La Presse Bisontine 79 - Juillet-Août 2007

AGENDA

La Presse Bisontine n°79 - Juillet-août 2007

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La malédiction des Mouthier Fin de saga Avec son dernier roman, Michel Dodane clôt sa grande saga consa- crée à la Franche-Comté, entre intrigue policière et fantastique. A ccusé de meurtres et recherché par la police, Jacques, le fils des Mouthier aux pouvoirs si étranges, a fui sa Franche- Comté natale pour trouver refuge à l’autre bout du monde, en Nouvelle-Calédonie, où une tri- bu kanake l’a recueilli. À Besançon, son père Just continue à tout faire pour l’innocenter et découvrir la vérité. Trois ans après “Les enfants de la Vouivre” - roman pour lequel il avait reçu le prix Louis Pergaud en 2004 - puis “les Herbes noires”, le comédien et écrivain franc-comtois Michel Dodane replonge avec plaisir dans la saga de la famille Mouthier. Ce troisième et dernier volet, “La malédiction des Mouthier”, vient d’ailleurs clore définiti- vement la série. Une dernière fois, on y retrou- ve donc les personnages déjà rencontrés et hauts en couleur : Maurine, la mère rongée par le chagrin, Lucas, le grand-père, châtelain du village et manipulateur aux sombres desseins. Comme dans les feuilletons diffusés par les chaînes de télévision en été, tous les ingré-

“HISTOIRE DE LA FRANCHE-COMTÉ”

“Amener le lecteur au mot FIN” Après “la Fleur de lys et la Toison d’Or”, Jean Prost vient de publier la suite et fin de son histoire de la Franche-Comté en bande dessinée. “Et la Comté devint française”, conte les grands hommes et le destin de la région depuis Louis XI.

C omment donner le goût de l’Histoire ?Tout simplement en la racontant enbande des- sinée, semble répondre Jean Prost. Après avoir raconté les grandes heures de la Franche- Comté antique et médiévale dans la “Fleur de lys et la toison d’Or”, l’auteur et dessinateur reviennent cette année avec un second album, qui retrace la suitede l’histoire comtoise, deLouis XI à nos jours. “Je pense qu’il y a des gens qui vont pouvoir lire une bande dessinée sur leur région mais qui n’auraient pas ouvert un livre universitaire. LaB.D. n’est pas qu’un outil péda- gogique,maisc’estunintéressantlorsqu’onconduit un lecteur de tout âge à ouvrir un livre et à le lire jusqu’au mot “fin” , affirme Jean Prost.

l’Ain. Pour retracer l’épopée de la région de la Franche-Comté, iladûsepenchersurlesarchives. “Mon travail a consisté à sim- plifier beaucoup. Il yaunemas- se de documentation énorme et l’histoire de la région n’est pas une ligne directe, beaucoup de familles régnantes s’y croisent”, raconte-t-il.Au fil des 44 pages de l’album, on croise les aven- tures rocambolesques deMira- beauenfermépuis évadédu fort

Le destin de notre région depuis Louis XI, en bande dessinée.

de Joux, mais aussi les figures de Pasteur ou de l’architecte Ledoux. Jean Prost reconnaît avoir eu “plus de plaisir à faire” ce second tome. “Il est plus vivant, j’ai pu d’avantage m’étendre sur des personnes, raconter des anecdotes” , reprend-il. S.D.

BANDE DESSINÉE Ancienprofesseurd’Histoireà la retraite, leLyon- nais n’en est pas à son coup d’essai. Il a déjà der- rière lui une quinzaine de bandes dessinées his- toriques sur la région lyonnaise, le beaujolais ou

“Et la Comté devint française”, de Jean Prost - Éditions Cêtre

dients sont là : les histoires de famille, le mystère et le surnatu- rel, les rebondissements en cas- cade. Michel Dodane s’y entend pour distiller le suspense et décri- re ces paysages luxuriants des Antipodes ou des plateaux du Haut-Doubs avec un sens du détail aigu. Et quel plaisir de retrou- ver à chaque page des noms de lieux connus, de s’amuser à retra- cer le cheminement des héros dans des endroits familiers. Un roman à dévorer sur la plage.

Distiller le suspense et décrire ces paysages luxuriants.

BESANÇON - 15 RENDEZ-VOUS

CONCERTS - BANCS PUBLICS

Du convivial au menu des animations estivales La Ville propose un cocktail de rendez-vous assez varié asso- ciant des grands rassemblements populaires, des fêtes histo- riques, des spectacles pour enfants, des concerts de variété ou de musique classique. L’été sera chaud.

“Bancs publics” en folie Sanseverino, Katerine, Higelin… La troisième édition des “Bancs publics” cet- te année s’aventure loin des sentiers battus D es concerts - gratuits - dans des lieux excep- tionnels. Rien d’étonnant à ce que la formule ait trouvé son public. Pour leur troisième édition, les “Bancs publics” reviennent, avec une pro- grammation qui fait la part belle aux artistes “libres et en marge des grandes productions” , selon les organisateurs. Cette année, on pourra donc écouter Jacques Hige- lin et l’exubérant Philippe Katerine dans le cadre grandiose de la Saline Royale d’Arc-et-Senans, res- pectivement les 10 et 11 juillet. Salvatore Adamo et Bratsch et ses invités se produiront quant à eux les 18 et 19 juillet à Lons-le-Saunier et Sanseve- rino et Rachid Taha à Lure les 24 et 25 juillet. L’édition précédente l’été dernier avait réuni près 15 000 personnes. Cette année, 24 000 billets seront distribués par le Conseil régional, maître d’œuvre de la manifestation. Attention : bien que gratuites, les places sont limitées pour chaque soirée. Pour obtenir un pass, la région a mis en place un systè- me de réservation téléphonique. Et mieux vaut ne pas tarder. Disponibles depuis le 5 juin, les billets se sont déjà arrachés et trois des six soirées sont déjà complètes. Celles de Jaques Higelin et Phi- lippe Katerine à la Saline Royale d’Arc-et-Senans et de Salvatore Adamo à Lons-le-Saunier.

T out commence dans la convivialité en partageant dès le 1 er juillet le pique- nique géant organisé sur la place de laRévolution de 18 h 30 à 21 heures. Seul, en couple ou en famille, c’est l’occasion de se retrou- ver dans une ambiance détendue. Plus de 1 500 Bisontins ont pris l’habitude de participer à cet évé- nement agrémenté de concerts et d’un spectacle de magie ambula- toire. Dans l’effervescence qui entoure les villes retenues par l’Unesco au titre des fortifications Vauban, une petite touche de patrimoine s’impose. Le 4 juillet, la place de

la Révolution sert d’écrin à l’É- quiVauban, un rallye équestre entre Besançon et Versailles qui s’inspire du service de message- rie inventé par le génial archi- tecte militaire. Jongleurs, saltimbanques, bret- teurs investissent le centre-ville en annonçant l’arrivée, vers 22 heures, de Vauban accompa- gné d’une centaine de cavaliers sur la place de laRévolution.Après le départ du cortège, poursuite des festivités avec un concert baroque et un bal folk. Rendez- vous tombé en désuétude et remis au goût du jour, le traditionnel feu d’artifice du 14 juillet reprend

des couleurs toujours sur la pla- ce de la Révolution. Le programme estival s’intéres- se aussi aux plus jeunes. 5 spec- tacles leur sont réservés dans des registres divers : jonglerie, humour musical, chanson, cabaret…Tous les vendredis soirs à partir du 20 juillet, lesmélomanes se voient proposer une série de concerts donnés dans la cour dumusée du Temps à 21 h 15. Là aussi, éclec- tisme de rigueur entre la chan- son française de Fred Radix (20 juillet) et les musiques de l’est avec l’ensemble balkan Santa MacairoOrkestar (20 août) en pas- sant par le jazz (New-York Ska

Jazz le 27 août) ou encore du funk en fanfare le 3 août avec Hot 8 Brass Band. L’église Sainte-Madeleine accueille deux concerts d’orgues les 24 juillet et 7 août à 21 heures. L’été bison- tin s’achève comme il a commen- cé sur une note populaire lors de la Guinguette du 26 août qui se tient dans le parc de laGare d’Eau. Une après-midi complète sous des airs d’accordéon avec rafraîchis- sements et restauration au gré des humeurs. Quand les grands guinchent, les petits se détendent. Entre deux tours de manège, ils s’offrent quelques sensations d’équi- libre au parcours aventures.

TEMPS CHAUDS

La guinguette de la Gare d’Eau,

excellente manière de clore ces Temps Chauds de l’été. Le 26 août

De grands noms pour des concerts gratuits. Comme Jacques Higelin.

prochain. (photo G. Vieille - Ville de Besançon).

Renseignements et réservations : 03 81 61 64 64

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