La Presse Bisontine 79 - Juillet-Août 2007

BESANÇON

La Presse Bisontine n°79 - Juillet-août 2007

10

ÉCONOMIE 2 millions d’euros de budget Bilan vierge pour l’Agence Régionale de Développement L’Agence de développement économique, créée par la région de Franche-Comté en 2004, peine à attirer les entreprises. Depuis deux et demi qu’elle existe, sa vingtai- ne de salariés n’a toujours pas ferré un seul poisson. C e n’est pas faute de se montrer. Du 7 au 9 juin dernier, la Franche-Comté accueillait à la C.C.I. du Doubs “Harmst 2007”, une conférence internationale sur la technologie des micro- structures de haut rapport de forme (!). Bien sûr, dans l’anonymat le plus complet puisque cet atelier était réservé à 150 spécialistes internationaux des technologies de miniaturisation avancées ultra- précises. En soutien logistique - et financier - de ce colloque inter- national, l’A.R.D. était en première ligne. Le même week-end, l’agen- ce était également au salon européen de la recherche et de l’innovation à Paris où elle pilotait cette action de promotion des talents franc- comtois. L’A.R.D., créée en 2004, semble être sur tous les fronts, sauf celui pour lequel elle a été créée : l’implantation d’entreprises nouvelles sur le sol franc-comtois. “Une de nos missions est de faire de la pro- motion sur des choses hyper pointues” justifie l’agence. Mais le rôle premier de l’A.R.D. n’est pas là. Elle a notamment été créée pour fai- re de la prospection exogène, c’est-à-dire, attirer des entreprises sur le sol comtois. De ce point de vue-là, on ne peut pas dire que l’A.R.D. remplisse sa mission. Le bilan des implantations dues à l’A.R.D. est nul. Aucune entrepri- se. “L’agence a été créée en 2004, nous sommes montés en puis- sance à partir de septembre 2005 et nous sommes vraiment opéra- tionnels que depuis janvier 2006, ajoute l’agence. Nous avons actuellement des projets très chauds dont il est encore un peu tôt de parler. Nous devrions sortir de notre silence d’ici trois ou quatre mois.” L’agence régionale de développement dispose d’un budget de près de 2 millions d’euros par an et emploie une vingtaine de personnes.

CITADELLE

Grande opération Il faut sauver les lémuriens

La Citadelle abrite une des plus belles collec- tions françaises de lémuriens. De certaines espèces ne subsistent plus qu’une quarantaine d’individus en liberté sur l’île qui abrite tous les lémuriens du monde : Madagascar.

La naissance d’un Grand Hapalémur a eu lieu à la Citadelle en avril dernier. Une première mondiale.

L a profondeur de son regard ne peut laisser indifférent. Surtoutlors- qu’on a à l’esprit l’ex- trême fragilité de cette espèce dont il ne subsiste qu’une quarantaine d’individus en liber- tédans la forêt deMadagascar. Ils sont aussi une vingtaine à vivre en captivité à travers le monde, dontquatreàlaCitadelledeBesan- çon. Le Grand Hapalémur est un des cinq primates les plus menacés au monde, loin devant le panda, le gorille ou l’orang-outan. “La menace qui pèse sur ces lémuriens vient de la destruction du milieu où vivent ces primates, explique Jean-Yves Robert, conservateur en charge des collections de zoo- logie. LesMalgaches détruisent la forêtpourplanterdesculturesmais cesculturesnedurentqu’untemps. Enprocédant ainsi, nonseulement on met en danger les espèces ani- males, mais à terme, la présence humaine sur certains secteurs de

Madagascar.” Le week-end des 30 juin et 1er juillet, la Citadelle de Besan- çons’associedonc à lagrande opé- ration lancée par l’E.A.Z.A. (asso- ciation européenne des zoos et aquariums) destinée à protéger les espèces endémiques deMada- gascar.Uneuroseraprélevédurant toutleweek-endsurchaqueentrée à la Citadelle et reversé à l’asso- ciationeuropéenne (leprixde l’en- trée reste inchangé). Le Grand Hapalémur n’est pas la seule espèce menacée, loin de là. Propithèques couronnés et Maki Vari, également présents à la Citadelle, sont aussi l’objet de toutes les attentions. La nais- sance d’un Grand Hapalémur le 10 avril dernier à la Citadelle redonne une petite lueur d’espoir pour cette espèce qui, avec qua- rante individus seulement aper- çus dans une forêtmalgache, “n’a malgré tout qu’une chance très faible de s’en tirer” déplore Jean- Yves Robert. J.-F.H.

ROUTE

Bientôt un nouveau radar

Souriez, vous êtes flashés L’an dernier, près de 42 000 infractions à la vitesse ont été détectées par les radars automatiques dans le Doubs. 7 000 de plus que l’année précédente. En ce début d’année 2007, 1 085 retraits ou suspensions de permis ont été effectués.

U n nouveau radar automa- tique devrait faire son appa- rition à Besançon d’ici l’an- née prochaine, sur le boulevard Une vingtaine de

Mais le système est en même temps lucratif pour les caisses de l’État. En 2006, 6 739 conducteurs se sont faits flashés par le radar automatique pla- cé à Planoise, à l’entrée de la zone de Châteaufarine, soit une vingtaine en moyenne par jour. C’est l’un des plus efficaces du Doubs. La hausse du nombre de radars auto- matiques a-t-elle un lien direct avec la baisse de l’accidentologie ? Le débat reste ouvert. Il n’empêche. Le nombre d’accidents qui n’avait ces- sé de baisser dans le département du Doubs depuis 2001, a légèrement augmenté en 2006. Même si le nombre de tués a légèrement fléchi : 47 en 2006 contre 55 en 2005.

Churchill. Il sera accompagné de trois autres dispositifs simi- laires sur les routes du Doubs (à hauteur deMontbenoît, Vuille- cin et Liebvillers). Pour les forces de l’ordre, la pose d’un radar automatique est censée incliner à la baisse les statistiques de l’accidentologie.

véhicules par jour à Châteaufarine.

Près de 7 000 véhicules ont été flashés par le radar de Château- farine en un an (photo D.D.E.).

Made with FlippingBook - Online catalogs