La Presse Bisontine 79 - Juillet-Août 2007

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON La filière bois face à son avenir La Presse Bisontine n°79 - Juillet-août 2007

21

Incendie à Corcelles : les questions demeurent

N i les pompiers, ni la préfec- ture ni aucun service d’État n’a à ce jour apporté la moindre explication concernant l’incendie survenu au centre d’en- fouissement des déchets de Cor- celles-Ferrières dans la nuit du 27 au 28 avril dernier. Voilà donc deux mois que l’association B.I.E.N.- Vivre, basée à Mercey-le-Grand, se demande ce qui a bien pu brû- ler cette nuit-là. Ce sinistre a néces- sité non seulement l’intervention des pompiers de Saint-Vit mais également le renfort des services de secours de Besançon. Signalé vers 3 heures du matin, le feu a pu

avons interrogé lapréfecture, lamai- rie, etc. pour savoir ce qui avait brû- lé. Personne ne nous a donné signe de vie” s’étonne-t-il. Le seul fait por- té à la connaissance de l’associa- tion concerne les eaux projetées par les pompiers sur le brasier. Elles auraient été récupérées et trans- portées au centre de traitement de l’eau de Port Douvot à Besançon. “Les autorités préfectorales parais- sent plutôt bien embarrassées à l’égard de cette question essen- tielle : les fumées respirées par les habitants de Corcelles-Ferrières étaient-elles toxiques ou non” se demande Christian Demouge.

être maîtrisé aux alentours de 6 heures. Selon quelques témoins, les véhicules des pompiers ont fait preuve d’une grande discrétion lors de leur approche du site. Une for- teodeur, acre et nauséabonde, avait persisté tout au long de la journée du 28 avril. Ce n’est pas la première fois qu’un incendie affecte le centre d’en- fouissement. “Mais celui-ci a été particulièrement important et, en fonction de l’odeur, pourrait avoir concerné des matières différentes des embrasements différents” pen- seChristianDemouge, le président de l’associationB.I.E.N.-Vivre. “Nous

L es premières Assises de la Forêt et du Bois de Franche- Comté se tiennent le 5 juillet à Besançon. “Cet événement constitue une première dans l’his- toire de la forêt comtoise” , note Christian Dubois, le délégué géné- ral de l’A.D.I.B. Franche-Comté, chargée d’organiser ces assises. Avec un taux de boisement de 46 % de sa surface, la Franche- Comté dispose d’un volume sur pied de 140 millions de m 3 de bois. L’accroissement biologique avoi- sine 5 millions de m 3 chaque année. “On récolte seulement la moitié de ce volume. L’un des grands enjeux consistera à réflé- chir aux moyens de mieux mobi- liser la ressource.” Les solutions existent et passent par le développement des des- sertes forestières. S’ajoute à cela un travail de mobilisation en direc- tion de la forêt privée. Par le jeu des successions, elle se retrou- ve très morcelée avec des pro-

priétaires de moins enmoins impli- qués dans la gestion de ce patri- moine forestier. Se pose ensuite le problème d’approvisionnement des scieries locales. Elles subis- sent une forte pression en pro- venance de régions voisines ou de l’étranger où la ressource fait souvent défaut. Cette concur- rence est souvent le fait d’énormes structures aux capacités de pro- duction sans commune mesure avec le réseau des petites et moyennes scieries qui caractéri- se la filière régionale. “On a enco- re la chance d’avoir une densité et une répartition des scieries assez homogène sur le sol com- tois. Elle constitue un gisement d’emploi appréciable en milieu rural.” Depuis quelque temps, une importante société alsacienne élargit ses approvisionnements en se positionnant sur le marché comtois. Elle est capable de scier 1million dem 3 par an en employant 250 personnes. C’est l’équivalent

de l’ensemble des scieries rési- neuses franc-comtoises, à la seu- le différence qu’elles fournissent du travail à plus de 1 000 per- sonnes. Cette question de taille est un vrai motif d’inquiétude. Les propositions résultant de ces assises du 5 juillet serviront à la rédaction des programmes d’ac- tions intégrés dans le futur contrat de projet État Région et dans le Contrat d’Aide à la Compétitivi- té, un outil de financement spé- cifique à la Franche-Comté.

Agriculteur, cœur à prendre… L’ agriculture fait partie des professions où les hommes, et en particulier les jeunes, ont le plus de difficultés à rencontrer l’âme sœur.

travail s’améliorent, même si le temps passé à l’ex- ploitation reste important. Enfin, la ferme est certes implantée en campagne, il n’en reste pas moins que c’est une entreprise qui investit, se modernise, et qui se gère comme telle. Malgré tout, dans les faits, les préjugés à l’égard de ces hommes persistent. Ce n’est donc pas un hasard si des petites annonces matrimoniales s’adressent désormais directement aux agriculteurs. Elles leur proposent de trouver l’âme sœur à l’étranger, en Afrique par exemple, ou en Europe de l’Est. Une antenne de la F.R.A.T.E., un organisme de formation bisontin, a remarqué la pré- sence de plusieurs jeunes filles étrangères lors de sessions de cours d’apprentissage du français, qui venaient d’épouser un agriculteur.

S’ils ont choisi de faire du travail de la terre leur métier, ils n’ont pas choisi en revanche la solitude. Malheureusement, la profession souffre encore d’une image négative auprès de ces demoiselles qui hési- tent à s’engager. “C’est un métier pour lequel il y a beaucoup d’ a priori ” remarque une agence matri- moniale locale. “Les agriculteurs véhiculent cette image de personnes qui ne sortent pas, ne voya- gent pas et ne prennent jamais de vacances. Or, cette idée est dépassée.” Aujourd’hui, environ 35% des agriculteurs partent en vacances ! La réalité est donc plus rose qu’à une époque. Les conditions de

Made with FlippingBook - Online catalogs