Journal C'est à Dire 131 - Mars 2008

D O S S I E R

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De Loray à Maîche Parrenin et Bouquin satisfaits On prend les mêmes et on recommence. Dans de nombreuses communes du Haut- Doubs, les électeurs ont fait le choix de la continuité.

La Chenalotte Au revoir Léon Duquet, bonjour Éric Houser L es revers en politique sont parfois sévères. Léon Duquet en a fait l’expérience à La Chenalotte. représenter à La Chenalotte. Mais face à la difficulté de trou- ver des candidats, il s’est ins- crit sur la liste sans l’ambition Les électeurs de La Chenalotte ont écarté le maire sortant qui se représentait. Désor- mais, les commandes de la mairie sont entre les mains d’Éric Houser.

À Gilley, Maîche, Charque- mont ou encore Le Rus- sey, les électeurs ont renouvelé dans leur fonction les maires sortants. Dans le pays sauget,Gilbert Marguet part pour un cinquième mandat. À Loray, Jean-Marie Pobelle a signalé que c’était pour lui la dernière fois qu’il occuperait cette fonction de maire qu’il assume depuis 1989. ÀMaîche, Joseph Parrenin entre dans son troisième mandat tout comme Christine Bouquin, qui en plus d’être maire de Char- quemont poursuit son parcours de conseillère générale du can- ton de Maîche. “Je suis satisfaite

de voir qu’à travers ces suffrages la population m’a renouvelé sa confiance” dit-elle avant d’ajouter, “Il nous reste mainte- nant à travailler avec mon équi- pe.”

six prochaines années. Par exemple, “des travaux sont enga- gés ou vont l’être rapidement : la place du Jura, la rue Sainte- Anne, la rue de l’Helvétie, les

l’urbanisme. La Chenalotte est un village en croissance. En quelques années, sa population est passée de 100 à presque 400 habitants. Un lotissement de 47 maisons est en cours de réali- sation. Éric Houser souhaite que la dernière tranche de ce projet qui compte encore une vingtaine de parcelles à construi- re soit retardé dans le temps. L’objectif du nouveau conseil municipal est de travailler sur le cœur du village afin d’améliorer le cadre de vie.

Après trente ans passés à la tête de la commu- ne, le maire sortant qui s’était présenté sur la liste ouverte n’a pas été réélu.Un échec d’autant plus cuisant qu’il n’a pas

de briguer le mandat de premier magistrat de la commune. Les co-listiers en ont décidé autrement. Aujourd’hui, Éric Hou- ser est disposé à assu-

finitions de la premiè- re phase des lotisse- ments Sous le Rond Buisson.” En prévision des complications que vont générer ces dif-

“Personnelle- ment, je n’ai rien à me reprocher.”

Joseph Parrenin n’a pas non plus boudé son plaisir. Il a fait part de sa “satisfac- tion” d’être réélu lors

“Il nous reste maintenant à travailler.”

du discours inaugural qu’il a prononcé le 14 mars devant le conseil municipal. Le vice-pré- sident de la Région a profité de cette occasion pour rappeler les grands projets qu’il allait condui- re avec son équipe pendant les

férents chantiers, le maire appel- le à la “sérénité” et à “la com- préhension” des habitants. L’urbanisation future de ce bourg fait également partie des sujets auxquels Joseph Parrenin va s’atteler.

obtenu le nombre de voix suffi- sant pour participer au nouveau conseil. Léon Duquet déplore que son parcours s’arrête de manière aussi brutale mais accepte son sort. Sans doute aurait-il pré- féré ne pas se présenter comme il l’envisageait plutôt que d’avoir à subir cet échec. “J’ai beaucoup hésité avant de repartir. On m’a poussé à m’engager à nouveau. Finalement, les habitants de La Chenalotte m’ont écarté. Pour- tant, j’ai beaucoup travaillé pour cette commune. Personnellement, je n’ai rien à me reprocher. C’est ainsi” soupire Léon Duquet. Son successeur s’appelle Éric Houser. Ce garçon de quarante ans a l’habitude des affaires municipales puisqu’il a fait par- tie du conseil de La Chenalot- te à deux reprises. À 18 ans, ce natif d’Urtière était déjà élu dans cette commune, la plus petite du département du Doubs. Éric Houser a donc un mini- mum d’expérience qui va l’aider à s’installer dans ses nouvelles fonctions. Pour lui, son élection est un peu “une surprise.” Conseiller sor- tant, il ne souhaitait pas se

mer la tâche qui se présente à lui. Un des grands dossiers qu’il va empoigner durant son man- dat est la maîtrise de

Goumois Patrick Loriau prend les rênes de la mairie

La bouillonnante Jeanne- Marie Taillard n’avait pas souhaité pousser plus loin son expérience d’élue. La mairie de Goumois était donc vacante. Seuls trois conseillers sortants, dont le nouveau maire, avaient décidé de poursuivre l’aventure municipale. À l’issue du scrutin, c’est donc Patrick Loriau qui a obtenu le plus de suffrages lors de l’élection du maire. Il sera épaulé par trois adjoints : Maryse Lestin (1 ère adjointe), Philippe Derain (2 ème adjoint) et Odile Schell (3 ème adjointe). Même s’il pense qu’il “sera difficile d’avoir la même carrure que Jeanne-Marie Taillard” , le nouveau mai- re compte poursuivre “sur la même ligne” pour diri- ger cette commune fronta- lière de 196 âmes.À noter que Patrick Loriau est directeur des services tech- niques de la commune de… Saint-Vit, dans la région de Besançon. Il sera présent à la mairie de Goumois le vendredi après-midi et le samedi.

Éric Houser a l’expérience de ses mandats de conseiller municipal.

Mont-de-Laval Baptême municipal pour Albert Petit A ucun candidat ne s’était déclaré pour prendre la succession de Daniel Lerouxquiavaitchoiside Originaire du village, cet agent de maintenance frontalier a finalement accepté la pla- ce de maire et annonce sa volonté d’effectuer un mandat dans la sérénité et l’efficacité.

N’ayant jamais été au conseil et ne se prédestinant pas à la fonc- tion qui est la sienne aujour- d’hui, il n’avait logiquement pas établi une feuille de route pour ce mandat municipal. “On va finir les travaux entrepris à l’église assez rapidement” , annon- ce-t-il. Pas de gros bouleverse-

ments en vue de toute façon dans cette commune rurale qui abri- te quelques artisans et compte encore une quinzaine d’exploitations agricoles. Situé à quelque 30 km de la Suisse, Mont-de-Laval échappe encore à la frénésie constructrice qui agite la zone frontalière.

se retirer après deux mandats de maire. 11 sièges étaient à pouvoir dans cette commune de 150 habi- tants. Lalisteouverteprésentéeau premier tour comprenait 5 noms dont4sontpassés.AlbertPetit arri- vait d’ailleurs en tête. Suite à une réunion organisée entre les deux tours, 4 anciens conseillers, la personne déchue au premier tour et un nouveau candidat se sont présentés de façon à compléter les places man- quantes. Le conseil s’est ainsi formé dans cette configuration et Albert Petit, conforté par son score initial, a proposé sa can- didature à la fonction suprême. Une élection validée par 10 voix et, comme de coutume dans ces circonstances, un blanc. “7 nou- veaux élus font désormais par- tis du conseil. Ces élections se sont déroulées dans de bonnes conditions” , commente Albert Petit.

Daniel Leroux passe les clés de la mairie et l’écharpe de maire à Albert Petit.

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