La Presse Bisontine 79 - Juillet-Août 2007

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n°79 - Juillet-août 2007

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OÙ EN EST LE TOURISME DANS LE GRAND BESANÇON

C’est vrai, Besançon communique pour séduire les touristes à travers par exemple une campagne de publicité dans la presse écrite et à la radio en Alsace. C’est vrai aussi que d’une année sur l’autre la signa- létique s’améliore en ville pour guider les visiteurs. C’est vrai enfin que les animations de rue comme les promenades théâtrales sont intéressantes et inno- vantes. Tout cela va dans le bon sens. Mais il manque encore à cette cité de caractère un certain nombre d’équipements nécessaires à son épanouissement touristique pour qu’elle puisse jouer ainsi le rôle de la capitale régionale qui accueille. Besançon est au point mort là où d’autres villes avancent. TOURISME Un deuxième plan d’action Équipements touristiques : Besançon avance… lentement Besançon n’a toujours pas de camping et encore moins d’espace pour accueillir les camping-cars. Alors que ces deux aménagements figuraient parmi les priorités.

Repères Le tourisme en chiffres en Franche-Comté Plus de 16 millions de nuitées 710 millions d’euros de dépenses 5,2 % du P.I.B. régional Jusqu’à 13 000 emplois salariés liés au tourisme En 2005, la clientèle étrangère provient principalement de : Allemagne 27,4 % Suisse 19,8 % Pays-Bas 19,7 % Belgique et Luxembourg 12,6 % Grande-Bretagne et Irlande 10,2 % Italie 3,4 % Les principaux sites visités en 2005 (en nombre d’entrées) : Citadelle de Besançon : 257 342 Citadelle de Belfort : 116 543 Chapelle de Ronchamp : 98 116 Verrerie-cristallerie Passavant-la-Rochère : 97 778 Saline Royale Arc-et-Senans : 97 702 Dino Zoo - Charbonnière-les-Sapins : 94 440 Musée de l’aventure Peugeot-Sochaux : 90 509 Aquaparc Isis - Dole : 79 772

S i Besançon s’était assoupi sur ses lauriers laissés là par César en matière de politique touristique, la ville commence à s’éveiller, dopée par Vauban et l’opportunité de figurer un jour au patrimoine mon- dial de l’Unesco. Ce label serait un atout supplémentaire pour la cité fortifiée qui aurait un nouvel argument à faire valoir auprès des touristes. Voilà pour la théorie. En pratique, il manque toujours à Besançon un certain nombre de structures qui avaient été pourtant classées au rang des priorités des équipements à réaliser pour favoriser l’accueil des visiteurs.

plus adapté aux habitudes de consommation des touristes. Les professionnels du secteur considèrent que ces plans sont efficaces sur cinq ans. Ensuite, il faut réaliser un nouveau diagnostic pour répondre au mieux aux attentes des visiteurs. “Nous sommes presque arrivés à la fin du plan d’actions. Il faudrait penser à en faire un deuxième” remarque Patrice Ruelle, directeur de l’office de tourisme. Un second plan alors que le premier n’a pas été entièrement réalisé. Si c’est un moyen de combler le retard, alors pourquoi pas ? T.C.

Source C.R.T.

Les exemples les plus flagrants sont le par- king spécialement dédié aux camping-cars, et le camping. Ils figuraient pourtant dans le schéma de développement touristique vali- dé en octobre 2002 par le conseil municipal. Sur ce point, un bourg comme Ornans vient de prendre un temps d’avance sur la capi- tale régionale en créant un centre ludique et aquatique avec en prime un camping 3 étoiles de 150 places ! (voir ci-contre). “Le problème avec les camping- cars à Besançon est qu’on touche du doigt d’autres problé- matiques. Soit on fait le choix de supprimer des places de stationnement, soit on cherche du foncier” lâche un professionnel du tou- risme. Ce n’est pas tranché. À la liste des regrets, on peut ajouter l’offi- ce de tourisme mal placé avenue Édouard Droz, dont le projet de déménagement n’est pas encore arrêté. Il était prévu de l’im- planter à Chamars où il aurait été à la fois proche du centre-ville et surtout accessible. Malheureusement, l’avenir de Chamars est pour l’instant lié à celui de l’évolution des bâtiments de l’hôpital Saint-Jacques. Il est donc situé dans une zone qui va muer d’ici 2012. Faudra-t-il attendre jusque-là ? La question n’a pas encore de réponse fer- me et définitive. Le temps passe et le sché- ma validé en 2002 qui proposait une qua- rantaine d’actions à concrétiser est presque obsolète. En tout cas, il n’est probablement

Les habitudes des

touristes changent et poussent la ville à s’adapter.

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