Pourquoi ne pas favoriser la mise en place de projets structurants comme un centre d’accueil et d’hébergement dans l’esprit d’un camp de vacances avec des acti- vités nature ?” À 31 ans, le plus jeune maire du Val de Morteau ne considè- re pas son âge comme un han- dicap. “J’assume sans souci des responsabilités dans le monde associatif depuis 10 ans. Par contre, je sais qu’on nous attend au tournant suite à cette victoire surprise. Cela signifie en résu- mé qu’on n’aura pas trop le droit à l’erreur.” F.C. lebon a un rôle important à jouer dans la commu- nauté de communes du Val de Morteau. “On est la 4ème commune en population et la seconde

L es spécialistes qualifie- raient ce qui s’est passé à Montlebon de vote sanction. Il y a certai- nement une part de vérité dans cette formule vu la défaite encais- sée par le maire sortant. “C’est une grosse surprise” , reconnaît lui-même Christophe André qui s’attendait plutôt à un partage équilibré entre les deux listes. Au conseil depuis 2004 suite à la démission de plusieurs élus, ce logisticien de 31 ans a déci- dé de se lancer dans la course aux municipales en réaction à des orientations et une stra- tégie. Deux volets lui tiennent particulièrement à cœur. “La population a pas mal augmen- té sans qu’on songe vraiment à adapter à cette croissance les infrastructures, notamment les

truy. L’élection du maire ne souffre aucune ambiguïté. 18 voix pour, 1 blanc, Christophe André passe cette fois-ci sans surprise. C’est une nouvelle responsa- bilité pour celui qui s’était jus- qu’à présent surtout impliqué dans le monde associatif, notam- ment dans la musique. Le tra- vail ne manque pas en ce début de mandat. Des actions à ter- “On souhaite construire un nou- veau bâtiment qui abritera les classes maternelles et le péri- scolaire. Tout est à faire sur ce dossier et sans trop perdre de temps vu l’évolution des effec- tifs scolaires” , confie le maire déjà prêt à pousser la réflexion sur un projet global avec des possibilités d’accueil plus larges. Ce qui est vrai pour l’école l’est aussi pour d’autres infra- structures et services qui devront répondre aux besoins d’une population croissante. Avec 7 à 8 hectares de terrain constructible sur du privé, un lotissement communal de 15 parcelles à démarrer, des pro- grammes immobiliers qui offri- ront une quarantaine d’appartements, Montlebon aura facilement 300 à 400 nou- miner comme le ves- tiaire de foot, le chalet de la pétanque, la 4 ème classe dans le groupe scolaire. Des projets à mettre en place aussi.

écoles. Il est temps d’y remédier. On veut également à apporter de la transparence, instaurer un dialogue franc et direct avec les habitants. Cela suppose des actions en termes de commu- nication, des rencontres propo- sées avant de prendre les déci- sions importantes.” Cette manière de faire appli- quée dans le cadre de cette cam- pagne municipale semble avoir mis en confiance l’électorat. Si elle ne s’attendait pas à un suc- cès aussi ample, la liste “Pour Montlebon, relevons le défi !” occupe maintenant les 19 places du conseil. La cohérence d’une liste fermée a facilité la désignation des adjoints, dans l’ordre : Catheri- ne Rognon, Christophe Coulet, Christophe Roy et Régis Biné-

“On nous attend au tournant.”

Un jeune maire pour apporter de la maturité au développe- ment de Montlebon, c’est en quelque sorte le choix des élec- teurs qui ont accordé leur confiance à Christophe André.

Villers-le-Lac

Jean Bourgeois : “La configuration était un peu celle d’une triangulaire”

Le maire de Villers a été réélu de justesse avec 51,81 % des voix face à une équipe d’ouverture emmenée par Thierry Munier. Jean Bourgeois revient sur ce début de troisième mandat.

Càd : Pensez-vous que le man- dat part sur de bonnes bases avec l’opposition ? J.B. : Des choses se sont clari- fiées récemment. Le travail en commun doit être le souci de tous. À la fin de la campagne, il y a eu des petites frictions liées à un tract “brûlot” qui avait été diffusé aux habitants. Au pre- mier conseil municipal, on s’est retrouvé face à une équipe qui a voulu affirmer “On est là.” J’ai clairement demandé à l’opposition si elle comptait conti- nuer dans la critique et le déni- grement où si elle souhaitait travailler de façon constructi- ve. Il semble que ce soit désor- mais bien parti, elle nous a assu- ré qu’il n’était pas exclu que sur des opérations particulières, on puisse avoir un consensus lar- ge. Tant mieux. De notre côté, nous avons ouvert un poste à l’opposition (Raymond Michel) en tant que délégué à la com- munauté de communes, on a confié la commission collège à Thierry Munier… Nous sou- haitons vraiment ce travail en commun. Càd : Vous confirmez que c’est votre troisième et dernier mandat ?

J.B. : Je ne reviens pas là-des- sus et ce mandat, je le ferai com- plètement.

Propos recueillis par J.-F.H.

C’ est à dire : Comment analysez-vous, après coup, cette victoire plutôt étriquée ? Jean Bourgeois : Nous étions quasiment dans la configura- tion d’une triangulaire dans le sens où face à nous, il y avait certes une liste, mais à duali-

même assez serein avant le scrutin, presque même déta- ché par rapport aux risques que vous encouriez ? J.B. : Je me considère comme au service de la population à qui j’ai offert mes services. Je l’avais fait aux cantonales en 2004 où je me suis pris une “veste”.

té forte entre des gens de droite et tendance MoDem représentés par Raymond Michel et une autre frange dans cette même lis-

C’était la même démarche, j’offrais mes services. Ensuite, je laisse à chaque citoyen la liberté de choisir, je ne m’impose pas. Je

“C’était un challenge qui était risqué.”

te, orientée plutôt P.S., repré- sentée par Thierry Munier. L’érosion de notre électorat d’environ 10 % est certainement due à ce facteur. Et cette diffi- culté, je l’avais bien pressentie. L’ouverture annoncée était donc un problème quasiment de tri- angulaire. En 1995, lors de ma première élection, j’avais fait 63 % des voix face à une liste vraiment ancrée à gauche.

n’ai voulu aucune tension vis- à-vis de personne, j’ai toujours eu cette tactique claire de ne jamais critiquer les gens d’en face. C’était un challenge qui était en effet risqué. Et ce score serré s’explique aus- si par le fait que l’ouverture était une nouveauté après un long passage de 7 ans où il n’y avait pas d’opposition du tout. Ça aus- si, ça ne pouvait que nous des- servir.

Càd : Vous paraissiez tout de

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