La Presse Bisontine 79 - Juillet-Août 2007

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

1,90 € N° 79 Juillet-août 2007 Le troisième mercredi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans.

À la découverte des trésors cachés de Besançon

Mercureaux : le chantier de la poisse Un éboulement de grosses pierres intervenu le mois dernier sur le chantier de la voie des Mercu- reaux a perturbé à nouveau ce chantier qui accumule les retards et les mauvaises surprises. Le coût des travaux en subit forcé- ment les conséquences. p. 24 T.G.V. : danger, tirs de mine

- Les curiosités secrètes de la ville. - Ce qu’on ne montre presque jamais aux visiteurs.

Lire le dossier p. 12 à 16

TOURISME : Où en est le Grand Besançon ? L’événement p. 6 et 7

En ce moment, pour que le chan- tier avance, des tirs de mine sont nécessaires. La Presse Bisonti- ne a suivi de près ces opérations techniques qui imposent la fer- meture de la R.N. 57. p. 36 - 37

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Bisontine n°79 - Juillet-août 2007

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Éditorial

GASTRONOMIE

“Loiseau des Vignes”

À la tête du groupe Bernard Loiseau depuis la disparition de son mari, Dominique Loiseau s’apprête à ouvrir un quatrième restaurant à Beaune. “Un grand restaurant est une entreprise extrêmement fragile”

Vacances L’an dernier, 21 millions de Français, soit un sur trois, ne sont pas partis en vacances. À l’heure des 35 heures, des R.T.T. et autres formules d’assouplis- sement du temps de travail, cette pro- portion, finalement, étonne. On aurait eu tendance à penser que les vacances étaient un bien acquis pour tous. Il n’en est rien. Parmi ces sédentaires de l’été, 8 millions déclarent ne pas partir pour des raisons d’ordre financier. En même temps, le budget moyen des vacances oscille, selon la catégorie socio-pro- fessionnelle, entre 1 000 et 1 500 euros. Partir en vacances reste un luxe. Le temps des loisirs, les Français l’ont lar- gement. Peut-être même trop. Mais avoir les moyens d’exercer ces loisirs est autre chose. Pour preuve, un Fran- çais sur dix seulement bénéficiant de ces fameuses R.T.T. - un sigle qui n’a pas mis longtemps à entrer dans les mœurs - déclare prendre plus de vacances qu’auparavant. Les neuf autres restent chez eux. Et la durée moyenne d’un séjour d’été se situe aujourd’hui aux environs de 13 jours, contre 19 il y a une vingtaine d’années. Autre constat assez récent : le mode d’hébergement le plus courant, notamment pour ces ménages les plus modestes, reste les résidences d’amis ou de la famille. Le taux élevé de départs en vacances cache donc de fortes disparités entre les ménages. Avec le boom Internet, un autre phénomène est né et semble per- durer : les échanges d’appartements ou de maisons via la toile. Ou quand l’ancestral système de troc remplace l’achat traditionnel de séjours. Toutes ces tendances montrent que les vacances, qui ont commencé à se démo- cratiser avec la fameuse loi sur les congés payés de 1936 et ses hordes de tou- ristes descendant gaiement la Natio- nale 7, restent, quoi qu’on en dise, un loisir qui n’a rien de démocratique. En filigrane, les idées véhiculées dans les récentes campagnes électorales concer- nant la hausse du pouvoir d’achat com- me priorité ne sont certainement pas tombées dans l’oreille de sourds. Notam- ment de ces 21 millions de Français encore laissés pour compte des sacro- saintes vacances. Pour ceux qui ne par- tent pas en juillet-août, il est peut-être temps de prendre le temps de (re)décou- vrir Besançon, sous des angles origi- naux. Bonnes vacances.

L a Presse Bisontine : Le groupe Bernard Loiseau va ache- ter un nouveau restaurant à Beaune,“Loiseau desVignes”. Dominique Loiseau : C’est une très belle bâtisse. Cela me plaisait car il y a beaucoup de pierres appa- rentes, c’est un très bel emplacement, juste en des- sous d’un hôtel. Je fonctionne au coup de cœur. J’ai une relation presque fusionnelle avec la pierre, le bois… Il a fallu tout refaire, le redécorer entière- ment. Les travaux sont un peu plus longs que pré- vus, l’ouverture a été retardée. Elle aura lieu pen- dant la troisième semaine de juillet, cet été. L.P.B. : Quelle sorte de table avez-vous cherché à créer ? D.L. : Un restaurant étoilé exige énormément en ter- me de personnel. Le Relais de Saulieu, ce sont 60 personnes qui y travaillent. On ne donc va pas refai- re ici la même chose. À Beaune, on aura des prix très abordables le midi, autour de 20 euros, et une formule beaucoup plus élaborée le soir. Le restau- rant est dans une région de vignobles, nous allons laisser toute sa place au vin et le mettre en valeur. Nous allons pouvoir proposer une cinquantaine de vins différents au verre. C’est quelque chose d’unique. Beaucoup de grands crus excessivement rares ne se trouvent que dans les caves de quelques grands restaurants. On offre la possibilité aux clients de rencontrer ces vins presque introuvables. Même si on n’a pas forcement les moyens d’acheter une bou-

teille exceptionnelle, on peut se payer un verre de ce vin. L.P.B. : Et sur le plan de la cuisine ? D.L. : Je tiens à ce qu’on serve les grands classiques de la gastrono- mie bourguignonne. Il y aura des plats un peu nostalgiques, comme le pâté en croûte. Ce sera une cui- sine plus traditionnelle, plus simple. Quand on déguste des vins, on ne peut pas servir des plats trop éla- borés. Cela demande trop d’atten- tion, c’est trop exigeant. On ne peut plus se concentrer sur le plaisir du vin et ses saveurs. L.P.B. : Vous possédez déjà deux restau- rants à Paris. Pourquoi ce nouveau lieu ? D.L. : Le groupe est coté en bourse, donc nous devons

Depuis la disparition de son mari en 2003, Dominique Loiseau a pris les rênes du groupe Bernard Loiseau, qui emploie 89 personnes au total.

être dynamiques. Un restaurant quatre étoiles est une entreprise extrêmement fragile. Nous avons trop d’employés, trop de frais, de charges pour dégager des marges suffisantes. Pour supporter le res- taurant, il nous faut donc trouver à se développer autour, à diversi-

fier les activités pour ne pas dépendre uniquement du restaurant. Et Beaune correspond à une oppor- tunité. On est venu me chercher lorsque le lieu était en vente. Il y a aussi un côté affectif, car Bernard Loiseau rêvait de s’installer à Beau- ne. Il avait envisagé de s’installer dans les années quatre-vingt mais l’affaire n’avait pas pu se faire. L.P.B. : Depuis la disparition de votre mari, vous êtes à la tête du groupe qui porte son nom. En quoi consiste votre tâche ? D.L. : Je suis à toutes les réunions de chantier. Je choisis tout : les nappes, les menus, la disposition de la pâtis- serie, de la cuisine. J’y suis deux fois par semaine. J’aime m’occuper d’un chantier. Pendant très longtemps, je me suis occupé de la restauration du Relais Saulieu. À la base, je suis une scientifique, pas une manuelle. Le soir et le midi, je suis présente au Relais de Saulieu pour accueillir

“Un projet axé autour du vin.”

A ces prix là, vous allez aimer le cuir !

personnellement mes clients et garantir le fonc- tionnement du groupe. C’est important. Nous rece- vons 65 % de notre clientèle française, principale- ment du grand Est. Mais des gens viennent de toute la France pour un anniversaire. Quand je vais à un endroit, j’aime être accueillie par les propriétaires. L.P.B. : Le groupe a-t-il d’autres projets en cours ? D.L. : Non, pas pour le moment. “Loiseau des Vignes” représente tout de même 300 000 euros, rien que pour les travaux. C’est un investissement impor- tant. Mais le groupe en a les moyens. Nous avons une belle trésorerie. Propos recueillis par S.D.

Jean-François Hauser

Bio express 1975 : Obtient une maî- trise de biochimie-micro- biologie 1985 : devient journalis- te pour une revue profes- sionnelle, “L’Hôtellerie” 1986 : Rencontre le chef étoilé Bernard Loiseau à l’occasion d’une mani- festation professionnelle à Vichy. Elle l’épouse l’an- née suivante et le rejoint à Saulieu

2003 : Bernard Loiseau se donne la mort le 24 février. Quelques jours plus tard, Dominique Loi- seau reprend le flambeau du groupe et est nommée P.D.G. du groupe coté en bourse 2007 : Ouverture du qua- trième restaurant du grou- pe en juillet

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 5 bis, Grande rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction :

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Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Juillet 2007 Commission paritaire : 1102I80130

Crédits photos : La Presse Bisontine, Âges et Vie, C.C. Pays d’Ornans, C.P.E.,Anne-Charlotte Messageot, Gabriel Vieille - Éric Chatelain - Ville de Besançon.

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La Presse Bisontine n°79 - Juillet-août 2007

La ville à vélo, c’est tranquille ! de la droite sur le Grand Besançon puisque le conseiller général et régional ravit le siè- ge laissé libre par Paulette Guinchard après dix ans de mandat. Sa dauphine, Marie- Guite Dufay, n’a pu faire mieux que 47,32 % des voix. C’est environ 2 500 de moins que le candidat U.M.P. qui ravit donc la circonscription à la gauche. Deuxième cir- conscription qui retrouve, après la longue parenthèse Paulette Guichard, son enra- cinement traditionnel à droite. Mais les performances des deux candidats de droi- te ont fondu entre les deux tours. Quasi- ment élus dès le premier tour, ils ont eu beaucoup plus de mal que prévu à gagner leur place à l’Assemblée Nationale. Entre- temps, ils ont dû se justifier sur la T.V.A. sociale, véritable mouche dans le lait de la majorité présidentielle durant l’entre- deux tours. Mais l’essentiel, pour la droi- te, est là : le Grand Besançon a désormais deux députés de droite. La droite bisontine a eu chaud 2 1 672 contre 21 456 : 126 voix à pei- ne, sur 43 218 suffrages exprimés, séparent l’U.M.P. Françoise Branget de la socialiste Barbara Romagnan. Ce résultat de la première circonscription du Doubs illustre à merveille la remontée spec- taculaire de la gauche en l’espace d’une semaine, entre les deux tours des législa- tives. Françoise Branget est portée, de justesse, par la vague bleue nationale. La jeune socialiste échoue de peu, elle qui partait à l’issue du premier tour avec un sérieux handicap - elle totalisait 29,67 % des voix contre 43,22 pour la députée sor- tante. Cette dernière peut pousser un grand ouf de soulagement, elle fait la différence grâce aux communes rurales, Besançon ayant confirmé sa singularité par rapport au reste de la circonscription en penchant nettement à gauche. Dans la deuxième circonscription, l’U.M.P. Jacques Grosperrin confirme la poussée

L’actualité bouge, les dossiers évoluent.

La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le jour se lève aux Clairs-Soleils

D es vélos en libre accès, dis- ponibles de jour comme de nuit. Vous en rêviez ? La vil- le l’a fait. Dans le cadre du contrat de gestion du mobilier urbain attri- bué pour 15 ans à la société Decaux, la collectivité a demandé à ce que soit mis à disposition des habitants des vélos en libre service comme il en existe à Lyon. Le dispositif sera opérationnel le 25 septembre. À par- tir de cette date, chacun pourra se procurer une bicyclette à moindre coût pour se déplacer en ville rapi- dement. Au total, 30 stations seront répar- ties sur les quartiers de la Boucle, Battant, Grette, Butte et Chaprais. Elles seront espacées de 400 m environ l’une de l’autre. 200 vélos seront mis en circulation. Dans son fonctionnement, le sys- tème a été conçu pour offrir le plus de souplesse possible à son utili- sateur. Il pourra prendre un deux roues à une station et le déposer à une autre. Les coûts de location sont incitatifs. La municipalité n’a pas encore arrêté les tarifs mais il est probable qu’elle s’aligne sur

L a première pierre du pro- gramme de logements baptisé “Les soleils levants” a été posée rue Mira- beau le 8 juin dernier. C’est le premier des trois bâtiments pré- vus pour abriter un total de 25 logements : 8 T2, 8 T3, 7 T4 et 2 T5 dont les loyers s’éche- lonneront entre 289 et 470 euros par mois. “Il y a deux ans, on démolissait. Deux ans plus tard, on reconstruit” se félicite le mai- re de Besançon qui a symbo- liquement posé la première pier- re. Ce programme immobilier s’in- tègre dans le projet plus géné- ral de requalification complète du quartier des Clairs-Soleils. “Le projet comprend, comme volet prioritaire, la création d’une place urbaine située sur les emplacements libérés par la déconstruction du foyer de per- sonnes âgées et de l’immeuble la Banane. L’objectif est de don- ner au quartier un lieu de cen- tralité animé et convivial offrant

ceux pratiqués à Lyon. L’abon- nement pourrait varier de 1 euro par semaine à 15 euros par an ! En revanche, l’utilisation de la bicyclette n’est valable qu’une demi-heure à ce prix. Au-delà de ce délai, l’utilisateur devra se fendre d’un euro supplé- mentaire. “L’idée est que l’on arrive à 5 locations par jour et par vélo. À terme, on espère 10 loca- tions” indiquent les services de la ville. Ce dispositif va coû- ter chaque année 57 000 euros (hors taxes) à la municipalité et va créer “5 à 7 emplois” pour le faire fonctionner. Rappelons que les stations sont automatiques. Il suffira d’être muni de la carte pré- vue à cet effet pour débloquer la bicyclette. Pour simplifier encore la vie des Bisontins, la collectivité réfléchit en ce moment à la création d’une carte spéciale qui donnerait accès à tous les services de la ville : piscine, bibliothèque et bientôt vélo.

à se habitants des commerces et regroupant les principaux équipements publics” souligne la mairie. Ainsi, la M.J.C. sera transférée à proximité de cet- te future place, dans les locaux de l’actuel Point Public. Le second volet de l’opération est donc la création de loge- ments. D’abord la déconstruc- tion de 288 logements sociaux et la reconstruction de 353 loge- ments diversifiés : 117 en loca- tif non conventionné, 44 en accession à la propriété et 192 logements sociaux. La réalisation de la place cen- trale sera terminée en 2009. Au chapitre des déconstructions, il reste à démolir un immeuble, le P.S.R. du bas du 63 au 67 rue de Chalezeule, appelé aus- si P’tit Chicago. Le début des travaux est programmé en sep- tembre prochain pour une durée de 5 mois. Dès le deuxième semestre 2008 démarrera alors un programme de 75 logements locatifs.

BESANÇON

EN BREF

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INDUSTRIE Des entretiens avec les anciens Raconte-moi la Rhodia ! Une exposition photographique qui débutera en octobre, des témoignages retransmis sur Radio Bip durant tout l’été, la Rhodia se raconte en 2007.

ÉCONOMIE Une rumeur fondée ? Un centre Google à Besançon : c’est raté Le géant mondial d’Internet aurait retenu Besançon comme un des sites possibles pour l’implantation de son nouveau centre de recherche. Mais la capitale comtoise n’a pas été retenue. Dommage…

Square Le 16 juin dernier, la ville de Besançon baptisait le “square Claude Salomon”, à l’angle des rues Paul Bert et Trémolières. C’est un hommage à Claude Salomon, conseiller municipal de 1983 à 2001 et conseiller général de Besançon Est de 1982 à 2001. Homme de cœur et de tolérance. Europa Park Journée Europa Park avec la carte Avantages Jeunes le samedi 7 juillet. Le prix est de 39 à 48 euros selon le lieu de départ Chalezeule est ouvert tous les jours de 14 heures à 1 heures du matin. Tél et rens. : 03 81 80 94 31 Europa Park Journée Europa Park avec la carte Avantages Jeunes le samedi 7 juillet. Le prix est de 39 à 48 euros selon le lieu de départ (6 lieux possibles en Franche- Comté). Il comprend le transport en autocar grand tourisme et l’entrée au parc. À noter que, cette année, une nouvelle attraction est à découvrir : Abenteuer Atlantis. Rens. 03 81 21 16 16. MINIGOLF Le Minigolf de

“C’ est un peu un déli- re de la commu- nauté informatique de Besançon” sourit unmembre du cabinet du maire à Besan- çon qui reconnaît tout demême avoir “été alerté” par cette inten- tiondugéant américain. Il confir- me, en effet, que “Google était candidat à installer un site “recherche et développement” et il cherchait une ville de moyen- ne importance avec un cadre de vie agréable. Besançon pouvait apparaître comme bien placée.” La “communauté informatique de Besançon”, comme la nom- me cemembre du cabinet, adonc eu tôt fait de monter en épingle ce projet à l’état plus qu’em- bryonnaire. Elle se basait notam- ment sur un article paru en juin dernier dans le journal LesÉchos qui reproduisait l’interviewaccor- dée au quotidien économique par Éric Schmidt, le P.D.G. de Google. “Il y a en France des compétences techniques et une excellence enmathématique qui

me conduisent à y créer bientôt un centre de recherche et de déve- loppement” avait alors indiqué le big boss deGoogle. Et quelques semaines après cette publica- tion, la ville de Besançon aurait manifesté son intérêt auprès de la société de la Silicone Valley pour accueillir le centre R & D français de Google.

2 007 est une année particuliè- re pour l’industrie bisontine. Il y a quarante ans, la Rhodia a vécu un conflit social qui fut un des plus rudes de son histoire. C’est un des épisodes qui sera retracé en image dans une exposition photo- graphique que préparent pour le mois d’octobre à l’I.U.F.M., une poi- gnée d’anciens salariés qui ont vécu les heures de gloire de la filiale de Rhône-Poulenc Textile avant qu’el- le ne ferme ses portes en 1983. “Beaucoup de choses se sont pas- sées à la Rhodia. Il s’y est déroulé des choses magnifiques, une vie sociale, de pénibilité, de travail, une vie culturelle aussi. Il y a eu des moments joyeux, des moments très durs et surtout une lutte” raconte

En 1967, un conflit social éclate à la

Annie Verdy qui s’occupe de faire vivre l’importante bibliothèque industrielle de la Rhodia à Besan- çon. Radio Bip (96,9 F.M.) s’est associé à cette exposition en proposant dès le 3 juillet à 18 h 30 des entretiens avec les anciens de la “cathédrale.” “ Nous allons aborder avec eux des thèmes divers comme l’histoire, les conditions de travail, les matériaux, sur le parcours de ceux qui étaient là…” indique Christine Relange, animatrice sur cette antenne. Ces tranches de vie qu’incarnent encore les témoins de cette époque sont un des éléments fondateur de ce travail de mémoire. Une maniè- re de laisser ouverte une page de l’histoire industrielle bisontine.

Hélas pour Besançon, les responsables économiques de la ville ont appris, quelque temps plus tard, que Google avait bien retenuune ville moyenne pour implanter son nouveau site européen. Mais cet endroit paisible était la ville de Mons…enBel- gique.

Besançon aurait

Rhodia. Il durera un mois.

manifesté son intérêt auprès de la société.

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L’ÉVÉNEMENT

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OÙ EN EST LE TOURISME DANS LE GRAND BESANÇON

C’est vrai, Besançon communique pour séduire les touristes à travers par exemple une campagne de publicité dans la presse écrite et à la radio en Alsace. C’est vrai aussi que d’une année sur l’autre la signa- létique s’améliore en ville pour guider les visiteurs. C’est vrai enfin que les animations de rue comme les promenades théâtrales sont intéressantes et inno- vantes. Tout cela va dans le bon sens. Mais il manque encore à cette cité de caractère un certain nombre d’équipements nécessaires à son épanouissement touristique pour qu’elle puisse jouer ainsi le rôle de la capitale régionale qui accueille. Besançon est au point mort là où d’autres villes avancent. TOURISME Un deuxième plan d’action Équipements touristiques : Besançon avance… lentement Besançon n’a toujours pas de camping et encore moins d’espace pour accueillir les camping-cars. Alors que ces deux aménagements figuraient parmi les priorités.

Repères Le tourisme en chiffres en Franche-Comté Plus de 16 millions de nuitées 710 millions d’euros de dépenses 5,2 % du P.I.B. régional Jusqu’à 13 000 emplois salariés liés au tourisme En 2005, la clientèle étrangère provient principalement de : Allemagne 27,4 % Suisse 19,8 % Pays-Bas 19,7 % Belgique et Luxembourg 12,6 % Grande-Bretagne et Irlande 10,2 % Italie 3,4 % Les principaux sites visités en 2005 (en nombre d’entrées) : Citadelle de Besançon : 257 342 Citadelle de Belfort : 116 543 Chapelle de Ronchamp : 98 116 Verrerie-cristallerie Passavant-la-Rochère : 97 778 Saline Royale Arc-et-Senans : 97 702 Dino Zoo - Charbonnière-les-Sapins : 94 440 Musée de l’aventure Peugeot-Sochaux : 90 509 Aquaparc Isis - Dole : 79 772

S i Besançon s’était assoupi sur ses lauriers laissés là par César en matière de politique touristique, la ville commence à s’éveiller, dopée par Vauban et l’opportunité de figurer un jour au patrimoine mon- dial de l’Unesco. Ce label serait un atout supplémentaire pour la cité fortifiée qui aurait un nouvel argument à faire valoir auprès des touristes. Voilà pour la théorie. En pratique, il manque toujours à Besançon un certain nombre de structures qui avaient été pourtant classées au rang des priorités des équipements à réaliser pour favoriser l’accueil des visiteurs.

plus adapté aux habitudes de consommation des touristes. Les professionnels du secteur considèrent que ces plans sont efficaces sur cinq ans. Ensuite, il faut réaliser un nouveau diagnostic pour répondre au mieux aux attentes des visiteurs. “Nous sommes presque arrivés à la fin du plan d’actions. Il faudrait penser à en faire un deuxième” remarque Patrice Ruelle, directeur de l’office de tourisme. Un second plan alors que le premier n’a pas été entièrement réalisé. Si c’est un moyen de combler le retard, alors pourquoi pas ? T.C.

Source C.R.T.

Les exemples les plus flagrants sont le par- king spécialement dédié aux camping-cars, et le camping. Ils figuraient pourtant dans le schéma de développement touristique vali- dé en octobre 2002 par le conseil municipal. Sur ce point, un bourg comme Ornans vient de prendre un temps d’avance sur la capi- tale régionale en créant un centre ludique et aquatique avec en prime un camping 3 étoiles de 150 places ! (voir ci-contre). “Le problème avec les camping- cars à Besançon est qu’on touche du doigt d’autres problé- matiques. Soit on fait le choix de supprimer des places de stationnement, soit on cherche du foncier” lâche un professionnel du tou- risme. Ce n’est pas tranché. À la liste des regrets, on peut ajouter l’offi- ce de tourisme mal placé avenue Édouard Droz, dont le projet de déménagement n’est pas encore arrêté. Il était prévu de l’im- planter à Chamars où il aurait été à la fois proche du centre-ville et surtout accessible. Malheureusement, l’avenir de Chamars est pour l’instant lié à celui de l’évolution des bâtiments de l’hôpital Saint-Jacques. Il est donc situé dans une zone qui va muer d’ici 2012. Faudra-t-il attendre jusque-là ? La question n’a pas encore de réponse fer- me et définitive. Le temps passe et le sché- ma validé en 2002 qui proposait une qua- rantaine d’actions à concrétiser est presque obsolète. En tout cas, il n’est probablement

Les habitudes des

touristes changent et poussent la ville à s’adapter.

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POLITIQUE TOURISTIQUE Un centre ludique aquatique Ornans frappe fort La cité de Courbet sera bientôt dotée d’un centre ludique et touris- tique avec deux piscines, un camping et un amphithéâtre de verdure.

L a vallée de la Loue est en train de faire un pas en avant enmatière de déve- loppement touristique. La communauté de communes du pays d’Ornans a engagé la construction d’un centre ludique et touristique

dans la cité de Courbet, sur la rive gauche de la rivière, face à la base de loisir Syratu. L’ouverture du com- plexe est prévue pour l’été 2008. Le projet comprend la création de deux piscines (une est couverte et l’autre est découverte), d’un espace

détente avec entre autres le jacuzzi, d’un amphi- théâtre à ciel ouvert d’une capacité de 500 personnes et d’un camping 3 étoiles de 150 places dont la ges- tion sera confiée à un pri- vé dans le cadre d’une délégation de service public. Rien que ça ! L’objectif de la collectivi- té est triple. “Nous vou- lons permettre à nos

Vue aérienne du site d’implanta- tion du complexe ludique.

enfants d’avoir sur place un outil où ils pourront apprendre à nager car pour l’instant, nous les emmenons en bus à Valdahon” explique Jean- François Longeot, maire d’Ornans. Il ajoute : “L’aménagement s’adres- se ensuite aux habitants du canton et du Grand Besançon qui pourront venir nager régulièrement. Ce pro- duit vise enfin les touristes.” L’offre est complète. Le coût de l’opération est de 10,5mil- lions d’euros subventionnés à 42 %. “ En montant ce dossier sous la for- me d’un projet touristique de moyen- ne montagne, nous avons pu obte- nir un certain nombre d’aides de l’État.” La Région et le Conseil géné- ral ont également apporté leur contri- bution financière à l’opération. Résul- tat, ce projet ne devrait pas avoir

d’effet sur la fiscalité de ce bourg. Cet équipement s’ajoute aux ani- mations permanentes déjà existantes à Ornans. Entre le musée Courbet et les activités de plein air propo- sées par Syratu (parcours acroba- tique, via ferrata, canoë…), la val- lée de Loue a des arguments pour retenir les visiteurs sur place. “On s’aperçoit que le tourisme est aussi une économie qui ne remplace pas l’activité industrielle, mais qui méri- te d’en tenir compte. Il fallait faire ce projet” admet Jean-François Lon- geot. Enclavée, la région d’Ornans veut tirer son épingle du jeu enmet- tant en place des structures qui atti- rent les visiteurs. Il restera àmesu- rer la pertinence de cette politique dans la durée. T.C.

Vue générale de la piscine.

BESANÇON

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Denis Baud : “Tout le monde a droit à la tranquillité” À partir du 2 juillet, 18 correspondants de nuit vont sillonner par équipe, trois quartiers de Besançon dits sensibles. Leur objectif : désamor- cer les problèmes et les traiter sur le fond. RÉACTION Adjoint chargé de la politique de la Ville

EN BREF

Denis Baud : “Il y a des zones de moindre droit à Besançon et nous voulons qu’elles rede- viennent des zones de droit.” (photo E. Chatelain - ville de Besançon).

Stages peinture L’association “De la peinture en particulier” propose, durant l’été, plusieurs stages d’arts plastiques destinés aux enfants, aux adolescents et aux adultes. Notamment des ateliers plein air qui auront pour cadres divers parcs, squares et jardins de Besançon : vendredi 6 ou vendredi 20 juillet et vendredi 3 ou vendredi 24 août, de 14 heures à 17 heures. Et beaucoup L’Association COMETE ou “Connaissance des Métiers et des Entreprises à l’École” est née à Geneuille. Ses objectifs sont de sensibiliser l’élève à l’univers des métiers et au monde des entreprises. Renseignements : Aline Bitard au 06 72 27 31 64. Handball Le Tchèque Jan Basny est le nouvel entraîneur de l’E.S.B.-F., nommé en remplacement de Christophe Maréchal. Il a longtemps joué au Slavia de Prague puis à Ajaccio entre 1990 et 2000. d’autres, notamment réservés aux enfants. Renseignements au 03 81 83 46 09. Comète

L a Presse Bisontine : Les poli- ciers en civil de la brigade anti- criminalité effectuent déjà des rondes dans les rues de Besançon. Le travail des correspondants de nuit ne vient-il pas en redondance ? Denis Baud : Pensez-vous aujour- d’hui que le travail de la poli- ce nationale assure une tran- quillité publique telle que le citoyen peut la souhaiter ? Moi je pense que non. Il manque 40 policiers en tenue à Besançon. Il y a une réorganisation de ce service qui mise beaucoup sur l’investigation au détriment de la police de proximité. Résul- tat, dans certains quartiers, les gens ont le sentiment d’être abandonnés. L.P.B. : Le travail du correspondant de nuit est donc complémentaire de celui des policiers ? D.B. : Il y a tout une série de faits et de méfaits qui ne relè- vent pas de la grande délin-

Battant, ces correspondants vont avoir une action de rue. Dans ce quartier, ils travaille- ront jusqu’à 2 heures du matin conformément à la demande des habitants. Le service s’adap- te. L.P.B. : Besançon n’est donc pas une ville tout à fait tranquille la nuit ? D.B. : Elle est globalement tran- quille. Mais allez dire cela à un habitant de Battant, de Pla- noise ou des Orchamps et la personne devient irascible. C’est notre rôle de répondre à ces attentes-là, car tout le monde a droit à la tranquillité.

quance que la police a du mal à traiter. C’est le cas par exemple de la querelle familiale. La poli- ce intervient parfois, le pro- blème est qu’il n’y a pas de trai- tement de fond. Les correspondants de nuit vont non seulement intervenir, mais assurer ensuite l’interface avec d’autres services comme Proxim’social afin de garantir une prise en charge complète du problème. Ils ne vont pas tout changer du jour au lende- main, mais l’objectif est que les gens n’aient plus ce sentiment d’abandon. L.P.B. : Les correspondants de nuit vont assurer la tranquillité nocturne de 20 heures à 1 h 30 du matin, tous les jours de l’année et ce, dans trois quartiers de la ville : Planoise-Gret- te, Battant-Montrapon et Orchamps- Clairs-Soleils. Le service sera le même partout ? D.B. : Non, pas exactement. À

turne à bras-le-corps. Dans un an, nous retournerons devant les habitants des quartiers concernés pour faire un pre- mier bilan. L’objectif est de stop- per l’augmentation des troubles, et de les réduire de 10 % tous les ans. Ensuite, nous verrons comment faire évoluer ce ser- vice en fonction des territoires concernés. L.P.B. : Ne craignez-vous pas que ces correspondants qui vont visiter les immeubles, les arrière-cours…ne se fassent chahuter ? D.B. : Ils vont certainement se faire chahuter. À Dijon, ils se faisaient crever les pneus. Il y

a à mon sens un cap à passer. Les correspondants sont là aus- si pour engager le dialogue avec les habitants à l’origine de ces troubles et leur faire comprendre que dans une ville, on n’a pas le même comportement à midi qu’à minuit. Il y a des zones de moindre droit à Besançon et nous voulons qu’elles rede- viennent des zones de droit. Le but est que les correspondants de nuit arrivent 15 minutes après l’appel, et que la totalité des secteurs couverts aient été visités chaque mois.

Propos recueillis par T.C.

L.P.B. : La ville s’est- elle fixé des objectifs à atteindre ? D.B. : La mairie de Besançon a déci- dé de prendre le problème de la tranquillité noc-

Une espèce protégée

Sécurité minimale pour les oiseaux de la Sécu Les travaux de rénovation des organismes sociaux de la rue Denis Papin - Sécurité Sociale, C.A.F… - ont été stoppés sur injonction de la Ligue de Protection des Oiseaux. Raison : la présence du martinet noir, une espèce protégée.

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L a tour des bâtiments de la Sécu fait par- tiedupaysagebisontin. RueDenisPapin, ces bâtiments debétonsurmontés d’unehau- te tour d’une dizaine d’étages abritent tous les organismes sociaux du département : CaissePrimaire d’Assurance-maladie, Cais- se d’Allocations Familiales notamment. L’union immobilière des organismes sociaux qui gère ces vastes bâtiments édifiés dans les années soixante-dix a entrepris un vas- te chantier dont la facture s’élève à 543 000 euros : le nettoyage des façades. Un petit grain de sable est venu perturber le cours tranquille de ce chantier d’enver- gure : le martinet noir. Les travaux ont été engagés début juin alors qu’une colonie de cette espèce d’oiseaux protégée niche dans les interstices de béton de la tour principa- le. Plusieurs spécimens ont été retrouvés morts. LaLiguedeProtectiondesOiseauxdeFranche- Comté (L.P.O.) a immédiatement réagi et fait stopper les travaux en cours. “La faça- de Est a déjà été nettoyée, sans que personne ne s’occupe de ces oiseaux. Ils étaient sur le point d’entamer les autres façades quand nous avons constaté qu’une colonie de 40 ou 50 individus était présente. Nous leur avons demandédestopperlestravaux,ilsnedevraient reprendre que mi-août, quand la période de

reproductionde ces oiseaux sera terminée” se féliciteChristopheMorin, techniciende l’en- vironnement à la L.P.O. Au regard de la loi, ladestructiond’espècesprotégéesestundélit. Pour les organismes sociaux, cette “boulet- te” risque de coûter quelques milliers (voire dizainesdemilliers) d’euros supplémentaires qui viendront s’ajouter à la lourde facture du ravalement de façades. “Nous avons décidé d’interrompre les travaux et nous serons obli- gésde louer les échafaudagesunmois et demi de plus que prévu. ça va coûter une certaine somme” indique Jean-François Jacquin, res- ponsable du chantier pour les organismes sociaux, qui défend néanmoins la bonne foi de ses services. “Avant ces travaux, nous n’avions jamais entenduparlerde laprésence de martinets” dit-il. J.-F.H.

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BESANÇON

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ÉCONOMIE 2 millions d’euros de budget Bilan vierge pour l’Agence Régionale de Développement L’Agence de développement économique, créée par la région de Franche-Comté en 2004, peine à attirer les entreprises. Depuis deux et demi qu’elle existe, sa vingtai- ne de salariés n’a toujours pas ferré un seul poisson. C e n’est pas faute de se montrer. Du 7 au 9 juin dernier, la Franche-Comté accueillait à la C.C.I. du Doubs “Harmst 2007”, une conférence internationale sur la technologie des micro- structures de haut rapport de forme (!). Bien sûr, dans l’anonymat le plus complet puisque cet atelier était réservé à 150 spécialistes internationaux des technologies de miniaturisation avancées ultra- précises. En soutien logistique - et financier - de ce colloque inter- national, l’A.R.D. était en première ligne. Le même week-end, l’agen- ce était également au salon européen de la recherche et de l’innovation à Paris où elle pilotait cette action de promotion des talents franc- comtois. L’A.R.D., créée en 2004, semble être sur tous les fronts, sauf celui pour lequel elle a été créée : l’implantation d’entreprises nouvelles sur le sol franc-comtois. “Une de nos missions est de faire de la pro- motion sur des choses hyper pointues” justifie l’agence. Mais le rôle premier de l’A.R.D. n’est pas là. Elle a notamment été créée pour fai- re de la prospection exogène, c’est-à-dire, attirer des entreprises sur le sol comtois. De ce point de vue-là, on ne peut pas dire que l’A.R.D. remplisse sa mission. Le bilan des implantations dues à l’A.R.D. est nul. Aucune entrepri- se. “L’agence a été créée en 2004, nous sommes montés en puis- sance à partir de septembre 2005 et nous sommes vraiment opéra- tionnels que depuis janvier 2006, ajoute l’agence. Nous avons actuellement des projets très chauds dont il est encore un peu tôt de parler. Nous devrions sortir de notre silence d’ici trois ou quatre mois.” L’agence régionale de développement dispose d’un budget de près de 2 millions d’euros par an et emploie une vingtaine de personnes.

CITADELLE

Grande opération Il faut sauver les lémuriens

La Citadelle abrite une des plus belles collec- tions françaises de lémuriens. De certaines espèces ne subsistent plus qu’une quarantaine d’individus en liberté sur l’île qui abrite tous les lémuriens du monde : Madagascar.

La naissance d’un Grand Hapalémur a eu lieu à la Citadelle en avril dernier. Une première mondiale.

L a profondeur de son regard ne peut laisser indifférent. Surtoutlors- qu’on a à l’esprit l’ex- trême fragilité de cette espèce dont il ne subsiste qu’une quarantaine d’individus en liber- tédans la forêt deMadagascar. Ils sont aussi une vingtaine à vivre en captivité à travers le monde, dontquatreàlaCitadelledeBesan- çon. Le Grand Hapalémur est un des cinq primates les plus menacés au monde, loin devant le panda, le gorille ou l’orang-outan. “La menace qui pèse sur ces lémuriens vient de la destruction du milieu où vivent ces primates, explique Jean-Yves Robert, conservateur en charge des collections de zoo- logie. LesMalgaches détruisent la forêtpourplanterdesculturesmais cesculturesnedurentqu’untemps. Enprocédant ainsi, nonseulement on met en danger les espèces ani- males, mais à terme, la présence humaine sur certains secteurs de

Madagascar.” Le week-end des 30 juin et 1er juillet, la Citadelle de Besan- çons’associedonc à lagrande opé- ration lancée par l’E.A.Z.A. (asso- ciation européenne des zoos et aquariums) destinée à protéger les espèces endémiques deMada- gascar.Uneuroseraprélevédurant toutleweek-endsurchaqueentrée à la Citadelle et reversé à l’asso- ciationeuropéenne (leprixde l’en- trée reste inchangé). Le Grand Hapalémur n’est pas la seule espèce menacée, loin de là. Propithèques couronnés et Maki Vari, également présents à la Citadelle, sont aussi l’objet de toutes les attentions. La nais- sance d’un Grand Hapalémur le 10 avril dernier à la Citadelle redonne une petite lueur d’espoir pour cette espèce qui, avec qua- rante individus seulement aper- çus dans une forêtmalgache, “n’a malgré tout qu’une chance très faible de s’en tirer” déplore Jean- Yves Robert. J.-F.H.

ROUTE

Bientôt un nouveau radar

Souriez, vous êtes flashés L’an dernier, près de 42 000 infractions à la vitesse ont été détectées par les radars automatiques dans le Doubs. 7 000 de plus que l’année précédente. En ce début d’année 2007, 1 085 retraits ou suspensions de permis ont été effectués.

U n nouveau radar automa- tique devrait faire son appa- rition à Besançon d’ici l’an- née prochaine, sur le boulevard Une vingtaine de

Mais le système est en même temps lucratif pour les caisses de l’État. En 2006, 6 739 conducteurs se sont faits flashés par le radar automatique pla- cé à Planoise, à l’entrée de la zone de Châteaufarine, soit une vingtaine en moyenne par jour. C’est l’un des plus efficaces du Doubs. La hausse du nombre de radars auto- matiques a-t-elle un lien direct avec la baisse de l’accidentologie ? Le débat reste ouvert. Il n’empêche. Le nombre d’accidents qui n’avait ces- sé de baisser dans le département du Doubs depuis 2001, a légèrement augmenté en 2006. Même si le nombre de tués a légèrement fléchi : 47 en 2006 contre 55 en 2005.

Churchill. Il sera accompagné de trois autres dispositifs simi- laires sur les routes du Doubs (à hauteur deMontbenoît, Vuille- cin et Liebvillers). Pour les forces de l’ordre, la pose d’un radar automatique est censée incliner à la baisse les statistiques de l’accidentologie.

véhicules par jour à Châteaufarine.

Près de 7 000 véhicules ont été flashés par le radar de Château- farine en un an (photo D.D.E.).

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DOSSIER

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À la découverte DES TRÉSORS SECRETS DE BESANÇON

On a bientôt tout dit sur les charmes multiples de la ville lovée dans cette boucle si élégante que forme la rivière Doubs qui enserre le centre ancien. On parle aussi souvent de ses collines qui entourent la capitale comtoise et en font une des villes les plus “végétales” de France, sans banlieue, sans faubourgs grisâtres. Bien sûr on a aussi maintes fois vanté son incontournable Cita- delle qui la domine fièrement et renferme un des ensembles muséographiques les plus originaux et vivants qui soient en France. L’année Vauban, en 2007, ne peut que ren- forcer l’attractivité de ce site, le premier de Franche-Comté en nombre de visiteurs. Mais Besançon ne se résume pas à ces richesses ressassées et bien connues - pourtant incon- tournable pour tout visiteur. Besançon, c’est aussi une multitude de petits trésors cachés que la plupart de ses habitants ignorent encore. Pourtant, chacune de ses curiosités porte en elle une partie de l’histoire de la vil- le. Pour son numéro de l’été, La Presse Bisontine propose d’aller à la découverte de ces petites pépites, souvent discrètes et qui échappent au passant pressé. Les touristes pourront ainsi découvrir des facettes beau- coup moins connues de la ville. Mais ce dos- sier s’adresse aussi, et peut-être même avant tout, aux Bisontins eux-mêmes. L’été est là, prenez le temps de regarder la ville par l’autre bout de la lorgnette.

On trouve les dernières gargouilles de Besançon en passant le porche du 37, rue Battant. On tombe alors sur une des plus belles cours de la ville et sur le superbe hôtel de Champagney, construit au début du XVI ème siècle. Sur la façade de cet hôtel gothique, on y voit, de gauche à droite, un lévrier, un lion, un griffon et un surprenant chien-mouton. Ces gargouilles sont typiques de l’iconographie du Moyen-Âge. (photos G. Vieille - Ville de Besançon).

Il suffit de lever les yeux… Nombre de petits détails échappent au regard du passant. Pour peu que l’on prenne la peine de lever les yeux, les rues de Besançon recèlent des détails animaliers truculents.

Quelques fresques murales décorent la ville. Parmi celles-ci, la plus célèbre représente Victor Hugo tel que le peintre Bonnat l’avait peint. Elle est visible sur le mur où apparaît cette fausse fenêtre, place… Victor Hugo, dans le quartier Saint- Jean.

Un effrayant dragon, aperçu sur la façade du 9, rue Moncey.

Sur ces mufles de lion s’accrochent souvent à Besançon les heur- toirs des portes cochères des nom- breux hôtels particu- liers construits dans le centre ancien. Ici, la porte du 7, rue des Granges.

Plus empreinte de nos- talgie car elle renvoie à ce glorieux passé indus- triel de la ville, cette ancienne “affiche publi- citaire” peinte sur un mur de la rue de Vesoul. Elle indique les ateliers de la manufacture hor- logère Lip, fleuron de la ville jusque dans les années soixante-dix.

La galerie du temple Saint-Esprit, rue Goudimel, est certainement une des plus attachantes “cours intérieures” de la ville. Hélas, depuis peu, elle est souvent fermée pour des raisons de sécurité. La galerie, en bois sculpté datant du XVI ème siècle, est étonnante. On y voit notamment des monstres, appelés “engoulants”, avalant des jeunes pousses de vigne.

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DOSSIER

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Trésors enfouis… Le sous-sol bisontin recèle quelques surprises étonnantes. Dues, tantôt à la longue

ZOOM Et si on visitait l’hôpital ? La superbe bâtisse de l’hôpital Saint-Jacques, achevée au début du XVIII ème siècle, abrite deux curiosités : son apothicairerie et un surprenant musée de l’anesthésie et des techniques médicales.

histoire de la ville, régal pour les archéologues, ou alors à ce que l’homme y a enfoui au cours des siècles.

L a pharmacie - ou apothicairerie - de l’hô- pital Saint-Jacques à Besançon est incon- testablement l’une des plus belles de France. Elle a été constituée dès 1680 par Gabriel Gascon, maître-apothicaire réputé. La pharmacie de Saint-Jacques contient plus de 250 pots de pharmacie rares rangés dans un décor grandiose. La série la plus impor- tante de pots date de la fin du XVII ème siècle. Gabriel Gascon avait également réuni une immense variété de drogues, les matières pre- mières employées à l’époque pour les prépa- rations pharmaceutiques. L’autre curiosité, encore plus confidentielle mais tout à fait étonnante, c’est ce petit musée

de l’anesthésie et des techniques médicales, unique en France, aménagé dans un ancien bloc opératoire, salle Saint-Joseph. C’est pré-

cisément dans ce service qu’a été réalisée la première anes- thésie à l’éther, en janvier 1847. 250 appareils ou instruments dignes d’intérêt y ont été admis à conservation. Par exemple, dans la salle Bichat, sont grou- pés les instruments se rap- portant au développement de l’anesthésie par inhalation, et au maintien de la liberté des voies aériennes. Étonnant.

Dans les caves du palais Granvelle, le plus beau témoignage architectural de la Renaissance à Besan- çon qui abrite aujour- d’hui le musée du Temps, on a également trouvé des vestiges antiques. Comme cette trace des fondations des voies antiques, élément étonnant d’une colonne romaine.

L’aménage- ment de la pharmacie de l’hôpital remonte à 1680.

Sous la cathédrale Saint-Jean, figée et glaçante, on découvre la crypte des comtes de Bourgogne. C’est une partie méconnue de la cathédrale. On doit à Monseigneur Mathieu, évêque de Besançon en 1865, d’avoir réuni là les restes de cette dynastie des comtes de Bourgogne. Toujours à Saint-Jean, dans une crypte, un coffret renferme les yeux et la langue du cardinal de Rohan qui a décidé, avant sa mort, de disperser son corps en plusieurs endroits pour le laisser à la dévotion des siens…

INSOLITE La glacière au fond du jardin

Oubliée dans les sous-sols de l’actuel casino de l’avenue Édouard Droz, cette charrette servait à transporter la saumure (l’eau salée), de la commune de Miserey-Salines aux thermes de Besan- çon, à l’époque, notamment XIX ème siècle, où l’on nommait la sta- tion thermale “Besançon-les-Bains”.

D ans le jardin de l’Hôtel de Clévans, rue Lecour- be à Besançon, l’actuel- le maison du général, se trou- ve une glacière. La construction en pierre voûtée est à demi enfouie dans le sol. Elle aurait été aménagée “au XVIII ème voi- re au XIX ème siècle par le Duc d’Aumale” estime Lionel Esta- voyer. Des deux possibilités, la seconde est la plus probable selon l’expert. Le fils de Louis-

Philippe aurait en effet deman- dé la construction d’une gla- cière pour les grandes récep- tions qu’il donnait souvent dans cette maison. C’est un édifice assez rare au centre-ville. On le trouve sur- tout dans les châteaux. Com- me son nom l’indique, la gla- cière permettait de conserver “la glace qui venait de glacières naturelles et probablement de celle de Chaux-lès-Passavant”

poursuit Lionel Estavoyer. L’eau solidifiée était trans- portée en chariot sur un lit de paille avant d’être déposée et stockée faubourg Rivotte à la glacière municipale aujour- d’hui disparue. Elle se situait au numéro 40 de la rue. Ceux qui voulaient de la glace pour conserver les denrées ali- mentaires venaient s’appro- visionner à cette adresse.

La glacière de l’Hôtel de Clévans servait à conserver la glace.

Tout aussi peu connu car rarement inclus dans les circuits de visites, le sous-sol du pavillon de la faculté des lettres de Besançon, rue Chifflet. Cette trace précieu- se du passé antique de la ville présente plusieurs mosaïques romaines d’une grande délicatesse ainsi que des hypocaustes, ces judicieux systèmes de chauffa- ge à air chaud installé dans le sol et le sous-sol de certaines constructions romaines. Deux mille d’histoire presque ignorées dans les sous-sols d’une faculté.

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