La Presse Bisontine 79 - Juillet-Août 2007

DOSSIER

La Presse Bisontine n°79 - Juillet-août 2007

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À la découverte DES TRÉSORS SECRETS DE BESANÇON

On a bientôt tout dit sur les charmes multiples de la ville lovée dans cette boucle si élégante que forme la rivière Doubs qui enserre le centre ancien. On parle aussi souvent de ses collines qui entourent la capitale comtoise et en font une des villes les plus “végétales” de France, sans banlieue, sans faubourgs grisâtres. Bien sûr on a aussi maintes fois vanté son incontournable Cita- delle qui la domine fièrement et renferme un des ensembles muséographiques les plus originaux et vivants qui soient en France. L’année Vauban, en 2007, ne peut que ren- forcer l’attractivité de ce site, le premier de Franche-Comté en nombre de visiteurs. Mais Besançon ne se résume pas à ces richesses ressassées et bien connues - pourtant incon- tournable pour tout visiteur. Besançon, c’est aussi une multitude de petits trésors cachés que la plupart de ses habitants ignorent encore. Pourtant, chacune de ses curiosités porte en elle une partie de l’histoire de la vil- le. Pour son numéro de l’été, La Presse Bisontine propose d’aller à la découverte de ces petites pépites, souvent discrètes et qui échappent au passant pressé. Les touristes pourront ainsi découvrir des facettes beau- coup moins connues de la ville. Mais ce dos- sier s’adresse aussi, et peut-être même avant tout, aux Bisontins eux-mêmes. L’été est là, prenez le temps de regarder la ville par l’autre bout de la lorgnette.

On trouve les dernières gargouilles de Besançon en passant le porche du 37, rue Battant. On tombe alors sur une des plus belles cours de la ville et sur le superbe hôtel de Champagney, construit au début du XVI ème siècle. Sur la façade de cet hôtel gothique, on y voit, de gauche à droite, un lévrier, un lion, un griffon et un surprenant chien-mouton. Ces gargouilles sont typiques de l’iconographie du Moyen-Âge. (photos G. Vieille - Ville de Besançon).

Il suffit de lever les yeux… Nombre de petits détails échappent au regard du passant. Pour peu que l’on prenne la peine de lever les yeux, les rues de Besançon recèlent des détails animaliers truculents.

Quelques fresques murales décorent la ville. Parmi celles-ci, la plus célèbre représente Victor Hugo tel que le peintre Bonnat l’avait peint. Elle est visible sur le mur où apparaît cette fausse fenêtre, place… Victor Hugo, dans le quartier Saint- Jean.

Un effrayant dragon, aperçu sur la façade du 9, rue Moncey.

Sur ces mufles de lion s’accrochent souvent à Besançon les heur- toirs des portes cochères des nom- breux hôtels particu- liers construits dans le centre ancien. Ici, la porte du 7, rue des Granges.

Plus empreinte de nos- talgie car elle renvoie à ce glorieux passé indus- triel de la ville, cette ancienne “affiche publi- citaire” peinte sur un mur de la rue de Vesoul. Elle indique les ateliers de la manufacture hor- logère Lip, fleuron de la ville jusque dans les années soixante-dix.

La galerie du temple Saint-Esprit, rue Goudimel, est certainement une des plus attachantes “cours intérieures” de la ville. Hélas, depuis peu, elle est souvent fermée pour des raisons de sécurité. La galerie, en bois sculpté datant du XVI ème siècle, est étonnante. On y voit notamment des monstres, appelés “engoulants”, avalant des jeunes pousses de vigne.

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